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Le blog de Michèle Leflon - Page 43

  • Jules Fuzellier, maire communiste de Joigny, secrétaire de l'union départementale CGT, a été fusillé le 14 février 1942 à Caen par les allemands, après avoir été arrêté par la police française.

    L'histoire bégaie !!
    Jean Pol Bois a retrouvé le texte de l'intervention qu'il avait faite le 15 février 1992, au nom du PCF, pour la commémoration du cinquantenaire de la mort de Jules Fuzellier.
    La trouvant toujours d'actualité, il l'a illustré de photos : et voilà avec cette vidéo un riche document d'histoire, d'une histoire en résonance avec aujourd'hui.
    Ne pas céder à la haine, à la division, au racisme, c'était Jules Fuzellier.
    Le 14 février est la date anniversaire de sa mort, 2016 est le 70ème anniversaire de son inhumation à Joigny. Son nom ne figure toujours pas sur le mémorial de Berthaucourt, pas plus que celui de Lucien Sampaix. C'est choquant !

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  • Centres de santé et protection sociale au débat vendredi dernier

    photo050216.jpgDans le cadre de la convergence des services publics, les organisations participant à cette convergence dans le département (la CGT, le collectif de défense de l'hôpital de Charleville Mézières, ATTAC, le PCF, le PG et Ensemble !) avaient invité le Dr Limousin, directeur de la publication Les cahiers de santé publique et de protection sociale, pour une conférence débat sur la sécurité sociale.
    Plus d'une soixantaine de personnes y ont assisté. Michel Limousin est revenu sur l'histoire de la sécurité sociale, qui plonge ses racines dans le besoin ancestral de solidarité, concrétisé, à partir du programme du conseil national de la résistance par le ministre communiste Ambroise Croizat. La suite est une remise en cause progressive, voulue par le patronat, telle que par exemple, il n'y a plus d'élections pour la gestion des caisses de sécurité sociale et que le remboursement des soins est de l'ordre de 50% en dehors des affections graves (longue durée ou hospitalisation).
    L'avenir est celui que nous en ferons : tous les intervenants ont souligné que le combat pour la défense et la promotion de la sécurité sociale était prioritaire et que les attaques au nom du coût du travail étaient inacceptables alors que c'est le capital qui coûte !
    La nécessité d'un remboursement à 100% par la sécurité sociale est plus que jamais d'actualité, après l'avis du conseil constitutionnel limitant le tiers payant à la partie sécurité sociale, les mutuelles et la richesse de leurs militants ayant toute leur place dans d'autres activités que le remboursement, comme l'éducation à la santé par exemple.
    Mais c'est aussi toute la question du changement du travail qui a été en débat. Ce n'est pas une raison pour revenir sur le financement par les cotisations !
    Le collectif de défense de l'hôpital avait profité de la venue du Dr Limousin dans le département pour organiser avec l'ASMUP (association des soins médicaux urgents de la Pointe) une réunion d'information à Givet sur ce que c'est qu'un centre de santé. La bonne quinzaine de participants, malgré l'heure peu compatible avec les activités professionnelles (15 h), a été séduite par cette perspective, évidemment mise en lien avec le contrat local de santé qui vient d'être signé. Se tourner vers cette forme de prise en charge, plus sociale qu'une maison médicale, et libérant les médecins du lien d'argent avec les patients, est certainement porteuse d'avenir, quand seulement 8% des médecins sortant de leurs études se tournent vers un exercice libéral ! Il y aura des suites !

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  • Urgences de l'hôpital de Sedan : vigilance +++

    Ce qui vient de se passer à l'hôpital de Sedan est caractéristique de la politique actuelle de santé : des petits pas dans le silence pour réduire l'offre de soins, et s'il y a des vagues, les ARS sursoient à la décision en attendant des jours meilleurs pour elles !
    L'ARS avait annoncé son intention de fermer les urgences chirurgicales de l'hôpital de Sedan la nuit : vous pouvez retrouver le communiqué de l'ARS en cliquant ici.
    Le collectif de défense de l'hôpital de Charleville-Mézières avait fait une déclaration, largement reprise par La Semaine des Ardennes, qui avait demandé à rencontrer des membres du collectif.
    A Sedan, le PCF avait fait connaître son intention de lancer une pétition ... et chacun se souvient du succès de la pétition organisée par les communistes sedanais lors d'une précédente menace sur la chirurgie de cet hôpital. L'annonce de cette nouvelle pétition avait été reprise sur France 3.
    Et aujourd'hui, on apprend que les urgences chirurgicales ne ferment pas !
    Inutile de dire que la vigilance est de rigueur, car je ne doute pas que l'ARS ne garde en tête ce projet, un projet sans doute encore plus dangereux - celui de la fermeture de toute la chirurgie - pour lequel la suppression des urgences la nuit était un premier pas. Et le prochain pas risque d'être encore plus petit, plus sournois ... pour éviter des vagues !
    Je suis tentée de rapprocher cela de la décision toute récente de retour en arrière sur la décision de la suppression d'une ligne de garde au SMUR de Granville en Normandie : là aussi, cela avait été ébruité et personnels et usagers s'étaient mobilisés.
    Tout cela montre bien l'importance de la mobilisation citoyenne : des succès sont possibles. Nous en avons aujourd'hui la démonstration. Restons actifs et vigilants !

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  • La Sécurité Sociale du XXIème siècle, c'est le 100% sécu !

    La loi Touraine, promulguée au journal officiel d'aujourd'hui, est lourde de menaces, vis à vis des hôpitaux par exemple.
    Il y avait une chose positive, même si la mise en oeuvre annoncée était aussi lourde de menaces, c'était le tiers payant ! Cela avait au moins l'avantage de répondre à un besoin, celui de toutes celles et ceux qui hésitent à aller voir le médecin, car il faut faire l'avance des frais. C'était bien insuffisant et on aurait aimé que la loi supprime aussi les franchises par exemple, tout ce qui fait que les restes à charge entrainent des refus de soins, des retards, d'ailleurs facteur de dépenses supplémentaires pour la sécu pour cause d'aggravation de la maladie. Mais c'était mieux que rien !
    Et nous n'allons avoir qu'une demi-mesure, puisque le conseil constitutionnel a censuré ce qui correspond au tiers payant pour la partie mutuelle et qu'il va encore falloir payer chez le médecin le ticket modérateur, avant de se faire rembourser par sa mutuelle.
    La Ministre s'en contente, à croire qu'elle espérait cet avis du conseil constitutionnel pour se sortir de l'impasse dans laquelle elle s'était mise ! Car les médecins ont raison de dire que la gestion du tiers payant est compliqué, et les mécanismes envisagés étaient mortifères, par le rôle accordé y compris à des assurances privées : c'était un pas de plus vers la marchandisation de la protection sociale !
    Mais il y a une solution pour un tiers payant de progrès véritable ! Le PCF la propose depuis longtemps : le remboursement à 100% par la Sécurité Sociale des soins prescrits. Le bon sens de cette proposition fait qu'elle est de plus en plus reprise. Et ne dites pas que ça va couter cher ! Les patrons participent déjà au financement des complémentaires : ce financement pourrait aller dans les caisses de la sécu. Evidemment pour eux, ce n'est pas pareil et ils préfèrent financer une complémentaire alimentant les comptes d'une banque privée que la sécurité sociale, de l'argent public, qui appartient à nous tous !
    A la suite de la manifestation de Guéret de mai dernier sur les services publics, les organisations participantes à la convergence des services publics dans les Ardennes avaient décidé de s'inscrire dans la démarche des assises des services publics du XXIème siècle en commençant par une conférence-débat sur ce bien commun qu'est la Sécurité Sociale, une manière pour elles de fêter les 70 ans de ce progrès essentiel de notre société, créée à l'initiative d'Ambroize Croizat, ministre communiste à la libération : un anniversaire pour rappeler toute son actualité !
    Cette conférence-débat aura lieu le
    5 février à 18 h
    salle de Nevers à Charleville-Mézières.

    Venez y nombreux : on pourrait en profiter pour créer un collectif pour le remboursement à 100% par la sécu !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Formation professionnelle : surenchère de la droite et du PS

    Une fois n'est pas coutume et, alors que je répète qu'en ce  moment, la lecture de la presse locale donne au moins deux mauvaises nouvelles par jours, deux raisons de se mettre en colère, j'ai souri ce matin à la lecture de l'interview de B. Detrez, le président de la chambre des métiers et de l'artisanat des Ardennes : "C'est compliqué de résumer l'apprentissage en disant que chaque entreprise n'a qu'a prendre un apprenti..." et à très juste titre il rapproche la question de celle des raisons qui conduisent les entreprises à embaucher, leurs besoins. Je poursuivrais volontiers le raisonnement : la question essentielle pour les entreprises n'est elle pas celle de leur carnet de commandes ? Plein, il incite à l'embauche et le gouvernement n'a t-il pas tout faux avec sa politique économique de l'offre plutôt que de la demande ?
    Puisque j'ai commencé un article sur le sujet de la formation professionnelle, continuons ! Même si j'avais plutôt prévu d'attendre les actes des nouveaux élus régionaux pour ne pas me livrer à un pur procès d'intention.
    Tout d'abord un clin d'oeil vers les dires de J.L. Warsmann : il a si souvent répété qu'il fallait que chaque entreprise embauche un apprenti. Arrivé au coeur de l'exécutif régional, il est maintenant au pied du mur !
    Quelques mots sur les élus en charge de la formation professionnelle dans le grand est : des cumulards entre le vice-président G. Cherpion, par ailleurs député, et la présidente de commission, adjointe au maire à Reims, que l'on ne voyait plus guère à Châlons depuis les dernières municipales. Mais peut-être que la formation professionnelle est annexe. G. Cherpion connaît bien ces questions. Si vous voulez savoir pour qui il roule, juste un exemple : c'est lui qui a défendu une proposition de loi visant entre autre à supprimer le compte pénibilité. C'est vrai que celui - ci est une usine à gaz. Mais ce sont bien les organisations patronales qui ont voulu mettre plein de barrières pour faire en sorte que les salariés en bénéficient au minimum. Sauf qu'on pourrait le simplifier en donnant plus de droits pour les salariés : G. Cherpion voulait tout simplement supprimer toute possibilité d'une retraite un peu moins tardive pour ceux qui ont des métiers pénibles. On a compris : il roule pour le patronat ! Pour compléter ce trop rapide tableau, ajoutons que c'est la même élue qui est en charge de la jeunesse et de l'orientation : cela m'inquiète car on ne peut limiter la question de l'orientation à celle de la jeunesse d'autant plus que pour une bonne part, en ce qui concerne la jeunesse, l'état assume à  travers l' Éducation Nationale et c'est heureux car gage du même service public partout en France. La question de l'orientation pour les adultes est de plus en plus cruciale, d'autant que l'accès facile à un conseil en évolution professionnelle est le pendant nécessaire à la mise en place du compte personnel de formation, si l'on ne veut pas, qu'une fois encore, la formation n'aille qu'aux plus qualifiés, à ceux qui savent comment ça marche.
    Venons en enfin aux débats nationaux du moment. Avec une surenchère entre la droite et le PS sur l'adaptation nécessaire de la formation aux besoins des entreprises. Mais de quels besoins s'agit-il ? Encore faudrait-il qu'elles le disent ! Car à part quelques emplois très qualifiés, c'est surtout la multiplication des offres d'emplois en CDD qui multiplie le nombre d'emplois apparemment non pourvus ou des offres d'emplois farfelues pour ne pas dire scandaleuses, comme celles exigeant une grosse expérience professionnelle pour un salaire de débutant. Je ne reviendrai pas ici sur ma rencontre avec la ministre du travail ( vous pouvez retrouver mon article à ce sujet en cliquant ici). J'avais été épouvantée par sa vision de la société, sa méconnaissance de ce que c'est le service public, ce qu'est le monde du travail. Comme le gouvernement pratique une politique de droite, la droite ne sait faire que  de la surenchère sur la mise en oeuvre, sur les résultats, évidemment insuffisants quand on limite l'évaluation au taux d'insertion dans l'emploi, car la question n'est pas la mauvaise adaptation de la formation aux besoins des entreprises,  mais le nombre insuffisant d'emplois. Cette surenchère devient particulièrement criminelle  quand il s'agit des jeunes. Dans cette société qui évolue de plus en plus vite,  le besoin d'une formation longue, ouvrant le champ des possibles, émancipatrice,  est plus que jamais nécessaire. Mais, en surfant sur le désir de jeunes de quitter l'école le plus vite possible, sans se demander pourquoi, en surfant sur l'inquiétude des parents par rapport à l'avenir de leurs enfants, la droite et le PS surenchérissent sur le lien formation emploi : limiter la formation à la future insertion professionnelle évite de former des citoyens qui pourraient contester. Il faudrait, pour les défenseurs du capital, réserver l'acquisition des savoirs complexes à une élite, de préférence aux "héritiers" du patronat.
    Et pour mieux adapter la formation aux besoins immédiats de l'emploi, les voilà près à expérimenter de nouvelles décentralisations ! Est ce pour se confronter à une démocratie participative exigeante avec les salariés, les demandeurs d'emplois, auquel cas j'applaudirai à deux mains, ou pour le plaisir d'un pouvoir renforcé ? Le second me paraît malheureusement plus probable. C'est vrai que les mécanismes de la formation professionnelle sont complexes, souvent faits de compromis, mais le rôle de l'état est sans doute déjà trop faible pour garantir les mêmes droits partout et la concertation avec les organisations syndicales et patronales indispensable : la meilleure formation n'est elle pas celle qui évite la case chômage ? Il y a beaucoup de choses à améliorer mais ne changeons pas pour changer, pour permettre à des potentats locaux de se faire plaisir ou pour que le PS se décharge de sa responsabilité sur des régions passées à droite !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire