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Ardennes - Page 5

  • La fermeture des urgences de Vouziers témoignerait de la faillite d'un système qui privilégie l'hospitalisation privée

    La presse locale du jour annonce un risque de fermeture des urgences de Vouziers, faute de médecins. Dans ce secteur rural où les distances sont grandes, ceci serait lourd de conséquences pour la population, mettant en cause sa sécurité. L'Ardennais a interviewé le délégué territorial de l'ARS des Ardennes, lui-même un urgentiste ... qui a cherché un travail loin des urgences ! Il se contente d'incantations et d'appel aux urgentistes de Rethel.
    Ce qui serait logique, c'est l'appel à la solidarité marnaise,puisque le GHSA (l'hôpital sud Ardennes) a été rattaché au groupement hospitalier de territoire de Reims : appel à la solidarité du CHU, mais sans doute plus encore appel à la solidarité du groupe Courlancy : ce groupe privé a su réduire l'offre médicale publique dans le sud des Ardennes pour attirer des malades et pour ses profits. Il porte donc une lourde responsabilité dont il serait bien qu'il assume les conséquences : c'est cela que devrait exiger l'ARS !

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  • Plus de 200 services d'urgences en grève dans le pays faute de personnel suffisant et le député du Sedanais explique à la ministre comment faire avec moins !

    (Photo de février 2018 à Sedan)
    C'est un peu par hasard que j'ai découvert cette perle : je vous l'explique en fin de post.
    Le député Warsmann a voulu se faire moussé et a adressé à la presse locale une question écrite qu'il avait posé à la ministre de la santé et dont il venait d'avoir la réponse (à retrouver en cliquant ici). Cela lui vaut une pleine page dans l'Ardennais-L'Union du jour, avec l'annonce d'une IRM à l'hôpital de Sedan en 2020.
    Rien de neuf sous le soleil ! Le plan de performance signé il y a un an stipulait : "A Sedan, des investissements dans le matériel d’endoscopie doivent accompagner la montée en charge de ces activités (530 k€). La réhabilitation des bâtiments actuels, afin d’y accueillir les nouvelles capacités de SSR entraînera un investissement de 1 050 k€. Le remplacement du scanner et de plusieurs matériels d’imagerie médicale et de bloc opératoire conforteront également le plateau technique de l’établissement (450 k€).
    A Fumay, l’acquisition d’un scanner viendra renforcer l’offre de proximité, en lien avec le CH de Charleville-Mézières et confortera la gradation des soins entre les deux établissements (600 k€)."
    Tout au plus cela révèle au grand public une décision passée inaperçue, celle de l'ARS d'autoriser plutôt un achat d'IRM que de scanner, une évolution logique qui aurait d'ailleurs du être actée avec la signature du plan de performance.
    Je cite une partie de la réponse de la Ministre car elle n'est pas dans la presse, ne concernant pas Sedan mais Fumay : "Un nouveau scanner a, par ailleurs, été autorisé dans le même département par l'ARS, et va être installé au centre de Fumay. Il sera opérationnel à la fin du troisième trimestre 2019." A peine plus de deux mois ! Quand le comité de défense des hôpitaux des Ardennes a rencontré le délégué territorial des Ardennes de l'ARS en mai, il était encore incapable de donner un calendrier !
    La suite de la réponse de la ministre confirme sa volonté d'un insupportable mélange public/privé qui ne règle rien pour le recrutement de praticiens, mais est source de difficultés d'accès et financières pour la population.
    Mais cela m'a amené à aller lire les questions écrites par le député Warsmann et voici la dernière que je recopie in extenso : "M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les améliorations possibles dans les services d'urgence. Ayant été amené, il y a quelques semaines, à fréquenter un service d'urgence de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, il a en effet remarqué que la première file d'attente avait des raisons administratives afin d'ouvrir le dossier de chaque patient. Il se permet de suggérer la mise en place de bornes pour que les personnes venant en urgence, en état d'effectuer ces démarches, ou leur accompagnant, puissent remplir elles-mêmes le dossier. L'agent de l'hôpital n'aurait plus qu'un simple travail de vérification, ce qui réduirait considérablement cette file d'attente administrative et permettrait aux personnes fréquentant les urgences de rencontrer beaucoup plus rapidement un médecin. Il lui demande quelle est sa position sur cette question. ".
    Comme commente une amie : "Il a juste oublié qu'on pourrait aussi créer un distributeur où on pourrait retirer du matériel pour se recoudre tout seul, un autre où on pourrait retirer des bandelettes de plâtre pour plâtrer sa jambe tout seul, ... et quoi d'autre encore pour pallier le manque de soignants ?"
    La question date du 23 juillet et la ministre n'a donc pas encore répondu !
    Le député du Sedanais, macroncompatible, comme on dit, sait-il seulement que les médecins ne se tournent pas les pouces en attendant que les malades remplissent des papiers administratifs, que les attentes dans les services d'urgence ne sont pas dus à des temps "administratifs", mais au manque de personnel, au manque de lits d'aval, que le personnel administratif ne fera pas des soins à la place de son travail administratif et que sa proposition vise tout simplement à déshumaniser encore un peu plus des urgences en difficulté ?

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  • APA (aide personnalisée à l'autonomie) - une étude de la DREES

    La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient de publier (12 juillet 2019) une étude sur les disparités d'APA à domicile entre départements. On peut la retrouver en cliquant ici.
    Pas question de revenir sur la complexité de cette étude et de ses calculs, mais simplement dire ici que les Ardennes (comme le Pas de Calais et l'Aisne) y sont souvent citées pour leur particularité.
    De nombreuses remarques peuvent être faites : j'en ferai 3.
    1° ce dossier montre que les disparités entre départements ne sont que faiblement liées aux politiques départementales mais à d'autres facteurs. La solidarité nationale doit donc s'imposer avec des dotations plus élevées dans les départements où le taux d'APA est plus élevé comme les Ardennes.
    2° un facteur est complétement laissé sous silence, c'est le pourcentage EHPAD publics/privés et donc le prix de journée. Un faible nombre de place en EHPAD public est sans doute plus corrélé à un faible recours à l'hébergement dans les cas de pertes de dépendance les plus élevées.
    A l'évidence, cela demande des études complémentaires et il serait bien que le conseil général et l'ARS s'emparent de cette question.

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  • Charleville-Mézières : une ville pour tous !

    Bon signe pour les élections municipales : la droite se sent certainement déjà en difficulté car un des principaux bras droits de B. Ravignon cautionne le dénigrement de Damien Lerouge sur son compte Twitter ! Le mépris affiché par Patrick Fostier (Encore hier soir, je cite son message sur Twitter : Attention, il est "migon") traduit sans doute l'état d'esprit de ce dernier vis à vis de tous ceux qui ne sont pas chefs d'entreprise comme lui, c'est à dire la majorité des Carolomacériens.
    Cette stupide polémique voudrait elle cacher des tractations entre Les Républicains, le parti de B. Ravignon et La République en Marche, confirmant l'adhésion de la majorité municipale actuelle aux politiques nationales de restriction des dotations financières aux communes, de casse des hôpitaux publics ... ?
    Et oui, si une liste aux prochaines élections municipales a été annoncée, conduite par Sylvain Dalla Rosa avec deux autres noms seulement, c'est bien pour en construire le contenu avec la population, tout en affirmant les principes symbolisés dans le nom donné à la liste : "Avec la gauche une ville pour tous".
    Pléonasme de parler à la fois de gauche et de ville pour tous, mais sans doute est il utile de rappeler, en cette période où tant ont trahi la gauche, terni son image que ce n'est pas un mot à associer à un parti politique mais bien à une idée : celle d'une société pour tous et non privilégiant une élite et plus précisément le grand patronat, comme le fait Macron et le faisait Sarkozy. Et ne pas tomber dans le "ni droite ni gauche" permet de garder le cap de la solidarité !
    Une ville pour tous : c'est une ville où les quartiers périphériques sont autant pris en compte que le centre
    Une ville pour tous, c'est une ville où on développe les services publics
    Une ville pour tous, c'est une ville qui intègre concrètement l'urgence écologique, pas en culpabilisant la population, mais en donnant les moyens à chacun d'être plus écologique : c'est le sens de la proposition pour la gratuité du transport en commun.
    Une ville pour tous, c'est une ville qui écoute ses habitants, tous !

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