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Champagne Ardenne - Page 2

  • Le nivellement par le bas dans le Grand Est !

    Dans les échos du 30 mai, Philippe Richert vante les économies réalisées avec la fusion des régions.
    Il cite les TER : évidemment en supprimant les contrôleurs dans les trains, cela fait des économies et on sera étonné de l'augmentation des incivilités dans les trains !
    Allez donc signer, comme je l'ai fait, la pétition mise en ligne par les organisations syndicales en cliquant ici.
    Et on en apprend tous les jours : l'information courait depuis quelques jours, mais c'est dans la presse locale aujourd'hui, la maison de la nature de Boult au Bois fait les frais de la fusion des régions, comme la Jeunesse au plein air et sans doute beaucoup d'autres : les économies c'est le nivellement par le bas des dispositifs qui existaient dans les trois anciennes régions.

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  • En silence, l'Agence Régionale de Santé établit sa stratégie pour les dix ans à venir.

    A la suite des lois Bachelot et Touraine, les ARS doivent proposer un plan régional de santé, avec un cadre stratégique (COS) pour les dix ans à venir. L'avant projet de ce cadre stratégique dans le Grand Est circule. Sa lecture est édifiante : masquée par une novlangue technocratique, son objectif est avant tout de limiter les dépenses de santé et de continuer à faire perdre tout repère entre public et privé, que ce soit au niveau de l'organisation des soins ou de la protection sociale. De ce point de vue par exemple, il parle de complémentaires, sans faire la différence entre mutuelles et assurances privées, sans même que la particularité du système local d'Alsace Moselle ne soit citée.
    Avec un parti pris d'adapter les dépenses aux recettes de la sécurité sociale, sans envisager que celles-ci puissent être augmentées ( ah, le sacré coût du travail, alors que le capital coute si cher en dividendes, optimisations fiscale et autre), le but de ce cadre stratégique est d'adapter notre système de santé, non aux besoins des populations, mais à l'austérité.
    Comme dans l'ensemble des politique de prévention en santé pour les adeptes du libéralisme, le travail n'existe pas, le danger constitué par le recul de l'âge de la retraite, évidemment pas non plus et l'ARS ne propose que des politiques de prévention reposant sur l'éducation des comportements, volontiers culpabilisatrice.
    Quand à la politique de soins, elle met la charrue avant les boeufs : vider les hôpitaux, avant d'avoir construit un véritable réseau de prise en charge ambulatoire (c'est vrai que les techniques se modernisant, certaines hospitalisations peuvent être raccourcies, mais sous certaines conditions de poursuite de soins à construire et pas pour tous les patients, quoiqu'en disent les administratifs) et utiliser les technologies du numérique avant d'en avoir valider l'utilité (car il y a à boire et à manger là dedans !) et avec des contradictions énormes, car tout en reconnaissant le vieillissement de la population, ce COS propose des perles, comme de ne plus servir les hospitalisés dans leur chambre, mais de faire des restaurants en self service : on imagine papy ou mamie avec ses cannes porter son plateau repas !
    Vous trouverez ci-dessous une analyse détaillée de ce document, un peu polémique, certes, mais sinon, résumer de la langue de bois, c'est pas drôle. Et je ne reprends même pas tout ce qui est sujet à critique : il y en a trop !

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  • Pour votre santé, votez Jean Luc Mélenchon !

    La campagne électorale ne doit pas faire oublier tout le reste ... et tout le reste, c'est entre autre les travaux de l'ARS (Agence Régionale de Santé), que ce soit dans l'élaboration du futur PRS (plan régional de santé) ou sur le terrain des hôpitaux. La gravité de la situation a d'ailleurs un lien très concret avec la campagne électorale : elle ne peut que nous inviter à voter Jean Luc Mélenchon, le seul candidat susceptible d'être élu voulant répondre aux besoins des populations, plutôt qu'à ceux de la finance.
    L'ARS du Grand Est vient de faire connaître l'avant projet du COS (cadre d'orientation stratégique) du PRS, un document essentiel puisqu'il engage les orientations de l'ARS pour dix ans, deux PRS. Malgré un discours technocratique de langue de bois, ce document est d'une grande clarté sur les buts recherchés : faire des économies. Je cite : "Du fait d’une moindre croissance économique et du niveau élevé du chômage, le dynamisme des revenus d’activité ne suffit pas à couvrir celui des dépenses de santé, principalement tiré par le vieillissement de la population. Cette inadéquation entre les recettes et les dépenses se traduit par un déficit persistant de l’Assurance maladie obligatoire. (...)  Le redressement des comptes publics est donc une nécessité pour sauvegarder notre système social, et en particulier notre système de santé."
    Comme dans l'ensemble des politique de prévention en santé pour le gouvernement et les autres adeptes du libéralisme, le travail n'existe pas, le danger constitué par le recul de l'âge de la retraite, évidemment pas non plus et l'orientation de ce COS repose uniquement sur l'éducation des comportements, volontiers culpabilisatrice.
    Quand à la politique de soins, elle met la charrue avant les boeufs : vider les hôpitaux, avant d'avoir construit un véritable réseau de prise en charge ambulatoire (c'est vrai que les techniques se modernisant, certaines hospitalisations peuvent être raccourcies, mais sous certaines conditions de poursuite de soins à construire et pas pour tous les patients, quoiqu'en disent les administratifs) et utiliser les technologies du numérique avant d'en avoir valider l'utilité (car il y a à boire et à manger là dedans !) et avec des contradictions énormes, car tout en reconnaissant le vieillissement de la population, ce COS propose des perles, comme de ne plus servir les hospitalisés dans leur chambre, mais de faire des restaurants en self service : on imagine papy ou mammie avec ses cannes porter son plateau repas ! Je reviendrais sans doute dans quelque jours plus en détails sur ce document !
    Quand à la situation de nos hôpitaux, elle se dégrade en silence !
    A Sedan, c'est la fermeture de 24 lits d''hospitalisation de semaine qui est annoncée avec à la clé la suppression de 10 emplois. Des personnels mutent vers l'hôpital de Charleville-Mézières (encouragés par la direction ?) : cela fait craindre des annonces plus graves encore !
    A Charleville-Mézières, l'ARS demande à l'hôpital de revoir sa copie de l'EPRD (Etablissement prévisionnel des recettes et des dépenses, ce qui remplace le budget prévisionnel), car celui prévoit un déficit de l'ordre de 2 millions d'euros.
    En allant un peu plus loin, on apprend que la chirurgie de l'hôpital de Vitry le François ferme : une action est décidée pour samedi prochain. Dans cet hôpital, rattaché avec celui de St Dizier au groupement hospitalier de la Meuse, c'est un cadeau pour les cliniques privées du groupe Courlancy, pour la future clinique de Bézannes.
    Et Marisol Touraine semble mettre un point d'honneur à terminer le quinquennat en étranglant un peu plus les hôpitaux : l'arbitraire de la tarification à l'activité avec des tarifs décidés par décrets continue à frapper : un décret paru le 1er mars transforme des soins autrefois comptabilisés comme hospitalisation de jour en simple acte effectué en consultation, avec un manque à gagner pour les hôpitaux qui a été chiffré à 5 M € pour le CHU de Reims, 600 000 € pour l'hôpital de Chalons en Champagne, combien à Charleville-Mézières et à Sedan ?

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  • Elles, ils, attendent encore leur bourse à quelques jours de Noël !

    A l'IFSI (école d'infirmiers/infirmières) de Charleville-Mézières, les étudiants de première année espèrent toujours que ce sera pour demain ... si ce n'est que les jours passent et se succèdent sans apporter la bonne nouvelle !
    La bonne nouvelle, ce serait l'acceptation de la bourse et le premier versement.
    Devant les difficultés financières, certains ont déjà abandonné les études.
    En plus la qualité de boursiers permet d'obtenir parfois d'autres aides, dans la comcom de la pointe par exemple.
    Pour mémoire, les bourses des formations sanitaires et sociales sont attribuées par le conseil régional. Si on peut comprendre certaines difficultés liées à la fusion des régions, celle-là ne peut pas se comprendre : c'est un pur travail administratif et financièrement le premier trimestre de l'année scolaire concerne le budget 2016. Il est donc déjà voté depuis un moment. P. Richert, le président du Grand Est, a-t-il à ce point désorganisé les services de la région ou est ce un choix politique volontaire pour vider les écoles ? C'est en tout cas socialement inacceptable !

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  • Philippe Richert, grand ambassadeur du concordat !

    Nous sommes et voulons rester une région laïque !

    Le 18 novembre dernier, le président de la région Grand Est a réuni les représentants des religions de toute la région. Il existait en Alsace un comité interreligieux auprès du conseil régional. Rappelons qu'en Alsace Moselle, la loi de séparation de l'église et de l'Etat n'existe pas, qu'à l'école, les parents doivent choisir la religion dans laquelle seront éduqués les enfants, que les ministres du culte sont payés par l'Etat, tout du moins ceux  installés à l’époque de la signature de l’accord, c’est-à-dire des cultes catholique, luthérien, réformé et israélite. Rien que la discrimination vis à vis de l'Islam serait d'ailleurs une urgence à supprimer cette exception française ! Mais c'est tout simplement l'unité de notre République qui est en jeu, la liberté de pensée !
    P. Richert, le président de la région semble avoir oublié qu'il n'est plus président d'une région concordataire, mais d'une région française et veut élargir ce comité interreligieux à toute la région. Allez voir sur le site du comité interreligieux en cliquant ici : c'est avec le sigle du Grand Est, avec notre argent donc ! Et il se vante de cette action sur le site de la région (cliquez ici)
    Le comble, c'est que c'est sous l'égide de ce comité interreligieux, un organisme qui oublie donc un grand courant de pensée, celui des athées, qu'est organisé dans les lycées « le mois de l'autre », un dispositif qui va être étendu à tous les lycées de la région : ce n'est pas comme cela que nos jeunes apprendrons la citoyenneté et la laïcité !
    D'autres dispositifs n'ont pas l'air de recueillir la même hâte du président de région à être généralisés : la carte Lycéo, le Pass'solidaire … Quelle tristesse !

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