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Le blog de Michèle Leflon - Page 44

  • Dans les Ardennes aussi, c'est définitivement NON au projet de réforme constitutionnelle contre l'état d'urgence.

    Voici le communiqué diffusé dans les Ardennes par la Ligue des Droits de l'Homme, la Libre Pensée, Attac et l'UD CGT

    TOUS SUSPECTS !

    Au niveau national, près de quatre-vingt dix organisations (associations, syndicats de salariés, d'étudiants, de magistrats, d'avocats, de médecins...) ont lancé un appel le 3/12/15 contre le projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Le Président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Il porte atteinte aux principes même de notre démocratie et à notre pacte républicain.

    Pour nous, c'est définitivement NON !

    NON au projet de déchéance de nationalité, NON à une démocratie sous état d'urgence, NON à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n'acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n'offre aucune sécurité mais assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Ainsi selon l'article 6 de cette loi : « Le ministre de l'intérieur peut prononcer l'assignation à résidence, dans le lieu qu'il fixe, de toute personne résidant dans la zone fixée par le décret mentionné à l'article 2 et à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics dans les circonscriptions territoriales mentionnées au même article 2. Le ministre de l'intérieur peut la faire conduire sur le lieu de l'assignation à résidence par les services de police ou les unités de gendarmerie. »

    Avec ce projet, nous sommes TOUS SUSPECTS. Simples salariés, militants, représentants syndicaux... Chacun de nous peut dès lors être privé de liberté sur simple décision gouvernementale, hors de tout cadre juridique.

    C'est le retour de l'arbitraire royal !

    En conséquence, notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

    Dans les Ardennes, plusieurs organisations ont décidé le plan d'action suivant : tenue d'une conférence de presse / Lettre demandant aux députés et sénateurs de se prononcer contre ce projet de loi liberticide / Demande d'audience au préfet.

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire
  • B. Ravignon, ancien conseiller "écologie" de N. Sarkozy, voudrait il s'affranchir des lois de la nature ?

    Il persiste et signe : la coopération transfrontalière avec la Belgique permettant aux habitants d'aller se faire soigner dans le pays voisin est mauvaise pour l'hôpital de Charleville-Mézières, car non équilibrée : ce sont essentiellement des Français qui vont se faire soigner en Belgique au détriment de l'activité de l'hôpital du chef lieu ardennais, a-t-il redit lors des voeux à l'hôpital.
    Connait il la géographie de notre département ? A-t-il déjà regardé une carte ?
    Je résume pour des lecteurs lointains : le nord des Ardennes, c'est un massif forestier traversé d'un fleuve, la Meuse. La frontière avec la Belgique est essentiellement sur les hauteurs forestières, dessinant une espèce de presqu'île en Belgique, centrée par la Meuse, ce qu'on appelle la Pointe des Ardennes. La population. est essentiellement concentrée dans la vallée, de part et d'autre de la frontière. (Que mes amis des vallées de la Goutelle ou de la Semoy veuillent bien excuser ce schématisme, mais les habitants des vallées de ces deux affluents de la Meuse ne sont pas concernés par les propos de B. Ravignon : ils viennent se faire soigner à Charleville-Mézières parce que c'est plus proche.)
    C'est à dire que toutes les zones belges proches de Charleville-Mézières sont forestières, peu peuplées, pas de quoi justifier des hospitalisations en nombre de Belges.
    Par contre les habitants du nord de la vallée, et ils sont nombreux, sont beaucoup plus près des hôpitaux belges que des français. Alors, ils vont se faire soigner en Belgique. Est ce étonnant ?
    Les cliniques privées de Givet puis de Revin ont été fermées, sans que les pouvoirs publics ne s'en émeuvent, alors qu'elles avaient un vrai rôle de service public, sans que l'on ne redonne des moyens à l'hôpital de Fumay, depuis longtemps cantonné à un rôle de moyen séjour, avec toutes les difficultés que l'on connaît sur la prise en charge des urgences dans ce lieu, antenne du SMUR, dénué de tout moyen d'accueil quand le SMUR est sorti.
    Alors, oui, cela a commencé avec les femmes qui ont été accouché en Belgique, à Dinant et l'exigence de la population a été entendue puisqu'est actée maintenant la prise en charge par la sécurité sociale de soins en Belgique pour tous ces Ardennais du nord de la vallée.
    Alors oui, cette coopération transfrontalière n'est pas dans les deux sens : elle répond aux besoins des populations, en fonction des contraintes naturelles, géographiques.
    B. Ravignon veut ignorer le vrai problème, celui des moyens des hôpitaux fondés sur la tarification à l'activité, un terme d'ailleurs faux, puisque les tarifs ne correspondent pas aux frais engagés par les hôpitaux pour soigner tel ou tel malade, mais sont fixés arbitrairement, en fonction de choix politiques.
    Ce choix d'une tarification à l'activité, c'est celui des gouvernements de droite : il date de l'époque Chirac/Raffarin. Il a été confirmé à l'époque où B. Ravignon était conseiller à l'Elysée (et d'ailleurs depuis utilisé par le gouvernement socialiste, mais je serais trop longue si je rentrais dans cet article sur la catastrophe qu'est la loi Touraine).
    Ce mode de tarification instaure un déficit de principe dans tous les hôpitaux, ne leur donnant comme seule perspective que d'augmenter leur activité, pour faire des économies d'échelle et comme ils n'ont pas les moyens d'augmenter le nombre de malades de leur territoire (heureusement !!), c'est en entrant en concurrence avec les voisins avec toutes les conséquences que cela a eu, et a toujours, sur la fermeture des hôpitaux de proximité.
    N'en déplaise à B. Ravignon : c'est un autre mode de financement des hôpitaux qui est nécessaire, ce sont aussi des activités nouvelles à l'hôpital de Fumay. Ce ne sont pas les habitants de la Pointe qui sont responsables, ce sont les gouvernement successifs !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Non à un état d'urgence constitutionnalisé !

    On savait depuis longtemps que F. Hollande avait abdiqué toute réforme économique de progrès social. On a rêvé un peu plus longtemps de réformes sociétales marquant des progrès de liberté et de démocratie.
    C'était un rêve un peu fou, bien détrompé depuis !
    Dans sa volonté de recomposition à droite de la politique française, à l'Américaine - après la création des Républicains, on aurait celle des Démocrates, mais même les Américains sont en train de découvrir qu'il y a peut être une alternative plus à gauche à construire à cette époque d'un capitalisme moribond - F. Hollande se retrouve pris au piège de ses annonces sur la déchéance de nationalité, faites pour le plaisir de donner des gages à la droite. Une fois de plus, faute d'avoir un vrai projet de société, un projet pour tous ceux qui habitent sur le territoire de notre République, les socialos ont lancé un projet de division - les binationaux contre ceux qui n'ont qu'une nationalité -, une pure annonce de communication politicarde car tous les experts le disent : ce qu'il faut pour la sécurité, c'est plus de moyens pour la police et la justice !
    Comme l'a dit Gramsci : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres."
    Et de fait, il nous faut prendre la mesure de ces monstres, le terrorisme, le FN ...
    La gravité de la situation nécessite de tout faire pour rassembler largement les Français dans l'action pour que les valeurs de notre République soient plus que jamais respectées, développées aussi ! Rassembler suppose effectivement des compromis mais pas des compromissions, pas des abandons de valeurs ! Car c'est sur ces valeurs que nous construirons le nouveau monde !
    Au delà de la question de la déchéance de nationalité, qui pourrait être l'arbre qui cache la forêt, c'est un véritable abandon des valeurs historiques de la gauche, la démocratie, la liberté qui est annoncé dans la réforme constitutionnelle avec un déséquilibre aggravé entre les pouvoirs exécutifs, législatifs et juridiques, des pouvoirs exorbitants donnés aux préfets.
    Tout cela pendant qu'il enfonce encore davantage notre pays dans le marasme économique et l'aggravation des inégalités.
    Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l’effroi légitime suscité par les attentats.
    Je vous invite à, comme je l'ai fait, aller signer cet appel en cliquant ici. Nous ne céderons pas. Pour nous, c'est définitivement non.

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire
  • Pas d'élu régional dans la Pointe des Ardennes : et si on posait les vraies questions !

    Les vraies questions, celles de la démocratie, celles de la solidarité et pas celle de l'égo du président de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse !
    Le conseiller régional sortant de Les Républicains, président de la comcom, se voyait déjà siéger à Strasbourg. Il pose une vraie question mais ne voit pas plus loin que le bout de son nez, son mandat perdu !
    Une vraie question, car dans l'abominable réforme des régions, cette fusion non voulue de la Champagne Ardenne avec la Lorraine et l'Alsace, il avait presque disparu le fait qu'il y aurait moins de conseillers régionaux dans les Ardennes (comme dans d'autres départements de notre, encore actuelle jusqu'à jeudi, région !). Mais il y avait tant de choses à critiquer ! Et en plus il était à la mode de dire qu'il fallait moins d'élus !
    Et cela a été amplifié par le mode de scrutin ! Mais qui a inventé ce mode de scrutin ? L'UMP, le parti auquel appartenait le président de la comcom avant sa transformation à l'américaine. C'est en effet à l'époque de Chirac et Balladur qu'a été votée la loi de 2003 modifiant le mode de scrutin. Jusqu'en 1998, les conseillers régionaux étaient élus à la proportionnelle sur des listes départementales. La loi votée en 2003 donne une prime à la liste arrivée en tête. Mais en plus, le mode de répartition des élus amplifie, à la fois la place des listes recueillant le plus de voix, mais aussi la représentation au sein de chaque liste des plus gros départements : la prime aux gros contre les petits ! Et c'est ainsi que les Ardennes ne se retrouvent qu'avec sept conseillers régionaux. C'est l'arroseur arrosé !
    Une vraie question : prenons seulement le cas des lycées. Chaque élu sortant siégeait dans les conseils d'administration de trois lycées (je ne vous parle pas de B. Dekens qui n'avait même pas voulu aller jusqu'à Revin !). Là, cela va en faire encore plus, alors que les CA ont souvent lieu aux mêmes dates, imposées par des contraintes financières (le vote du budget avant le 30 novembre par exemple). Quel élu fera le choix d'aller jusqu'au lycée de Givet, un lycée qui mérite pourtant beaucoup d'attention au vu des menaces que fait planer la gestion à l'économie de l'Education Nationale.
    Mais apportons de vraies propositions de réponses !
    - des élections à la proportionnelle intégrale ! Ceux qui justifient leur refus de la proportionnelle par le Front National (et ont contribué à donner de l'importance à cette formation haineuse) devraient comprendre que là aussi, c'est l'arroseur arrosé ! Le risque de voir le FN gagner des régions a transformé les élections en calculs politiciens au lieu du nécessaire débat sur les politiques régionales et contribué à éloigner les citoyens des urnes ou à leur poser des cas de conscience bien loin des projets à avoir pour notre région et je ne reviendrai pas ici sur le second tour dans notre région.
    La proportionnelle intégrale ne résoudrait pas la question de la Pointe des Ardennes, plus globalement de la répartition territoriale des élus au sein des départements, mais au moins les Ardennes n'auraient pas eu la désagréable surprise de voir leur représentation en région diminuer au delà de ce qui était attendu.
    - revenons sur la place des élus et arrêtons de vouloir en diminuer le nombre ! Encore faudrait il que les élus méritent cette place ! Mais les caricatures justifiées par des exemples célèbres ne doivent pas cacher la réalité de tous ces élus de l'ombre, qui font leur boulot d'élus et qui sont nécessaires à notre démocratie. Leur nombre (et j'ai donné l'exemple à propos des représentations dans les CA des lycées), leur pluralité, est un gage pour notre démocratie. Sans doute faut il se donner des garanties pour que les élus ne soient pas dans leur monde, mais de vrais représentants du peuple et cela passe à l'évidence par l'absence de professionnalisation de la politique, le non cumul des mandats, la limitation dans la durée, tout en sachant que c'est sans doute des changements beaucoup plus profonds qui sont nécessaires, le mode de fonctionnement actuel poussant par exemple au cumul des mandats, car avoir un mandat sert à se faire connaître et donne plus de chance d'être élu ! On revient donc à la question de la proportionnelle, favorisant l'élection sur des idées plutôt que sur un nom, mais c'est aussi la question de l'organisation du débat politique (et les partis politiques ont, quoi qu'on en dise un rôle nécessaire dans ce débat) et, pour aller plus loin vers un vrai débat de société, c'est aussi toute la question du temps de travail : sa diminution (justifiée par ailleurs par l'évolution de notre société) favoriserait la possibilité pour tous de se livrer à d'autres activités, et parmi celles-là l'engagement politique, tout en restant en lien étroit avec les réalités de la vie de tous les jours, le travail en étant un élément essentiel.
    - la solidarité entre les territoires du département, de la région, de la République française, de notre planète ! Faire accréditer l'idée que la Pointe des Ardennes serait oubliée parce qu'il n'y a pas d'élu siégeant à Strasbourg, c'est contribuer à diffuser l'idée que les élus régionaux n'auront pas une vue globale de la région, mais se battrons chacun pour leur territoire ! Vu les élus que l'on a après ces abominables élections, c'est malheureusement sans doute vrai ! Et cela veut sans doute dire que B. Dekens ne fait même pas confiance aux autres élus ardennais de sa liste ! C'est vrai que les récentes déclarations de Ravignon sur l'hôpital, contre la réalité des habitants du nord du département, contribuent à faire partager ces craintes.
    Arrêtons de propager ces idées d'opposition, de division, les Givetois contre les Carolomacériens, les Ardennais contre les Alsaciens, les Français contre les étrangers ... C'est faire le jeu des riches de ce monde, pour qui les frontières n'existent pas pour s'empiffrer sur le dos des peuples, de tous les peuples !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 13 commentaires