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  • Urgence pour la ligne Givet Charleville !

    ter.jpgLes mauvaises nouvelles concernant les travaux sur la ligne Givet Charleville nous ont amené, Sylvain Dalla Rosa, Franck Tuot et moi même à écrire au ministre des transports. Voici ce courrier :

    Monsieur le Ministre,
    Dans un récent courrier, vous venez de rejeter le caractère prioritaire de la réfection, par RFF, de la ligne SNCF Charleville/Givet. Cela suppose que les investissements nécessaires à la rénovation de cette ligne, fréquentée par prés de 900 000 personnes par an, seront renvoyés aux oubliettes. Compte tenu de l’état de délabrement de certains tronçons de la ligne, cette attitude est irresponsable et va mettre en danger les voyageurs ainsi que les cheminots. A certains endroits la vitesse est limitée à 10 km/h du fait de la dégradation de la voie.

    L’ensemble des élus locaux, une grande partie des usagers, se sont, à de multiples reprises, prononcés pour la réfection de la ligne. La commission parlementaire "Mobilité 21", présente dans les Ardennes en avril dernier, avait également constaté l’urgence des travaux à accomplir pour remettre aux normes cette ligne très fréquentée, particulièrement par les scolaires. Sans travaux rapides, une fermeture partielle est à craindre.

    Notre département, déjà gravement impacté par la crise économique, subirait cette situation comme une régression supplémentaire. Les Ardennais ne peuvent accepter une décision qui serait contraire à un bon aménagement du territoire et de nature à enclaver, encore plus, un territoire qui dispose d’un réseau routier déjà en mauvais état. Courir le risque d’une fermeture partielle de la ligne conduirait à orienter vers la route des milliers de voyageurs. Pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement ce n’est pas envisageable.

    Votre évocation d’une participation des collectivités locales et territoriales pour financer le montant de 139 millions d’euros nécessaires à la remise en état de la ligne est également très contestable. D’une part parce qu’il s’agit d’une compétence qui relève de la responsabilité nationale et d’autre part parce qu’il est impossible de cofinancer un tel projet, notamment après la décision du gouvernement de diminuer de 3 milliards d’euros les dotations aux collectivités pour 2014 et 2015.

    C’est donc un appel solennel que nous vous adressons pour classer, enfin, la ligne SNCF Charleville/Givet comme prioritaire dans les investissements et les travaux à réaliser.

    Veuillez agréer...

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  • Rassemblement pour l'école mercredi à 14h30 devant l'inspection d'académie.

    ca_givet.jpgPas question d'attendre le changement qui ne vient pas sans rien faire ! C'est le sens du rassemblement organisé par le SNES (le syndicat des enseignants du second degré de la FSU) mercredi prochain à 14 h 30 devant l'inspection d'académie.

    Un mieux a été promis : dans l'académie, cela devait se traduire par l'absence de suppressions de postes d'enseignants cette année. Ce n'était déjà pas extraordinaire. Mais le Rectorat (sans doute sur ordre ministériel) a gelé trente postes, organise la déréglementation en laissant les établissements très libres dans la répartition des heures d'enseignants qui leur sont attribués (avec comme conséquence des inégalités larges dans la manière dont les élèves auront leurs cours l'année prochaine), pousse à l'augmentation des heures supplémentaires plutôt qu'à la création de postes (Il y a pourtant bien des jeunes qui ont fait des études supérieures et qui sont malgré tout au chômage ... Evidemment, il faudrait les former à la pédagogie ... mais ne me dites pas que ce n'est pas possible !), bref, fait comme s'il n'y avait pas eu de changement politique en mai dernier et une priorité décidée pour l'Education Nationale.

    C'est la navigation à vue pour éviter les récifs de la protestation tout en poursuivant la politique d'austérité ! Les parents d'élèves et les enseignants du lycée de Givet en savent quelque chose : après avoir parlé de fermer la filière littéraire, le DASEN multiplie les déclarations contradictoires pour trouver la solution qui fera le moins de vagues : il est d'autant plus contrarié que les effectifs l'obligent à ouvrir une première L au lycée de Revin, une classe fermée à tort il y a quelques années et dont la réouverture est une excellente nouvelle. Il a trouvé un nouveau gadget : la vidéoconférence pour faire une seule classe entre Revin et Givet, sans obliger les élèves à des déplacements. Si ce n'est que ce mode d'échange (qui, je le reconnais, peut être génial dans certains cas) ne répond pas aux impératifs d'un enseignement dans une classe de lycée. Est ce pour lui le moyen de faire fuire les élèves et pouvoir fermer l'an prochain la filière littéraire à Revin et à Givet ?

    Les Givetois ne s'y sont pas trompés : ils ont envahi le conseil d'administration du lycée jeudi soir (ma photo) et ceux qui le peuvent compte bien venir à Charleville manifester devant l'Inspection d'Académie mercredi.

     

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  • Jeudi noir pour la gauche !

    catalog-cover-icon.pngJeudi noir avec le renvoi en commission par l'Assemblée Nationale de la proposition de loi portée par les parlementaires communistes et du Front de Gauche de l'amnistie des faits commis à l'occasion des mouvements sociaux et des actvités syndicales et revendicatives. Cette proposition de loi a pourtant été votée par la majorité du Sénat, c'est à dire aussi par les socialistes. Or, à la demande du gouvernement, le groupe des députés socialistes a préféré reporter ce vote à une date incertaine, permettant de vider le texte de sa substance. C'est une deuxième sanction pour de nombreux syndicalistes en France et pour les huit inculpés poursuivis par l'UMP dans les Ardennes.

    Jeudi noir avec la conférence de presse du Président de la République : alors que la France est en récession, que le pays traverse une crise toujours plus violente avec des conséquences dramatiques pour les Français, le Président refuse une nouvelle fois de voir la réalité en face. Il n'annonce rien, pire, il persiste et signe : privatisation, partenariat public privé, baisse de la dépense publique, allongement de la durée de cotisation... voici les seuls horizons qu'a tracé François Hollande. Les Français qui connaissent le chômage et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts peuvent se faire du soucis et l'offensive européenne annoncée par le Président reste dans les rails des politiques d'austérité voulues par Angela Merkel et la commission européenne.

    Jeudi noir avec le rejet par l'assemblée nationale de la proposition de loi concernant l'interdiction des licenciements boursiers : le vote négatif, article par article de la proposition nous aura privé d'un vote solennel nominatif qui aurait mis l'ensemble des députés face à leur responsabilité. En poussant au rejet de cette proposition, le gouvernement aura pris une lourde responsabilité face à tous les salariés menacés dans leur emploi.

    Les efforts des députés communistes n'auront cependant pas été vains dans cette journée pendant laquelle ils pouvaient faire des propositions, puisque le texte visant la suppression du mot "race" de notre législation a été adopté !

     

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  • Contre les licenciements boursiers.

    p5310210.jpgComment s'y prendre ? La proposition de loi, mise en débat aujourd'hui par les députés communistes, coélaborée en particulier avec des responsables syndicaux, formule des outils concrets :

    - L'article 1 modifie la définition du licenciement économique. Aujourd’hui, on peut licencier pour « sauvegarder la compétitivité » de l’entreprise. Mais qui juge ? Notre projet restreint les motifs de manière précise: cessation d’activité, vraies difficultés prouvées, changements technologiques.

    - L'article 2 interdit les licenciements abusifs sans cause réelle et sérieuse, c’est-à-dire les licenciements dans les entreprises qui accumulent des réserves financières, qui ont versé des dividendes à leurs actionnaires dans les derniers exercices comptables, ou leur ont offert des stocks options. Toute la gauche sénatoriale, incluant donc le PS, avait déjà voté une disposition de ce type au temps de Sarkozy au début de 2012. Qu’est-ce qui empêcherait de recommencer aujourd’hui ?

    - L'article 3 prévoit de rembourser les aides publiques, notamment les exonérations de cotisations sociales, lorsque des entreprises licencient. Est-ce tolérable de toucher des subventions publiques (nos impôts donc) et de détruire l’emploi ? Non.

    - L'article 4 donne la possibilité à la justice de trancher sur le fond les projets de licenciements, pour déterminer si une cause réelle et sérieuse existe bien. Aujourd’hui, les juges ne peuvent agir en urgence que sur les procédures non respectées (comme sur FRALIB en février). Mais pour juger du bien fondé d’une suppression d’emploi, les salariés doivent attendre des années au Conseil des Prud’hommes. On s’aperçoit alors que l’usine est fermée, et la réintégration impossible. Mais aussi que la décision du patron était souvent illégale. C’est ainsi que les anciens licenciés de Danone (cela remonte à 2001) ont obtenu gain de cause récemment, 12 années plus tard, car le patron avait licencié uniquement pour augmenter ses profits déjà élevés (la rentabilité devait passer de 8% à 12%). Avec la proposition du Front de gauche, le juge pourra intervenirtrès vite. Et les comptes de l’entreprise seront mis sur la place publique.

    - L'article 7 supprime les ruptures dites « conventionnelles », c’est-à-dire individuelles, qui sont des licenciements déguisés pour 80% des cas, et qui prolifèrent à un rythme scandaleux (plus d’un million depuis 2008, 25 000 par mois).

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  • Heure de vérité pour la gauche à l'assemblée nationale jeudi !

    affiche_60x90_lalternative-projection3.jpgA l'initiative des élu-e-s du Front de gauche, l'Assemblée nationale débattra de deux de leurs propositions de loi portant sur l'amnistie sociale et sur l'interdiction des licenciements boursiers.

    La loi d'amnistie sociale visant à ce que des militants syndicaux, des salariés injustement condamnés dans le cadre de conflits du travail puissent être réhabilités dans leurs droits et retrouver ainsi leur dignité a déjà été votée au sénat. Malheureusement, le gouvernement préférant répondre aux injonctions de la finance et du grand patronat, vient de demander aux députés socialistes de ne pas la voter.

    Cette loi est attendue dans les Ardennes par les militants mis en cause dans les manifestations sur les retraites et la position du député de la seconde circonscription sera évidemment regardée à la loupe.

    La deuxième proposition de loi mise en débat jeudi par les députés communistes et du Front de gauche vise à interdire les licenciements boursiers, notamment aux entreprises qui font des bénéfices, versent des dividendes à leurs actionnaires... En votant cette loi les élus de gauche s'honoreront, en permettant aux salariés et à leurs représentants de peser plus efficacement sur les stratégies patronales et là aussi, on compte sur le député de gauche du département. L'adoption de cette loi préparera l'élaboration d'une autre proposition de loi portant sur l'obtention de nouveaux droits et pouvoirs.

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