Contraintes lourdes, appel à l'austérité par l'UMP (entre parenthèse, l'Alsace étant particulièrement endettée, la limitation drastique de l'endettement de la région Champagne Ardenne, alors que l'emprunt est aussi une manière d'anticiper l'avenir avec un "retour sur investissement " prévu, va surtout avoir comme conséquence de faire payer aux Champardennais les équipements alsaciens !), les raisons d'effets de manche étaient là et beaucoup en ont profité !
Mais revenons à quelques éléments concrets, car c'est bien cela que les habitants attendent.
- J'ai déjà abordé dans mon article précédent la question des aides aux lycéens. Pour rester sur le sujet "lycées", il y a, parmi d'autres problèmes préoccupants, celui de la maintenance informatique, une maintenance confiée aux régions par la loi de refondation de l'école, sans le moindre transfert de moyens puisque ce qui avait été fait l'était de bric et de broc. Mais le développement exponentiel de l'utilisation des ordinateurs, d'internet, rend nécessaire une vraie maintenance. A la rentrée 2013, des emplois d'avenir ont été créés par la région, histoire, à la fois de débrouiller le terrain et de former ces jeunes. Mais il est urgent maintenant que nous puissions passer à une phase opérationnelle et il faudrait quasiment un technicien dans chaque lycée pour répondre en temps réel aux demandes de profs démunis quand ils ont prévu une séquence reposant sur l'utilisation d'ordinateurs et qu'il y a une panne ! Les problèmes de réseaux, là aussi fait de bric et de broc, nécessitent qu'on y effectue dans beaucoup de lycée un travail de fond et l'amélioration du débit d'entrée internet par le conseil régional ne règle pas tout ! J'ai donc interpellé le Président à ce sujet quand nous avons parlé des ressources humaines du conseil régional : il parait que l'on aura bientôt un état des lieux, permettant de débattre de la suite !
- Envol, le dispositif permettant la création d'entreprise pour les demandeurs d'emplois : cela doit être la première fois que je n'interviens pas sur ce dossier. Mais est inscrit dans le projet de budget ce que je demande depuis des années, l'ouverture des formations et de l'accompagnement du dispositif à des salariés souhaitant reprendre une entreprise, évitant ainsi l'opportunisme de certains d'aller s'inscrire à Pôle Emploi pour reprendre l'entreprise de leur patron partant en retraite, car les statistiques, mais aussi les témoignages, montrent l'intérêt de la formation et encore plus de l'accompagnement dans la pérennité des entreprises.
Développement économique, TER .... tous les sujets se sont égrenés au fil de ses heures de débat, même la politique de la ville (à ce propos, vous pouvez retrouver ce que j'en pense en cliquant ici).
J'en arrête là : au vu des contraintes ce budget n'est pas mauvais, même si des inflexions seraient nécessaires : il y a surtout urgence à rassembler durablement pour une construction politique qui remette l'humain au coeur des préoccupations, avant la finance !
Champagne Ardenne - Page 13
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Budget régional sous haute tension austéritaire !
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Sans doute le dernier vote de budget de la région Champagne Ardenne
Session plénière du conseil régional aujourd'hui et demain avec à l'ordre du jour essentiellement le budget 2015, sans doute le dernier budget de la région si l'insensé projet gouvernemental de fusion des régions aboutit !
A ce propos, n'hésitez pas à aller signer la pétition lancé par les communistes de Chalons en Champagne en cliquant ici.
Dernier budget, un peu le moment de faire le bilan, un bilan mitigé, avec à la fois l'impression que depuis 2004, la majorité du conseil régional, dont sont pleinement partie prenante les communistes, a permis de nombreux progrès, mais aussi que l'on aurait pu faire beaucoup plus avec un peu plus de volonté, moins de peurs de déplaire aux élus de droite... la liste des réussites est longue, mais la liste des tergiversations longue aussi ...
Deux exemples, le premier avec quelque chose qui n'a pas de conséquence pratique sur la vie de Champardennais aujourd'hui, mais pourrait en avoir demain de terribles si on ne met pas un coup d'arrêt : le projet de traité transatlantique. Et la gravité du projet nécessite de faire monter la contestation. Un voeu d'attente a été voté au conseil régional en juin, avec "clause de revoyure". Cela devrait être fait demain, mais ... Un premier projet de texte a été écrit, clair, mettant la région "hors TAFTA", demandant au président de région d'interpeller les institutions pour l'arrêt des négociations. Les pourparlers autour de ce texte depuis vendredi sont un bel exemple des tergiversations, une deuxième version en avait vidé le sens et depuis, quand une phrase un peu claire est rajoutée, c'est pour découvrir que c'est au prix d'un autre changement, laissant sous entendre qu'il suffirait d'être vigilant sur le contenu, alors que c'est le principe même d'un tel accord qui est mauvais, puisqu'il n'est fait que pour répondre aux attentes des grands groupes internationaux, pas aux besoins de coopération entre les peuples ! A l'heure qu'il est, je suis bien incapable de dire quel texte sera présenté demain !
Mon deuxième exemple est beaucoup plus concret, c'est sur la tarification des internats des lycées, une tarification pour laquelle les communistes réclament, comme pour la restauration, qu'elle puisse être adaptée aux revenus des familles, permettant de faire passer d'une politique de charité (car il parait que les fonds sociaux lycées peuvent aider, sauf que les règles sont variables d'un établissement à un autre, et surtout inconnues du public, obligé d'aller quémander une aide) à une politique de droit. Au printemps dernier, lorsque nous préparions la décision budgétaire modificative de juin, on m'a expliqué que ce n'était pas le moment, qu'il fallait voir à l'automne ... Evidemment, nous avons interpellé à ce sujet au moment du débat d'orientation budgétaire. Et, là, il a fallu que je fasse courir le bruit que je ne voterai pas le budget des lycées (ou tout du moins le chapitre consacré aux aides aux lycéens) pour obtenir que la majorité porte un amendement au rapport, actant que le nouveau dispositif serait débattu lors du vote de la décision budgétaire modificative de juin, pour être mis en place à la prochaine rentrée scolaire ! Et quand la droite trouve que c'est de l'électoralisme de prévoir une mise en oeuvre à quelques semaines des prochaines élections régionales, ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour que cela soit acté plus tôt !
Dernier budget et un budget de rigueur ! La baisse des dotations de l'état aux collectivités (et pour les régions qui ne lèvent plus l'impôt, les dotations représentent plus de 90% es recettes) oblige à des choix drastiques entre dépenses essentielles et dépenses tout aussi essentielles, oblige à une vraie réflexion sur ce qui est le plus nécessaire pour l'intérêt collectif de toute la région ! Et de ce point de vue, on ne peut dire que la droite aide, plus soucieuse d'effets de manche que de réflexions sérieuses. Le Front National a d'ailleurs dans le genre battu des records en dénonçant l'importance des dépenses de fonctionnement dans le domaine de la formation professionnelle, pour dire, dans la même intervention qu'il fallait mettre plus d'argent dans les domaines de compétences de la région, comme la formation professionnelle ! Il en a profité pour mettre en cause les organismes de formation accusés de s'enrichir au détriment du contribuable : les formateurs apprécieront, d'autant plus que dans notre région, il y a essentiellement des organismes de formation (tout du moins parmi ceux qui travaillent pour le conseil régional) publics ou relevant du champs associatif et ne faisant donc pas de profit. Nous avons aussi eu droit au reproche que les formations ne conduisaient pas systématiquement à des emplois en CDI, méconnaissant totalement que la formation ne crée pas les emplois, méconnaissant la réalité des offres d'emploi actuelles avec son inflation de CDD, la précarité actuelle et au total un vrai paradoxe de défense des CDI par un FN que l'on n'a jamais entendu défendre le code du travail ! Les mêmes élus ont aussi battus un record en votant contre le budget formation des détenus. Mieux vaut sans doute pour le FN ne pas aider les détenus à trouver un emploi à la sortie, favoriser des récidives !
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Vitry le François : le directeur de l'ARS ne veut pas entendre la mobilisation !
Ce sont dix huit mille signatures demandant de ne pas fermer la maternité de Vitry qu'est venue portée une très importante délégation (au moins une cinquantaine de personnes) de Vitryats à l'ARS hier.
Et si le directeur de l'ARS a pris le temps d'écouter, il a fait la sourde oreille !
Il regrette sans doute d'avoir souligné, un temps, les difficultés financières et insiste sur les difficultés de recrutement de gynécologues obstétriciens mais que ce soit l'un ou l'autre, cela traduit une politique nationale de santé dangereuse, que ce soit par la tarification à l'activité, dont l'arbitraire pénalise par excellence une maternité de niveau I comme celle de Vitry le François ou par l'absence de toute mesure visant à régler la question de la démographie médicale.
Il a tenté sans succès de rassurer sur l'avenir du reste de l'hôpital mais la manière même dont s'est construit l'avenir à travers un appel à projet pour la mise en place du centre périnatal qui doit remplacer la maternité, auquel devaient répondre les hôpitaux de Chalons en Champagne et de Saint Dizier, en fait la mise en concurrence de ces deux hôpitaux, avec le choix final de Saint Dizier est inquiétante : ce n'est pas de mise en concurrence dont on a besoin, mais de coopération ! Et d'ores et déjà, des promesses de reprise de personnel de l'hôpital de Vitry par celui de St Dizier s'avèrent difficiles à tenir !
Je vous passe la confusion entre temps mis pour aller à la maternité et moyenne : comme si c'était la moyenne du temps mis par les autres femmes qui intéressaient celles qui habitent le plus loin de St Dizier !
Sans parler de la promotion du centre périnatal de Rethel se basant sur un questionnaire de satisfaction ! Sauf que l'on n'a pas demandé aux femmes si elles étaient contentes de ne plus accoucher à Rethel : on leur a posé des questions du genre : "Etes vous satisfaite des cours de préparation à l'accouchement que vous avez eu à Rethel ?". Evidemment, comme le personnel fait son boulot consciencieusement, les femmes n'ont aucune raison de dire qu'elles sont insatisfaites.La mauvaise foi du directeur de l'ARS pour défendre cette fermeture, une remise en cause majeure de la proximité qui est un élément essentiel de la qualité des soins, montre bien qu'elle est injustifiable !
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Des orientations budgétaires au conseil régional marquées par la réforme territoriale !
Le débat, lundi dernier, au conseil régional a été largement traversé par la réforme territoriale, souvent d'ailleurs par ses aspects les plus contingents, Strasbourg désigné comme capitale régionale, le fusion Chamalo (Champagne Ardenne, Alsace, Lorraine), certes, une très mauvaise configuration pour notre région "périphérique" mais qui ne doit pas faire oublier l'essentiel, la volonté d'aggraver la mise en concurrence des territoires autour de leur métropole au lieu des nécessaires solidarité et coopération, tout cela pour faire plaisir à la volonté patronale de limiter les services publics, ni l'absurdité d'un gouvernement qui recompose la carte des régions avant d'en déterminer pour quelles compétences !
A vouloir en faire oublier l'austérité que nous impose ce gouvernement, plus enclin aux cadeaux au patronat (le vrai, celui des multinationales, évidemment pas celui des artisans et autres petites entreprises, qui pourtant font notre économie aussi, et sont eux aussi marqués par l'austérité !), qu'à la satisfaction des besoins des hommes et des femmes de notre pays.
A vouloir en faire oublier la gravité de la crise économique, avec l'explosion en région de la misère et de la désespérance !
A vouloir en faire oublier la baisse de ressources des collectivités : préserver coûte que coûte les politiques de solidarité, investir dans l'avenir, ces idées que j'ai porté tout au long de la préparation du budget régional, je les ai explicité à propos des lycées, non sans avoir répondu au président du groupe UMP, le sinistre député sedanais (un des adeptes, avec ces autres collègues ardennais de la région Chamalo), que précisément parce qu'il y avait des incertitudes sur l'avenir, nous ne pouvions rajouter de l'incertitude en repoussant le vote du budget.
Développer la solidarité vis à vis des lycéens, c'est mettre en place, comme pour la restauration scolaire, une aide pour l'internat, pour ceux qui en ont le plus besoin, une aide de droit, pas encore en leur conseillant d'aller quémander au fond social lycéen : les lycéens sont pas responsable de la situation sociale ! Avec le risque de plus en plus majeur de fusion avec la Lorraine et l'Alsace (une région où aucun dispositif ne vient aider à l'acquisition des manuels scolaires), il nous faut pouvoir mettre beaucoup de dispositifs de solidarité dans la corbeille de la mariée !
Investir dans l'avenir, c'est aussi faire en sorte que nos lycées soient en bon état et il est profondément anormal que des travaux budgétés depuis plusieurs années dans un lycée comme Bazin par exemple ne soient pas réalisés.
J'ai évidemment rappelé les incertitudes subsistant sur les compensations pour les nouvelles compétences attribuées aux régions (voir à ce sujet ce que j'avais écrit en cliquant ici) et que bien évidemment, si on ne les avait pas, le dispositif Tonic, qui doit être lancé en avril, recomposant le dispositif Compétences Clés qui nous a été transféré et des actions que le conseil régional organisait déjà en direction des personnes en recherche d'emploi serait maintenu (puisqu'une partie du budget correspond à des actions existantes), mais à voilure réduite !
Un élu de la droite auboise a du aimer mon expression de corbeille de la mariée puisqu'il la reprise pour critiquer les "excès budgétaires" de la région, les dépenses de fonctionnement ! J'en ai profité pour rappeler que les dépenses de fonctionnement lié au personnel de la région "au siège", c'est à dire hors personnel des lycées, rapporté au nombre d'habitants de la région, étaient les plus faibles de France, ce qui n'est d'ailleurs pas sans difficulté malgré leur grande conscience professionnelle dont il convient de les remercier. Evidemment, si on parle non dépenses de fonctionnement, mais dépenses d'intervention, comme les transports, la formation, la géographie de la région, sa faible densité démographique, oblige à plus de dépenses que dans d'autres !
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Les Champardennais punis que la région Alsace soit à droite ?
On croit rêver devant l'autisme des Hollande, Valls : pourtant c'est la réalité. C'est sans consulter les citoyennes et citoyens qu'ils sont en train de faire passer leur réforme territoriale.
Les parlementaires alsaciens manifestent leur refus d'une grande région : raison de plus pour le gouvernement d'exiger des parlementaires socialistes discipline et obéissance pour voter une réforme territoriale ignoble et qui a, pour nous Champardennais, des conséquences gravissimes.
Si les raisons des parlementaires UMP d'Alsace sont très loin des miennes pour refuser cette grande région, plus faites de chauvinisme et du refus du partage et de la coopération que de raisons avouables, il semble aussi que les raisons du gouvernement soient essentiellement fondées sur de la politique politicarde au plus mauvais sens du terme, cette politique qui ronge notre société, là où il faudrait redonner aux citoyens le sens premier de la politique, celle du vivre ensemble dans la ville selon le terme grec (et à la campagne !), il semble que les raisons du gouvernement soient avant tout de démontrer aux Alsaciens que c'est le PS qui a le pouvoir !
Et quid des Champardennais, des Lorrains dans tout cela : la casse de leur région, la construction d'un ensemble antidémocratique, l'éloignement des lieux de décisions ..., l'austérité pour les citoyens !
Savez vous qu'en Alsace, il n'y a par exemple aucune mesure comme la carte Lycéo, pour aller vers la gratuité des manuels scolaires dans les lycées : on va harmoniser comment ?
On nous parle de la taille des régions comme d'un élément capital : savez vous que l'Islande a moins d'habitants que le seul département de la Marne ? Pourtant, ce pays dont les habitants ont pris en main le destin contre les banques après la crise de 2008 voit repartir son économie ! Ce sont bien les banques, la finance, qui sont en cause, pas la taille des régions !