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Le blog de Michèle Leflon - Page 42

  • Si P. Richert abandonnait la carte Lycéo, il aurait tout faux !

    index.jpgLa presse locale d'hier est inquiétante : impossible pour le journaliste d'obtenir la garantie de la pérennisation de la carte Lycéo, cette carte qui permet aux lycéens de ne pas débourser un sou pour louer leurs manuels scolaires et a aussi un volet culture et depuis peu sport.
    Ce n'est évidemment pas sur le nom de la carte Lycéo que se pose la question : la Lorraine ne l'avait pas, mais avait un dispositif tout aussi intéressant pour les lycéens. Et évidemment, il faut uniformiser. Mais c'est bien sur le principe ! Car l'Alsace n'avait qu'un dispositif d'aide pour les lycéens les plus "pauvres".
    P. Richert aurait tort, car le nivellement par le bas, avec généralisation du dispositif alsacien, ce serait une catastrophe pour de très nombreux lycéens ! A-t-il bien réalisé que, je vais dire 50%, car c'est très approximatif mais proche de la vérité et facile à retenir, 50% des familles ne paient pas d'impôts sur le revenu ... et ne font donc pas partie des familles riches. A-t-il bien réalisé que beaucoup de familles sont juste au dessus de ce seuil et qu'on ne peut pas non plus les traiter de riches ! Alors, évidemment, il y a des lycéens dont les parents sont riches, mais c'est une minorité ! Veut il créer une usine à gaz de contrôle des revenus des familles pour exclure de ce dispositif les 10 ou 20% des lycéens pour lesquels la carte Lycéo (ou son équivalent lorrain) n'a aucune importance ? Evidemment non, c'est au contraire pour réserver l'aide à une infime minorité et laisser plein de jeunes sur le carreau !
    P. Richert aurait tort car la gratuité de l'éducation est au coeur des principes de notre République.
    P. Richert aurait tort, car ce serait une énorme faute politique, un cadeau au FHaine qui surfe sur l'opposition entre les pauvres et les un peu moins pauvres. Il faut en finir avec ces politiques qui fragmentent notre société, qui essaient de se donner bonne conscience en aidant quelques uns et en abandonnant les autres. Il nous faut des politiques de droits, pas de charité !
    Et s'il ne sait pas comment financer, qu'il se batte contre les dotations insuffisantes. Mais il faut aussi qu'il fasse des choix pour les habitants de notre région, pas pour son prestige ou pour le MEDEF ! La Lorraine et la Champagne Ardenne avaient su trouver les financements pour les lycéens !
    La démocratie, ce n'est pas uniquement sur le choix du nom de la région ! Il faut écouter les protestations que l'on entend à la suite de l'article d'hier !
    L'avenir, ce n'est pas uniquement une idée à donner à travers le nom de la région : il ne faudrait pas que les politiques nous ramènent dix ans en arrière !
    Car de fait, deux des trois noms proposés ont l'avantage de tourner la région vers l'avenir, que ce soit la nouvelle Austrasie, ce nom faisant le lien entre l'histoire ancienne et le futur et le "nouvelle" change tout par rapport à ce qui n'aurait été que nostalgie de l'époque féodale, quand à Acalie, depuis le début, je dis que s'appeler des Acaliens et des Acaliennes, cela fait science fiction et que comme la fusion des régions paraissait un projet irréel (c'est d'ailleurs une catastrophe que cela devienne réalité) nous étions dans la fiction, mais la science fiction, la politique fiction, c'est aussi l'anticipation de l'avenir ! Au cas où vous n'auriez pas compris, "Rhin Champagne", cela ne me plait pas !
    Et pour en finir avec la question de la carte Lycéo, l'abandon d'un système pour tous serait aussi très inquiétante sur les décisions que la région sera amenées à prendre pour les transports scolaires, une nouvelle compétence des régions.

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  • Le rejet de la loi El Khomri fait recette !

    20160309_1.jpgCe n'est qu'un tour de chauffe : préparation dans l'urgence avec la pagaille qui va avec cette urgence  et plusieurs rendez vous à Charleville Mézières par des appels lancés en même temps il y a quelques jours,  sur la place ducale à la suite d'un appel sur les réseaux sociaux, plus tard dans l'après midi devant la préfecture, à l'appel des organisations syndicales, la CGT en particulier, passé par les réseaux traditionnels, mais au total beaucoup de monde et une convergence de toutes et tous vers la préfecture à 15 h.
    La multiplicité des appels témoigne bien du refus de cet projet de loi : trop, c'est trop ! Et d'ailleurs les syndicats qui pensent que ce projet de loi peut être amélioré risquent s'être débordés : j'ai vu plusieurs militants connus de ces syndicats venus dire leur rejet de cette loi !
    Je ne reviendrai pas sur toutes les critiques de cette loi : quasiment chacun des articles est porteur de danger pour les salariés ! Et des analyses ont été faites, bien meilleures que ce que je pourrais en dire.
    Juste une appréciation globale et "un détail" ... qui n'en est pas un.
    C'est l'analyse de notre société, au départ de ce texte qui est fausse, la croyance que patrons et salariés discutent d'égal à égal. C'est oublier que celui qui a l'argent a le pouvoir ; c'est oublier tout le chantage au chômage (sans même parler des autres moyens de pression) qui peut être fait aux salariés qui n'accepteraient pas les propositions patronales ! C'est d'ailleurs bien pourquoi toutes ces politiques d’aménagement du capitalisme que veulent les socialistes sont vouées à l'échec.
    Et puis je voudrais quand même dire un mot des attaques sans nom contre la médecine du travail que comporte ce projet de loi : il règle le manque de médecins du travail ... en supprimant les visites d'embauche. Et je vous passe le reste comme la simplification du licenciement des salariés ayant des problèmes de santé !
    Bref, comme cela a été dit par tous les manifestants de la journée : ce texte ne mérite qu'un rejet pur et simple.
    La journée d'aujourd'hui n'était qu'un tour de chauffe avant le 31 mars, mais il y aura sans doute d'autres tours de chauffe, car trop c'est trop ! Tous ensemble, on continue ! Le gouvernement doit laisser tomber ce projet de loi ... et se décider à faire une politique pour les Français, pas pour le seul MEDEF.

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  • Pourquoi les conseils d'habitants sont aussi peu fréquentés ?

    La presse locale consacre ce matin tout un article au manque de fréquentation des conseils d'habitants.
    On sait que la période actuelle est peu propice aux essais de démocratie citoyenne et j'ai trop peu participé au conseil d'habitants, ayant multiplié les empêchements - avec je ne sais pourquoi, des réunions qui tombaient toujours aux mêmes heures que les conseils d'administration des lycées où je représentais la région - pour porter la critique.
    Mais autre période, autre pratique : j'ai assisté à la dernière réunion dans mon quartier, ce qui m'a, à vrai dire atterrée, et je réfléchissais à ce que je dirai à la prochaine réunion : l'article du jour m'invite à m'exprimer plus vite.
    C'est vrai que j'y avais été inquiète déjà : j'avais relu soigneusement la nouvelle charte qui vient d'être adressé aux membres des conseils d'habitants et j'avais découvert ce remarquable contresens : l'article 33 précise que "les membres du conseil ...inscrivent leurs actions dans le respect des valeurs de liberté, d'égalité, notamment dans sa dimension de neutralité politique et religieuse, et de fraternité. Je ne sais ce qu'est la neutralité politique ou tout du moins j'imagine bien ce que le maire a voulu sous entendre par là : éviter les débats politicards. Sauf que cela témoigne bien de sa conception de la politique : être pour ou contre une décision, car on soutient ou au contraire on s'oppose à celui ou celle qui l'a proposé. Mais c'est un remarquable contre sens : la politique c'est bien le débat sur les affaires de la cité et comment peut on faire fonctionner un conseil d'habitants, sans pouvoir parler du sujet même qui fonde les conseils d'habitants : comment améliorer le mieux vivre ensemble ?
    Et j'ai assisté à un one man show : l'adjoint en charge de la démocratie participative fait preuve d'une évidente bonne volonté. Sauf qu'il confond parler et faire ! Alors, il parle, parle, là où il devrait être pour écouter. Sans parler des exposés imposés, intéressants au demeurant, mais qui semblent plus être là pour meubler et éviter la parole des habitants que pour une quelconque efficacité : trois quart d'heures d'exposé sur les règles du tri des déchets à une trentaine ou quarantaine de personnes ont certainement peu d'impact sur l'amélioration du tri. Alors que des messages simples, utilisant les modes de communication de la ville, de l'agglo, les panneaux électroniques, le journal ... pourraient rappeler les principales erreurs commises à l'ensemble de la population. Par exemple, la taille minimum des déchets pouvant être mise au tri. Ce serait une ligne sur un panneau électronique et ça marquerait. Là j'ai évidemment oublié ce qui a été dit précisément : impossible de retrouver sur internet ...
    Un one man show pour défendre la politique de la municipalité.
    Sauf que personne n'a envie d'aller à un conseil d'habitants pour entendre que la ville fait tout bien, sans parler des interdictions faites d'aborder certains sujets et des leçons et promesses de répressions : on n'est plus à l'école maternelle.
    Car la meilleure gestion possible peut encore s'améliorer en écoutant des avis de tous : cela suppose une parole libre !
    Enfin, il est évident que les conseils d'habitants se cherchent, sans même parler de la transformation en conseil citoyen pour rentrer dans les cadres de la politique de la ville décidée par le gouvernement. Ce serait sans doute bien que les habitants disent de quoi ils ont envie de parler sans subir les ordres du jour de la mairie. Laissons un peu de suspens ... j'ai quelques propositions à faire, mais je veux bien en porter d'autres à la prochaine réunion !

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  • Soutien aux salariés de la SEFAC

    A la SEFAC à Monthermé, les salariés sont en grève depuis jeudi avec le soutien de la CGT. Dans cette entreprise qui fonctionne à plein régime, les salariés sont les oubliés de la réussite de l'entreprise : Ils réclament tout simplement l'ouverture des négociations annuelles obligatoires dans laquelle ils veulent inscrire une hausse des salaires de 10% pour rattraper l'inflation, le paiement des heures supplémentaires, des meilleures conditions de travail.
    Dans son refus de négociation, la direction de cette entreprise la prive même d'un accord sur l'égalité professionnelle femme/homme !
    La solidarité de tous les Ardennais doit s'exprimer dès lundi pour obliger la direction à des négociations !

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  • Hôpital de St Dizier : la population paie pour les banques !

    La cour régionale des comptes a publié il y a quelques jours son rapport sur l'hôpital de St Dizier. On y trouve ce que l'on trouve dans quasiment tous les rapports de la cour des comptes concernant des hôpitaux sur la paie des médecins, histoire de faire les choux gras de la presse locale et de masquer le reste et le reste, c'est que l'hôpital finance des banques ! Sans parler, l'air de ne pas y toucher, des allusions à l'avenir, un avenir en forme de GHT (groupement hospitalier de territoire) et de GCS (groupement de coopération sanitaire), bref concrètement de réduction de l'offre de soins si on ne se bouge pas !
    Je ne commenterai pas, pour rester sur l'essentiel, d'autres points intéressants, comme la vente de l'ancien hôpital, sans estimation des domaines. Pour lire le rapport dans sa totalité cliquez ici.
    Le banal d'un rapport de la cour des comptes !
    - tout est bon à prendre pour ceux qui veulent réduire les dépenses publiques, et la cour des comptes stigmatise l'accord local au moment de la mise en application des 35 heures comme trop bon pour les personnels : quand on sait la difficulté du travail hospitalier ! En plus les avantages n'ont pas l'air bien conséquent !
    - le grand truc : les médecins contractuels, intérimaires ... Effectivement, c'est indécent ! Sauf que quand un directeur d'hôpital n'a pas d'autres choix pour assurer la continuité du service public, on peut comprendre qu'il accepte. D'autant plus que l'absence de remplacements, la contrainte sur les équipes en place peut déstabiliser celles-ci, faciliter des départs, et fragiliser encore plus l'hôpital. Curieusement, on ne met jamais en cause ce que gagnent les médecins dans une clinique privée. Pourtant un anesthésiste dans le privé gagne facilement deux fois plus qu'un médecin dans le public en fin de carrière, que l'intérimaire le mieux rémunéré ... et souvent sans les aléas des urgences. Et les mesures contre les dépassements d'honoraires sont si timides !
    - enfin, la cour des comptes se permet de juger de l'activité médicale ! Les durées d'hospitalisation seraient trop longues, le taux de chirurgie ambulatoire pas assez élevé. Pourtant le rapport décrit brièvement les particularités du bassin de population, l'importance du taux de chômage. Mais la relation n'est pas faite ! Combien de personnes âgées isolées, car les enfants sont partis au loin chercher un emploi ? Derrière les chiffres se cachent ces réalités, la vie réelle, la misère trop souvent.
    Sans les intérêts payés aux banques, le budget de l'hôpital serait quasiment équilibré !
    Je résume : en gros 2,5 Millions d'euros de déficit annuel moyen, 2 M€ d'intérêts annuels payés aux banques sans compter les intérêts pour une ligne de trésorerie, dont le rapport laisse bien comprendre que les banques tiennent compte de la situation difficile de l'hôpital pour en majorer les taux !
    Soit moins de 500 000 € de déficit annuel sur un budget de près de 70 M€ (moins de 1% ; je n'ose affiner, mes chiffres étant arrondis, à la fois parce que certains ne sont pas dans le rapport, et puis pour plus de clarté).
    Rappelons : l'hôpital de St Dizier a été reconstruit, avec des fonds venant essentiellement d'un emprunt ! La nécessité pour un hôpital de devoir emprunter auprès des banques privées est un véritable scandale. D'ailleurs on peut même fort légitimement se poser la question du financement de ces travaux : ne serait-ce pas à l'Etat de payer ces investissements nécessaires à notre pays ? Les mécanismes actuels servent à enrichir les banques privées, qui, elles, s'alimentent auprès de la BCE à des taux quasiment nuls. En plus, à St Dizier, cela c'est plutôt mal passé puisque deux emprunts sont "à risque". Si cela vous intéresse, je vous laisse découvrir comment l'hôpital a renégocié l'un d'entre eux et comment le second reste une menace en allant voir ce rapport.  Mais la conclusion est claire : avec l'argent de nos cotisations de sécurité sociale, nous payons les banques privées !
    Et quand on parle de déficit, c'est aussi en incluant 2 M€ de remboursement de la dette chaque année. Bref, si l'hôpital n'avait pas été reconstruit, ou si, l'état avait joué le rôle qui devrait être le sien, l'hôpital serait excédentaire !
    Une suite en pointillé.
    Le rapport de la cour des comptes décrit le plan de retour à l'équilibre (PRE) demandé par l'ARS : 2,8M € économies par an : 1 M€ sur les personnels médicaux, le reste, 1,8M€ sur les personnels non médicaux. Il y a déjà eu 30 emplois supprimés entre 2010 et 2013. Combien le seront dans ce PRE ? On fait payer au personnel et donc, à travers la qualité des soins qui évidemment va en souffrir, à la population, les intérêts payés aux banques !
    Le début du rapport pointe l'absence de projet médical. Sauf qu'il n'en donne pas les causes. Car d'après ce que je sais, la volonté des médecins n'était pas celle de l'ARS. Et on ne peut que le comprendre. La volonté de l'ARS, c'était de mettre en place un GCS avec la clinique privée de St Dizier. On y a goûté à Charleville-Mézières. On sait comment cela détériore l'hôpital ! Et là, le projet était encore pire, puisqu'il n'y aurait plus eu de chirurgie dans un cadre public (et je vous passe les détails). L'ARS n'a pas dit son dernier mot !
    Dans son approche comptable, la cour des comptes se félicite de la fermeture de la maternité de Vitry le François et reproche le manque de coopération avec l'hôpital de Bar le Duc : des perspectives nouvelles sont ouvertes par la loi Touraine et la mise en place de GHT, des perspectives nouvelles pour des économies nouvelles et des suppressions d'activité à St Dizier ou à Vitry le François ou à Bar le Duc.
    Cela ne peut qu'inciter à la vigilance et à l'action : moins de proximité, c'est moins de santé ! Ce ne sont pas les comptables qui doivent avoir le dernier mot, mais la population.

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire