J'avais déjà dit ici ce que je pensais du
mouvement prévu le 17 novembre en annonçant le
rassemblement lors de la venue du Président de la République dans
les Ardennes (à retrouver en cliquant
ici) : pour résumer, une grande méfiance ! J'ai un peu
évolué depuis et je vais y revenir, mais je reste convaincue que
les questions sont mal posées ! Cela ne m'empêche pas de penser
que la réponse du gouvernement est la plus
mauvaise possible : lever les barrages plutôt que de répondre
aux demandes !
J'ai évolué sur deux points :
- tous les gilets jaunes ne sont pas des tenants de l'extrême droite, loin de là, et j'en connais certains dans les Ardennes qui sont engagés aussi contre la peste brune, qui partagent des valeurs de solidarité.
- la capacité de mobilisation de notre peuple est plus grande qu'on ne peut l'imaginer, pour autant que la motivation existe !
Pour des raisons familiales, j'ai fait pas mal de route ce dernier week end et donc rencontré de nombreux barrages, discuté ... Certes, j'ai vu des inscriptions inacceptables sur des gilets jaunes, mais aussi ailleurs, beaucoup de solidarité, beaucoup de désespoir aussi et surtout cette impression que ces actions étaient une manière de reconquérir une dignité perdue dans un pays où le Président valorise essentiellement les premiers de cordée !
"Il n'y a qu'à traverser la route pour trouver du travail !" Cette vision de Jupiter, particulièrement simpliste de la société, ignore la multiplication, l'allongement des déplacements que font la plupart des salariés. Jupiter ignore aussi ce que c'est que de vivre en dessous du seuil de pauvreté, ou même avec un revenu inférieur au revenu médian (par définition, c'est la moitié de la population) ou à peine au dessus, en voyant chaque mois les dépenses incompressibles augmenter : la hausse brutale du carburant a été un déclencheur. L'annonce de l'augmentation des taxes pour le 1er janvier est insupportable pour ceux qui se soucient beaucoup plus de la planète que les actionnaires des grands groupes polluants, utilisateurs de grosses cylindrées, avions et loisirs gourmands en énergie ! La lutte contre le réchauffement de la planète ne se construira pas sur une fiscalité punitive. Plutôt que d'envoyer les forces de l''ordre contre les barrages, le gouvernement doit revenir sur ces augmentations !
Les propositions du gouvernement, aider les plus faibles avec des miettes, ne font pas société. Aussi généreuse que puisse paraître l'idée qu'il faut aider les plus pauvres, il s'agit toujours de charité, teintée de l'inacceptable mépris de celui qui a !
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase de l'augmentation du prix des carburants, l'injustice des impôts indirects, qui pèsent davantage sur les plus pauvres, ne doit pas faire oublier la force de la mise en commun d'un impôt juste qui nous permet de faire société. Edouard Philippe, dans son intervention télévisée de dimanche soir, a mélangé taxes et cotisations ! La suppression de cotisations sociales redonnerait du pouvoir d'achat ! Sauf que la déconstruction de la Sécurité Sociale à laquelle il se libre ainsi est la mise à mal de valeurs de solidarité et de dignité ! E. Philippe utilise la colère contre une taxe inacceptable pour justifier l'injustifiable
Le gouvernement doit revenir sur l'augmentation de la taxe sur les carburants, mais il faut arrêter de demander une baisse des prélèvements, sans préciser ! Il faut une réforme fiscale, donnant plus de poids à l'impôt sur le revenu, progressif, moins aux impôts indirects, injustes. Les cotisations à la sécurité sociale, c'est ce qui fait la richesse du modèle social français, à améliorer, plutôt qu'à déconstruire.
Il faut une augmentation des salaires : l'arrestation du PDG de Renault au Japon est là pour témoigner de l'inconduite des premiers de cordée : il était au côté d'E. Macron encore tout récemment à Maubeuge !
Et il y a bien d'autres choses à faire pour lutter contre le réchauffement climatique qu'une fiscalité punitive (d'autant plus que les recettes ne sont pas destinées à des investissements bons pour l'environnement, mais simplement à équilibrer le budget de l'état, qui a besoin de recettes nouvelles pour compenser ses cadeaux au patronat !). On pourrait taxer Total par exemple ou le kérosène. Il faut surtout investir pour changer nos modes de vies, arrêter la mégalomanie des grosses structures, cause d'allongement des déplacements que ce soit pour travailler, recourir à un service public ou simplement faire ses courses. Il faut aussi développer les transports en commun ! Après d'autres villes, Dunkerque a adopté la gratuité des transports en commun, un bon moyen pour limiter le recours à la voiture individuelle. C'est ce que les communistes proposent dans l'agglomération carolomacérienne, avec Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal et conseiller communautaire : regardez donc cette vidéo.
J'ai évolué sur deux points :
- tous les gilets jaunes ne sont pas des tenants de l'extrême droite, loin de là, et j'en connais certains dans les Ardennes qui sont engagés aussi contre la peste brune, qui partagent des valeurs de solidarité.
- la capacité de mobilisation de notre peuple est plus grande qu'on ne peut l'imaginer, pour autant que la motivation existe !
Pour des raisons familiales, j'ai fait pas mal de route ce dernier week end et donc rencontré de nombreux barrages, discuté ... Certes, j'ai vu des inscriptions inacceptables sur des gilets jaunes, mais aussi ailleurs, beaucoup de solidarité, beaucoup de désespoir aussi et surtout cette impression que ces actions étaient une manière de reconquérir une dignité perdue dans un pays où le Président valorise essentiellement les premiers de cordée !
"Il n'y a qu'à traverser la route pour trouver du travail !" Cette vision de Jupiter, particulièrement simpliste de la société, ignore la multiplication, l'allongement des déplacements que font la plupart des salariés. Jupiter ignore aussi ce que c'est que de vivre en dessous du seuil de pauvreté, ou même avec un revenu inférieur au revenu médian (par définition, c'est la moitié de la population) ou à peine au dessus, en voyant chaque mois les dépenses incompressibles augmenter : la hausse brutale du carburant a été un déclencheur. L'annonce de l'augmentation des taxes pour le 1er janvier est insupportable pour ceux qui se soucient beaucoup plus de la planète que les actionnaires des grands groupes polluants, utilisateurs de grosses cylindrées, avions et loisirs gourmands en énergie ! La lutte contre le réchauffement de la planète ne se construira pas sur une fiscalité punitive. Plutôt que d'envoyer les forces de l''ordre contre les barrages, le gouvernement doit revenir sur ces augmentations !
Les propositions du gouvernement, aider les plus faibles avec des miettes, ne font pas société. Aussi généreuse que puisse paraître l'idée qu'il faut aider les plus pauvres, il s'agit toujours de charité, teintée de l'inacceptable mépris de celui qui a !
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase de l'augmentation du prix des carburants, l'injustice des impôts indirects, qui pèsent davantage sur les plus pauvres, ne doit pas faire oublier la force de la mise en commun d'un impôt juste qui nous permet de faire société. Edouard Philippe, dans son intervention télévisée de dimanche soir, a mélangé taxes et cotisations ! La suppression de cotisations sociales redonnerait du pouvoir d'achat ! Sauf que la déconstruction de la Sécurité Sociale à laquelle il se libre ainsi est la mise à mal de valeurs de solidarité et de dignité ! E. Philippe utilise la colère contre une taxe inacceptable pour justifier l'injustifiable
Le gouvernement doit revenir sur l'augmentation de la taxe sur les carburants, mais il faut arrêter de demander une baisse des prélèvements, sans préciser ! Il faut une réforme fiscale, donnant plus de poids à l'impôt sur le revenu, progressif, moins aux impôts indirects, injustes. Les cotisations à la sécurité sociale, c'est ce qui fait la richesse du modèle social français, à améliorer, plutôt qu'à déconstruire.
Il faut une augmentation des salaires : l'arrestation du PDG de Renault au Japon est là pour témoigner de l'inconduite des premiers de cordée : il était au côté d'E. Macron encore tout récemment à Maubeuge !
Et il y a bien d'autres choses à faire pour lutter contre le réchauffement climatique qu'une fiscalité punitive (d'autant plus que les recettes ne sont pas destinées à des investissements bons pour l'environnement, mais simplement à équilibrer le budget de l'état, qui a besoin de recettes nouvelles pour compenser ses cadeaux au patronat !). On pourrait taxer Total par exemple ou le kérosène. Il faut surtout investir pour changer nos modes de vies, arrêter la mégalomanie des grosses structures, cause d'allongement des déplacements que ce soit pour travailler, recourir à un service public ou simplement faire ses courses. Il faut aussi développer les transports en commun ! Après d'autres villes, Dunkerque a adopté la gratuité des transports en commun, un bon moyen pour limiter le recours à la voiture individuelle. C'est ce que les communistes proposent dans l'agglomération carolomacérienne, avec Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal et conseiller communautaire : regardez donc cette vidéo.