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Education, formation - Page 2

  • Ni incantation, ni faux débat entre Régions de France à Droite et la Macronie ne régleront les questions de formation et d'emploi.

    Actualité s'il en est, puisque l'Assemblée Nationale a débattu hier sur les crédits "emploi et travail" du budget 2018, tandis que Régions de France, structure représentative des exécutifs des régions, présentait hier aussi ses "18 propositions de réformes de la formation professionnelle et de l’apprentissage pour gagner la bataille de l’emploi."
    Quelques mots déjà du budget de l'état : la grande "nouveauté" de cette année, c'est la coupe dans les emplois aidés, et quoi que l'on pense de ces emplois, ils ne peuvent être supprimés sans solution, à la fois pour les personnes qui en bénéficient et pour les employeurs publics et associatifs pour lesquels ils effectuaient un réel travail, financé par l'Etat, des missions d'utilité sociale qui ne sont plus assurés avec la disparition des financements.
    Les propositions de Régions de Franceretrouver ici) consistent surtout à se renvoyer la balle avec le gouvernement sur les différentes compétences, sans poser les questions de fond de la décentralisation : comment mieux répondre aux besoins avec des décisions appuyées sur une démocratie de proximité ? Comment financer ? Comment assurer l'égalité d'accès aux services publics sur l'ensemble du territoire français ?
    En ce qui concerne la formation professionnelle des jeunes (lycées professionnels, apprentissage), il faut dire que la Macronie est au summum de son idéologie au service des riches en proposant que l'apprentissage soit géré par les branches professionnelles. Alors qu'une précédente loi donnait un rôle aux régions dans la définition de la carte des formations professionnelles, pour plus de cohérence entre lycées et apprentissage, le gouvernement voudrait leur retirer l'apprentissage. L'étape suivante sera-t-elle les lycées professionnels aux mains des branches patronales ? Ping-pong et les régions réclament la gestion des BTS et licences professionnelles, bref, la déconstruction d'un enseignement supérieur géré par l'Etat : il est déjà suffisamment en difficulté pour ne pas être dépecé au détriment des jeunes. Cela serait aller un peu plus vers un enseignement "noble" permettant l'accès à des hauts niveaux de qualification pour certains et à un enseignement professionnel au service du patronat pour les autres, cantonnés dans les formations régionales, correspondant aux besoins de plus en plus important du patronat de salariés qualifiés de niveau III mais bien dociles. Mais ni le gouvernement, ni les régions ne posent les vraies questions, celles des ressources des jeunes pour vivre pendant leurs études, pourtant un argument souvent de poids dans leur choix entre apprentissage et formation de type plus scolaire. La presse locale du jour évoque d'ailleurs les difficultés des élèves infirmières dans le Grand Est, la région étant devenue beaucoup plus restrictive que la Champagne Ardenne dans les critères d'attribution des bourses. Mais cette question essentielle des moyens pour vivre pendant ses études est inconnue de la droite et de la Macronie !
    Pour l'orientation, les régions rêvent de s'approprier le service public d'orientation de l'Education Nationale, pour le mettre au service du patronat, freiner les ardeurs des jeunes à aller vers des formations émancipatrices pour les cantonner aux besoins immédiats du patronat, quelque chose de très dangereux pour l'avenir d'ailleurs en n'anticipant pas les besoins de demain !
    Quant à la formation des demandeurs d'emploi, on est dans la démagogie ! Faire croire que la formation réglera la question du chômage ! Elle règle des situations à l'échelle individuelle et elle contribue globalement au progrès de notre société. Mais le nombre d'emplois vacants est bien inférieur au nombre de personnes privées d'emploi et les emplois soit disant difficiles à pourvoir sont soit hautement qualifiés, dépassant le cadre d'une formation de quelques mois, soit particulièrement précaires et cela n'a rien d'étonnant à ce qu'une entreprise ne trouve pas sur le "marché" de l'emploi quelqu'un qui soit déjà apte à remplacer un salariés formé depuis des années à l'utilisation d'une machine très spécifique ou d'un logiciel ! Il semble que la Macronie soit un peu tentée de se débarrasser du fardeau de Pôle Emploi, synonyme du chômage et que les régions prétendent mieux faire. Très symboliquement, le nouvel exécutif du Grand Est n'a plus de vice-président en charge de la formation professionnelle : l'intitulé est devenu "emploi" avec d'autres élus en charge de l'apprentissage (avec les lycées) de l'orientation (avec la jeunesse) ... mais rien pour la formation des demandeurs d'emploi, pourtant un gros budget pour la région ! Adapter la formation à l'emploi est devenu le leit-motiv à tel point que les formations de "remédiation" disparaissent, c'est à dire qu'un demandeur d'emploi non retenu à des tests d'entrée dans une formation ne pourrait plus accéder à une formation "préparatoire", bref se retrouve dans l'impasse.

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  • La médecine scolaire en péril

    Dans mon précédent article, je faisais état du mépris de la ministre de la santé pour la médecine scolaire (Excusez moi d'utiliser ce terme de mépris, mais il n'y en a pas d'autres pour une ministre qui regrette que des médecins puissent préférer la médecine scolaire à une installation de médecine générale dans des zones déficitaires)
    Il se trouve que l'Académie de Médecine vient de publier un rapport à ce sujet : il est court (17 pages y compris les annexes), mais contient sans doute tout ce qu'il faut savoir à ce sujet : l'historique, le fait que la loi ne soit pas respectée (l'obligation d'un examen par un médecin scolaire dans la sixième année) et des propositions d'organisation et de formation qui semblent rationnelles.
    On y apprend entre autre qu'une évaluation de la médecine scolaire avait été demandée par le ministre en 2015 : le rapport de cette mission d'évaluation n'est toujours pas publié ! Cela évite évidemment de prendre les mesures qui s'imposent.
    A l'heure où la ministre de la santé établit la stratégie nationale de santé pour les années à venir, la totale impasse faite sur la prévention à l'école rend caduque tout discours tendant à vouloir accréditer la priorité donnée à la prévention.
    Pour lire le rapport de l'académie de médecine, cliquez ici.

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  • Rentrée scolaire de tous les dangers

    J'ai déjà abordé sur ce blog le coup de comm. du dédoublement des CP. Ceci ne doit pas masquer le caractère profondément antiégalitaire de la politique éducative de Macron, avec comme but de réserver les formations longues à une élite et de laisser se développer les inégalités entre les territoires comme en témoigne la volonté de sélection à l'université ou la liberté laissée aux communes de revenir à la semaine de 4 jours.
    Le débat sur les rythmes scolaires oublie l'essentiel : la diminution du temps scolaire opéré par la droite en 2005, pénalisant particulièrement les enfants qui n'ont que l'école pour apprendre. La réforme engagée sous le quinquennat Hollande était une mauvaise réponse en esquivant ce fait : les communes ne sont pas là pour supplanter l'état !
    Cette rentrée, c'est aussi pour les lycées la seconde sous la droite du Grand Est. Suffisamment de voix s'étaient levées pour qu'elle n'ose pas supprimer les dispositifs que la gauche avait mis en place en Champagne Ardenne, comme la carte Lycéo ou l'aide à la restauration, sur laquelle s'étaient particulièrement investis les élus communistes, mais la mise en place du tout numérique dans certains lycées interroge sur la conception de la gratuité de l'enseignement : pas un droit, puisque l'aide à l'achat de tablette sera sous condition de ressources, obligeant donc les lycéens ou leurs parents à faire état des ressources familiales et une demi-aide, avec comme recours pour les plus pauvres le fonds social lycéen : un deuxième dossier à faire ! Veut-on vraiment les humilier ? Sans parler de questions non évoquées comme ce qui se passera en cas de casse ? Et d'une question de fond : même les lecteurs les plus assidus sur support numérique savent qu'on ne lit pas de la même manière un livre papier ou numérique, ni que l'on n'écrit pareil. Alors, tout numérique, n'est ce pas amputer l'avenir de nos jeunes autant que le ferait d'ailleurs le refus de ces nouvelles pratiques ?

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  • Des revenus pour tous !

    Le "Penelope gate" a le mérite de mettre au grand jour, outre son aspect scandaleux, la méconnaissance totale par la droite des réalités. Car travail, fictif ou pas, c'est la hauteur des salaires qui frappent, mais F. Fillon ne peut comprendre ... dans son monde de riches ! L'autre jour, René disait, comment, quand il était député, il touchait le salaire d'un ouvrier professionnel et Thierry, son assistant parlementaire, le SMIC ! Le PCF a toujours veillé à ce que la politique ne puisse être un motif d'enrichissement personnel ... mais il est bien seul !
    Au delà de cette disqualification de la droite, il importe de parler projet pour la France, propositions, programme : l'élection présidentielle et les élections législatives qui suivront ne peuvent être le choix du moins "pourri". C'est un moment privilégié de débats : profitons en et dépassons les raccourcis des médias, dominés par le capital pour la plupart.
    Après un an de rencontres, consultations, discussions, le groupe des députés communistes vient de présenter une proposition de loi pour une sécurité de l'emploi et de la formation qui concrétise la volonté d'éradiquer progressivement le chômage et la précarité avec la mise en cohérence de nombreuses propositions : avec ce système, on sécuriserait les gens dans leur emploi et on favoriserait une mobilité choisie et ascensionnelle, dans la sécurité des revenus et des droits de chacun. Chaque travailleur pourrait alterner, de sa sortie de formation initiale jusqu’à sa retraite, emplois stables et correctement rémunérés et formations permettant d’accéder à de nouveaux emplois, avec la garantie d’une continuité de revenus et de droits élevés. Le document déposé à l'assemblée nationale fait 72 pages et je ne vais évidemment pas vous en détailler le contenu ici : vous pouvez le trouver en cliquant ici. Disons simplement qu'il s'intéresse à tous les moments de la vie adulte, avec à l'article 9 une allocation d’autonomie-formation pour les étudiants, sans autre condition que la poursuite assidue de leurs études, à l'article 12, le retour à la retraite à 60 ans, à taux plein avec 150 trimestres cotisés et évidemment toute une série de mesures pour sécuriser l'emploi. Car si le débat existe sur la notion de revenu universel, dont les présentations diverses entérinent toutes la persistance d'un haut niveau de chômage et font l'impasse sur l'entreprise, lieu de production de la richesse, il y a bien évidemment une exigence partagée : il faut des revenus pour tous ! Dans le cadre d'un statut solidaire et non de la charité (pour ne pas dire, de la recherche de la paix sociale !).
    Tous les aspects nécessaires à la sécurisation de l'emploi sont abordés : le contrat de travail, le service public de l'emploi, la lutte contre la précarité, la durée du travail, le droit de préemption des salariés, la formation professionnelle, les droits nouveaux pour les salariés ... sans oublier la fonction publique et le financement. Je n'en dis pas plus - allez la lire - ce ne sont pas des déclarations de principes, mais la construction concrète d'une sécurité de revenus pour nos concitoyens et au lieu du gâchis du CICE, une autre utilisation de l'argent public pour un développement social, écologique de notre pays.
    L'élection présidentielle et les élections législatives, un moment privilégié de débats : rien n'est joué ... mais le temps presse pour rassembler à gauche et c'est bien sur des idées, pas sur des personnes, ou des étiquettes, que peut se faire le rassemblement majoritaire permettant à notre peuple de se sortir de l'impasse d'un second tour FN/droite (ou sa jumelle, la macronite). Ces idées, ce sont une grande ambition de progrès social, une lutte acharnée contre le pouvoir de la finance, une nouvelle manière de produire, sociale, écologique, répondant aux besoins des populations, une VIème république avec une nouvelle démocratie, politique et sociale, une Europe orientée vers un développement solidaire et soutenable.
    Ne jouons pas petits bras, enfermés dans des étiquettes ! Jeudi à 20 h une réunion publique de soutien à la campagne de JL Mélenchon est organisée à la salle de Nevers à Charleville : l'occasion de passer à la vitesse supérieure dans la campagne !

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  • Elles, ils, attendent encore leur bourse à quelques jours de Noël !

    A l'IFSI (école d'infirmiers/infirmières) de Charleville-Mézières, les étudiants de première année espèrent toujours que ce sera pour demain ... si ce n'est que les jours passent et se succèdent sans apporter la bonne nouvelle !
    La bonne nouvelle, ce serait l'acceptation de la bourse et le premier versement.
    Devant les difficultés financières, certains ont déjà abandonné les études.
    En plus la qualité de boursiers permet d'obtenir parfois d'autres aides, dans la comcom de la pointe par exemple.
    Pour mémoire, les bourses des formations sanitaires et sociales sont attribuées par le conseil régional. Si on peut comprendre certaines difficultés liées à la fusion des régions, celle-là ne peut pas se comprendre : c'est un pur travail administratif et financièrement le premier trimestre de l'année scolaire concerne le budget 2016. Il est donc déjà voté depuis un moment. P. Richert, le président du Grand Est, a-t-il à ce point désorganisé les services de la région ou est ce un choix politique volontaire pour vider les écoles ? C'est en tout cas socialement inacceptable !

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