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  • Sans vergogne, le gouvernement met l'argent en avant plutôt que les besoins sociaux dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) !

    Avec amusement, on constate que la ministre de la santé a mis en ligne sur le site du ministère sa feuille de route juste avant le dossier de presse du PLFSS : comme on peut douter que le Premier Ministre ne lui ait pas adressé depuis un moment, cette quasi-simultanéité ferait croire qu'elle veut se dédouaner de la politique des Macron/Philippe ! Rions : il n'y a que cela de drôle dans ce PLFSS !
    Ce sont les exigences du retour à l'équilibre qui sont mises au premier plan sans la moindre hésitation, comme si c'était le but, sans la moindre préoccupation pour les besoins de la population avec sans doute une idée : renforcer le fatalisme ambiant, alors que d'autres solutions existent et que les profits des entreprises du CAC40 qui explosent montrent bien où est la voie d'une autre politique.
    Outre cette application du fameux TINA de Margaret Tatcher (There is no alternative, en Français, il n'y a pas d'alternative), ce PLFSS témoigne du changement de politique : le soutien au patronat est étalé, sans honte et ne fait même plus l'objet d'enrobage, avec des choix idéologiques forts :
    - le passage de la cotisation à la CSG, déjà connu, contre lequel les retraités ont dit hier haut et fort qu'ils n'en voulaient pas. Au delà des conséquences financières négatives pour une partie de la population, c'est un changement structurel dépossédant les salariés de ce qui était un salaire différé, leur retirant tout droit d'expression, là où il faudrait au contraire renforcer la gestion démocratique de la sécu  par le retour à des élections des administrateurs et avec des conséquences lourdes à prévoir sur l'assurance chômage. C'est aussi sortir la protection sociale de l'entreprise, privant les salariés d'un outil majeur dans la lutte des classes pour récupérer la plus value qui leur est volée, pour orienter l'économie vers la satisfaction des besoins et le respect de l'environnement. Là où le dossier de presse affirme le soutien à l'activité économique et au pouvoir d'achat, c'est bien le contraire que ce PFLSS propose : il soutient les profits et les marchés financiers, à l'opposé de ce que propose le PCF pour un cercle économique vertueux : faire cotiser les profits financiers des entreprises pour les inciter à plus investir que boursicoter, faire surcotiser les entreprises qui ont des politiques antisociales et antienvironnementales !
    - le passage du remboursement de la sécu par celui des mutuelles avec la hausse du forfait hospitalier plutôt qu'une revalorisation du financement de l'hôpital par la sécu, sans même se préoccuper de ceux qui n'ont pas de sécu et en faisant croire que ce changement sera indolore pour les autres, alors que mécaniquement il va entraîner des hausses de cotisations des mutuelles, avec ce que ces cotisations ont d'injuste par leur non-progressivité. C'est une étape vers la privatisation de la protection sociale, le déclin de la sécu.
    - la charité plutôt que la solidarité, avec quelques mesures nécessaires comme la revalorisation du minimum vieillesse ou le soutien aux familles monoparentales pour la garde des enfants, mais dont l'étroitesse des publics bénéficiaires va encore renforcer l'opposition entre très pauvres et à peine moins pauvres au lieu de contribuer à la cohésion nationale, au bien vivre ensemble !
    Pour compléter, mais il y aurait encore bien des choses à dire,
    - le retour annoncé de la sécu à l'équilibre repose en plus sur une cavalerie budgétaire menteuse : la CSG est augmentée dès le 1er janvier, tandis que la baisse des cotisations salariales ne sera complète qu'au 1er octobre. Quand à la revalorisation traditionnelle des retraites, elle est repoussée du 1er octobre 2018 au 1er janvier 2019.
    - l'accent mis sur la prévention semble plus une normalisation des comportements d'une population infantilisée qu'une vraie politique d'éducation à la santé et de réductions des risques !

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  • Rassemblement jeudi 28 septembre pour les retraites !

    15 h devant la préfecture des Ardennes
    Pleins de raisons pour les retraité-e-s d'être mécontents !
    L'augmentation annoncée des retraites au 1er octobre ne fait que compenser l'inflation des douze derniers mois, alors que les retraites sont gelées depuis 2013 et que les retraites complémentaires sont elles aussi gelées : il y a donc baisse du pouvoir d'achat des retraités, une baisse qui va être amplifiée par la hausse de la CSG (cf mon article sur le sujet en cliquant ici).
    C'est d'autant plus idiot que cela a des conséquences sur la consommation des retraités et contribue au freinage de l'économie, à la crise, au chômage !
    Et pour les futurs retraités !
    La création du compte pénibilité avait été une contrepartie de la hausse de l'âge de la retraite, un marchandage accepté par les organisations syndicales réformistes : la cinquième ordonnance Macron en vide le sens : (voir mon article sur le sujet en cliquant ici)
    Le projet de Macron de retraites à points : la déconstruction de la sécurité sociale !
    Et Macron rêve d'une réforme durable : la retraite à points, avec un but, permettre l'automaticité de la baisse des retraites.
    Résumons en simplifiant : la sécurité sociale, instituant une solidarité intergénérationnelle, a permis que chacun sache au moment où il prend sa retraite, combien il va toucher : un pourcentage de son salaire, revalorisé en fonction de l'inflation. La retraite est donc définie et la sécurité sociale doit trouver les ressources pour les financer, au besoin par l'augmentation des cotisations.
    Dans le système à point, chacun saura au moment de sa retraite combien il a de points. La sécurité sociale pourra, chaque année, diviser la somme qu'elle veut attribuer aux retraités par la totalité des points des retraités, attribuant ainsi au point une valeur qui pourrait baisser en cas de crise, voir d'exigences des patrons d'un meilleur taux de profit.
    Cela pourrait être automatique, tous les ans, en fonction d'une formule mathématique obscure, histoire d'écarter tout débat démocratique.
    C'est l'incertitude pour les retraités, la tentation de rechercher pour les salariés une autre manière de garantir leur avenir : assurance privée, placements immobiliers ..., tout du moins pour ceux qui pourront et la fin de la solidarité.
    On se retrouve devant la préfecture jeudi !

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Tous dans la rue le 21 septembre

    Rendez vous à Charleville-Mézières dès 13 h 30 au pont des deux villes, à l'appel de la CGT et de Solidaires

    Les ordonnances Macron ne sont pas la réponse au chômage, mais au contraire, elles contiennent surtout les éléments d’une flexibilité accrue du marché du travail au détriment des salariés, de l’emploi, du plus grand nombre et des PME.
    Elles reposent sur un postulat faux : faciliter les licenciements favoriserait l'emploi ! Alors que les défis de notre époque appellent à plus de créativité de chacun, elles mettent les salariés sous tutelle du profit à réaliser ! Elles ne feront qu'enfoncer notre pays dans la crise économique, sociale, environnementale. D'autres solutions sont possibles : vous pouvez lire avec intérêt sur les blogs de Médiapart des propositions beaucoup plus constructives pour l'emploi et le code du travail en cliquant ici.
    La mobilisation de jeudi nous concerne tous : salariés du privé, évidemment, mais aussi du public (l'acceptation de ces ordonnances serait la porte ouverte à la casse de la fonction publique), retraités (un signal à donner à Macron avant qu'il ne casse la sécu entre autre), jeunes évidemment, car il n'est pas question de rester précaires à vie ! Sans parler de l'atteinte à la démocratie que constituent ces ordonnances !

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire
  • Ordonnances Macron : le compte de prévention, tout bénef. pour les employeurs aussi !

    Pas question pour les employeurs de payer pour une retraite anticipée des salariés soumis à des travaux pénibles ! Par un savant tour de passe passe, les cotisations prévues par la réforme des retraites de 2014 pour la pénibilité (il y en avait deux, une due par toutes les entreprises - fort minime, 0,01% de la masse salariale - et l'autre fonction de la pénibilité dans l'entreprise) disparaissent !
    Pas question pour les employeurs de reconnaître la pénibilité de certains travaux ! C'est vrai que la déclaration de la pénibilité relevait de l'usine à gaz ... mais cette usine à gaz, c'était bien le patronat qui l'avait voulue tellement il avait peur de reconnaître les faits. L'ordonnance a tranché : les contraintes physiques marquées ont disparues (hélas, que dans le texte : ça se saurait si les salariés n'y étaient plus soumis !)
    Et ce n'est pas le changement de nom, le changement de la pénibilité vers la prévention,  qui améliorera les choses ! Supprimer des critères de pénibilité, en renvoyant le salarié usé vers un système d'invalidité pour permettre une retraite anticipée, c'est à la fois attendre que le mal soit fait, et individualiser les situations, faisant obstacle à l'action collective pour la prévention.
    D'un point de vue financier, le fond spécifique, créé par la loi de 2014, n'existera plus au 1er janvier et le gouvernement compte sur l'excédent de la branche accidents du travail/maladies professionnelles de la sécu pour financer ce qu'il reste de compte pénibilité : tout sauf une décision pouvant faire espérer une extension du compte prévention dans les années à venir, la possibilité de départs en retraite plus précoces ... Au contraire, la symbolique de vouloir à terme supprimer ce compte pour renvoyer vers la pathologie, ne prendre ne compte que ce qui relève de l'accident du travail ou de la maladie professionnelle.
    Notons au passage que le gouvernement décide par ordonnance de ce qui est la propriété des salariés : leur sécu ! Plus que jamais un nouvel essor démocratique de la sécu est nécessaire, en commençant par le retour à des élections des administrateurs.
    Pour la retraite aussi, tous dans la rue le 12 septembre !

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  • Rentrée scolaire de tous les dangers

    J'ai déjà abordé sur ce blog le coup de comm. du dédoublement des CP. Ceci ne doit pas masquer le caractère profondément antiégalitaire de la politique éducative de Macron, avec comme but de réserver les formations longues à une élite et de laisser se développer les inégalités entre les territoires comme en témoigne la volonté de sélection à l'université ou la liberté laissée aux communes de revenir à la semaine de 4 jours.
    Le débat sur les rythmes scolaires oublie l'essentiel : la diminution du temps scolaire opéré par la droite en 2005, pénalisant particulièrement les enfants qui n'ont que l'école pour apprendre. La réforme engagée sous le quinquennat Hollande était une mauvaise réponse en esquivant ce fait : les communes ne sont pas là pour supplanter l'état !
    Cette rentrée, c'est aussi pour les lycées la seconde sous la droite du Grand Est. Suffisamment de voix s'étaient levées pour qu'elle n'ose pas supprimer les dispositifs que la gauche avait mis en place en Champagne Ardenne, comme la carte Lycéo ou l'aide à la restauration, sur laquelle s'étaient particulièrement investis les élus communistes, mais la mise en place du tout numérique dans certains lycées interroge sur la conception de la gratuité de l'enseignement : pas un droit, puisque l'aide à l'achat de tablette sera sous condition de ressources, obligeant donc les lycéens ou leurs parents à faire état des ressources familiales et une demi-aide, avec comme recours pour les plus pauvres le fonds social lycéen : un deuxième dossier à faire ! Veut-on vraiment les humilier ? Sans parler de questions non évoquées comme ce qui se passera en cas de casse ? Et d'une question de fond : même les lecteurs les plus assidus sur support numérique savent qu'on ne lit pas de la même manière un livre papier ou numérique, ni que l'on n'écrit pareil. Alors, tout numérique, n'est ce pas amputer l'avenir de nos jeunes autant que le ferait d'ailleurs le refus de ces nouvelles pratiques ?

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire