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  • La retraite à 60 ans à taux plein : un enjeu de civilisation 

    b4.jpgC'est le titre de l'édito que j'ai fait pour Le citoyen des Ardennes, le bulletin du Front de Gauche : j'ai eu envie de le reprendre sur ce blog. Mais je vous invite aussi à aller lire tout le bulletin en cliquant sur l'image !

    Avec le soutien des médias aux mains du capital, toutes les possibilités de réforme des retraites sont évoquées sauf celle de toucher aux profits. Est-ce tabou que de dire que le travail est la richesse de notre pays, que ce qui coûte c'est le capital, quand, au cours des trente dernières années, 10 % de la valeur ajoutée sont passés  de la rémunération des travailleurs à celle du capital ?
    Les militants du Front de gauche ont la logique pour eux dans le grand débat que veut esquiver un gouvernement ménageant le capital, mais que nous saurons mener, avec mobilisations à la clé, la logique et le cœur.

    Car comment concevoir de faire travailler plus longtemps les ainés, quand les jeunes sont au chômage ? Le partage du travail ne saurait être celui imposé par le capitalisme d'un chômage massif pour faire pression sur les salaires.

    Car comment expliquer que notre pays n'a pas les moyens de satisfaire dignement les besoins des plus de 60 ans quand l'industrie délocalise et que les agriculteurs mettent la clé sous la porte, ruinés par les politiques européennes ?

    Car comment justifier le mépris affiché vis à vis des retraités, dont le rôle familial, social, n'est plus à démontrer ? Juste deux chiffres : 100 000 chômeurs en moins cela représente 1,5 milliards d’euros de recettes nouvelles pour la sécu et 1 point de masse salariale en plus ce sont 2 milliards d’€.

    La situation économique ardennaise est le tableau quasi caricatural de ce qu'il ne faut pas faire : casser l'industrie et licencier, brider les salaires, sans parler de la zone franche, cadeau aux patrons au détriment de la protection sociale.

    Oui, cette belle idée de la retraite inventée, par Ambroise Croizat et actualisée par le mouvement social est plus que jamais d’avenir. Notre pays en a les moyens.

    Nous sommes attachés à un système de retraite par répartition à prestation définie, c’est-à-dire que le niveau de pension est établi lors du départ en retraite et n’est pas une variable d’ajustement du système.

    La cotisation, qui structure les principes mêmes des retraites par répartition, est bien au cœur de la bataille pour l’appropriation et la répartition des richesses produites.

    Une réforme efficace de l’assiette des cotisations patronales pourrait jouer en faveur de l'emploi, en favorisant les entreprises qui développent le travail de qualité (embauches, salaires, conditions de travail, formation), protègent l'environnement.

    L'enjeu dépasse le cadre des retraites : l'humain ou la finance ? Contre l'austérité imposée par une Europe confisquée par le capital, seule la mobilisation populaire peut imposer l'Humain d'abord.

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Rassemblement mardi 25 juin devant la préfecture pour la préservation de l'Education Nationale

    ecole.jpgA l'occasion de la réunion du Conseil Départemental de l'Education Nationale

    Rassemblement mardi 25 juin à 15 h 30

    devant la préfecture des Ardennes

    Alors que l'éducation devait être une priorité nationale du nouveau mandat présidentiel, du nord au sud de notre département écoles, collèges et lycées continuent de subir le rationnement et se trouvent en butte à de nouvelles fermetures de sites, de filières et de classes dont la liste s'allonge toujours davantage quelques semaines avant la fin de cette année scolaire.

    Ainsi les autorités du Rectorat de l'académie de Reims continuent de vouloir imposer avec brutalité, et dans le plus complet mépris du dialogue démocratique, leurs projets mortifères aux usagers, enseignants et élus de plusieurs établissements parfois en lutte depuis des mois.

    Cette situation a conduit M. Emmanuel Jacquemin, élu du sedanais, à entreprendre depuis le 1er juin une grève de la faim, afin de s'opposer à ce gâchis humain et de dénoncer cette surdité administrative intolérable. Il entrera Mardi dans son 25ème jour de jeûne.

    Jusqu'où iront l'obstination et le refus du dialogue de nos décideurs ? Les laisserons-nous faire ? Aujourd'hui Buzancy, Le Chesne, Givet, Bazeilles ... et demain ? Vouziers ? Sedan ? Charleville ? Cessons de croire que ce qui touche les uns maintenant nous épargnera demain !

    Car ce sont bien, au-delà même de la question scolaire, nos Ardennes toutes entières que le désengagement de l'Etat sous toutes ses formes (disparition d'écoles, hôpitaux, maternités, gendarmeries, bureaux de postes, etc.) menace de désertification en accélérant, sous prétexte d'ajustement à la démographie, le départ des populations de nos territoires déjà fragilisés par la crise.

    Avec le gréviste de la faim, de Givet, de Bazeilles, de Buzancy, de Le Chesne, des Ardennais se lèvent et vous appellent à les rejoindre :

    Contre la fermeture de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos bureaux de poste,

    Pour la défense et la préservation de services publics de proximité,

    Pour pouvoir vivre ici dans la dignité et le respect des droits égaux de tous et de chacun d'accéder à l'éducation, aux soins et aux services,

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Compte individuel de formation : pourquoi faire ?

    62_-_a_quoi_sert_la_formation_pro_continue.jpg.pngAu moment où les discussions s'accélèrent sur le compte individuel de formation, j'ai envie, quitte à être caricaturale, de mettre en garde face à ce que pourrait devenir cette bonne idée pour favoriser la formation dont les besoins sont énormes pour affronter la société de demain et être un outil de sécurisation des parcours professionnels.

    Tout d'abord, m'interroger sur le mot "individuel" : le but ( et au delà des discours, la réalité du dispositif créé) sera-t-il d'enfermer chacun dans une soit-disant responsabilité individuelle à se former, avec le risque majeur de faire perdurer, voir de renforcer les inégalités entre ceux qui ont l'habitude de la formation continue, les cadres, les plus qualifiés et ceux pour qui formation et mauvais souvenirs d'école ou formation obligatoire sans intérêt sont synonymes, les moins qualfiés, de renforcer les inégalités entre ceux sur qui le patron compte pour moderniser son entreprise, et ceux à qui l'on demande d'exécuter, d'être immédiatement rentables en refusant les possibilités d'évolution professionnelle et pour qui la formation, ce sera toujours, demain, jamais aujourd'hui.

    Le compte individuel de formation ne pourra pas s'exonérer de droits collectifs d'accès à la formation.

    M'interroger ensuite sur les contenus des formations, formation pour satisfaire les besoins patronaux ou formation pour acquérir des possibilités nouvelles assorties d'une qualification, facteur d'émancipation, formation dans le cadre d'un service public de formation ou financement à travers ce nouveau dispositif d'officines privées avides de la manne financière de ce compte.

    Pour ne pas laisser les individus seuls face à l'avidité patronale, un véritable service public de l'orientation s'impose. Si ce rôle devait être dévolu aux régions, il ne s'agirait plus d'une simple coordination de l'existant et cela nécessitera des dotations financières en conséquence !

    Poser enfin la question financière car s'il ne s'agit que d'appeler le DIF compte infividuel de formation, sans même faire sauter le droit de refus de l'employeur, et compte individuel de formation les formations que les régions financent déjà aux jeunes sans qualification, cela ne sera qu'une réforme de façade, de celles à désespérer par leur incapacité à changer les choses.

    Et je préfère ne pas envisager le scénario catastrophe : un mic mac entre congé individuel de formation et droit inividuel à la formation au terme duquel les salariés auraient encore moins de possibilités de formation en dehors de celles choisies par leur employeur et Pierre Gattaz, le futur patron du MEDEF, a déjà déclaré que l'obligation "former ou payer" ne se justifie plus, remettant en cause ainsi la mutualisation de la formation. Et une deuxième catastrophe dans les régions, restreignant leurs formations aux jeunes bénéficiant d'un abondement de leur compte individuel de formation, car sortis de l'école sans qualification.

    Il est donc indispensable que la création du compte individuel de formation s'accompagne de nouvelles ressources provenant des entreprises - et l'on pourrait astucieusement lier certains financements à l'utilisation par les entreprises de salariés précaires - et au financement par l'état des droits ouverts au titre d'une sortie sans qualification de jeunes de l'Education Nationale : c'est bien l'insuffisance de celle-ci qui est en cause. Cela permettrait aux régions de garder des marges de manoeuvre financière pour l'élévation des niveaux de qualification de leurs populations, sans limitation de ce niveau, un facteur essentiel pour le développement économique, social, intellectuel, environnemental ...

    N'oublions jamais, la formation est un investissement !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Les assises organisées par le PCF : un événement majeur malgré l'indifférence médiatique !

    catalog-cover-icon.pngLe succès remporté par les assises pour changer de cap, organisées par le PCF dimanche - 2500 participants, là où 1000 étaient attendus - marque une première étape essentielle dans le rassemblement nécessaire pour mettre fin aux politiques d'austérité et ouvrir la porte d'une société répondant aux besoins humains et non aux impératifs de la finance.

    C'est bien la première fois que des responsables syndicaux, associatifs, répondent, es qualité, à une invitation à participer, dans le respect de leurs rôles, à des débats ayant pour but de donner du contenu au changement auquel aspirent les Français.

    Un bon début pour l'irruption citoyenne dans la vie politique et la construction d'une sixième république qui n'oublie pas que les citoyens ne sont pas seulement des électeurs, mais aussi des travailleurs, des bénévoles associatifs, des parents, des enfants ... des hommes et des femmes bref.

    J'ai participé le matin à l'atelier sur l'emploi, un bon moyen de se débarasser de l'intoxication idéologique ultralibérale et de se rappeler quelques vérités, comme le fait que toutes les aides à l'emploi ne sont qu'une manière de changer l'ordre de la file d'attente du chômage, de pointer quelques débats sur les responsabilités de l'état ou du capitalisme, sur la nature de la réduction du temps de travail ... d'écouter les témoignages des salariés en lutte et d'apprécier l'intervention de Nicolas Marchand, membre du conseil national du PCF : il faut se donner l'ambition de retirer au patronat cet énorme moyen de pression sur les salariés, le chômage.

    Ci desous, vous trouverez la vidéo de la deuxième table ronde de l'après midi. Cela commence par l'intervention de Pierre Laurent. Vous y aurez aussi un aperçu des participants à ces assises, politiques avec les composantes du Front de Gauche, mais aussi socialistes avec Marie Noëlle Lienemann ou écologiques, syndicaux ou associatifs.

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire
  • Le rouleau compresseur de la casse des services publics.

    DSC01668_m.jpgJe commence par l'école, ou je commence par l'hôpital ? Entre hésitation dans ce choix et activités multiples, j'ai laissé ce blog silencieux ces derniers jours, alors qu'il y a tant à dire !

    Mais l'Education Nationale ou l'hôpital public sont bien les mêmes victimes de cette politique d'austérité qui déamènage nos territoires, avec les mêmes prétextes de qualité (apparentes aux seuls yeux des technocrates se prétendant experts, surtout experts en oubli des réalités des professionnels de terrain), avec les mêmes manipulations, et un lien avec le privé juste un tout petit peu moins visible dans l'Education Nationale ... pour l'instant.

    C'est cette désertification du département, cette fuite des services publics que veut dénoncer Emmanuel Jacquemin, en grève de la faim depuis le 1er juin.

    Certes, on peut regretter que le mouvement qui se développe autour de lui fasse appel à tous les élus, mettent en valeur des partisans de l'austérité partout en France sauf dans leur territoire (drôle de conception de la solidarité), mais l'appel est réel et doit être entendu. C'est un appel sérieux, celui du bon sens, celui de l'humain : l'avenir de la France ne passe pas par la concentration de ses habitants dans quelques métropoles mais bien par des territoires solidaires, où il fait bon vivre. Et comment envisager le développement économique de cantons dont on a fermé le collège, incitant les parents à aller vivre ailleurs, de vastes zones où l'on ne peut plus se soigner.

    La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin me rappelle celle de Marie Jeanne Leininger, il y a quelques années, pour défendre l'hôpital de Vouziers.

    Venons en à quelques faits qui ont marqué la semaine dernière :

    Dimanche 9 juin - Vitry le François : je vous avais déjà parlé dans ce blog (à retrouver en cliquant ici) de cet hôpital. Malgré l'annonce dans les médias locaux les jours précédents du choix du scénario le moins toxique – d'après le maire de la ville, ce serait Marisol Touraine qui aurait demandé à l'ARS de ne pas fermer la maternité – ce sont plus de cent personnes qui se sont retrouvées le dimanche 9 juin pour confirmer l'exigence de la population, déjà exprimée dans la pétition signée par plus de 8000 personnes, et affirmer la nécessité d'une vigilance et d'une mobilisation persistante. Un comité s'est mis en place avec des élus (dont le maire PS), des salariés de l'hôpital, des usagers (et on peut saluer l'engagement des UL CGT, CFDT et FO qui ont désigné des représentants pour traduire les aspirations des usagers ) et rendez vous est pris après l'été pour mettre sous contrôle citoyen l'hôpital. Bravo au rassemblement, initié par le syndicat CGT de l'hôpital avec le soutien de l'Union Locale. La présence de représentants d'autres hôpitaux, mais aussi du comité régional CGT, de la Fédération 51 du PCF, a confirmé la place de cette lutte dans le cadre plus global, contre l'austérité qui frappe tous les hôpitaux, pour la nécessaire abrogation de la loi HPST.

    Mardi 11 juin - Poix Terron : réunion du collectif qui s'est monté pour défendre les collèges et lycées dans les Ardennes. L'occasion de discuter du soutien à la grève de la faim d'Emmanuel, mais aussi de mieux voir les scandales des manipulations des cadres de l'Education Nationale. J'ai déjà donné quelques éléments sur les collèges ardennais dans mon récit du CAEN (à retrouver en cliquant ici). J'ai appris mardi ce tour de passe passe du DASEN : ne pas fermer le collège du Chesne officiellement, mais obliger les élèves de 3ème à aller au collège de Vouziers, la division pour régner ! J'ai aussi compris ce que j'avais entendu dire, sans y prêter suffisamment attention, les conséquences professionnelles pour Bruno Deswaene, le maire de Sy, de ses prises de positions, mis en repos forcé par la MGEN, à la demande de l'Education Nationale. En cliquant ici, vous pourrez trouver le courrier adressé par Anne Du Souich au président de la MGEN des Ardennes, un courrier que tous les adhérents à cette mutuelle sont invités à reprendre. Des explications sont nécessaires !

    Mercredi 12 juin - Givet : rassemblement et musique à midi pour défendre la filière L du lycée, en présence d'Emmanuel Jacquemin. Le Recteur et le DASEN font souffler le chaud et le froid : la certitude de l'ouverture de la 1ère L à Revin mais pas de dotation horaire pour la faire fonctionner, la menace de la fermeture à Givet, mais une dotation horaire ... et une décision finale qui serait repoussée au 15 juillet.

    Jeudi 13 juin - Chalons en Champagne : conférence de territoire "Champagne Ardenne nord" selon l'epression officielle. Je reviens ici aux questions de santé et juste une phrase pour résumer la présentation du projet de communauté hospitalière du notd Ardenne (qui regroupe les hôpitaux de Charleville Mézières, Sedan, Fumay et Nouzonville) : pour l'instant, c'est digérer le GCS ! Le mélange public privé devient naturel et l'affirmation de Marisol Touraine de redonner toute sa place au secteur public semble plus que jamais du domaine du discours, cachant une réalité inverse, faite avec zèle !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire