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Au fil des jours - Page 29

  • Emplois d'avenir : quelques réflexions ...

    ea.jpgLa création des emplois d'avenir, si ce n'est pas la panacée (il y en a marre des contrats aidés, faisant référence à une pseudo difficulté d'"employabilité", un teme horrible quand on se rend compte qu'il ne renvoie qu'à une acceptation de la soumission aux contraintes d'un travail exploité par d'autres) a donné espoir à de nombreux jeunes et a l'avantage par rapport aux autres contrats aidés, d'obliger à une vraie formation, permettant une évolution professionnelle.

    Le fait est que le dispositif a bien du mal à démarrer ! Et il convient de faire le point à la lumière des réactions du gouvernement qui m'incitent à quelques réflexions.

    Tout d'abord, la désagréable impression que le gouvernement préfère la communication au travail en profondeur pour l'insertion des jeunes !

    Il faut que le dispositif marche à tout prix. Et pour cela, il est prêt à mettre de côté les éléments de qualité du dispositf. A sa demande, les préfets de région sont en train de prendre des arrêtés étendant à quasiment l'ensemble du secteur privé la possibilité d'ambaucher des jeunes en emplois d'avenir. C'est ce qui a été fait en Champagne Ardenne et vous pouvez trouver le nouvel arrêté en cliquant ici : il a été pris tel quel après consultation. Lors de la réunion du CCREFP (comité de coordination régionale de l'emploi et de la formation professionnelle) au cours de laquelle un avis a été demandé, je me suis abstenue (j'étais fort tentée par un vote contre, mais comme je doutais fort à la fois des possibilités d'un vote négatif du comité et encore plus que cet avis consultatif ne soit suivi, j'ai préféré favoriser une dynamique d' expression large d'interrogations sur la justesse d'un tel élargissement) suivie en cela par les représentants de la majorité du conseil régional (toutes tendances politiques confondues) et par la CGT, les autres organisations syndicales présentes semblant inféodées à la politique gouvernementale ! J'ai expliqué que pour moi cette élargissement du champ des entreprises pouvant embaucher en emplois d'avenir mettait en concurrence des jeunes en très grande difficulté avec des jeunes en un peu moins grande difficulté !

    Il faut que le dispositif marche à tout prix. Et si cela ne marche pas, c'est de la faute des autres ! Dans un article du journal Le Monde l'entourage de Michel Sapin, met en cause le département de Seine St Denis ;  le préfet des Bouches du Rhône s'en est prix aux communes de ce département et si ce n'est pas public, je peux vous dire qu'en Champagne Ardenne, les pressions se font multiples pour que le conseil régional intervienne plus dans ce dispositf. Si ce n'est qu'on intervient déjà là où c'est la compétence du conseil régional, la formation, et que l'on réfléchit à quelques embauches, mais il faut un peu de temps pour voir là où ces emplois seront réellement de qualité, car pouvant être pérennisés. Pour voir ce que fait le conseil régional pour la formation des emplois d'avenir, vous pouvez cliquez ici.

    Communiquer, cela évite, après cette mesure d'urgence de créations des emplois d'avenir, de prendre d'autres mesures pour les jeunes : il est urgent de se pencher sur la situation des jeunes,  pour rendre effectifs, maintenant, leurs droits à l’éducation, à la santé, au logement, à un travail qualifié et stable. Le projet de loi de refondation de l'école, qui sera débattue en seconde lecture à l'Assemblée Nationale cette semaine, ne va pas assez loin dans la prévention de l'échec scolaire. A quand une allocation d'autonomie pour les jeunes, leur permettant de se former correctement, d'avoir les moyens de chercher un emploi ? A quand une vraie remise en cause des contrats précaires ?

    Ensuite, se décharger sur les collectivités semble pour le gouvernement dans l'air du temps ! Pour l'emploi des jeunes comme pour le reste ... si ce n'est que l'annonce de baisse de dotation dans les années à venir n'est certainement pas la méthode engageant les communes et autres collectivités à oser se projeter dans l'avenir en embauchant des jeunes ! Et oui, le gouvernement est bien empétré dans ses contradictions en se soumettant aux ordres européens de réduction des déficits !

    Ma dernière remarque sera pour dire que, à l'image du dicton "on ne prête qu'aux riches" il semble, à voir la carte des emplois d'avenir créés, que ce dispositif fonctionne d'autant mieux que le territoire est riche : il y a là évidemment l'avantage d'aider des jeunes en difficultés, mais les jeunes aimeraient aussi trouver des emplois quand ils habitent dans les territoires les plus en difficulté de notre pays.

     

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  • Scandale à Roanne ! En France, pays des libertés ?

    arton40238-0b8cd.pngDes militants syndicaux ont été arrêtés à l'aube ce matin à leur domicile, comme des criminels, coupables uniquement d'avoir défendus les intérêts collectifs lors de la bataille des retraites en 2010. Ils avaient été jugés : aucune peine n'avait été retenue contre eux ... et leur arrestation de ce matin est motivée par leur refus de se présenter pour prélèvement ADN ! Ils ont été relachés en fin de matinée mais sont convoqués en correctionnel le 5 novembre.

    La criminalisation de l'action syndicale est inacceptable et il s'agit dans ce cas d'un véritable acharnement. Survenant quelques jours à peine après le report à une date indéterminée du débat à l'Assemblée Nationale de la proposition de loi d'amnistie, les arrestations de ce matin témoigne d'une volonté gouvernementale bien éloignée de ce que l'on pourrait espérer d'une président de la République ayant annoncé le changement !

    Pierre Laurent a écrit au Ministre de l'intérieur (à lire en cliquant ici)

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  • Femmes debout contre l'austérité !

    femmes.jpgIncontestablement, ce sont les femmes qui sont aux premiers rangs du temps partiel imposé, des bas salaires et de la pauvreté.

    Indiscutablement, elles sont très majoritaires à vivre la précarité et les retraites au rabais.

    Elles forment sans conteste la majorité des salariés de l’État et des Collectivités territoriales. Elles sont les premières utilisatrices des services publics et nous subissons leur casse de plein fouet. Notamment celle de la santé publique à travers la fermeture des centres d’IVG qui lamine les droits fondamentaux à la contraception et à l’avortement, ou encore la fermeture des maternités qui met les vies en danger et dans la région après la fermeture de la maternité de Rethel, c'est celle de Vitry le François qui est sur la scellette.

    Oui, les femmes sont en première ligne face aux politiques d'austérité !

    Non, ce n'est pas aux femmes de trinquer !

    C'est le sens de l'appel lancé par la Marche des femmes contre l'austérité : une manifestation est prévue à Paris le 9 juin.

    Je vous invite aussi, tout simplement, à signer comme je viens de le faire, l'appel en cliquant ici


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  • Jeudi noir pour la gauche !

    catalog-cover-icon.pngJeudi noir avec le renvoi en commission par l'Assemblée Nationale de la proposition de loi portée par les parlementaires communistes et du Front de Gauche de l'amnistie des faits commis à l'occasion des mouvements sociaux et des actvités syndicales et revendicatives. Cette proposition de loi a pourtant été votée par la majorité du Sénat, c'est à dire aussi par les socialistes. Or, à la demande du gouvernement, le groupe des députés socialistes a préféré reporter ce vote à une date incertaine, permettant de vider le texte de sa substance. C'est une deuxième sanction pour de nombreux syndicalistes en France et pour les huit inculpés poursuivis par l'UMP dans les Ardennes.

    Jeudi noir avec la conférence de presse du Président de la République : alors que la France est en récession, que le pays traverse une crise toujours plus violente avec des conséquences dramatiques pour les Français, le Président refuse une nouvelle fois de voir la réalité en face. Il n'annonce rien, pire, il persiste et signe : privatisation, partenariat public privé, baisse de la dépense publique, allongement de la durée de cotisation... voici les seuls horizons qu'a tracé François Hollande. Les Français qui connaissent le chômage et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts peuvent se faire du soucis et l'offensive européenne annoncée par le Président reste dans les rails des politiques d'austérité voulues par Angela Merkel et la commission européenne.

    Jeudi noir avec le rejet par l'assemblée nationale de la proposition de loi concernant l'interdiction des licenciements boursiers : le vote négatif, article par article de la proposition nous aura privé d'un vote solennel nominatif qui aurait mis l'ensemble des députés face à leur responsabilité. En poussant au rejet de cette proposition, le gouvernement aura pris une lourde responsabilité face à tous les salariés menacés dans leur emploi.

    Les efforts des députés communistes n'auront cependant pas été vains dans cette journée pendant laquelle ils pouvaient faire des propositions, puisque le texte visant la suppression du mot "race" de notre législation a été adopté !

     

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  • Contre les licenciements boursiers.

    p5310210.jpgComment s'y prendre ? La proposition de loi, mise en débat aujourd'hui par les députés communistes, coélaborée en particulier avec des responsables syndicaux, formule des outils concrets :

    - L'article 1 modifie la définition du licenciement économique. Aujourd’hui, on peut licencier pour « sauvegarder la compétitivité » de l’entreprise. Mais qui juge ? Notre projet restreint les motifs de manière précise: cessation d’activité, vraies difficultés prouvées, changements technologiques.

    - L'article 2 interdit les licenciements abusifs sans cause réelle et sérieuse, c’est-à-dire les licenciements dans les entreprises qui accumulent des réserves financières, qui ont versé des dividendes à leurs actionnaires dans les derniers exercices comptables, ou leur ont offert des stocks options. Toute la gauche sénatoriale, incluant donc le PS, avait déjà voté une disposition de ce type au temps de Sarkozy au début de 2012. Qu’est-ce qui empêcherait de recommencer aujourd’hui ?

    - L'article 3 prévoit de rembourser les aides publiques, notamment les exonérations de cotisations sociales, lorsque des entreprises licencient. Est-ce tolérable de toucher des subventions publiques (nos impôts donc) et de détruire l’emploi ? Non.

    - L'article 4 donne la possibilité à la justice de trancher sur le fond les projets de licenciements, pour déterminer si une cause réelle et sérieuse existe bien. Aujourd’hui, les juges ne peuvent agir en urgence que sur les procédures non respectées (comme sur FRALIB en février). Mais pour juger du bien fondé d’une suppression d’emploi, les salariés doivent attendre des années au Conseil des Prud’hommes. On s’aperçoit alors que l’usine est fermée, et la réintégration impossible. Mais aussi que la décision du patron était souvent illégale. C’est ainsi que les anciens licenciés de Danone (cela remonte à 2001) ont obtenu gain de cause récemment, 12 années plus tard, car le patron avait licencié uniquement pour augmenter ses profits déjà élevés (la rentabilité devait passer de 8% à 12%). Avec la proposition du Front de gauche, le juge pourra intervenirtrès vite. Et les comptes de l’entreprise seront mis sur la place publique.

    - L'article 7 supprime les ruptures dites « conventionnelles », c’est-à-dire individuelles, qui sont des licenciements déguisés pour 80% des cas, et qui prolifèrent à un rythme scandaleux (plus d’un million depuis 2008, 25 000 par mois).

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