Ardennes - Page 9
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Les Ardennais sont en colère !
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L'hôpital était à l'ordre du jour ce dernier jeudi dans les Ardennes
Dans le cadre de la journée d'action des personnels à l'appel de la CGT santé, il y avait un rassemblement devant l'hôpital Manchester.
Les raisons de mécontentement du personnel ne manquent pas ! Leur nombre insuffisant en particulier ne leur permettant pas une prise en charge correcte des malades.
Après la signature du plan de performance avec ses annonces de suppression d'emploi, la direction et l'Agence Régionale de Santé, aux ordres de la ministre veulent aller plus loin en fusionnant les hôpitaux de Charleville-Mézières, Sedan, Nouzonville et Fumay, avec de nouveaux risques de suppression d'emploi et de services à la population.
Les annonces du plan de santé Macron, avec un verbiage de proximité vidée de son sens, et la confirmation de l'entrée du privé dans l'hôpital en rajoute au mécontentement. Les annonces concernant le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2019 où l'augmentation des budgets des hôpitaux va être mangée par l'inflation n'est pas là pour rassurer !
Le comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes était venu manifester son soutien aux personnels.
On remarquait aussi la présence du secrétaire général de l'Union départementale CGT, Pascal Lattuada, de la secrétaire de l'UL CGT, Valérie Pierrard et du secrétaire départemental du PCF, Franck Tuot. Voici une vidéo.
Hasard du calendrier, le soir, le comité de défense des hôpitaux de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes et l'intersyndicale du personnel de l'hôpital de Sedan tenaient une réunion publique au centre social le lac à Sedan pour expliquer la situation actuelle de l'hôpital, dire à la fois que l'on pouvait continuer à faire confiance à l'hôpital et y aller, mais aussi les craintes pour l'avenir : une cinquantaine de personnes avaient répondu à l'invitation et le débat fut intéressant sur les difficultés actuelles du personnel et les conséquences que pourrait avoir le plan de santé d'E. Macron sur les hôpitaux ardennais.
En vidéo la réponse à deux questions.
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Ateliers des Janves et inauguration du nouveau siège du PCF dans les Ardennes
A l'occasion de la venue dans les Ardennes de Cathy Apourceau Poly, sénatrice PCF du Pas de Calais, une rencontre a été organisée avec des militants de diverses organisations et les représentants de la CGT des Ateliers des Janves à Bogny sur Meuse. Cette entreprise de 320 salariés (sans compter les intérimaires), sur deux sites (Bogny sur Meuse et Vouziers) a été placée en redressement judiciaire le 4 septembre.
Comme l'a expliqué le responsable du syndicat CGT, Norbert Malicet, depuis l'extension à Vouziers avec la reprise de l'AMI en 2013 et la création d'une holding, aucun investissement n'a été fait sur le site de Bogny sur Meuse. Le travail continue, avec des risques pour la sécurité des ouvriers, comme en témoigne le départ de feu récent, sous la pression des constructeurs automobiles pour qui l'arrêt de la production de bielles par les Ateliers des Janves met en péril leur production à flux tendus !
Les propositions de reprises des Ateliers seraient nombreuses. Encore faut il qu'il ne s'agisse pas d'un patron voyou, d'une nouvelle affaire du type de Selni, comme notre département à trop connu. L"avis des salariés doit être respecté dans le choix du repreneur avec comme objectif le maintien durable de tous les emplois et la conservation de l'accord collectif d'entreprise dont les avantages ne compensent même pas la faiblesse des salaires.
En ayant laissé l'entreprise bénéficier du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Entreprise) et du CIR (Crédit Impôt Recherche) sans contrôle de leur utilisation, l'Etat porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle et doit garantir la suite dans l'intérêt des salariés et de l'industrie ardennaise.
Cathy Apourceau Poly va s'adresser à la Ministre du travail en ce sens, dès les propositions de reprises connues.
Les militants présents ont aussi décidé de contribuer au soutien aux salariés des ateliers des Janves par la population ardennaise : c'est l'avenir de l'industrie du département qui est en jeu.
Merci à Bernard pour les photos.
L'inauguration du nouveau siège du PCF, je vous laisse voir cela en vidéos (merci Jean Pol).
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Ateliers des Janves et CICE
Le gouvernement présente son budget 2019 et ses nouveaux cadeaux aux patrons : le jackpot, puisqu'en 2019, ils vont toucher à la fois le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Entreprises) par rapport à 2018 et les nouvelles exonérations de charges sociales pour pérenniser le CICE, en évitant le report à l'année suivante.
Depuis sa création par Hollande, l'atelier des Janves a bénéficié du CICE et du CIR (Crédit Impôt Recherche) sans aucun contrôle sur l'utilisation. Aucun investissement n'a été fait récemment et l'entreprise est en redressement judiciaire.
Il y aura certainement un repreneur : l'usine fabrique 15% de la production européenne de bielles et les constructeurs automobiles en ont besoin ! Mais dans quelles conditions pour les salariés ? Vous voyez l'inquiétude pour les salariés. Il faudrait absolument que les salariés puissent choisir leur repreneur : à quand un tel droit pour les salariés ?
Bref, la souffrance pour les salariés et un gâchis d'argent public.
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Humeur de rentrée !
Depuis son élection, Emmanuel Macron et son ministre Jean-Michel Blanquer imposent au pas de charge leur vision de l’éducation. Selon eux, il s’agit d’adapter l’école à la personnalité de chaque élève et de récompenser le mérite. Dans les faits, il s’agit plutôt de soumettre l’éducation à la loi du marché. Seuls les élèves mieux lotis tireront leur épingle du jeu.
Apprendre, ça se mérite ?
Le mérite est érigé en critère ultime de justice. Chaque élève obtiendrait une place à la hauteur de ses efforts. C’est ignorer les écarts de réussite scolaire entre les élèves issus de milieux aisés et ceux issus des milieux populaires ! Ainsi, les enfants de cadres et d’enseignants sont deux fois plus nombreux à avoir le bac que les enfants d’ouvriers et d’employés.
Derrière l’idéologie du mérite se cache en réalité une école qui reproduit les inégalités. Ce phénomène est renforcé par la compétition scolaire, exacerbée par les réformes de ces dernières années et par l’individualisation des parcours que Macron et Blanquer veulent promouvoir. À la fin, «il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien»
C'est l'idéologie du tous contre tous appliquée à l'école à l'opposé du tous ensemble solidaires, car c'est, à l'école comme ailleurs, tous ensemble qu'on apprend, pour progresser collectivement !
C'est cette idéologie mortifère qui est appliquée dans Parcoursup, qui accompagne l'introduction du contrôle continu dans le bac (avec comme conséquence un diplôme de valeur variable selon la ville ou le quartier du lycée), qui justifie l'abandon aux régions de l'orientation scolaire (pour mieux mettre en adéquation les formations aux besoins immédiats des entreprises, en laissant de côté les aspirations des jeunes et les besoins à long terme pour notre pays d'élévation du niveau de formation) ...
C'est cette idéologie qui permet de justifier l'absence d'investissements dans l'éducation. Macron préfère faire des cadeaux aux patrons plutôt que former tous les jeunes : pour lui une élite suffit et aux autres on promet des fonctions d'exécution. Sauf que la société du XXIème siècle est de plus en plus complexe et que nos jeunes auraient besoin d'en appréhender les contours !
La réduction du nombre d'enfants en CP dans quelques classes est l'arbre qui cache la forêt. Dans les Ardennes, par exemple, chacun sait bien que beaucoup d'écoles ont presque le même recrutement que celles qui sont en réseau d'éducation prioritaire. Sauf que le dédoublement des CP se fait au prix de l'augmentation des effectifs dans les autres écoles.
On pourrait parler aussi des enseignants contractuels, non formés...
Disons aussi cette aberration régionale : la multiplication des lycées dans le Grand Est où ne sont utilisés que des manuels numériques, sans évaluation du fonctionnement des premiers lycées passés au numérique l'an dernier. Pourtant les problèmes ont été nombreux, en particulier du fait du sous dimensionnement des réseaux dans les établissements, ne permettant pas aux élèves d'accéder aux manuels en classe ! Sans évoquer le fait que le numérique pourrait apporter beaucoup, s'il faisait partie d'une réflexion globale : mais là il n'est qu'un changement de support. Le gouvernement préfère s'allier aux GAFAM plutôt que de contribuer à développer des moyens pédagogiques nouveaux.