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école

  • Ecole : dernières nouvelles nationales et départementales.

    ca_givet.jpgLa loi de refondation de l'école a été votée au Sénat cette semaine. Les sénatrices et sénateurs communistes l'ont voté, non par approbation de ce texte, qui ne traduit pas le changement nécessaire vis à vis de l'idéologie ultralibérale, de l'école élitiste qui laisse trop de jeunes sur le bord du chemin ... mais pour mettre le gouvernement au pied du mur : des amendements ont été adoptés au Sénat sur des sujets sensibles comme la carte des formations professionnelles qui ne serait plus décidée par les régions seules (et garder le contrôle de l'état sur cette question est essentiel pour éviter le développement des inégalités entre régions). Voter ce texte au Sénat était la condition pour que ces amendements puissent être repris dans le texte qui sera en discussion en seconde lecture à l'Assemblée Nationale. Vous pouvez lire à ce sujet le communiqué de Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste en cliquant ici.

    Je ne vous parle pas d'orientation : le gouvernement a encore fait souffler le chaud et le froid et les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale ne permettent pas de construire dans la sérennité de vraies réponses aux besoins de conseils en orientation professionnelle de tous ceux qui sont sortis de l'école !

    Les nouvelles locales, c'est la confirmation par le DASEN, lors d'une entrevue mercredi dernier, de mutualiser les enseignements de la classe de 1ère L de Revin et de celle de Givet, sous des modalités non connues encore. Le lycée de Givet fait parler de lui. Il n'est que la partie émergée des multiples difficultés des enseignants, des restrictions de moyens qui s'annoncent pour la rentrée prochaine, au delà des discours officiels. Le DASEN voudrait sans doute jouer sur l'opposition entre "lycée de la ville" et lycée de la campagne" si je peux me permettre cette expression, mais l'expérimentation que constituerait cette mutualisation, quelqu'en soit la forme, doit inquiéter tous : c'est aussi la casse de la notion de classe, le renforcement d'une individualisation de l'enseignement, développeur d'inégalités !

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  • Ecole : du discours à la réalité !

    Vous vous souvenez de la priorité donnée par le candidat François Hollande à l'école !

    La réalité, c'est, dans les Ardennes, les exemples de Givet ( vous pouvez relire mes notes à ce sujet en cliquant ici et ici, mais aussi aller visiter le nouveau blog créé par les enseignants du lycée en cliquant ici.), de Bazeilles (à propos, vous ne vous imaginez sans doute pas comment va être fermée la filière d'enseignement général : on aurait pu penser que les élèves ayant commencé leur scolarité dans ce lycée la termineraient et que les élèves rentrant en seconde à la prochaine rentrée iraient à Bazeilles. Et bien non, il y aura toujours des secondes à Bazeilles, ce sont les premières qui iront à Sedan ! Cherchez la raison d'obliger deux générations de lycéens à changer de lycée entre la seconde et la première ! A part la calculette, la question des moyens, je ne trouve pas. Sur Bazeilles, vous pouvez aller relire sur mon ancien blog : j'avais consacré plusieurs articles à ce lycée. En cliquant ici, vous retrouverez le courrier que j'avais adressé au ministre de l'Education Nationale, dépassant le cadre de Bazeilles, mais soulignant la contradiction entre les discours et la réalité de ce lycée), le Chesne, pour ne citer que la partie émergée de l'iceberg des réductions de moyens. Car, non seulement aucun poste n'a été créé dans l'académie pour compenser tous ceux supprimés sous le gouvernement précédent, mais en plus, le recteur a gelé des postes !

    Mais la réalité, c'est aussi, après l'occupation du débat public par la question des rythmes scolaires présenté sous l'angle des horaires dont on sait que cela correspond au concret de la vraie vie des parents (et de leurs difficultés en lien avec leur travail, les transports ...), permettant ainsi d'occuper les conversations, car à chaque situation familiale correspondent des besoins différents, masquant ainsi qu'en rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales et que cette réforme est la porte ouverte à une marchandisation de l’éducation et à une remise en cause du caractère national de l’école, la loi de refondation de l'école. Si celle-ci ouvre quelques perspectives comme sur la scolarisation des enfants à deux ans ou la formation des enseignants, elle n'est pas la rupture nécessaire avec les politiques néolibérales. Elle ne pose aucune perspective en matière d’extension de la scolarité, de refonte des programmes, de consolidation des apprentissages et de revalorisation des métiers. Elle reste dans le flou sur la laïcité et sur le fonctionnement démocratique du service public. Pire, elle reprend à son compte les vieux mots d’ordre de « l’individualisation », de « l’égalité des chances ». Et surtout elle consacre le « socle de connaissances et de compétences », seulement élargi à la notion « culture »,  mais toujours aussi fidèle aux principes de la stratégie de Lisbonne et à tout ce que les officines patronales européennes ont imaginé pour imposer des écoles à plusieurs vitesses. Après le débat à l'Assemblée Nationale, cette loi est maintenant au Sénat et les parlementaires communistes continuent à essayer de l'améliorer, non sans quelques succès d'ailleurs, et vous pouvez lire en cliquant ici, le communiqué de presse de Brigitte Gonthier-Maurin sur les amendements présentés par les communistes et retenus en commission. Mais la proposition de loi sur l'amnistie nous a appris comment les députés socialistes peuvent défaire le travail du Sénat, alors attendons ... et exprimons nous : tous mercredi à 14 h 30 devant l'Inspection d'Académie !

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