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Education, formation - Page 4

  • Rentrée des classes : plus chère pour les parents, plus d'inquiétudes pour les enseignants !

    Commençons par les enseignants. Leur but est de donner le meilleur pour leurs élèves.
    Mais les postes annoncés pour aider sont trop peu nombreux. Dans notre département, la baisse du nombre d'élève aurait pu être utilisée pour baisser les effectifs des classes mais c'est le choix de l'austérité qui a été fait. Et l'absence de politique ambitieuse de recrutement d'enseignants est contradictoire avec les annonces officielles par le gouvernement de création de postes d'enseignants.
    Mais les réformes vont dans le sens de la mise en concurrence des établissements. La réforme des collèges faite contre les enseignants - ce sont pourtant eux les plus qualifiés pour juger des pédagogies nécessaires - va entrer en vigueur.
    Pour les parents, c'est le développement du transport scolaire payant ! Après une première offensive du conseil général vis à vis des lycéens il y a quelques années, le communauté d'agglomération Ardenne Métropole a décidé de revenir sur la gratuité des transports scolaires, le conseil général n'est pas en reste en faisant désormais payer tous les scolaires et des communes comme Bogny sur Meuse en ont profité pour réduire ce qu'elles finançaient. Les nouvelles activités périscolaires ne sont plus à la pointe de l'actualité ... mais elles restent payantes dans trop de communes du département, Nouzonville, Bogny sur Meuse ...
    Et ça risque d'être pire l'année prochaine !
    En ce qui concerne les lycées et la carte Lycéo, le président de la région a annoncé un sursis pour cette année, mais vouloir uniformiser pour la rentrée prochaine les dispositifs des trois anciennes régions ... et l'on sait que le dispositif alsacien est moins favorable que celui de Champagne Ardenne. Dans des régions comme l'Ile de France ou le Centre, les conseils régionaux ont, depuis de longues années, subventionné directement les lycées pour qu'ils achètent les manuels. Concrètement cela permet aux lycéens d'avoir leurs manuels dans l'établissement, comme en collège. Cette pratique en région éviterait les disparités entre les lycées où il y a une bonne organisation des parents d'élèves (et leurs associations n'ont pas pour but le commerce !) et les autres. Ce serait donc une bonne manière d'uniformiser les dispositifs !
    Et pour le transport scolaire, vigilance : si vous n'y avez pas prêté attention, sachez qu'à la rentrée 2017, ce sont les conseils régionaux qui seront en charge de celui-ci.
    Alors, un seul mot d'ordre : mobilisation !

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  • Chroniques estivales 4 : politique du Grand Est, état d'urgence, 35 h

    J'ai lu l'autre jour avec amusement la délibération de la commission permanente du conseil régional du 1er juillet, concernant l'utilisation faite des 75 millions d'euros donnés par l'état pour la formation des demandeurs d'emploi. Vous vous souvenez, les nouveaux présidents de droite des régions  avaient annoncé qu'ils feraient bien mieux qu'avant, qu'il fallait leur donner plus de pouvoir ... Que fait notre président de région ? Sans la moindre publicité, à part dire qu'il a passé un accord avec Pôle Emploi (ce qui existait déjà en Champagne Ardenne), il donne pratiquement deux tiers de ces 75 millions d'euros (exactement 47 892 000€) à Pôle Emploi. Vous pouvez trouver cette délibération en cliquant ici. Amusant, cette reconnaissance du rôle essentiel de ce qui est le service public national de l'emploi, un service public à transformer, en particulier en lui donnant des moyens pour l'accueil, mais, malgré ses difficultés actuelles, un service public national ! Et, au delà des discours de P. Richert, non seulement président de région, mais aussi président de l'Association des Régions de France, ce geste témoigne de son incapacité à faire mieux qu'un service public national ! Je ne vais évidemment pas critiquer cette mesure, elle m'amuse simplement et c'est pour cela que je la fais remarquer, car sans doute Pôle Emploi utilisera mieux cette manne financière que lui ! Dans l'accord que la Champagne Ardenne avait avec Pôle Emploi, la région ne subventionnait pas Pôle Emploi (sauf ponctuellement quelques actions cofinancées), mais il y avait un engagement à travailler ensemble et de fait les services échangeaient très activement, car c'est bien cela qu'il faut, un grand service public national de l'emploi, en lien étroit avec les réalités locales. J'ai quand même quelques inquiétudes. C'est d'ailleurs lié aux choix gouvernementaux faits : former les demandeurs d'emplois, c'est bien mais sans emploi créé, cela ne conduit pas à grand chose et en multipliant le nombre de formations, le  nombre de chômeurs ne trouvant pas d'emploi au terme de leur formation va augmenter, avec tout ce que cela peut comporter de désespoir à la clé. Par ailleurs, cela ne doit pas se faire au détriment des salariés, qui ont besoin aussi d'être formés. Le conseil régional participe à plein à la politique de communication gouvernementale : bluffer auprès des demandeurs d'emploi. En plus, la politique de formation de Pôle Emploi ne comporte pas ou trop peu de formations longues, qualifiantes, permettant d'investir dans l'avenir. Soixante quinze millions dans le Grand Est en plus pour la formation des demandeurs d'emploi, c'est quand même une somme énorme (en gros, c'était le budget total formation professionnelle - hors apprentissage et formations sanitaires et sociales - en Champagne Ardenne). Autre inquiétude, je n'ai toujours pas vu comment le conseil régional va contribuer aussi au développement du conseil en évolution professionnelle, quelque chose d'essentiel pour accompagner le compte personnel de formation et permettre son utilisation par tous, même par ceux qui ne sont pas au courant des arcanes de la formation professionnelle.
    Je me suis encore laissée entraîner à parler longuement formation ! Pourtant ma raison d'aborder les politiques régionales aujourd'hui c'était l'article sur les clubs sportifs dans la presse locale du jour ! On est vraiment dans la politique de communication ! Je comprends la satisfaction des dirigeants des clubs concernés par les annonces. Mais il faut voir ce qu'il y a dessous ! Le rapprochement des différentes politiques des trois ex régions, pourquoi pas ! En l’occurrence, l'uniformisation avec celle qui était pratiquée en Alsace, pourquoi pas ! Sauf que la politique du sport en Alsace était une politique élitiste ! A enveloppe constante, plus pour les clubs professionnels, c'est moins pour les autres ! Dans le budget 2016 du sport du Grand Est, près de la moitié est consacré aux clubs professionnels, pas de quoi favoriser le développement du sport pour tous, avec ce que cela nécessite, en particulier d'attention auprès des bénévoles !
    L'actualité, c'est encore, dans les suites de l'attentat de Nice, l'annonce de la prolongation de l'état d'urgence : encore de la communication, car plus que jamais cette mesure a montré son inefficacité.
    Revenons aux questions d'emploi, car là encore, il y a quelque chose de cocasse (prenons bien les choses, plutôt que de dire que c'est scandaleux) : la non publication d'un rapport de l'IGAS. Il n'était pas politiquement correct en défendant la réduction du temps de travail ! Idéologiquement, parler de réduction du temps de travail, c'est reconnaître que faire faire des heures sup pendant que d'autres sont au chômage n'est sans doute pas la meilleure manière de gérer notre société, c'est mettre en cause une certaine conception de la valeur travail, celle du "travaille et tais toi" à l'opposé d'un travail réfléchi, concerté, partagé, coopératif, répondant aux besoins de la société, c'est ainsi stigmatiser un peu plus ceux qui n'ont pas d'emploi, c'est contribuer à l'opposition des salariés pauvres avec les personnes en recherche d'emploi ... C'est jouer avec le diable en divisant pour régner, en favorisant les idées du F Haine...
    Pourtant, ce rapport n'avait rien de révolutionnaire : il proposait même de nouveaux cadeaux au patronat en échange d'une nouvelle réduction du temps de travail ! Mais c'était s'attaquer à un tabou idéologique ! N'hésitez pas à aller lire l'article de L'Humanité à ce sujet en cliquant ici.

    Catégories : Au fil des jours, Champagne Ardenne, Education, formation Lien permanent 1 commentaire
  • Chroniques estivales 2 : le CPA, un gadget qui pourrait être dangereux.

    Le gouvernement avait rêvé faire oublier la situation sociale et politique avec une victoire de la France à l'Euro 2016. C'est loupé ! Reste que l'équipe de France de football a fait un remarquable parcours et le bonheur des supporters portugais fait partie de la joie du sport ! D'ailleurs, quelle naïveté de penser que le foot pourrait effacer la loi El Khomri, le 49.3 et le reste : les Français savent faire la part des choses !
    A propos de la loi El Khomri, revenons sur le CPA, le compte personnel d'activité, qui serait pour certains le grand plus de cette loi. Il n'y a en fait pas grand chose de neuf sous le soleil ! Mais un grand danger à venir, celui d'un mensonge comme ceux qu'aime le gouvernement Hollande/Valls.
    Pas grand chose de neuf sous le soleil, car c'est surtout mettre sous le même intitulé deux dispositifs qui existaient déjà : le CPF (compte personnel de formation) et le compte pénibilité.
    - le CPF : rappelons nous. Sa création s'est accompagnée d'une baisse des cotisations formation des entreprises. On a surfé sur la mauvaise utilisation de celles-ci. Et on a jeté le bébé avec l'eau du bain, réduit les possibilités de formation des salariés plutôt que d'avoir des exigences sur la qualité, sur la nécessité de former même et surtout les salariés les moins qualifiés (sans pour autant freiner la formation des cadres, indispensable pour favoriser le progrès - il faut juste freiner les séminaires au soleil !). Et l'utilisation du CPF reste marginale, sauf pour les demandeurs d'emplois - je vais y revenir - car c'est d'utilisation complexe, car le nombre d'heures autorisées ne suffit pas pour une formation longue permettant d'accéder à un niveau supérieur de qualification. Il aurait fallu, comme le proposait la CGT, fusionner le CPF et le CIF (congé individuel de formation). Quant aux demandeurs d'emploi qui ont bénéficié d'une formation en utilisant leur compte personnel de formation, ils auraient pour une bonne part pu bénéficier de la même formation, avec un financement Pôle Emploi ou Conseil Régional. Evidemment, cela a accru les masses financières, permis donc plus de formations ... mais pas créé d'emplois !
    - le compte pénibilité : il est à l'ordre du jour en ce moment puisque le 1er juillet était la date d'une nouvelle phase de mise en oeuvre. Vous avez vu : une pleine page dans l'Ardennais-L'Union de samedi pour expliquer pourquoi les entreprises ne veulent pas appliquer la loi. C'est un parfait scandale. C'est effectivement une usine à gaz, mais on oublie de dire que cette complexité n'est que le résultat de la volonté des organisations patronales de tout faire pour minorer la pénibilité au travail.
    Un nouveau gadget : le compte d'engagement citoyen est le troisième volet du CPA. Evidemment, c'est une bonne chose que l'engagement citoyen, le bénévolat soient valorisés. Encore faut il que ce ne soit pas que de la communication ! Ce compte d'engagement citoyen devrait permettre des heures de formation. Un décret devrait en préciser les modalités. Espérons que ce ne soit pas, là aussi, une usine à gaz inutilisable ! L'état financerait des formations à des bénévoles associatifs. Bien ! Sauf que quand je lis le projet de loi, pour acquérir des heures sur son compte personnel de formation pour un militant associatif, le bénévole doit sièger "dans l'organe d'administration ou de direction de l'association ou participe(r) à l'encadrement d'autres bénévoles, dans des conditions, notamment de durée, fixées par décret ". C'est le chat qui se mort la queue, car la proposition de formation est souvent une condition à l'acceptation de responsabilités dans une association et là, on pourra se former ... quand on n'en aura plus besoin (expression fausse, car on a toujours besoin de se former, mais vous voyez ce que je veux dire). Cela renvoie en plus à une conception très individualiste : ce n'est pas l'association qui réfléchit à son programme de formation, à ceux qu'elle décide de former, mais ce sont ceux qui ont des heures sur leur compte qui peuvent se former. C'est très très loin de ce que j'avais mis en place en Champagne Ardenne avec la CRESCA (Chambre Régionale de l'Economie Sociale en Champagne Ardenne) ouvert à tous les bénévoles associatifs (vous pouvez voir le programme 2016 en cliquant ici ... en espérant que le Grand Est continue le financement en 2017 !).
    Nous sommes dans une conception individualiste, avec le compte d'engagement citoyen, comme globalement avec le CPA : et c'est cela le grand danger, cette assimilation des droits individuels nécessaires à des hommes et des femmes en interaction avec les autres à des dispostifs renforçant l'individualisme : ce n'est pas l'association qui est concernée, mais le bénévole associatif (c'est quand même assez caricatural, car c'est précisément antinomique avec la notion d'association). Ce n'est pas l'entreprise qui est concernée par la pénibilité, mais le salarié qui acquiert des points, avec sans doute un jeu à venir de répartition de la pénibilité entre salariés pour ne pas atteindre les seuils, plutôt qu'une réflexion sur la baisse de la pénibilité ! Ce n'est pas non plus l'entreprise qui est concernée par "l'employabilité" future de ses salariés (pour reprendre ce terme horrible), mais le salarié seul. Et s'il n'a pas suivi les progrès technologiques, on le jettera comme un kleenex ... pour reprendre un jeune ayant acquis un plus haut niveau de formation grâce à l'Education Nationale (ce qui n'empêche pas le patronat de dénigrer ...). Et avec une future loi rajoutant quelques virgules, le CPA pourrait se transformer en sécurité sociale professionnelle, à cent lieux du projet de la CGT : ce ne serait qu'une imposture de plus, un nouveau mensonge, tout sauf une véritable sécurisation des parcours professionnels pour reprendre ce terme admis par tous avec des contenus, eux fort différents, car pour être véritable, elle suppose la responsabilité des entreprises. Et je pourrais continuer avec les conséquences sur la protection sociale ... Il y avait à ce sujet un excellent article sous la plume de Dominique Sicot dans le dernier numéro de l'Humanité Week End : "il (le CPA) comporte en germe l'explosion des garanties collectives de protection sociale au profit de droits individuels. C'est déjà le cas du compte pénibilité, qui, à la reconnaissance de métiers pénibles, a substitué la prise en compte d'exposition individuelle à certains critères de pénibilité. Toute la logique du CPA repose sur un « compte » de « points » attribués aux individus ­ en gros, du prêt à privatiser le système de protection sociale. Il ne vise pas à émanciper les travailleurs, mais à les adapter aux demandes de main-d'oeuvre ..."

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  • Penser, créer, se former : un travail invisible ?

    Carnets Rouges, la revue du réseau école du PCF, a pour thème en ce mois de juin : "Enseigner : quel travail ?". Ce numéro intéressera largement au delà du monde enseignant, car les réflexions dépassent le cadre du travail des enseignants pour revenir sur ce qu'est le travail, ses évolutions. L'article de Marine Roussillon, l'animatrice de ce réseau, dont j'ai repris le titre, est remarquable d'analyse des transformations du travail, et concerne tout le monde : comme elle l'explique, la part intellectuelle du travail augmente de plus en plus, avec cet impératif pour l'école, rendre les salariés de demain de plus en plus aptes à utiliser des savoirs, des technologies complexes, et cette contradiction forte : il faudrait que cela ne se traduise pas par des salaires plus élevés ou une maitrise accrue du travail ! L'aller-retour dans cet article entre le travail des enseignants, dont le temps de travail tient compte du temps d'élaboration des cours, corrections et autres - un temps de travail hors établissement que les pouvoirs publics aimeraient de plus en plus contrôler - et les transformations globales du travail avec une part intellectuelle de plus en plus externalisée hors temps de travail, utilisée pour intensifier l'exploitation, cet aller-retour est vivifiant ! Avec à la clé des arguments pour une diminution généralisée du temps de travail. Les articles qui suivent ouvrent tout autant au débat, à la réflexion sans tabous, toujours sur le travail, sur les questions d'évaluation aussi.
    Vous y trouverez également un fort intéressant article de G. Aschieri sur le statut des enseignants, au service de l'intérêt général, articulant principe hiérarchique et responsabilité. Bref, lisez Carnets Rouges : vous les trouverez en cliquant ici.

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  • Budget du Grand Est : un budget de bon père de famille conservateur !

    Le 30 mai, le conseil régional a adopté son premier budget. Evidemment, ce n'était pas facile, et pour deux raisons, l'une conjoncturelle en lien avec la fusion des régions, la nécessité de faire un seul budget là où il y avait trois budgets différents en 2015, avec leurs histoires différentes, des dispositifs différents ... l'autre plus profonde, l'absence de ressource suffisante pour mener les politiques qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins des populations.
    L'insuffisance des recettes est le résultat des décisions de l'époque Sarkozy, de suppression de la taxe professionnelle en particulier, aggravé par Hollande, qui n'a toujours pas fait la réforme fiscale qui s'impose, une réforme qui, entre autre, donnerait des ressources propres aux conseils régionaux, mais en plus a réduit les dotations ! Et la loi NOTR aggrave la situation : sans même parler des nouvelles compétences prévues pour l'avenir, le transport scolaire par exemple pour le 1er septembre 2017, dès maintenant, les conseils régionaux ont la compétence entière du développement économique ... et les départements interdiction de donner des aides au développement économique. Sur l'ensemble des dix départements du Grand Est, cela représentait 130 millions d'euros, non compensés à la région. Bien sur, on peut s'interroger sur les orientations données par les départements à ces aides, et nous savons par exemple comment le conseil général des Ardennes a eu quelques financements opportunistes pour ne pas dire clientélistes ayant conduit à un véritable gâchis, mais en tout état de cause, on demande aux régions de faire plus sans leur en donner les moyens.!
    Alors P. Richert - et je personnalise volontairement, car on n'a guère entendu d'autres élus régionaux s'exprimer - a joué la prudence et le budget régional, de l'ordre de 2,5 milliards d'euros (j'arrondis volontairement pour vous permettre de mieux intégrer l'ordre de grandeur) n'est en augmentation que de 2% par rapport à la somme des trois budgets 2015 des anciennes régions, une augmentation essentiellement liée à la gestion des fonds européens.
    Prudence aussi sur homogénéisation des dispositifs entre les trois régions et l'essentiel reste à faire : il n'est donc à ce stade pas encore possible de savoir comment va s'opérer cette nécessaire harmonisation. On sait par exemple que la carte Lycéo, cette spécificité Champardennaise existera encore à la rentrée de septembre. Mais la suite ?
    Difficile donc de juger des orientations qui vont être données, dans le concret, au delà des effets d'annonce ("une région ouverte", "développer la compétitivité" ...) d'autant plus que les décisions budgétaires correspondent pour l'essentiel à des grosses masses, et à des délégations données à la commission permanente pour répartir et faire évoluer les dispositifs !
    Pourtant, le caractère profondément conservateur de la majorité du conseil régional pointe déjà son nez ! Rien sur l'égalité femmes/hommes par exemple, un budget du sport tourné vers le sport professionnel, de même dans la culture, le manque de soutien à la pratique amateur ...
    Nous sommes déjà en juin et rien n'annonce des démarches de démocratie participative. Qu'en est il par exemple des CLAD, les comités locaux d'animation et de développement des transports ? Comment la région va-t-elle élaborer son CPRDFOP (contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelle) ? Dans le secret du cabinet de Richert, avec les branches patronales ou dans des démarches plus ouvertes ?
    Et j'en terminerais sur la formation professionnelle : bien difficile de se faire une idée, d'autant plus que le "découpage" n'est pas celui que l'on avait en Champagne Ardenne. L'école de la deuxième chance, le soutien aux missions locales sont par exemple sur le budget jeunesse. Et c'est d'ailleurs dans ce budget jeunesse seulement que l'on retrouve la notion de l'orientation. Quid de l'orientation tout au long de la vie ? Alors que la montée en puissance du compte personnel de formation nécessite un développement sans précédent des services d'orientation si on ne veut pas que ne profite du compte personnel de formation que les plus formés, qui savent comment ça marche ! Rien non plus sur la formation des salariés, qui même si elle n'est pas une compétence obligatoire des conseils régionaux, mérite d'être soutenue, là aussi pour impulser la formation des moins qualifiés ... et éviter qu'ils ne soient jetés comme des kleenex à l'occasion des mutations technologiques. Et l'on attend avec inquiétude la place qui sera prise par l'apprentissage dans le CPRDFOP, la volonté affichée de vouloir faire du chiffre dans ce domaine étant inquiétante. Enfin, la plan 500 000 formations du gouvernement avec la dotation qui va avec pour notre région n'est pas intégré dans ce budget primitif : à suivre !
    Un dernier mot pour vous donner mes sources sur le site du conseil régional et sur le site du CESER

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