Plutôt que de se battre pour exiger des moyens pour le département et refuser les politiques d'austérité, le président Huré a trouvé une nouvelle vache à lait : la communauté d'agglomération Charleville/Sedan. Voici la déclaration de Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal PCF et conseiller communautaire :
Deux compères, tous les deux de droite et pointant à l’UMP, l’un président du Conseil général des Ardennes et l’autre tout nouveau maire de Charleville-Mézières, se sont retrouvés pour dire tout le bien qu’ils pensaient l’un de l’autre et le mal de la municipalité précédente. Ils auraient pu tenir leur rencontre au café du Commerce tant les propos échangés étaient caricaturaux. Décrire les relations entre la ville du chef-lieu et le département comme une guerre permanente est, en effet, outrancier. Faut-il rappeler à Benoît Huré, les multiples réunions tenues ces dernières années entre la ville et le Conseil général, pour définir en commun les dossiers qui concernaient le territoire de Charleville-Mézières.
Reste le fond du problème, la participation de la ville et de l’agglomération à des projets qui ne relèvent pas de sa compétence. Alors, que l’on apprend de l’aveu même de Monsieur Ravignon, que l’agglomération va revoir à la baisse les projets initiés par l’ancienne équipe, comme la rénovation de la Macérienne, le plan de déplacement ou la salle de musique actuelle, le même annonce fièrement que l’agglomération va participer au financement du barreau de raccordement avec la Vallée de la Meuse et la construction d’une infrastructure pour le 3ème Génie à Nouvion sur Meuse, dossiers qui relèvent exclusivement du Conseil général. Autant d’annonces faites, d’ailleurs, sans débat au conseil communautaire ni au conseil municipal.
Alors oui, la ville de Charleville-Mézières et l’agglomération avaient des divergences, mais cela fait partie de la vie normale des relations entre collectivités. Quand le Conseil Général se désengage du financement de la rénovation du Théâtre ou quand celui-ci supprime le fonds de péréquation de la Taxe professionnelle à Charleville, l’agglomération et Sedan, nous ne pouvions pas rester sans rien dire ou cela aurait été trahir les carolomacériens. Reste une question récurrente posée à Benoît Huré et à Boris Ravignon, le Conseil général et la ville ne peuvent-elles entretenir de bonnes relations qu’avec les collectivités de droite. Dans ce cas, ils agiraient avec une démarche partisane, préjudiciable au bon fonctionnement des institutions. Les électeurs de gauche ardennais sont en droit de demander des comptes à ceux qui se comportent ainsi, tant à Charleville-Mézières qu’au Conseil général.