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Ardennes - Page 43

  • Lecture commentée de la presse locale du jour

    Tout d'abord la satisfaction du jugement de la cour d'appel de Reims, concernant les licenciements abusifs chez Cora ! Même si la cour d'appel ne fait pas le lien avec la discrimination syndicale, c'est bien un avertissement pour tous ceux qui souhaiteraient s'opposer à la création d'une section syndicale dans leur entreprise par tous les moyens, y compris les plus malhonnêtes !

    La mobilisation par rapport à la suppression de Rethel de la liste des Zones d'Education Prioritaire appelle trois commentaires :

    - tout d'abord un soutien à cette lutte, qui montre bien que les Français ne sont pas aussi résignés que le gouvernement le croit, et prêts à se battre contre l'austérité !

    - ensuite souligner l'aberration de l'entrée d'un quartier de Rethel dans la politique de la ville et la sortie des ZEP. La manière dont ont été décidées les deux mesures, particulièrement technocratique, faisant appel à des calculs savants par un ordinateur en fonction d'indices statistiques est extrêmement grave. Pour s'abriter sans doute derrière des chiffres au prétexte d'objectivité, cette technique de choix, des ZEP ou des zones de politique de la ville, est une simplification qui ne prend pas en compte la complexité de l'humain et le tollé ayant accueilli la sortie de la politique de la ville de communes de la vallée de la Meuse montre bien que je ne suis pas la seule à penser que les choix faits ne sont pas les bons. C'est une technique pour empêcher le nécessaire débat démocratique sur les choix à faire - quels sont les territoires qui relèvent de la politique de la ville, ou des ZEP ? - certes un débat difficile, mais nécessaire, que l'on ne peut confier à un ordinateur. C'est totalement antidémocratique.

    - enfin souligner le manque de moyens de l'Education Nationale, malgré les promesses du candidat Hollande, qui font que cette sortie de ZEP est dramatique, car la dotation "normale" d'un collège ne permet pas son bon fonctionnement !

    Les questions de transports scolaires à midi sont mal posées ! Et même si je ne partage pas les options politiques du président de la com d'agglo, il parait normal que les règles de prise en charge des transports scolaires soient les mêmes sur l'ensemble du territoire ! Les responsabilités sont triples : celle de l'Education Nationale, et donc des gouvernements successifs, qui ont voulu faire des économies en fermant des écoles, celle du conseil général qui a accepté des dépenses supplémentaires de transport scolaire, pour faire passer la pilule des fermetures de classes à une époque où le gouvernement était de sa même famille politique, la droite, l'UMP, et jouait allègrement de l'argent des Ardennais pour compenser le désengagement de l'Etat, celle des maires du secteur enfin, car il est indispensable que la tarification des repas dans les cantines puissent être fonction des revenus des familles pour permettre à tous les enfants qui en ont besoin de rester à la cantine à midi. Certes, les ressources des collectivités se réduisent comme peau de chagrin, mais il s'agit là d'une priorité absolue ! Et cela serait utile non seulement pour les enfants utilisant le transport scolaire de midi, mais aussi pour ceux habitant plus près de l'école !

    Je terminerais pas une actualité d'hier : l'annonce du désengagement de l'Etat de la modernisation de l'université de Reims, un véritable scandale car il s'agit là d'une compétence de l'Etat, mais aussi de l'investissement dans l'avenir de notre jeunesse, et un très mauvais signe à la veille de la fusion des régions "Chamallo", le but est-il de contribuer à faire de l'université de Reims une simple annexe de celle de Strasbourg ?

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Pour son directeur la santé de l'hôpital Manchester se résume à son équilibre financier !

    Une délégation d'élus communistes des Ardennes a rencontré le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières en présence de responsables de l'Agence Régionale de Santé : ce rendez vous était une promesse du directeur de l'ARS à la suite d'une première rencontre où nous avions revendiqué la transformation du GCS de droit privé en GCS de droit public.
    Le GCS (groupement de coopération sanitaire), c'est quoi ce machin ? C'est le montage administratif et financier par lequel le directeur de l'hôpital a fait venir l'activité de la polyclinique à l'hôpital avec un mélange public-privé dans lequel personne n'y retrouve ses petits et cédé des lits de maisons de retraite à la nébuleuse Orpéa/Clinéa, histoire de transformer les Ardennes en un lieu d'hébergement pour personnes âgées riches, pendant que les Ardennais trouvent de moins en moins les places en maisons de retraite dont ils ont besoin, avec un prix de journée raisonnable.
    Pour son directeur, l'hôpital va mieux depuis qu'il a fait ce montage : il va mieux, uniquement car il n'y a plus de déficit. Mais à quel prix ? Cela, il ne le dit pas et passe sous silence toutes les suppressions d'emploi. Le GCS rapporterait même de l'argent à l'hôpital ! Belle affirmation ! Sauf qu'il bénéficie de tout l'environnement de l'hôpital, un cadre de choix évitant certaines dépenses !
    Nous revendiquons la transformation en un GCS de droit public, car c'est bien avec l'argent de la sécurité sociale que ce GCS fonctionne, avec donc de l'argent public et la gestion doit donc en être de type publique.
    Car pour l'instant, il fonctionne avec de l'argent public mais avec des personnels embauchés sous statut privé et en particulier les médecins et si évidemment le directeur s'est retranché derrière le secret des négociations, il a bien confirmé que les contrats passés avec les médecins de la polyclinique compensaient la perte pour eux des dépassements d'honoraires.
    Et avec des aberrations, comme des aides soignantes de la fonction publique hospitalière recevant des consignes d'infirmières de statut privé !
    Gueguerre idéologique, diront certains ! Sauf que ce mélange est une des sources de difficultés pour le personnel et donc pour la qualité des soins. Sauf que ce mélange est en train d'envahir, sous des formes diverses, tous les hôpitaux de France et que quand le secteur privé se sentira assez fort, il mettra ses conditions. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi tant de villes essaient de revenir à une gestion publique de l'eau (c'est vrai qu'à Charleville on n'a pas ce problème, cette gestion étant toujours restée publique ) : c'est parce qu'après avoir proposé des conditions alléchantes les premières années, la volonté de faire des profits a gagné, sur le dos des communes et coute plus chère qu'une gestion de type publique.

    Et si on laisse faire, c'est cela l'avenir des hôpitaux !

    Dans le plan régional de santé, il est évoqué la possibilité d'une seule autorisation de soins en chirurgie sur Charleville Mézières, alors que le montage actuel nécessite de garder les deux, une pour le privé, une pour le public. L'ARS prétend que c'était au cas où le privé ferme et que les deux subsisteront. Je vais écrire au directeur de l'ARS pour en avoir une confirmation écrite, car ce serait un comble que ce soit celle du public qui disparaisse ! Car c'est bien ce que cherche le privé : tuer l'hôpital public !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Vidéosurveillance, radar ... au menu du conseil d'habitants !

    Je n'ai plus qu'à ! Après avoir rapidement dit ce que je pensais de la vidéosurveillance au conseil d'habitants ce soir, je me suis amusée, pour me distraire du discours municipal, à tweeter, ce que je ne fais que très exceptionnellement, sauf pour indiquer des liens de ce blog. Et quasiment instantanément, j'ai eu une demande d'explications, que je me suis sentie bien incapable de donner en quelques mots : j'ai donc répondu "ce soir sur mon blog !" Je n'ai donc plus qu'à détailler ma pensée !

    Mais avant, je voudrais revenir sur cette impression de pauvreté des propositions de l'adjoint présent : sécurité, lutter contre les incivilités ... et quand on parle des difficultés de circulation, rue du Theux et rue Ambroise Croizat, des difficultés bien réelles dans ces rues étroites où se mélange vie de quartier et transit, cela se finit avec "radar" ! Bref, la prévention, ils ne connaissent pas !

    Venons en à la vidéosurveillance avec deux commentaires, sans revenir même sur le fond du problème, celui des libertés individuelles (si vous cherchez quelques arguments généraux contre la vidéosurveillance, vous pouvez aller voir sur le site de la ligue des droits de l'homme en cliquant ici ) :

    - le prix : 400 000 euros pour l'achat et aucune idée pour le fonctionnement ! Le maire qui veut faire des économies ne lésine pas quand il s'agit de démagogie en faisant croire qu'il s'occupe des préoccupations des gens et lance un projet sans même en avoir étudier les conséquences financières ! Et avec 400 000 € et une enveloppe ouverte pour le fonctionnement, il y a certainement un projet beaucoup plus intéressant à faire pour animer le quartier, occuper les jeunes, presque de quoi ouvrir un centre social !

    - leur localisation : on aurait pu cibler des parkings, quelques passages sombres où déplacer l'éventuelle délinquance vers d'autres places où elle est plus difficile car plus visible pourrait, peut être, être un plus ! Là c'est tout le contraire, surveiller les endroits où il y a le plus de monde, essentiellement l'axe du pont des deux villes à l'hôtel de ville, bref, pouvoir connaître des déplacements des Carolomacériens, voir les participants à des manifs ...

    Nous ne sommes plus dans la prévention de la délinquance, mais dans une attaque caractérisée contre les libertés individuelles !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 2 commentaires
  • Insupportable, la souffrance des patrons qui pronent l'austérité pour les autres !

    DSC02017_s.jpgL'insupportable semaine d'action des patrons ne pouvait rester sans réponse dans les Ardennes.

    Car si certains pensent que la lutte des classes n'existe plus, démonstration leur est faite du contraire cette semaine par le MEDEF en lutte ! Avec un discours intolérable, repris par les médias, sur la complexité du compte pénibilité. Sauf que la complexité n'est liée qu'à la mesquinerie dont ont fait preuve les organisations patronales lors des négociations sur les retraites ! Les tenants de l'austérité, les patrons, le gouvernement, la commission européenne, sont tellement partisans du recul de l'âge de la retraite qu'ils n'ont accepté la notion de départ anticipé pour cause de travail pénible qu'à travers des règles dont le pointillisme a surtout comme but de minimiser cette pénibilité. Si c'est compliqué, les patrons n'ont donc qu'à s'en prendre aux organisations patronales ! Evidemment, comme d'habitude, ce sont les petits qui vont essuyer les plâtres, les artisans, les toutes petites entreprises, qui n'ont pas de service ressources humaines, les mêmes qui ne savent pas "optimiser" leurs déclarations fiscales, les sous-traitants de sous-traitants, comme on a tant dans le département !souffrance.jpg

    Les médias nous feraient oublier que la pénibilité, c'est pour les salariés, pas pour les patrons !

    Alors, lundi, en lien avec l'appel du collectif Alternative A l'Austérité, qui avait organisé les manifestations du 12 avril et du 15 novembre (vous pouvez trouver cet appel en cliquant ici), les Ardennais se sont retrouvés devant la préfecture à l'appel du Front de Gauche avec toutes ses composantes, le PCF, le PG, Ensemble, rejoints par des militants syndicaux, le POI, un élu d'EELV, pour dire qu'une Alternative A l'Austérité existe, que les exigences du MEDEF sont intolérables et exiger des comptes sur le CICE, le crédit impôt compétitivité emploi.

    Dans la préparation de ce rassemblement, les contacts pris, beaucoup avaient dit que l'appel du Collectif 3A n'allait pas assez loin dans les propositions, certains mettant en avant les questions de démocratie, d'autres la construction européenne ou la transition écologique ou ... et chacun y mettrait bien toutes les propositions de son parti et comme j'ai dit lundi soir, moi-même, toutes les propositions du PCF.

    Et les débats doivent se poursuivre.

    Mais cela ne doit pas nous exonérer de nous rassembler pour discuter et agir ensemble car il y a urgence face à un gouvernement qui nous enfonce dans la crise économique, environnementale, mais aussi morale avec des pertes de repères conduisant à cette insoutenable mise en avant de cette peste brune qu'est le FN.
    Car si nous n'y mettons pas exactement les mêmes solutions, parfois seulement d'ailleurs les mêmes mots, il est possible de discuter ou d'agir sur les les points qui nous rassemblent,

    comme l'exigence de répondre aux besoins du peuple et non à ceux du MEDEF,

    comme la critique de l'économie libérale - un système économique où la liberté c'est pour les patrons, pas pour les salariés -

    comme le nécessaire bond démocratique à opérer,

    comme le rôle primordial des services publics, d'un haut niveau de protection sociale,

    car nous savons aussi tous que le succès vient de la dynamique du rassemblement !

    Pour la petite histoire le rassemblement devant la préfecture a au moins eu un résultat : obliger le préfet à répondre au courrier demandant des comptes sur le CICE (à lire en cliquant ici). Curieusement, sa lettre est arrivée mardi, une lettre, pas une réponse à la question posée, mais la liste des raisons juridiques pour ne pas répondre !

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  • Pour une alternative à l'austérité, rendez vous devant la préfecture des Ardennes le lundi 1er décembre à 18 h 30

    collectif.jpgL'austérité mine notre pays.

    Le patronat profite de la faiblesse du gouvernement pour en exiger toujours plus. C'est inacceptable. Il lance une semaine d'action début décembre.

    Dans l'esprit de l'appel du collectif 3A qui, dans la suite de la manifestation nationale du 12 avril, a initié des manifestations partout en France le 15 novembre, les Ardennais sont invités à un

    rassemblement le 1er décembre à 18 h 30

    devant la préfecture des Ardennes

    pour crier que les cadeaux au patronat, cela suffit, exiger des comptes sur le CICE et dire qu'une Alternative A l'Austérité est possible.

    Voilà le texte de l'appel national :

    La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

    Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation crée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

    Il est temps d’arrêter cet engrenage. Il faut dire non à la loi de finances 2015 présentée par Manuel Valls qui, pour satisfaire les cadeaux faits au CAC 40, dans le cadre du pacte de responsabilité, coupe massivement dans les dépenses publiques. Il se traduirait par le recul des services publics et de ses missions, un étranglement financier des collectivités locales et de leur capacité d’investir. Il faut aussi empêcher les reculs budgétaires de la protection sociale qui remettent en cause les acquis pour la santé, la retraite, la famille, les chômeurs.

    D’autres choix sont pourtant possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l’austérité permanente et à l’insécurité sociale. Il faut mettre en œuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s’attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d’ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au bénéfice de la grande masse de la population, s’inscrivant dans la transition écologique.

    Il faut redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, créer des emplois. Il faut créer les conditions d'une véritable reconquête industrielle. Il faut s’attaquer au capital, à la finance, à la rente des actionnaires qui est supportée par les salarié-es, les chômeurs, les précaires, les retraités et la jeunesse.

    Il existe dans le pays une majorité de femmes et d’hommes disponibles pour cette alternative sociale et politique, des forces syndicales, sociales, associatives, politiques que nous voulons rassembler.

    Mettre un coup d’arrêt aux politiques en cours, imposer d’autres choix, cela ne peut se faire sans la mobilisation des salarié-es, sans l’intervention citoyenne.

    Pour dire non au budget d’austérité du gouvernement VALLS et appeler à ce qu’il soit rejeté !
    Pour dire non aux exigences du Medef !
    Pour rassembler et construire une alternative à la politique actuelle !
    Nous appelons à organiser des manifestations à Paris et dans les grandes villes de France

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