Dans cette société toujours plus dure, car soumise aux profits de quelques uns, profitons de ces images des Ardennes transmises par Jean Pol !
Ardennes - Page 55
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Images des Ardennes en été.
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18 mars contre l'austérité : dans les Ardennes, 13 h devant la préfecture.
Face à la situation sociale vécue par les salariés du privé et du public, les privés d’emploi et les retraités de notre pays, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires ont décidé de faire du 18 mars une journée interprofessionnelle de mobilisation massive.
A Charleville Mézières, un rassemblement est prévu à 13 h devant la préfecture.
La stagnation du SMIC et le gel du point d’indice des fonctionnaires sont intolérables et handicapent gravement la relance économique. L’augmentation des salaires dans le public comme dans le privé est donc une priorité.
Les entreprises reçoivent plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exonérations fiscales et sociales, sans aucune conditionnalité ni évaluation de l’efficacité de ces aides en matière d’emploi et d’investissements, et sans contrôle. L’ensemble de ces aides doit être remis à plat et évalué économiquement et socialement.
Les Ardennes sont un bon exemple de ces cadeaux sans contrepartie avec la zone franche !
La relance de l’emploi passe par un plan socialement utile, d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de création d’emplois de qualité, de relance du pouvoir d’achat et de développement des services publics.
Les organisations syndicales considèrent que les annonces liées au "Pacte de responsabilité", et en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmées, répondent d’une logique inacceptable d’austérité et attaquent inévitablement le financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale alors que les besoins sociaux augmentent.
Le transfert annoncé du financement de la branche famille, des entreprises, vers la fiscalité des ménages, est un nouveau cadeau aux patrons, alors que la protection sociale doit être un droit universel, partie intégrante du salaire socialisé.
Le 18 mars doit être une grande journée de grève et de manifestations pour faire comprendre au gouvernement le ras le bol de la population de la politique d'austérité.
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Infos santé en vrac !
A force de remettre au lendemain, j'ai accumulé, depuis l'Assemblée Générale du collectif de défense de l'hôpital de Charleville Mézières, de nombreuses informations que je souhaite partager avec vous.
Quelques liens déjà pour revenir sur cette assemblée, tout d'abord celui du blog du collectif, où vous pourrez voir le film réalisé par Jean Pol en cliquant ici.
Mais aussi évidemment des liens se référant à nos invités, car une des richesses de cette AG avait été de ne pas se centrer sur l'hôpital de Charleville Mézières mais d'avoir accueilli le comité de défense de l'hôpital de Vouziers, l'ASMUP dont vous pouvez retrouver le site en cliquant ici, la Mutuelle Santé 08, adhérente à l'Union Nationale Alternative Mutualiste dont vous pouvez retrouver le site en cliquant ici.
J'ai deux souvenirs marquants de cette première partie de nos débats :
- le premier, c'est dans le discours de l'ASMUP à propos de l'hôpital de Fumay : tout n'est pas revenu comme avant, mais il y a quand même une amélioration notable des la prise en charge des gens qui arrivent à l'hôpital en urgence, comme quoi la mobilisation, ça paie !
- le second c'est l'inquiétude de la Mutuelle par rapport au paiement quasi obligé du supplément pour chambre seule. Je l'avais dénoncé au moment où cela avait été mis en oeuvre : vous pouvez retrouver mon billet du 19/03/09 en cliquant ici. C'est plus que jamais d'actualité et une participante à l'AG a raconté comment on avait présenté à la signature de sa fille un document sur laquelle la case comme quoi elle souhaitait une chambre seule était déjà cochée. L'avantage d'une mutuelle de proximité, c'est que cette manière scandaleuse de la direction de l'hôpital pour trouver des ressources, cela ne passe pas inaperçu !
Le débat a longuement porté sur le Groupement de Coopération Sanitaire : je n'y reviendrais pas, sauf pour vous laisser méditer cette citation du plan régional de santé dans la partie concernant l'offre de soins en chirurgie : "une opération de cession de l'opérateur privé à Charleville Mézières sera susceptible d'aboutir à la suppression d'une implantation sur cette agglomération." Pour l'instant, il y a une autorisation de chirurgie pour l'hôpital et une autre pour le GCS. S'il n'y en avait plus qu'une, cela pourrait donc signifier l'absence d'autorisation pour l'hôpital de faire de la chirurgie, en gros, la privatisation complète de cette spécialité.
Il faut surveiller avec attention les écrits de l'ARS ! La dernière que j'ai trouvé, c'est son projet de réunir des secteurs de garde des médecins : certains sont déjà gigantesques posant de vrais problèmes de prise en charge des malades le week end et la nuit. Et bien, le projet, c'est d'en fusionner certains ! Par exemple le secteur de Sedan et celui du secteur autour de Vivier au Court ! Le document correspondant, vous pouvez le trouver sur le site de l'ARS en cliquant ici. Je suppose que l'on va nous expliquer que ces réductions sont liées aux départs en retraite des médecins, mais si on prévoit des conditions de garde épouvantable, cela ne va pas favoriser la venue de nouveaux médecins.
Deux dernières infos :
- le lancement d'une pétition "Ensemble pour un pacte d'avenir des centres de santé". Allez donc la signer en cliquant ici.
- un article daté d'hier sur le site du Parisien que vous pouvez lire en cliquant ici. Je ne sais combien de temps ce lien fonctionnera : profitez en. Il reprend une étude publiée dans The Lancet, un journal médical anglais très réputé, expliquant que la vie des patients peut être mise en jeu quand les infirmières sont surchargées de travail ...
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Collèges, lycées, le grand désamènagement et les mensonges de l'Education Nationale
Fermer des collèges, en jouant sur les mots et sur l'usure des parents, des enseignants et des élus et au prix d'un chantage ignoble, une nouvelle scène de ce drame en 10, 15, ou 20 actes s'est jouée la semaine dernière avec un vote au Conseil d'Administration du collège multisite de Vouziers/Le Chesne en faveur (à une voix de majorité) de la fermeture du site du Chesne à la prochaine rentrée.
Un drame commencé le siècle dernier : 1995, date des premières consultations du Recteur de l'époque pour tâter le terrain !
Très vite, les résistances sont apparues, aboutissant à ce compromis : pas de fermeture, mais des collèges multisites.
Si le projet devait aboutir, il aura fallu 19 ans à l'Education Nationale pour arriver à ses fins : supprimer le collège du Chesne, 19 ans à endormir, à manipuler !
Une montagne d'hypocrisie : on ne ferme pas de collèges, mais simplement un site ... on respecte la démocratie : c'est le CA qui l'a demandé.
Des années à user les profs pour préparer le renoncement ...
Des années à jouer sur l'incertitude pour inciter aux départs vers l'enseignement privé.
Des années à concocter des réductions de moyens : jusqu'où faudra-t-il aller pour faire céder ?
Et la même continuité patiente : 95, la droite au pouvoir, puis Jospin, puis 10 ans de droite, aujourd'hui les solfériniens ...
Des opportunités, avec un DASEN de choc et ce cadre politique bien particulier où des postes d'enseignants sont recréés ... ailleurs en France mais supprimés dans les Ardennes : un contexte pour inciter à la fatalité. C'est la baisse démographique ...
Un prétexte constant : la PEDAGOGIE, L'INTERET DES ENFANTS. Histoire de renvoyer les parents, les enseignants de base, les élus à leur " incompétence "
Sauf que depuis 1995 on attend toujours que l'on nous démontre que ces collégiens "des petits collèges" réussissent moins bien que d'autres. Le discours a d'ailleurs changé "il y a moins de valeur ajoutée que dans d'autres"
Quel projet pédagogique d'ailleurs derrière cette volonté d'avoir de gros établissements scolaires facilitant parait il l'émulation ? Celui de dégager l'élite qui va continuer des études longues, que l'on prépare à "entreprendre" ... c'est la dernière trouvaille à la mode ... ou la volonté d'emmener tous les jeunes le plus loin possible sans en laisser aucun dans l'échec ?
Demain, le même scénario pourrait se reproduire à Grandpré, annonçant la fermeture du site de Buzancy.
Les membres des CA sont soumis à un chantage : des classes à effectifs surchargés, des conditions d'étude insoutenables ou accepter que les collèges multisites ne fonctionnent plus que sur un site. Il ne s'agit pas de démocratie puisque les dés sont pipés : les moyens sont donnés à ces collèges pour obliger à gérer la pénurie : les membres des CA doivent bien comprendre que ce que l'on retiendra, ce n'est pas qu'ils ont essayé de choisir le moins pire, mais bien qu'on leur demande en fait de se prononcer pour la fermeture d'un collège !
Quelle démocratie ? Comment l'augmentation du nombre des postes d'enseignants en France se traduit par une telle baisse dans les Ardennes ? Pourquoi le ministre de l'Education Nationale, quand il répond à une députée du Lot " considère que les territoires ruraux doivent être traités de façon particulière. " et ne prend pas en considération le Sud Ardennais, ni d'ailleurs le nord du département et se réfugie, en répondant à C. Léonard derrière la "condition que des objectifs pédagogiques de réussite des élèves soient poursuivis par les uns et par les autres." Comme si ce n'était pas ce que cherchaient les uns et les autres.
Sauf que les collèges ou lycées " usines " ne sont pas forcément le meilleur modèle, pas plus que les usines à bébés ou les usines à vaches ...
Je voulais aussi parler des lycées de Givet et de Revin, mais ce billet est déjà trop long. Simplement vous pouvez trouver les dernières informations sur le nouveau blog de Givi en cliquant ici.
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Hôpital : Sylvain Dalla Rosa écrit à la Ministre de la santé
Sylvain Dalla Rosa, maire adjoint de Charleville Mézières et membre du conseil de surveillance du centre hospitalier vient d'écrire à Marisol Touraine :
Madame La Ministre,
Récemment, le Collectif de défense de l’hôpital public a organisé un débat à Charleville-Mézières. Cette initiative s’inscrivant dans le cadre d’un tour de France pour l’accès aux soins de la coordination nationale. A cette occasion, nous avons pu faire le point sur l’évolution de la politique de santé sur notre territoire. Il apparaît que de fortes craintes pèsent sur la pérennité de la gestion publique de l’offre de soins dans les Ardennes. Par le biais de la création d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) composé du groupe Orpéa-Clinéa, des hôpitaux publics de Charleville-Mézières et Sedan et de la Mutualité des Ardennes, une activité privée se développe à l’hôpital public. Plus globalement, la loi HPST continue à s’appliquer malgré les engagements du gouvernement de réformer ce texte qui permet d’introduire le privé à l’hôpital public et qui prive les conseils de surveillance des hôpitaux de tout rôle de gestion.
J’ajoute que malgré plusieurs sollicitations auprès de Monsieur le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, le développement du GCS Ardenne Nord se déroule en tout opacité. Aucun élu ne siège dans ce groupement et le bilan financier et d’activité n’est jamais communiqué aux conseils de surveillance sans que Monsieur le Directeur de l’ARS ne s’émeuve de cette situation. Par ailleurs, nous avions évoqué la possibilité de transformer le GCS, qui est actuellement de droit privé, en GCS de droit public. Cette proposition n’a jamais été examinée avec sérieux et à la demande du Directeur de l’ARS c’est l’administrateur du GCS qui a réfuté cette possibilité alors qu’il est juge et partie. Je veux préciser que la situation actuelle engendre des tensions entre agents, compte tenu des statuts des différents personnels qui sont amenés à intervenir sur un même site. Dans ces conditions aucun dialogue constructif n’a pu être engagé depuis deux ans alors, qu’en théorie, une autre approche de la politique de santé devait être mise en œuvre par le gouvernement. En réalité, cela se traduit sur le terrain par la poursuite de la politique de la précédente majorité.
C’est pourquoi, je vous demande que Monsieur le Directeur de l’ARS puisse être remplacé pour donner à l’agence une activité plus conforme aux promesses électorales. D’autre part, je vous confirme que l’abrogation de la loi HPST et le vote d’une loi permettant le développement de l’offre de soins publics répondrait au souhait de nombreux intervenants dans le domaine de la santé.
Souhaitant connaître votre position sur ces éléments,