Vous lirez avec intérêt le communiqué des Vice-présidents communistes en charge des transports dans les Régions : le voici.
"Le Mardi 11 Mars, Alain Rousset, Jacques Auxiette et Jean-Jack Queyranne ont présenté à la presse le nouveau manifeste des Régions intitulé « Pour le renouveau du système ferroviaire ».
Ce document n’engage que les Présidents de Région dans la mesure où les amendements que nous avions formulés n’ont aucunement été pris en compte.
En lien avec les relations délétères avec la Direction SNCF et en résonance aux sirènes libérales des opérateurs ferroviaire privés, l’ARF fait volte-face, proposant la voie du recul social et l’ouverture à la concurrence pour les TER.
Ce nouveau manifeste est bien loin des positions de l’ARF présentées dans son premier manifeste et va à l’encontre des besoins des usagers et des conditions sociales des cheminot(e)s.
Si nous partageons l’impérieuse nécessité d’avoir un Etat stratège et des Régions confortées dans leur rôle d’autorité organisatrice pour la réforme du système ferroviaire comme celles d’avoir une transparence des coûts, un interlocuteur unique pour les Régions et un financement pérenne de l’Etat pour les TET, nous ne pouvons accepter les dérives libérales et antisociales que contient ce nouveau manifeste.
Comment peut-on accepter ce revirement alors que dans. son premier manifeste, l’ARF disait « L’ouverture à la concurrence, prévue dans les textes européens, n’est d’abord pas une obligation mais une possibilité à l’horizon 2019 ; ensuite, elle n’est surtout pas la panacée. » Elle appelle, aujourd’hui, de ses voeux une révision des dispositions du code des transports qui se traduirait pr une profonde modification de la LOTI et de la loi SRU concernant le monopole de la SNCF sur le transport ferroviaire régional.
Comment affirmer qu’elle ne veut pas de dumping social et dans le même paragraphe demander : « une meilleure organisation du travail et des roulements, une industrialisation des processus de maintenance et le développement d’une plus grande polyvalence des personnels »
Que dire de la création d’une association d’étude sur le matériel roulant qui sous couvert d’avoir la responsabilité de l’acquisition des trains a en fait comme objectif de mettre la main sur le matériel roulant, les ateliers et les cheminots en donnant au secteur privé les moyens de faire du profit avec l’argent public et les salariés qui vont avec.
Les onze Vice-Présidents communistes : Jean-Michel Bodin, Gilles Bontemps, Daniel Beurdeley, Luc Bourduge, Patrick Hatzig, Gérard Lahellec, Noël Levillain, Charles Marziani, Pierre Mathieu, Pierre Mouraret et Jean-Paul Pinaud restent déterminés à promouvoir un système ferroviaire public , un statut garanti pour tous les cheminots. Ils s’opposeront à toute forme de mise en concurrence de la SNCF sur les transports régionaux.
Ils appellent aux rassemblements et aux actions les plus larges sur tous les territoires, des usagers, des élus, des cheminots afin de préserver et développer le Service Public Ferroviaire."