Tel est le titre du communiqué commun des organisations syndicales CFDT, CGT et FO à la suite de la décision de la Fédération de l'Hospitalisation Privée de ne plus prendre en stage les étudiants des IFSI et il m'a paru intéressant de vous le faire connaître :
Les Organisations Syndicales CFDT, CGT et CGT-FO dénoncent avec fermeté le chantage odieux et la prise en otage des étudiants-es infirmiers-ières !
Se sentant « maltraitée » par rapport aux hôpitaux, la Fédération de l’Hospitalisation Privée a décidé de suspendre l’accueil des étudiants-es infirmiers-ières.
Plus de 30 000 stagiaires pris en otages par cette Organisation Patronale. « Cette route barrée » faite aux étudiants-es est la remise en cause de la carrière de milliers de futurs-es salariés-es.
Pour ceux-ci, l’enjeu est de taille. Déjà dans les entreprises, leurs stages ne sont plus planifiés. Les élèves se posent donc aujourd’hui, la question de la validation de leur année.
La Fédération Nationale des Etudiants en soins infirmiers s'est d'ailleurs indignée de l'annonce de la FHP dans un communiqué en date du 5 février dernier.
Non contente de percevoir le montant du CICE et de la baisse programmée des cotisations patronales, la FHP en demande toujours plus.
Alors que l’hospitalisation privée a toujours choisi, avec l’accord des tutelles, d’investir uniquement les activités les plus rentables, elle voudrait aujourd’hui continuer à rémunérer grassement ses actionnaires en oubliant au passage ses propres salariés-es.
Pour arriver à ses fins, elle n’hésite pas à mettre en péril une année d’étude pour une partie des 30 000 élèves.
Ce chantage n’est pas digne d’une Organisation Syndicale Patronale qui par ailleurs rappelle à qui veut l’entendre ses besoins en matière de professionnels qualifiés !
QUELLE IDÉE SE FORGE LES STAGIAIRES DE NOTRE SECTEUR AU REGARD DE CE QUI LEUR ARRIVE ?
EST-CE LÀ, L’ATTRACTIVITÉ DU SECTEUR ?
Quant à la rémunération des salariés-es de la branche, elle est soumise à une grille des salaires non réévaluée depuis 2002 avec un grand nombre de salariés-es rémunérés au SMIC.
La FHP a une volonté toujours plus grande de réduire la masse salariale au détriment des conditions de travail et de la qualité des soins. Constat fait par les salariés-es dans la plupart des entreprises.
LA QUALITÉ DES SOINS ET LA SÉCURITÉ DES PATIENTS NE SONT PLUS UNE PRIORITÉ
POUR LA FHP.
LES ORGANISATIONS SYNDICALES APPELLENT LA FHP À PLUS DE RESPONSABILITÉ EN
CESSANT IMMEDIATEMENT CE CHANTAGE.
J'ajouterai juste un commentaire pour celles et ceux qui pensent que privé ou public, c'est pareil et qu'il faut avant tout garantir une offre de soins : la démonstration est faite que le privé peut s'affranchir de répondre à l'intérêt général. C'est bien une raison supplémentaire pour abolir la loi Bachelot qui mélange tout !