Ce sont dix huit mille signatures demandant de ne pas fermer la maternité de Vitry qu'est venue portée une très importante délégation (au moins une cinquantaine de personnes) de Vitryats à l'ARS hier.
Et si le directeur de l'ARS a pris le temps d'écouter, il a fait la sourde oreille !
Il regrette sans doute d'avoir souligné, un temps, les difficultés financières et insiste sur les difficultés de recrutement de gynécologues obstétriciens mais que ce soit l'un ou l'autre, cela traduit une politique nationale de santé dangereuse, que ce soit par la tarification à l'activité, dont l'arbitraire pénalise par excellence une maternité de niveau I comme celle de Vitry le François ou par l'absence de toute mesure visant à régler la question de la démographie médicale.
Il a tenté sans succès de rassurer sur l'avenir du reste de l'hôpital mais la manière même dont s'est construit l'avenir à travers un appel à projet pour la mise en place du centre périnatal qui doit remplacer la maternité, auquel devaient répondre les hôpitaux de Chalons en Champagne et de Saint Dizier, en fait la mise en concurrence de ces deux hôpitaux, avec le choix final de Saint Dizier est inquiétante : ce n'est pas de mise en concurrence dont on a besoin, mais de coopération ! Et d'ores et déjà, des promesses de reprise de personnel de l'hôpital de Vitry par celui de St Dizier s'avèrent difficiles à tenir !
Je vous passe la confusion entre temps mis pour aller à la maternité et moyenne : comme si c'était la moyenne du temps mis par les autres femmes qui intéressaient celles qui habitent le plus loin de St Dizier !
Sans parler de la promotion du centre périnatal de Rethel se basant sur un questionnaire de satisfaction ! Sauf que l'on n'a pas demandé aux femmes si elles étaient contentes de ne plus accoucher à Rethel : on leur a posé des questions du genre : "Etes vous satisfaite des cours de préparation à l'accouchement que vous avez eu à Rethel ?". Evidemment, comme le personnel fait son boulot consciencieusement, les femmes n'ont aucune raison de dire qu'elles sont insatisfaites.
La mauvaise foi du directeur de l'ARS pour défendre cette fermeture, une remise en cause majeure de la proximité qui est un élément essentiel de la qualité des soins, montre bien qu'elle est injustifiable !