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  • Syrie : ne rajoutons pas de la guerre à la guerre !

    syrieNous sommes tous choqués par les crimes insoutenables de Bachar Al Assad. La crise syrienne a un bilan effroyable : environ 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés dont un million d'enfants, un pays dévasté, une société pulvérisée. Il faut arrêter ça !

    Mais une intervention militaire constituerait un degré supplémentaire dans l'inacceptable, ajouterait de la guerre à la guerre, avec un risque d'embrasement de la poudrière que constitue le Moyen Orient.

    Et rappelons nous les résultats terribles des interventions militaires engagées par l'OTAN dans la région comme en Irak : la guerre ne peut pas être la solution.

    Les autorités françaises doivent être à l'initiative d'une réunion au sommet des belligérants et des principales puissances impliquées, les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi la Turquie et l'Iran, afin de définir les conditions d'un arrêt de l'escalade dans la confrontation militaire, et d'une transition démocratique en Syrie. Il faut reprendre l'esprit et l'ambition de la deuxième conférence de Genève qui aurait dû tracer la voie d'une telle solution il y a déjà des mois. Il faut aussi obtenir l'engagement du Secrétaire général de l'ONU pour que l'exigence d'une solution politique l'emporte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité internationale. Tel est le sens du courrier adressé par Pierre Laurent, secrétaire général du PCF à François Hollande.

    Le journal L'Humanité a mis une pétition à la disposition des citoyens qui refusent l'escalade de la violence. Vous pouvez la signer, comme je viens de le faire, en cliquant ici.

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  • Modifier l'ordre de la file du chômage ou agir durablement pour éradiquer le chômage ?

    pe.jpgFaute de s'attaquer à la vraie cause du chômage, le capitalisme, les mesures emploi du gouvernement ne visent qu'à changer l'ordre dans la file du chômage.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une relance économique par la consommation - en plus la prise en compte du respect de l'environnement aurait pu accroître encore le nombre d'emplois ainsi créés.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une voix forte dans les négociations internationales, portant l'exigence de taxer les comportements asociaux des entreprises pour freiner la mise en concurrence des peuples entre eux.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une vraie loi de protection des salariés, sécurisant leur existence de 18 à 60 ans, permettant d'alterner périodes de travail et de formation sans la menace permanente du chômage, de la précarité.

    Hélas, l'inféodation de nos dirigeants aux exigences du capitalisme ne nous conduit pas dans cette voie et les mesures annoncées pour l'emploi ne visent qu'à changer l'ordre dans la file du chômage, faute de création d'emplois.

    Les communistes continueront à porter haut et fort les exigences d'une autre politique économique, mais cela ne les empêche évidemment pas de s'intéresser aux mesurettes pour l'emploi, les parlementaires communistes ont, par exemple, voter la loi portant création des emplois d'avenir, considérant qu'il y avait urgence pour notre société à faire plus de place aux jeunes.

    Des mesurettes pour l'emploi, changeant l'ordre dans la file du chômage, ce n'est pas l'essentiel, pas ce que l'on aurait pu attendre d'un vrai gouvernement de gauche, mais c'est effectivement utile pour ne pas exclure durablement toute une partie de notre société de ce qui en fait le "en commun", le travail. Encore faut il que ces mesures ne contribuent pas à fragmenter notre société, à fausser la concurrence entre les salariés potentiels, sans y mettre fin, créant jalousie, sentiment d'injustice et faisant le terreau des idéologies les plus rétrogrades. Ainsi, les aides à l'emploi n'ont de sens que si elles sont là pour compenser un handicap de quelque nature qu'il soit, financer le temps passer à tutorer par exemple un jeune sans qualification. Elles sont délétères dés lors qu'elles peuvent faire préférer un jeune de 24 ans à un de 27.

    Parmi les mesures pour l'emploi, le développement de la formation a l'avantage d'aller au delà du pansement, vers l'investissement dans l'avenir. Encore faut il que ce ne soit pas formation des salariés ou formation des personnes en recherche d'emploi, mais bien les deux.

    L'aide à l'insertion professionnelle, s'adressant à tous, jeunes à la recherche d'un premier emploi, ou demandeur d'emploi en quête de reconversion mérite également intérêt : une sécurité emploi formation ou une sécurité sociale professionnelle, selon les termes que l'on préfère nécessite un grand service public de l'emploi, de la formation et de la certification !

    Les mesurettes pour l'emploi étant à l'ordre du jour au Parti Socialiste faute de volonté de s'en prendre à la racine des problèmes, une députée socialiste, Monique Iborra, a présenté en juin un rapport d'information sur Pôle Emploi et le Service Public de l'Emploi, qui mérite attention. Vous pouvez le lire sur le site de l'Assemblée Nationale en cliquant ici. Il mérite attention pour ce qu'il contient ... et pour ce qu'il ne contient pas ! Annonciateur sans doute de la politique gouvernementale dans ces domaines pour les mois à venir, en particulier dans le cadre des projets de loi de décentralisation. Aussi il m'a paru intéressant de vous faire partager quelques unes des réflexions que sa lecture m'a inspirées.

    Dans ce qu'il contient, il y a un constat intéressant sur la situation de Pôle Emploi, la dénonciation par exemple des radiations abusives - on apprend qu'il y en a eu plus de 500 000 en 2012 - la reconnaissance des difficultés, à la fois à un véritable accompagnement des demandeurs d'emploi et au calcul de leurs indemnités. Mais les propositions restent bien timides, comme la proposition 24 : "réduire à moins de quatre mois le délai de convocation du demandeur d’emploi au premier entretien suivant l’entretien d’inscription et de diagnostic", d'une part parce que ce délai de quatre mois est en effet beaucoup trop long et que des objectifs ambitieux de réduction doivent être donnés, mais surtout, car il convient d'inverser autant que possible la démarche pour permettre facilement au demandeur d'emploi d'être à l'origine de l'entretien ! Mais la question des moyens de Pôle Emploi semble tabou !

    Dans ce qu'il ne contient pas, il y a tout le lien nécessaire entre Pôle Emploi et le service public de l'orientation créé dans les textes par la loi de 2009 sur la formation et l'orientation. Quelle participation de Pôle Emploi à ce service ? Seule est évoquée dans ce rapport la place des psychos de l'AFPA. Et pourtant, les demandeurs d'emploi doivent pouvoir accéder facilement à des informations leur permettant de s'orienter éventuellement vers un nouveau métier, leur permettant de choisir une formation. C'est ce que nous expérimentons en Champagne Ardenne avec notre charte pour un service public d'orientation incluant Pôle Emploi, avec nos Espaces Métiers qui sont pour certains dans les locaux même de Pôle Emploi.

    Car il ne suffit pas de faire de l'incantation en disant que les demandeurs d'emploi doivent se former : encore faut il que les éléments leur soient donnés pour se retrouver dans le maquis de la formation, qu'ils ne soient pas chargés de trouver les financements, laissés dans l'incertitude concernant les frais de transport ou tout simplement leur indemnisation si la formation est longue : cela nécessite une vraie complémentarité entre orientation permettant de choisir la formation adaptée aux souhaits et aux compétences déjà acquises et prescription de la formation ouvrant droit à la prise en charge des frais pédagogiques, frais annexes et rémunération pendant la formation.

    Pour en rester dans le domaine de la formation, on ne peut qu'être inquiet de la proposition n° 35 du rapport : expérimenter d’autres formes d’achat de formation que par le biais de la procédure des marchés publics afin d’améliorer la réactivité du dispositif de formation dans son ensemble. C'est clairement indiquer la volonté de rester sur de l'achat, sans vouloir sortir de la marchandisation de la formation, en ne cherchant à améliorer que la réactivité, pas la qualité, pourtant gravement mise à mal par des organismes de formation à but lucratif cherchant par exemple les moyens de faire les prestations pour lesquelles ils ont été sélectionnés, au vu sans doute du nombre de couleurs dans leur dossier, une fois qu'ils sont retenus, par l'embauche de formateurs précaires.

    Dans ce que ce rapport ne contient pas, il y a la nécessaire réflexion à avoir sur un vrai service public de la formation répondant aux besoins des demandeurs d'emploi !

    Dans ce qu'il contient, il y a toute la question du service territorial de l'emploi avec deux constats excellents, celui de la nécessaire implication des élus locaux, en particulier des maires, les plus interpellés par les chômeurs, et celui de la superposition de structures et dispositifs, conséquence du premier constat, des dispositifs créés au fil des années pour répondre à l'interpellation des élus.

    Mais les propositions faites sont en décalage avec la qualité des constats, avec tout d'abord un mélange entre les écoles de la deuxième chance, dispositif de formation occupant à temps plein les jeunes inscrits dans ces écoles, et les dispositifs ne faisant que de l'accompagnement, avec ensuite une mise en cause de la qualité des missions locales, alors que précisément, si un dispositif issu des territoires a démontré son utilité, ce sont ces missions locales avec leur capacité à accompagner les jeunes dans leur globalité, pas seulement dans leur insertion professionnelle. Evidemment, ici ou là on pourrait espérer qu'elles soient encore plus performantes, mais elles ont l'avantage, contrairement à d'autres dispositifs, les PLIE par exemple, d'être présentes dans tous les territoires. Et on ne peut que s'étonner que le rapport leur reproche de  tendre " à se substituer à l’éducation nationale dans la prise en charge des « décrocheurs »." Le reproche doit plutôt être adressé à l'Education Nationale, en échec vis à vis de ces jeunes abandonnés et les propositions devraient plutôt porter vers des moyens nouveaux pour l'Education Nationale, tout en tirant les leçons des expériences qui sont en train de se dérouler dans les missions locales où un accompagnement plus global permet de dénouer des situations, évitant la fuite en avant dans l'exclusion sociale de ces jeunes.

    Et dans ce que ce rapport ne contient pas, il y a les nécessaires propositions pour que le service territorial de l'emploi réponde véritablement aux besoins, c'est à dire qu'il s'appuie sur de vraies pratiques démocratiques, impliquant les élus locaux et les représentants socio économiques. La première proposition du rapport veut : "reconnaître la région comme chef de file d’un service public régional de l’insertion professionnelle, de la formation professionnelle, de l’orientation et de l’apprentissage.". Les régions ont effectivement une expérience dans la formation et sont sans doute un bon échelon pour coordonner toutes ces politiques mais cela nécessite d'institutionnaliser le lien avec les communes, le vrai lieu de démocratie de proximité et avec les départements, dont les compétences sociales doivent s'articuler avec l'insertion professionnelle. Et c'est localement que peuvent se construire les synergies nécessaires pour avancer dans la sécurisation des parcours professionnels, permettre des transitions professionnelles d'une entreprise vers une autre du même bassin d'emploi en anticipant sur la gestion des emplois et des compétences plutôt que d'exiger la mobilité géographique des demandeurs d'emploi, sans égard pour les conséquences familiales de celle-ci. Encore faudrait il qu'une loi en donne le cadre !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 1 commentaire
  • La gauche attendue sur la réforme des retraites !

    Ce n'est pas un replâtrage des précédentes réformes que les Français attendent, la nième réforme pour se conformer aux exigences de la Troïka (l'Union européenne, la banque centrale européenne et le Fond monétaire international), avec comme alibi l'augmentation de l'espérance de vie ... en oubliant  la phénoménale augmentation de la productivité depuis la création de la sécurité sociale, mais c'est une vraie réforme de gauche que le peuple français attend, une réforme qui réponde aux besoins humains, aux besoins des retraités qui ne sont pas tous, quoi qu'en disent les médias, plus aisés que ceux qui travaillent, des femmes frappées par les inégalités salariales, de tous ces salariés âgés qui peinent dans leur travail, des jeunes qui ont l'impression de cotiser sais garantie sur leurs retraites ... ou qui s'inquiètent de voir se repousser de plus en plus le moment où ils commenceront à cotiser, faute d'emplois.

    Ce n'est pas une petite sucette pour faire passer la pilule qui suffira à répondre aux attentes des Français : attention à ne pas créer de désillusions ! De ce point de vue, la récente proposition de compte pénibilité faite par le Premier Ministre ne doit pas se limiter à un discours, mais il faut des actes  pour imposer au patronat des avancées pour le monde du travail : il faut d'urgence imposer au MEDEF de vraies négociations interprofessionnelles à conclure par un accord majoritaire. Ces négociations doivent définir les critères de pénibilité et déterminer les conditions de compensation de cette pénibilité avec par exemple la réduction du temps de travail journalier ou hebdomadaire, l'aménagement d'horaire,  le départ anticipé en retraite :  il faut des mesures claires et à mettre en œuvre facilement.

     

    C'est une réforme de gauche socialement efficace et donc obligatoirement réellement alternative que le peuple français attend. Cela suppose de sortir du cadre idéologique martelé par le capital : ce n'est pas le travail qui coûte, mais c'est le poids du capital qui grève la compétitivité, qui mine l'emploi, qui ruine notre pays : rappelons que les entreprises françaises paient chaque année deux fois plus de charges d'intérêts et de dividendes (319 milliards d'€) que de cotisations sociales patronales (145 milliards d'€) - chiffres 2011. C'est ce cancer financier qu'il faut combattre.


    Le gouvernement veut aller vite, très vite, ne pas faire connaître son projet de loi avant le 18 septembre, espérant d'ici là démobiliser pour la journée d'action du 10 septembre en faisant croire qu'il a entendu les attentes, comme celle de la prise en compte de la pénibilité, pour aller très vite ensuite et faire voter son projet avant celui du projet de loi de finance de la sécurité sociale de 2014, permettant ainsi la déclinaison de certaines mesures dans ce projet de lui, avant la fin de l'année donc ! Le gouvernement espère ainsi, tout à la fois juguler la contestation qui se développe y compris dans les rangs du PS et remplir les caisses de l'Etat. Car certaines mesures du rapport Moreau ne rempliront pas les caisses de la sécu, mais celle de l'Etat comme la fiscalisation des majorations de retraites pour enfants !


    La mobilisation du 10 septembre organisée par plusieurs syndicats dont la CGT est donc particulièrement importante pour faire entendre cette exigence d'une vraie réforme de gauche des retraites. A Charleville Mézières, rassemblement prévu place ducale à 13 h 30 pour se diriger ensuite en manifestation vers la préfecture. Et dès à présent, vous pouvez signer l'appel collectif pour défendre nos retraites en cliquant ici.

    Catégories : Au fil des jours, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Charleville Mézières : le 3ème génie pourrait être la victime d'une loi de programmation militaire inféodée à l'OTAN

    drone.jpgLa loi de programmation militaire acte une armée à deux vitesses : d’un côté une force d’interventions extérieures qui bénéficie de toutes les attentions financières, et de l’autre le reste de l’armée qui doit se contenter de la disette budgétaire. Il s’agit de privilégier les besoins stratégiques de l’OTAN au détriment de la protection du territoire national.

    C'est dans ce cadre que le 3ème génie est menacé.

    Ce projet de loi n'est que la continuité du livre blanc sur la défense adopté par la droite en 2008.

    Sylvain Dalla Rosa, secrétaire départemental de la Fédération des Ardennes du PCF, a écrit au ministre de la défense :

    Monsieur le Ministre,
    Vous venez de présenter, en Conseil des Ministres, la loi de programmation militaire 2014 – 2019. Celle-ci est axée sur un modèle dominant, celui de la projection extérieure des forces armées et une intégration renforcée à l’OTAN. En cela, vous vous inscrivez dans la continuité des choix politiques qui ont été faits par le livre blanc sur la défense adopté par la majorité précédente en 2008. Le choix est fait d’une armée professionnelle, sous domination de l’OTAN, orientée vers l’intervention extérieure, particulièrement en Afrique (ex : le Mali).
    Cette conception de la défense nationale s’accompagne d’une cure d’austérité qui engendre un sévère amaigrissement du budget des armées. Cela a, notamment, pour conséquence la suppression de 24 000 postes au sein des forces armées, auxquels s’ajoutent les 10 000 programmées par la majorité précédente. C’est à ce titre que pourrait être menacé, à nouveau, le 3e Régiment du Génie basé à Charleville-Mézières. Outre qu’il constitue un élément important dans la défense de notre territoire, ce régiment composé d’un millier de soldat au savoir faire reconnu est un poumon économique et social de notre département. Il est, je crois, inutile de vous démontrer le préjudice irréversible que subirait les Ardennes si le 3e Régiment du Génie devait disparaître.
    Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de retirer votre loi de programmation militaire, de retravailler le livre blanc de la défense nationale et d’initier un vrai débat démocratique national qui associe les élus et les citoyens.

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Découpage cantonal : tripatouillage en vue ?

    cantons_08.jpgJe reprends ici le sens d'un article écrit il y a déjà deux ou trois semaines, au moment où la polémique se répandait dans les colonnes du journal local, un article malencontreusement disparu de mon blog.

    Rappelons le contexte : le PS a modifié la loi inique de Sarkozy créant des conseillers territoriaux en réintroduisant des conseillers départementaux (un nouveau nom pour ceux qui sont actuellement les conseillers généraux) et en inventant un artifice permettant de corriger un des inconvénients d'un scrutin majoritaire à deux tours, l'absence de parité dans les institutions, en divisant par deux le nombre des cantons pour que chacun d'entre eux aient deux élus, un homme et une femme. Il faut donc redécouper les cantons en en profitant pour rééquilibrer ceux-ci : il était en effet très injuste que les cantons aient un nombre d'habitants très variable - 10 269 électeurs inscrits pour un conseiller général dans le canton de Givet, 1703 dans le canton de Buzancy (chiffres des élections de 2008). Les Givetois ont il 6 fois moins d'importance que les habitants de Buzancy ?

    La loi votée par le PS a donc réglé quelques problèmes à la marge, celui de la parité, celui de la distorsion dans la représentation des zones rurales et urbaines (il y a pire que dans les Ardennes, dans les banlieues nouvelles ...) mais en gardant un suffrage majoritaire à deux tours elle n'a pas réglé la question de fond, celle de la juste représentation de la population par un scrutin proportionnel. Elle est donc profondément injuste.

    Et en plus le redécoupage des cantons peut donner lieu à tous les tripatouillages possibles !

    Et dans lesquels la droite ferait sans doute mieux de se taire, ses propositions législatives étant encore pires !

    Prenant acte de la loi votée, la Fédération des Ardennes du PCF, regrettant l'absence de scrutin proportionnel, a cependant fait des propositions pour donner des régles logiques au nouveau découpage, essayer d'éviter l'arbitraire et faire en sorte que les conseillers représentent au mieux la population qui les a élus : des règles que je vais vous illustrer à partir des exemples ayant fait l'objet de polémiques.

    - La carte de l'intercommunalité vient d'être redéfinie (là aussi, les communistes ont beaucoup de critiques). Il paraît logique d'en tenir compte et de faire en sorte qu'aucun canton ne soit à cheval sur deux intercommunalités : une commune comme Joigny sur Meuse, qui fait partie de la communauté de communes Meuse et Semoy devrait donc être intégrée au canton de Monthermé.

    - Les conseillers généraux, quand ils ne sont pas en même temps conseillers municipaux, ont du mal à être identifiés par les habitants dans les zones urbaines. Il serait donc intéressant que dans les villes de Charleville Mézières et Sedan les cantons s'inscrivent dans le périmètre de ces communes. Quel sens a par exemple pour les habitants du Theux celui d'appartenir au canton de Villers Semeuse ? Le canton de Charleville centre pourrait donc, d'une manière plus logique et donc conforme à l'intérêt démocratique, être élargi vers d'autres quartiers de Charleville Mézières plutôt que vers Nouzonville, un canton qui pourrait lui-même intégrer d'autres communes de la périphérie carolomacérienne appartenant à la communauté d'agglomération.

    J'ajouterai pour conclure les inquiétudes fortes que peuvent avoir les communistes, vis à vis de l'utilisation de la réduction du nombre des cantons en zone rurale pour réduire aussi les services publics, un collège par canton dans les futurs cantons de l'Argonne ardennaise par exemple pour faire le lien avec les actualités de juin dans le département. Le tripatouillage ne doit pas être en plus une cause de disparition des services publics !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire