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Conspiration contre les départements !
Conspiration contre la démocratie !
Conspiration contre un développement équilibré des territoires !
On avait déjà la création du monstre Carolo-sedanais, une communauté d'agglomération regroupant la moitié de la population du département et donnant de sérieuses inquiétudes pour tout ce qui n'est pas dans cette communauté d'agglo, mais aussi pour ce qui est dedans avec des risques majeurs pour les services publics dont on peut craindre des fusions (pensez donc aux hôpitaux) retirant les services de proximité dans l'un ou l'autre pôle de ce monstre et oubliant les habitants de "l'extérieur".
On a la nouvelle carte cantonale : en instrumentant la parité, en instaurant un binôme homme/femme par canton, le gouvernement éloigne les élus des citoyens, en particulier dans les territoires ruraux, tout en jouant à un jeu très antidémocratique de redécoupage des cantons. On a l'impression que tout est fait pour une disparition progressive des départements dont le rôle social est un élément fort pour lutter contre les inégalités, sociales, culturelles et territoriales. Privés des ressources nécessaires, les voilà maintenant corsetés politiquement, alors que l'instauration d'un mode de scrutin proportionnel pour les assemblées départementales, en garantissant la légitimité démocratique, aurait permis aux départements d'assurer dans de bonnes conditions ce rôle indispensable de territoire de proximité, consolidant les équilibres territoriaux entre ville et campagne.
La scandaleuse annonce de la fermeture du collège de Buzancy témoigne bien d'ailleurs comment les services de l'Etat, en l’occurrence les services de l'Education Nationale, manipulent un conseil général où ne s'exprime pas une vraie opposition de gauche, comme pourraient le faire des élus du Front de Gauche !
Et voilà que la presse locale s'en mêle et c'est ce qui m'amène à avoir choisi ce titre de conspiration. J'ai d'abord cru à une erreur en voyant en haut de la page "Charleville Mézières " des informations concernant d'autres secteurs du département dans le journal L'Union-L'Ardennais. Mais cela se répète trop pour ne pas en chercher la raison. Et la raison, c'est que cela sert à mettre en valeur des informations départementales, alors qu'il n'y a plus de pages consacrées à l'actualité du département. Il y a des pages consacrées aux actualités de la région à la mode de ce journal, c'est à dire correspondant à son ère de diffusion : Marne, Ardennes, Aisne mais plus de pages "Ardennes". L'Ardennais-L'Union a supprimé la notion de département ! Serait-ce une manière de préparer l'opinion à ce qui serait un recul démocratique majeur ?
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Révolution fiscale : des propositions concrètes
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Conseil Académique de l'Education Nationale vendredi dernier.
Il serait plus que temps que je revienne sur cette réunion du Conseil Académique de l'Education Nationale qui s'est déroulé vendredi dernier. Si ce n'est qu'elle donne un arrière goût d'instance démocratique qui se cherche même si un progrès très net a été fait : il ne se réunit pas uniquement tous les deux ou trois ans !
A l'ordre du jour, en résumé, le bilan de l'année dernière et de premiers éléments sur la rentrée prochaine, en particulier en ce qui concerne les formations professionnelles.
Bilan : je pense qu'il faut le dire, car il convient de ne pas rester sur des clichés anciens : la région et en particulier le département des Ardennes se rapprochent des moyennes nationales, en particulier dans les réussites au bac. Un bon point ! Je ne vais pas vous abreuver de chiffres. Juste ceux-ci : quand en 2010 le taux de réussite au bac général était de 86% en Champagne Ardenne et seulement de 80,8% dans les Ardennes, en 2013, il est de 89,2% dans les Ardennes et de 89,8% pour l'ensemble de l'académie et tout cela avec une augmentation en valeur absolue des reçus.
Les perspectives pour la rentrée prochaine sont par contre plombées par les annonces faites la veille du CAEN : 3 postes supplémentaires seulement dans le premier degré pour l'ensemble de l'académie, malgré les annonces de la priorité donnée à l'école primaire, la volonté affichée de relancer la scolarisation à deux ans, une volonté qui reste donc bien théorique et 56 de supprimés dans le second degré : une vraie saignée. La seule bonne nouvelles, c'est la création de deux postes d'infirmières et de deux postes d'assistantes sociales.
Le débat sur les formations professionnelles a porté sur deux points : les modalités d'élaboration et l'adaptation aux besoins de la région.
Sur les modalités d'élaboration de la carte des formations professionnelles, le rectorat a précisé le calendrier centré autour du CCREFP (comité de coordination régionale de l'emploi et de la formation professionnelle) mais, comme je l'ai indiqué, même si c'est l'application de la loi, cela prive du débat ceux qui siègent au CAEN, sans siéger au CCREFP, les parents en particulier.
La nécessaire coordination entre l'état et la région (c'est quand même la région qui paie les équipements et il ne faut pas que des investissements ne servent qu'un an !) ne doit pas être le recul sur l'égalité dans l'ensemble du territoire français et je n'étais pas d'accord avec le renforcement du rôle des régions dans la définition de la carte des formations professionnelles, comme c'est le cas dans l'article 29 de la loi de refondation de l'école.
D'ailleurs, les régions manquent d'éléments pour argumenter cette carte : car autant il est nécessaire de ne pas avoir de politique d'adaptation aux besoins des entreprises de la région d'aujourd'hui, mais plus indispensable d'investir dans l'avenir, d'élever globalement le niveau d'études des Champardennais, autant il n'est pas envisageable de mener des jeunes dans des impasses et si des études sont faites sur l'insertion dans l'emploi après un apprentissage, le devenir des lycéens reste, lui, méconnu. Comment donc donner un avis sur les formations à développer ou à arrêter ?
On ne peut que regretter que l'intoxication médiatique actuelle sur les emplois qui ne trouvent pas preneur ait contaminé jusqu'à des représentants d'un syndicat qui s'est exprimé pour une meilleure adaptation des formations aux emplois vacants. Sans même voir la distance entre le nombre de chômeurs et le nombre d'emplois vacants, ni la nature de ces emplois. Et quand on cherche à savoir exactement quels sont ces emplois vacants, pour favoriser l'insertion dans l'emploi des demandeurs d'emploi (et on est là dans un calendrier beaucoup plus immédiat) comme on est en train de le faire en Champagne Ardenne, on se rend compte que quand on sort des clichés répétés sans véritable source, ce nombre est vraiment limité !
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Suppression des élections prud'hommales : un recul démocratique inacceptable
Le gouvernement voudrait supprimer les élections prud'hommales par voie d'ordonnance !
La légitimité des conseils de prud'hommes est renforcée par l'élection des juges par leurs pairs. Il faut maintenir les élections, améliorer les conditions de tenue de ces élections pour augmenter encore la participation. La suppression des tribunaux prud'homaux répondrait à une vieille revendication du patronat qui lui permettrait d'avoir les mains libres pour licencier et brutaliser les travailleurs. Dans une période ou plans de licenciements et attaques contre les syndicalistes se multiplient, le gouvernement, au lieu de s'y opposer fermement, donne un très mauvais signe pour la démocratie sociale.
La CGT a lancé une pétition que je vous invite à signer comme je viens de la faire en cliquant ici.