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Champagne Ardenne - Page 17

  • Economies à l'hôpital ... et sur le terrain ?

    hopital-copie-1.jpgJe citai dans un de mes précédents articles (à relire en cliquant ici) la collaboration de la Fédération Hospitalière de France au plan d'économie gouvernementale, alors que l'on aurait pu espérer que cette fédération prenne la défense de l'hôpital. Vous pouvez trouver en cliquant ici les propositions de la FHF Admirez particulièrement la proposition 5 : " Moderniser les organisations de travail et soutenir les établissements de santé dans leurs efforts de maîtrise de la masse salariale."

    Economies ... mais aussi application sans modification de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires (la loi Bachelot), une loi parfaitement antidémocratique par les pouvoirs donnés à l'administration contre les personnels, les usagers et les élus, une loi qui ignore la notion de service public.

    Et avant même l'application du plan d'économies proposée par la FHF, voici quelques nouvelles sur les hôpitaux de Champagne Ardenne.

    A Reims, ce sont les chirurgiens qui tirent la sonnette d'alarme dénonçant le manque de matériel, de personnel, la fermeture des blocs opératoires dès 15 h (Vous pouvez trouver plus de détails sur le site de l'Union en cliquant ici, avec toutes les réserves liées au fait que maintenant ce site est payant !).

    Chalons, Chaumont, Epernay, Saint Dizier : il a été précisé lors de la dernière réunion de la CRSA (Commission Régionale de la Santé et de l'Autonomie) la poursuite du rapprochement public privé, même à Saint Dizier où récemment, les médecins ont dit qu'ils n'en voulaient pas !

    Charleville Mézières : en plus de ses mesures d'économies, le directeur continuerait ses méfaits en cherchant à faire partir un médecin urgentiste. Trop de médecins à Charleville Mézières ? Non, mais il faut des médecins obéissant au directeur. Ce ne sont pas les compétences professionnelles qui comptent mais l'acceptation de l'inacceptable !

    "Quand ils sont venus chercher les communistes,
    je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
    je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

    Quand ils sont venus chercher les juifs,
    je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.

    Quand ils sont venus chercher les catholiques,
    je n’ai rien dit, j’étais protestant.

    Puis ils sont venus me chercher.

    Et il ne restait personne pour protester…"

     

     

     

    Pasteur Martin Niemoller (1892-1984)

     

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  • Satisfaction et critique à la commission permanente du conseil régional

    logo-rca.jpgCe lundi avait lieu la traditionnelle commission permanente mensuelle du Conseil Régional.

    Après des débats infinis et sans fond, lancés par la droite qui, faute de propositions, argumente sur la forme, met en cause le sérieux de l'instruction des dossiers par les services du conseil régional (quand on sait que, d'un point de vue juridique, c'est plutôt ceinture et bretelles, il n'y a aucun risque d'accorder des subventions non justifiées !) j'ai souligné l'intérêt de la première déclinaison concrète de la décision prise lors du budget de la création d'un volet sport sur la carte Lycéo : les lycéens pourront payer avec cette carte 10 des 15€ de cotisation à l'UNSS, l'association qui organise le sport dans les lycées, en dehors des heures scolaires. Un moyen de développer cette pratique.

    Satisfaction encore, avec une légère ironie, devant la convention qui va permettre que le nouveau site internet consacré à la création reprise d'entreprise en Champagne Ardenne soit unique et intègre les données plus spécifiques du site "je crée mon emploi", tourné vers le dispositif Envol à destination des demandeurs d'emploi. J'avais lors de la dernière commission permanente parlé de travail bâclé à propos des modifications du règlement Envol (vous pouvez retrouver le billet à ce sujet sur mon blog en cliquant ici) sans que les liens entre ce dispositif et les autres outils de développement économique de la région ne soient tissés. Je ne désespère pas d'obtenir, avant la fin du mandat, que la formation et l'accompagnement du dispositif Envol (ce qui en fait la qualité et ce qui permet que les entreprises créées dans ce cadre aient un taux de survie à trois ans bien supérieur à la moyenne nationale) soient accessibles à des salariés qui souhaitent reprendre une entreprise, éventuellement celle d'ailleurs de leur patron partant à la retraite, évidement, sans la prime qui doit rester l'apanage des personnes privées d'emploi (Evidemment, si on pouvait aider tout le monde... mais il ne faut pas confondre le conseil régional et une banque !). J'en ai profité pour demander que soit inscrite sur les dossiers la date d'inscription à Pôle Emploi des bénéficiaires du dispositif Envol, afin que l'on puisse évaluer la portée de la décision prise le mois dernier).

    Critique par contre du soutien accordé aux ateliers du contact à distance à Douzy, vous savez, le nouveau centre d'appel, d'une part pour son manque d'ambition, l'aide (sous forme d'avance remboursable) étant conditionnée à la création de 20 emplois, bien moins que les annonces faites, mais surtout pour les procédures engagées au tribunal des prudhommes par les premiers salariés de cette nouvelle entreprise. Sans préjuger des décisions de ce tribunal et donc de la responsabilité du chef d'entreprise (mais la réponse du président Bachy, faisant état d'un changement dans les procédures de recrutement et les contrats des nouveaux salariés, laisse bien penser que tout n'était pas blanc), j'ai indiqué qu'il serait un comble que l'aide régionale serve à payer les pénalités et le groupe communiste s'est abstenu sur ce dossier.

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  • Commission permanente animée au conseil régional !

    20131108_142625.jpgAvant de vous exprimer ma colère, déjà deux bonnes nouvelles :

    - le vote d'une subvention de 698 455 € pour la maintenance du lycée Bazin. Un certain laissez aller avait conduit à oublier quelque peu cet établissement. J'avais relayé l'appel au secours du nouveau proviseur devant les infiltrations d'eau à l'automne et cette subvention va permettre les premiers travaux d'urgence. Vous pouvez compter sur moi pour veiller à la suite !

    - le vote d'une convention cadre triennale avec le CRAJEP : enfin la reconnaissance du rôle essentiel des associations de jeunesse et d'éducation populaire pour ce qu'elles sont. Là aussi, comptez sur moi pour veiller à la suite, la déclinaison par des conventions d'application !

    Passons à la raison de ma colère, la refonte du règlement du dispositif Envol, ce dispositif qui est une aide à la création d'entreprise pour les demandeurs d'emploi. Afin d'éviter tout effet d'aubaine, il y a quelques années avait été décidé d'ajouter une clause de six mois d'inscription à Pôle Emploi pour pouvoir bénéficier de la prime. Pas parfait, mais cela évitait que des salariés ne se fassent licencier pour pouvoir s'inscrire à Pôle Emploi dans le seul but de bénéficier du dispositif, ce qui en changeait le sens : il ne s'agit plus là d'un dispositif d'aide à des privés d'emploi, mais d'un dispositif économique si des salariés en profitent !

    La qualité de l'accompagnement permet aux entreprises créées un taux de pérennité à trois ans bien supérieur à ce qui est généralement observé et il pouvait être intéressant de faire bénéficier des personnes non privés d'emploi de cet accompagnement. Par ailleurs l'aide à l'investissement était inférieure à ce qu'elle peut être dans les dispositifs de type économique dès qu'il s'agissait de la reprise d'une entreprise nécessitant un investissement un peu important : deux raisons pour retravailler le dispositif en le liant mieux à la politique économique de la région.

    En fait, le travail a été bâclé, le lien non construit avec les dispositifs économiques, comme en témoigne d'ailleurs l'absence de toute référence à Envol sur le site Internet dédié à la création - transmission - reprise d’entreprise www.champagne-ardenne-envie-dentreprendre.fr. Et, alors qu'il y a nécessité de créer un vrai dispositif permettant à des salariés de reprendre une entreprise, de favoriser l'accès aux formes d'économie sociale et solidaire, la refonte du règlement se borne à supprimer l'exigence de six mois d'inscription à Pôle Emploi pour bénéficier du dispositif, ce qui ne pénalisait pas les vrais privés d'emploi, car bien rare celui qui décide de créer son entreprise dans les six premiers mois où il se retrouve sans emploi, d'autant plus que cela ne s'appliquait pas aux licenciés économiques. Mais l'UMP en avait fait son cheval de bataille : il faut bien qu'elle fasse des propositions et JP Bachy avait décidé de l'écouter ! Deuxième changement : une "surprime" pour celui qui crée son entreprise dans un secteur répondant à la stratégie économique 2020 de la région, un critère bien floue alors que précisément le comité d'élus discutant des dossiers a disparu du règlement.

    Cette longue explication pour en venir aux raisons de ma colère : ce matin, en réunion intergroupe de la majorité avait été décidé de proposer des amendements. JP Bachy n'a pas voulu en tenir compte et n'a même pas accepté de reporter d'un mois la décision, ce qui aurait permis de rediscuter et d'enrichir ce règlement. Evidemment, les socialistes, qui étaient d'accord le matin avec ces modifications sont devenus de bons petits soldats. Les communistes et les écolos se sont abstenus.

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  • Parodie de démocratie sanitaire

     

     

    Les faits s'accumulent, têtus, constants, confirmant les craintes : les instances de démocratie sanitaires ne sont là que pour détourner l'attention de la réalité : la prise en charge des malades se dégrade ! Rien que dans l'actualité toute récente : les personnels du bloc opératoire de l'hôpital de Chalons en Champagne obligés de se mettre en grève, parce que les réductions d'effectifs ne leur permettent plus d'assurer la sécurité, des suppressions d'emploi annoncées à l'hôpital de Vitry le François, la fermeture du laboratoire d'analyses médicales de Revin, avec beaucoup d'incertitudes sur les suites pour la population de ce secteur des Ardennes …

     

    Mais le groupe de suivi du plan régional de santé consacré à la santé des jeunes a été bafoué : il avait osé remettre en cause les indicateurs de suivi proposés par l'ARS et demander une nouvelle réunion rapidement : c'est avant l'été ; il attend toujours !

     

    Mais, aujourd'hui, la réunion de bureau de la conférence de territoire Champagne Ardenne Nord a été annulée dans des conditions plus que scabreuses. Il fallait confirmer sa présence avant 11 h mais à 10 h 45 le président avait déjà décidé d'annuler la réunion. S'il avait autre chose à faire, nul ne l'a obligé à prendre cette présidence, d'autant plus qu'il avait mis fin ainsi à une démarche ayant pour but de faire prendre des responsabilités à des usagers. Démocratie bafouée aussi quand est diffusée auprès des membres de la conférence de territoire la lettre du bureau, sans avis des membres de ce bureau sur le contenu.

     

    Et cerise sur le gâteau, un débat public sur la stratégie nationale de santé annoncé pour la semaine prochaine avec comme thème « Devenir acteur de sa santé avec internet ? ». Si l'on peut concevoir que la ministre de la santé ait souhaité enrichir la réflexion en demandant à chaque ARS de s'emparer d'un thème particulier, celui choisi dans notre région est particulièrement provocateur : internet pour pallier le manque de personnels médical et paramédical ? Les Champardennais attendent autre chose de la stratégie nationale de santé que d'être renvoyés vers leurs ordinateurs.

     

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  • Quel mode de développement pour répondre aux besoins des femmes et des hommes ?

    logo-pnud.jpgLe président de la région Champagne Ardenne a été représenté l'Association des Régions de France aux septièmes rencontres de travail du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) début janvier à New York. Vous pouvez retrouver son intervention en cliquant ici.

    Si je fais référence à ce discours dans ce blog, c'est bien parce que je retrouve dans la cinquième considération ses propos habituels : "C’est le rôle des Etats et des collectivités que de susciter les conditions favorables à l’investissement et à l’émergence de nouvelles activités. Mais ce sont les entreprises qui créent la valeur ajoutée. Le développement d’un territoire est d’abord lié à la bonne santé des PME qui s’y trouvent implantées, et à sa capacité d’en attirer d’autres, pour répondre aux besoins des populations et des marchés. Toute réflexion sur le développement, qui passerait sous silence le rôle des entreprises serait vouée à l’échec. Dans la perspective de l’après 2015, il est indispensable d’associer le secteur privé à la définition des stratégies à mettre en oeuvre, et des moyens opérationnels permettant de faire travailler ensemble représentants des gouvernements, élus et représentants des milieux économiques."

    Sauf que ce ne sont pas les entreprises qui créent la valeur ajoutée, mais que c'est bien le travail !

    Et que ce n'est pas le "secteur privé" qu'il faut associer à la définition des stratégies à mettre en oeuvre, mais bien ceux qui travaillent !

    Cette manière de passer sous silence le coût du capital, la perte d'efficacité par la mise en concurrence des femmes et des hommes, des territoires, l'exploitation des populations en France et dans le monde par un capitalisme prédateur, ne peut pas conduire à une réflexion saine sur les perspectives pour un développement respectueux des femmes et des hommes, respectueux de l'environnement.

    Car ce sont bien d'autres modes de produire qu'il convient de développer et la question de la propriété collective des moyen de production ne peut être tabou !

    Sans doute faut il multiplier les formes d'une propriété collective pour faciliter une bonne réponse aux besoins : état, collectivités à tous niveaux, mais aussi coopératives de producteurs.

    La semaine dernière, il y avait une grand messe sur l'économie au conseil régional. Je n'ai pas pu y participer, m'étant engagée par ailleurs avant d'en connaître la date. Mais je suis arrivée à l'hôtel de Région juste au moment où les participants en sortaient ce qui m'a valu quelques discussions et surtout d'entendre une critique majeure sur les propositions faites par le président de la région : aucune place pour l'Economie Sociale et Solidaire !

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