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Ardennes - Page 46

  • Charleville-Mézières Sedan : Derrière l’agence de développement, une opération politique de la droite ?

    cadevlogo.jpgLe conseil général des Ardennes, ainsi que la communauté d’agglomération de Charleville/Sedan étaient amenés, récemment, à délibérer sur la création d’une agence départementale de développement. Dans un contexte économique en régression et une situation de l’emploi en berne, cette création est présentée par la droite comme la réponse forte pour engager le redressement des Ardennes. Qu’en est-il ?
    En réalité, tout le monde sait bien que la relance économique passera par des mesures, au plan national, qui cesseront de donner la priorité aux profits et qui assureront une relance industrielle par des investissements productifs. La nouvelle agence s’inscrit-elle dans cette perspective ? Pas le moins du monde.
    Comme devait le souligner dans le débat du conseil de la communauté d'agglomération, Sylvain Dalla Rosa, conseiller communautaire PCF, mettre en place une nouvelle agence dans les Ardennes intervient au plus mauvais moment. En premier lieu, il existe une inconnue de taille pour l’avenir, c’est la réforme territoriale qui doit être discutée d’ici la fin de l’année au parlement. Quid des compétences des collectivités après ce texte de loi, c’est l’incertitude totale. D’autre part, la droite agit comme s’il n’existait aucune agence sur notre territoire. Or, depuis 2005, la CADEV (Champagne Ardenne développement) a été créée et œuvre sur toute la région et donc sur les Ardennes, son siège est même à Charleville Mézières. La fédération nationale des agences de développement dit d’ailleurs que la région « est en effet une échelle structurante pour le développement économique en raison de sa taille ». Avec cette nouvelle création, ce n'est pas moins de 7 agences qui vont coexister sur le territoire régional. C’est un émiettement qui va rendre illisible toutes les actions de développement.

    Précision financière, celle-ci coutera au passage quelques 600 000 € par an aux contribuables ardennais.

    Installer une agence de développement au lieu même d'implantation de CADEV, c'est vouloir sa mort !
    Plutôt qu’une opération pour dynamiser les Ardennes, il convient de voir dans cette volonté de la droite une opération pour récupérer le contrôle d’une agence qui, à leurs yeux, avait le tort de dépendre du conseil régional géré par la gauche. Les communistes ont votés contre.

     

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  • Electrolux, Thomé Génot, Porcher .... Selni, Ardenne forge, Oxame ...

    Excusez moi de cette liste et du rapprochement entre ces entreprises, si différentes ..., mais avec, au bout, les mêmes souffrances, celle du chômage, et les mêmes conséquences économiques, celles de la désindustrialisation de notre département !

    Et j'aurais pu allonger ma liste.

    On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre Electrolux et Porcher : tous deux des grands groupes internationaux ayant décidé de faire encore plus de profits en fermant leur site à Revin, avec une stratégie louvoyante et tous les salariés d'Electrolux ont certainement présent à l'esprit le long cheminement de la branche des baignoires en fonte de Porcher, reprise, reprise ... avec au bout des salariés spoliés au chômage.

    Dans un contexte où la légitime volonté de sauver des emplois a prévalu, mais avec une naïveté (pour éviter d'autres termes) laissant penser que l'intérêt du Président de la République et du gouvernement pour cette entreprise (et on se rappelle la rencontre entre F. Hollande et le délégué CFDT lors de la venue de ce premier à Revin dans le cadre de la campagne des primaires du PS) évitait de recourir aux luttes, les contredisait même, on ne peut que saluer l'initiative de FO d'exiger des garanties : oui, Electrolux a les moyens de faire mieux ! Oui, il faut donner des garanties aux salariés repris par SELNI. Trop d'incertitudes demeurent sur la qualité de cette reprise !

    Le recours présenté par FO sera jugé au tribunal de grande instance le mercredi 24 septembre à 9 h. C'est public.

    J'ai parlé de Porcher, mais il y a Thomé Génot aussi, avec la reprise d'une minorité de salariés par Ardenne Forge ; un contexte un peu différent, puisque Thomé Génot, ce n'était pas un grand groupe international faisant des profits, simplement un patron voyou, de plus étranger, ce qui lui a évité pour l'instant, toute condamnation. Ardenne Forge, c'était, comme Selni, la volonté de préserver des emplois à tout prix. Excusez ce rapprochement, mais tenir compte des expériences passées fait partie du propre de l'humain ! Ardenne Forge, cela a été au bout une liquidation, des salariés sur le carreau, des indemnités de licenciement revues à la baisse en appel ! Les dirigeants d'Ardenne Forge viennent d'être condamnés pour travail dissimulé ! Le lampiste de l'administration aussi (quel courage !). Sauf que pour l'instant on a oublié les ex salariés ! Leur préjudice doit être reconnu !

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  • Le Chesne, symbole du mépris du gouvernement pour les territoires ruraux !

    lechesne1.jpgLe collège du Chesne est un véritable témoin de la situation vécue par les territoires ruraux, de l'entêtement des administrations, dans le cas présent, de celle de l'Education Nationale, un entêtement évidemment avec l'assentiment des plus hauts responsables, du gouvernement, pour supprimer les services publics dans les territoires ruraux.

    Entêtement, harcèlement de l'administration au mépris des décisions de justice, au mépris de la démocratie !

    Je ne peux m'empêcher certains souvenirs, octobre ou novembre 1995 (bientôt 20 ans !). J'étais alors présidente de la FCPE des Ardennes : nous avions été convoqués par le Recteur qui voulait nous informer de sa décision de diminuer le nombre des collèges dans les Ardennes, avec déjà de la langue de bois : c'était pour le bien des enfants ! J'avais alors répondu que la discussion était évidemment ouverte, mais qu'il fallait qu'il nous démontre que les élèves des "petits collèges" avaient effectivement de moins bons résultats et que cela ne pouvait se faire que si cela ne s'accompagnait pas de diminution de postes d'enseignants dans le département, la situation sociale de notre département (déjà à l'époque) et les résultats scolaires globaux du département (on a eu des éléments collèges par collèges quelques années plus tard ; curieusement, ce n'était pas dans les plus petits collèges que les résultats étaient mauvais) au dessous de la moyenne nationale, tout cela nécessitait la solidarité nationale et que le fameux rapport du nombre d'heures d'enseignants par élèves (H/E) reste au dessus de la moyenne nationale.

    Je vous passe la suite, les mobilisations multiples des parents, des élus, chaque lutte étant suivie d'une période de calme, l'administration ayant compris que ce n'était pas le moment, mais restait en embuscade ! Bravo à la ténacité des parents et des élus locaux !lechesne2.jpg

    Et j'en viens aux derniers évènements au collège de Le Chesne : en juillet, le tribunal administratif donnait raison à ceux qui avaient contesté la fermeture annoncée de ce site collègien. Mise en défaut, l'Education Nationale a réouvert le site mais à minima et malgré l'avis négatif de deux conseils d'administration du collège en juillet, décidé qu'il n'y aurait plus de classe de 3ème à Le Chesne.

    Comme j'ai un peu de suite dans les idées, que rien n'a changé depuis 95, qu'aucune démonstration n'a été faite de l'intérêt de regrouper les collèges pour le bien des enfants et que plus que jamais les décisions de fermeture relèvent avant tout de la volonté d'économies, j'étais évidemment présente ce matin à Le Chesne : blocage symbolique des bus emmenant les élèves de troisième vers Vouziers, rassemblement devant le collège de parents, d'élus (des maires, des conseillers municipaux, je n'étais pas la seule élue régionale - par contre on peut s'interroger sur l'absence de conseillers généraux), de membres du collectif08"Sauvegardons nos école".

    Même si presque vingt ans de mobilisation, cela a usé la population, l'histoire montre bien l'intérêt de se mobiliser, car les victoires, même si elles sont toujours restées provisoires, ont toujours été au bout des mobilisations au Chesne ! C'est un encouragement à continuer !

    Je ne peux m'empêcher de faire le lien avec le colloque organisé hier à la foire de Chalons par le CESER dont le thème initialement prévu s'était un peu transformé du fait de l'actualité pour parler de la réforme territoriale. Je ne vous en ferais pas le récit : ce serait trop long, sauf pour vous dire la critique assez globale de cette réforme (évidemment pas par la ministre !) avec l'idée qu'avant de parler recomposition des régions il faut savoir pourquoi on réforme !

    Et je conclurais par mon immense inquiétude : celle que la réforme telle qu'elle est prévue, au lieu d'irriguer les territoires, les draine, les assèche pour tout concentrer dans les métropoles (reconnues en tant que telles ou villes centre de fait) : une catastrophe pour les territoires ruraux, mais plus globalement une catastrophe pour la qualité de vie de l'ensemble des Français qui ont la chance d'avoir un pays où la nature est encore largement présente ! Sans parler du non sens économique.

     

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  • Rentrée scolaire sous le signe de l'austérité !

    ecole.jpgLe savoir est un pouvoir. Maîtriser des connaissances complexes, c’est ce qui permet de maîtriser son travail, d’être un citoyen actif dans la démocratie, bref, de ne pas subir et de choisir sa vie. L’école n’a pas à faire le tri entre ceux qui auront ce pouvoir et les autres. Au contraire, elle doit donner à tous les moyens de s’approprier des savoirs complexes.
    Il est temps d’en finir avec l’école de la sélection. Est-ce bien une affaire de « mérite », si ce sont toujours les mêmes qui accèdent aux plus grandes écoles et qui, par la suite, accaparent le pouvoir dans la société ? Non ! C’est simplement le signe qu’il faut changer l’école, pour qu’elle cesse de reproduire et d’aggraver les inégalités.
    Tous les enfants sont capables d’apprendre. On dit que certains enfants ne sont pas faits pour l’école… mais c’est l’école qu’il faut changer pour qu’elle fasse réussir tous les enfants : nous voulons l’école de l’égalité !
    Il y a quatre mesures urgentes pour une école de l'égalité :
    - garantir la gratuité
    - assurer une même droit à l'éducation partout, dans les quartiers, dans les villages
    - des personnels qualifiés partout, pour tous : lLa réussite de l’école passe par la formation et la stabilité des équipes éducatives. Il faut d’urgence créer
    - pour une même formation, une qualification commune : dès maintenant, l’État doit garantir qu’une même formation débouche sur une même qualification. Cela passe par le renforcement des diplômes nationaux et la reconnaissance de toutes les années d’étude dans les conventions collectives.
    Tout cela nécessite des moyens. Dépenser pour l’éducation, c’est investir dans l’avenir !
    Or cette rentrée scolaire se passe sous le signe de l'austérité !
    Les Ardennes sont particulièrement touchés, et les Ardennais pénalisés deux fois, à la fois par la profondeur de la crise économique, amenant des familles à quitter le département et par les conséquences de ces départs sur les effectifs scolaires, une baisse utilisée par l'administration de l'Education Nationale pour fermer classes et établissements, alors que se concentrent dans le département des familles qui n'ont même pas l'espoir de trouver ailleurs un jour meilleur !
    Je ne reviendrai pas ici sur la saignée effectuée dans les écoles primaires. Je voudrais juste aborder deux sujets : les luttes en cours et la réforme des rythmes scolaires.
    Car malgré la morosité, l'impression de se battre contre des moulins, les luttes paient ! Au Chesne, le collège n'est pas fermé ! (A propos, si vous ne connaissez pas, allez voir le site du collectif 08 "Sauvegardons nos écoles" en cliquant ici.). A Givet, la filière L est maintenue malgré des effectifs bas. Alors évidemment la plus grande vigilance est de rigueur car l'on sait que l'administration de l'Education Nationale compte sur l'épuisement dans la durée !
    Mais elle, la vigilance, est bien là ! La convocation en urgence d'un conseil d'administration au lycée de Givet vendredi dernier a alerté ! J'étais d'ailleurs prête à chambouler mon agenda pour y participer. Les dernières informations que j'ai eu étaient rassurantes : juste quelques aménagements d'emplois du temps, et plutôt un grand souci de transparence à travers ce conseil d'administration.
    La réforme des rythmes scolaires est à l'image de la politique du gouvernement actuel, hypocrite, avec des propositions bonnes uniquement dans le discours, sans se donner les moyens qu'elles le soient dans la réalité :  la droite avait supprimé une demi-journée d’école aux élèves : voilà qui ne risquait pas d’aider l’école à réduire les inégalités. Et maintenant, le gouvernement socialiste impose aux collectivités locales de prendre en charge cette demi-journée ! Selon où ils vivent, les enfants auront droit à des activités de qualité ou à une simple garderie, à des loisirs gratuits ou payants…
    L’État doit rendre aux enfants les heures d’école qui leur ont été volées !
    Ce scandale national n'exonère pas les élus locaux qui ont choisi de faire payer ces activités ! On sait les difficultés pour boucler les budgets des collectivités, mais partout où j'ai appris que ces activités étaient payantes, je connais des habitants qui ont des idées sur des dépenses moins nécessaires et la gratuité de l'école doit être une priorité absolue : l'éducation des enfants, c'est un investissement dans l'avenir ! Mon inventaire des endroits où cela va être payant dans le département est certaienement incomplet : j'avais déjà dénoncé l'année dernière Bogny sur Meuse. Dans les endroits où ça se met en place cette année, il y a l'Argonne, Givet (l'article de l'Union-l'Ardennais peut être lu en cliquant ici si vous avez un peu de chance avec ce site devenu payant !). L'imbécilité de la réforme a conduit à un casse tête pour les transports scolaires avec la variabilité des horaires, mais pour les enfants qui doivent prendre les transports scolaires, les parents n'ont même pas le choix : payer si les activités ne sont pas gratuites ou devoir aller chercher leurs enfants ! Givet, le président de la communauté de communes dénonçait lundi dernier le détournement d'élèves vers la Belgique ou Charleville à travers la construction du nouveau lycée de Revin (dans une opposition de principe, bien stérile, avec la politique du conseil régional), mais je ne suis pas sure que cette école qui n'est plus gratuite à Givet ne contribue pas, elle aussi, à des scolarisations en Belgique, ce qui, on le sait, tente certains parents !

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  • Quelques liens qui peuvent vous intéresser.

    chunous.jpgJ'en ai déjà mis le lien il y a quelques jours dans la liste de mes sites amis, mais sans doute ne l'avez vous pas vu, car je l'ai fait très discrètement : c'est le magnifique site que Jean Pol, dont vous avez déjà pu voir certaines vidéos ici, vient de créer pour faire connaître les images qu'il a fait des Ardennes : vous pouvez le voir en cliquant ici.

    Très différent, mais tout aussi intéressant, le blog créé par Jean Lefevre dans l'Aube sur l'histoire de la Résistance et de la Déportation,  les cérémonies commémoratives, les livres et travaux qui paraissent ou sont parus. Vous pouvez le trouver en cliquant ici.

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