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  • La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche.

    La mort de Clément Méric, sous les coups de militants d'extrême droite, est un drame tragique et révoltant qui a soulevé une immense émotion depuis son annonce.

    La haine et la violence fasciste qui sont à l'origine de ce crime doivent être combattues sans relâche et les groupuscules d'extrême droite dissous.

    Le Front de Gauche des Ardennes a décidé de mettre à disposition de tous ceux qui souhaitent, dans le département, se regrouper pour exprimer leur soutien à la famille de Clément et leur volonté de résistance face aux exactions de ces groupes néo fascistes, une heure et un lieu de rassemblement :

    vendredi 7 juin à 18 h

    place de l'hôtel de ville de Mézière, côté stèle contre les crimes racistes

    (le long de la Meuse)

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  • Education Nationale : suite mardi avec le CAEN

    acreims.jpgHier, se tenait le CAEN, le Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Si une phrase me permettait de résumer l'impression à la sortie de cette réunion, c'est : il y a encore bien du chemin pour une vraie démocratie dans notre pays !

    Certes, après plus de 20 ans, est enfin appliquée en Champagne Ardenne un décret résultant de la loi de décentralisation et imposant deux réunions par an du Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Certes la FSU a obtenu que les réunions se tiennent l'après midi (afin de préparer la réunion ensemble le matin)

    Mais les membres n'ont eu aucun document préparatoire !

    Et l'ordre du jour et le contenu laissent un arrière goût de non dit  beaucoup trop amer !

    Et dès les réponses du président Bachy et du Recteur aux déclarations préalables de la FSU et de la FCPE, le cadre était posé : on n'est pas là pour parler de questions d'ordre national !

    Quelle démocratie qui segmente les questions ? La technique se généralise pour organiser des concertations en enfermant les débats dans la gestion de la situation locale, et en faisant en sorte que les interlocuteurs n'osent pas aborder des questions plus globales, ce qui permet ainsi de faire croire que ces questions n'existent pas, qu'il est inutile d'en parler car on ne peut pas les résoudre ... Cela a été la technique largement utilisée par l'ARS pour l'élaboration du plan régional de santé et cela semble la nouvelle technique de l'Education Nationale pour se plier à l'exigence de démocratie dans la forme ... mais pas sur le fond. Et d'ailleurs pour faire le lien avec les questions de santé, le Recteur a indiqué que la question de la médecine scolaire ne faisait pas partie du projet académique puisque on ne pouvait pas trouver de médecins !

    La FSU a donc bien eu raison d'aborder la question de l'orientation, car si les projets actuels de réforme sont assez satisfaisants en donnant uniquement aux régions un rôle de coordination (et le seraient encore plus si cela s'accompagnait de moyens financiers !), on sait que le gouvernement cherche comment réintroduire en douce des mesures mettant en cause le service public d'orientation de l'Education Nationale, son caractère national. Il l'a encore tenté tout récemment au Sénat en déposant deux amendements au projet de loi de refondation de l'école, heureusement retirés - cela faisait partie des conditions pour que ce projet de loi soit voté au Sénat où le vote positif des sénatrices et sénateurs communistes est nécessaire pour qu'un loi passe. Et il faut donc le dire et le répéter partout : les copsy, les CIO ne doivent pas être décentralisés !

    Et, comme je l'ai indiqué, il y a urgence à ce que l'on puisse travailler tranquillement à une vraie coordination des services d'orientation qui s'occupent de tous ceux qui sont sortis du système scolaire, jeunes et moins jeunes, dans le prolongement de la charte signée en Champagne Ardenne l'automne dernier, sans que les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale, qui a une spécificité énorme faice à des jeunes en construction de leurs choix, ne troublent toutes les discussions.

    L'intervention de la FCPE a permis au Recteur de s'expliquer sur les collèges multisites : j'y reviendrai.

    Nous avons eu alors droit à une succession de présentations, celle du calendrier de la préparation de la carte des formations professionnelles à la rentrée 2014, celle du projet académique (sans document, juste les têtes de chapitre, cela fait langue de bois - un bon point quand même : le CESER, le conseil régional vont pouvoir donner leur avis ce qui veut sans doute dire que l'on doit pouvoir favoriser un large débat sur ce document ... en espérant que le contenu soit moins langue de bois que les titres), celle du compte rendu de la commission qui s'occupe de l'enseignement des langues vivantes.

    Benoit Sonnet a réussi à poser une question hors sujet, celle du devenir financier des collèges du Nord Ardennes et du lycée de Givet après les détournements financiers. Réponse du Recteur : ce sera rembousé par l'assurance de l'ancien agent comptable sous la responsabilité de qui était l'agent responsable.

    Nous voilà enfin arrivés au dernier point à l'ordre du jour, le seul ayant un rapport un peu plus direct avec la prochaine rentrée : la fusion de lycées comme les lycées d'enseignement général et professionnel de Revin.

    Je suis donc intervenue en disant que j'avais du mal à comprendre comment au moment où on créait des lycées polyvalents, ce qui était bien là où les locaux étaient juxtaposés car cela permettait de développer la mixité sociale des jeunes - sans doute plus douteux dans d'autres cas - il était incompréhensible de fermer la section d'enseignement général de Bazeilles, y supprimant ainsi la mixité, que la seule recherche d'économies était bien démontrée par la décision de commencer la fermeture par les classes de 1ères, que cela avait très naturellement entraîné des décisions de parents d'inscrire leurs enfants en seconde à Sedan pour leur éviter de changer d'établissement en fin d'année et que j'aimerai bien savoir si le conseil régional avait été prévenu de ce surcroit d'élèves à Pierre Bayle avec des conséquences par exemple sur la restauration scolaire (JP BAchy a répondu qu'il n'y aurait pas de problèmes - j'espère que ce n'est pas une réponse pour la forme sans étude véritable de la situation).

    J'ai embrayé sur la situation dans les collèges multisites, reprenant l'expression du Recteur qui avait parlé de concertation depuis 2005 pour dire que le débat était beaucoup plus ancien, que j'avais admiré que depuis l'époque où j'avais demandé, en tant que représentante de la FCPE des Ardennes qu'on nous démontre que les résultats des petits collèges étaient moins bons (je m'en rappelle, c'était en 1995, juste avant les grandes grèves sur les retraites), le discours avait changé, on ne parle plus de résultats moins bons, mais d'"absence de valeur ajoutée", mais qu'en fait de concertation c'était l'impression d'un bull dozer avançant lentement mais surement, entraînant le désespoir dans le département : il y a quand même un élu qui fait la grève de la faim !

    J'ai fini mon intervention par le lycée de Givet.

    Voici ce que j'ai retenu de la réponse du Recteur en espérant ne pas trop caricaturer : collèges multisites : on impose aux collégiens des conditions d'étude inacceptables ; Bazeilles : on contraint les élèves à ne pas avoir de choix dans les spécialités (uniquement SVT en S), à ne pas pouvoir faire ES et il y a un lycée à 4 km . Givet : ce n'est pas pareil ; le lycée de Revin est à 30 km. On pourrait ne rien faire et attendre la mort lente du lycée d'autant plus que l'on ne sait quantifier les élèves qui partent en Belgique, mais on sait ceux qui sont sur Charleville Mézières. On a au contraire relevé les manches pour voir ce qui permettrait au lycée de persister. Le projet autour du nucléaire a déjà plus d'apprentis inscrits que nécessaire. Il est incroyable d'entendre dire que la filière L va fermer. On avait parler d'un seuil de 14 élèves nécessaire pour maintenir la classe ; en fait il y en a 7 mais tout sera fait pour la maintenir avec des déplacements d'élèves entre Givet et Revin qui peuvent être dans les deux sens, avec une pédagogie inventive. Il faut trouver la bonne solution pour les 10 ou 15 ans à venir : c'est une responsabilité collective pour voir comment on peut agir différemment et notamment pour ceux qui n'ont pas les moyens culturels d'aller ailleurs. Les moyens ne nous guident pas, ils nous contraignent à être ambitieux.

    Et sur la lettre du collectif demandant une égalité de traitement pour les élèves ardennais, le commentaire du recteur, c'est l'égalité de traitement, ce serait de retirer un nombre phénoménal d'enseignants du département !

    Dernière remarque sur les fusions de lycées : les organisations syndicales ont votés contre. Pour eux, ce qui domine c'est le risque de suppression de moyens, l'affaiblissement de l'enseignement professionnel. Comme quoi il faut vraiment se débarasser des politiques austéritaires et de l'idéologie libérale qui veut promouvoir l'appentissage au détriment des lycées professionnels pour avoir des vrais débats, car remettre l'enseignement professionnel au coeur d'un lycée polyvalent, ce serait quand même bien !

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  • Education Nationale dans les Ardennes : tout sauf le changement !

    ecoleendanger.jpgC'est le cri de désespoir lancé par Emmanuel Jacquemin, parent d'élève du lycée de Bazeilles et élu de Pouru St Rémy, qui a entamé depuis samedi une grève de la faim, avec le soutien d'un collectif qui regroupe les défenseurs des structures de l'Education Nationale remises en cause par les projets du Rectorat et de l'Inspection d'Académie pour la rentrée prochaine : les collèges multisites du Chesne, de Grandpré et de Buzancy, les sections d'enseignement général de Bazeilles, de la filière L au lycée de Givet.

    La remise en cause de ces classes n'est que la partie émergée de l'iceberg, car les dotations horaires sont partout insuffisantes, ne prenant pas en compte les caractéristiques propres du département, sa zone urbaine étalée tout au long de la vallée de la Meuse, de Carignan à Givet, les zones rurales, mais aussi l'ampleur des problèmes sociaux liés au chômage, à la désindustrialisation.

    Pour tous ceux qui avaient espéré, même sans trop y croire, que l'élection de François Hollande marquerait un changement, au moins dans l'Education Nationale au vu des promesses, c'est la déception. En plus, cela s'accompagne d'une pseudo concertation, d'un langage de bois, avec l'impression que les administratifs de l'Education Nationale ont pour mission de serrer la vis, sans que cela se voit, en testant jusqu'où il est possible d'aller sans que la mobilisation ne soit trop forte, en cherchant tous les points permettant de diviser les résistances et sans doute en attendant les congés scolaires d'été pour annoncer les décisions finales : c'est bien la première année qu'en juin, les conseils d'administration des lycées n'ont pas encore statué sur les dotations horaires.

    Les échéances électorales de 2012 n'ont pas arrêté le bulldozer qui avance dans notre département, doucement, mais sans varier d'un poil son chemin, même devant les femmes et les hommes, pour tuer les services publics, les uns après les autres, suivant la route ouverte par les fermetures d'entreprises.

    Le cri d'Emmanuel Jacquemin doit être entendu : c'est celui d'un département condamné par l'austérité décidé par nos gouvernants pour satisfaire les appétits financiers !

    Les élèves du lycée de Givet ne s'y trompent pas non plus, mobilisés ce matin contre la fermeture de la filière L, fermeture ou, dernière trouvaille, cours en vidéoconférence pour pouvoir démontrer l'année prochaine que l'on a essayé mais qu'il faut fermer.

     

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  • Emplois d'avenir : quelques réflexions ...

    ea.jpgLa création des emplois d'avenir, si ce n'est pas la panacée (il y en a marre des contrats aidés, faisant référence à une pseudo difficulté d'"employabilité", un teme horrible quand on se rend compte qu'il ne renvoie qu'à une acceptation de la soumission aux contraintes d'un travail exploité par d'autres) a donné espoir à de nombreux jeunes et a l'avantage par rapport aux autres contrats aidés, d'obliger à une vraie formation, permettant une évolution professionnelle.

    Le fait est que le dispositif a bien du mal à démarrer ! Et il convient de faire le point à la lumière des réactions du gouvernement qui m'incitent à quelques réflexions.

    Tout d'abord, la désagréable impression que le gouvernement préfère la communication au travail en profondeur pour l'insertion des jeunes !

    Il faut que le dispositif marche à tout prix. Et pour cela, il est prêt à mettre de côté les éléments de qualité du dispositf. A sa demande, les préfets de région sont en train de prendre des arrêtés étendant à quasiment l'ensemble du secteur privé la possibilité d'ambaucher des jeunes en emplois d'avenir. C'est ce qui a été fait en Champagne Ardenne et vous pouvez trouver le nouvel arrêté en cliquant ici : il a été pris tel quel après consultation. Lors de la réunion du CCREFP (comité de coordination régionale de l'emploi et de la formation professionnelle) au cours de laquelle un avis a été demandé, je me suis abstenue (j'étais fort tentée par un vote contre, mais comme je doutais fort à la fois des possibilités d'un vote négatif du comité et encore plus que cet avis consultatif ne soit suivi, j'ai préféré favoriser une dynamique d' expression large d'interrogations sur la justesse d'un tel élargissement) suivie en cela par les représentants de la majorité du conseil régional (toutes tendances politiques confondues) et par la CGT, les autres organisations syndicales présentes semblant inféodées à la politique gouvernementale ! J'ai expliqué que pour moi cette élargissement du champ des entreprises pouvant embaucher en emplois d'avenir mettait en concurrence des jeunes en très grande difficulté avec des jeunes en un peu moins grande difficulté !

    Il faut que le dispositif marche à tout prix. Et si cela ne marche pas, c'est de la faute des autres ! Dans un article du journal Le Monde l'entourage de Michel Sapin, met en cause le département de Seine St Denis ;  le préfet des Bouches du Rhône s'en est prix aux communes de ce département et si ce n'est pas public, je peux vous dire qu'en Champagne Ardenne, les pressions se font multiples pour que le conseil régional intervienne plus dans ce dispositf. Si ce n'est qu'on intervient déjà là où c'est la compétence du conseil régional, la formation, et que l'on réfléchit à quelques embauches, mais il faut un peu de temps pour voir là où ces emplois seront réellement de qualité, car pouvant être pérennisés. Pour voir ce que fait le conseil régional pour la formation des emplois d'avenir, vous pouvez cliquez ici.

    Communiquer, cela évite, après cette mesure d'urgence de créations des emplois d'avenir, de prendre d'autres mesures pour les jeunes : il est urgent de se pencher sur la situation des jeunes,  pour rendre effectifs, maintenant, leurs droits à l’éducation, à la santé, au logement, à un travail qualifié et stable. Le projet de loi de refondation de l'école, qui sera débattue en seconde lecture à l'Assemblée Nationale cette semaine, ne va pas assez loin dans la prévention de l'échec scolaire. A quand une allocation d'autonomie pour les jeunes, leur permettant de se former correctement, d'avoir les moyens de chercher un emploi ? A quand une vraie remise en cause des contrats précaires ?

    Ensuite, se décharger sur les collectivités semble pour le gouvernement dans l'air du temps ! Pour l'emploi des jeunes comme pour le reste ... si ce n'est que l'annonce de baisse de dotation dans les années à venir n'est certainement pas la méthode engageant les communes et autres collectivités à oser se projeter dans l'avenir en embauchant des jeunes ! Et oui, le gouvernement est bien empétré dans ses contradictions en se soumettant aux ordres européens de réduction des déficits !

    Ma dernière remarque sera pour dire que, à l'image du dicton "on ne prête qu'aux riches" il semble, à voir la carte des emplois d'avenir créés, que ce dispositif fonctionne d'autant mieux que le territoire est riche : il y a là évidemment l'avantage d'aider des jeunes en difficultés, mais les jeunes aimeraient aussi trouver des emplois quand ils habitent dans les territoires les plus en difficulté de notre pays.

     

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  • La finance ou la solidarité ?

    protection sociale,hôpitalL’argent existe pour réorienter les moyens nécessaires à la refondation d’un système de protection sociale universelle et solidaire : 30 milliards d’exonérations des cotisations patronales, pesant de presque autant sur la dette de l’Etat, 1 milliard de non déclaration des maladies et accidents liés au travail, 80 milliards de coûts liés aux maladies professionnelles, 172 milliards de niches fiscales et sociales, 20 milliards de fraudes patronales….

    Alors, au moment où le gouvernement veut engager une réforme des retraites, le Front de Gauche lance un appel pour une protection sociale universelle et solidaire avec comme ambition le nécessaire et le possible  pour une autre efficacité : des dépenses remboursées à 100% par la Sécurité Sociale, la retraite pleine et entière à 60 ans, l’accès à l’hôpital public partout et pour tous sur tout le territoire, l’accès à un service public de santé de proximité, une politique familiale assise sur la cotisation, active et préservant le droit au travail des femmes, une prise en charge à 100% de la perte d’autonomie toute au long de la vie, l’indexation des pensions de retraites, une gestion démocratique de la sécurité sociale.

    Il faut préserver l'unicité de la Sécurité Sociale, à travers notamment le financement : la cotisation, qui structure les principes mêmes du système est bien au cœur de la bataille pour l’appropriation et la répartition des richesses produites.

    Seule la mobilisation populaire peut imposer une autre orientation de l’argent disponible pour les besoins humains, notamment par une réforme efficace de l’assiette des cotisations patronales.

    Cet appel pour une protection sociale universelle et solidaire, vous pouvez le trouver en cliquant ici. Signez le donc !

    La finance ou la santé ? On ne peut qu'être atterré par les déclarations de Marisol Touraine mardi 28 mai à Hopital Expo 2013 : "La santé financière des hôpitaux publics s’est améliorée en 2012. Les comptes sont globalement équilibrés et les capacités d’investissement de nos établissements sont consolidées. J’ai conscience, bien sûr, que certains hôpitaux connaissent des contextes particuliers et des situations difficiles. Mais je tenais à saluer le sérieux, la mobilisation et l’efficacité de la communauté hospitalière : les résultats sont là. 

    Quels résultats ? Qu'est ce qui compte ? A quel prix s'est fait cet équilibre financier ?
    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire