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Education, formation - Page 3

  • Le CPA, une réforme très ambiguë !

    Créé par la loi El Khomri, le CPA (compte personnel d'activité) entre en vigueur le 1er janvier 2017.
    Il se veut un des dispositifs phare en faveur des salariés dans cette loi et l'ambition était d'ailleurs de l'utiliser pour masquer d'autres mesures ! Les salariés ne se sont pas laissés abuser.
    Ce CPA est une réforme embryonnaire, de peu de portée pratique, mais de grand potentiel de développement, un développement porteur de tous les risques même s'il peut aussi être la première pierre d'une vraie sécurité de l'emploi.

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  • La maison de l'emploi ferme et supprime des emplois !

    Un comble pour l'emploi.
    J'avais prévu de mettre en ligne ce texte écrit depuis hier. Mais je ne le peux, sans dire un mot de l'élection de Trump aux Etats Unis : une fort mauvaise nouvelle qui doit nous interroger sur nos formes de démocraties occidentales qui laissent la moitié de la population de côté, faute de répondre à leurs problèmes, leurs aspirations, une fort mauvaise nouvelle aussi des montées de l'individualisme, incapable de résoudre les enjeux de ce siècle de dérèglement climatique, de migrations, de croissance des populations de par le monde et de nécessaire partage des richesses, car plus que jamais, c'est dans la coopération, l'échange, la mise en commun et le respect de l'autre que chaque être humain trouvera un chemin d'émancipation et de bonheur. A bas ce capitalisme sauvage et débridé qui divise les peuples pour mieux régner !
    La maison de l'emploi de Charleville-Mézières ferme : une fin quasiment annoncée depuis le début, et les élus communistes de Charleville-Mézières avaient d'ailleurs votée contre sa création : faire payer aux collectivités, les politiques de l'emploi à la charge de l'Etat moyennant une subvention bien loin de couvrir toutes les dépenses et apporter un soit disant meilleur service aux demandeurs d'emploi par une unité de lieu étaient les fondements de ces créations de maisons de l'emploi. Avant même d'être concrétisé, le second point n'avait plus lieu d'être : ANPE et ASSEDIC avaient fusionné pour donner Pôle Emploi, plus apte à répondre aux attentes du capital : culpabiliser les demandeurs d'emploi et les fliquer.
    Maison de l'emploi, ça sonne bien et l'ancienne maire de Charleville-Mézières avait sauté sur cette idée, comme s'il suffisait de cela pour créer des emplois.
    Grâce à la compétence de ses personnels, la maison de l'emploi a su, malgré tout, apporter un plus, créer des services. Cela lui avait valu de survivre, là où d'autres maisons de l'emploi fermaient. Elle a embauché pour mieux répondre aux besoins qui s'exprimaient. Et ce sont ces salariés dont on voudrait maintenant se débarrasser ! Dès 2014, on avait compris que le nouveau maire ne se battrait pas pour la pérennité de cette structure ! Les mesures d'économies du gouvernement ont fait le reste.
    Parmi les salariés, il y a celles de l'Espace Métiers, entièrement financé par le conseil régional.
    Ce qui était en 2005 action volontaire de la région, mettre en place un service d'orientation pour tous ceux qui sont sortis du système scolaire est devenu obligation pour les régions. Il ne paraîtrait pas concevable que le nouveau président de région, P. Richert, n'accepte pas le transfert de ces personnels à la région, sauf à remettre en cause une politique d'orientation de proximité. Ceci est d'autant plus nécessaire, que la mise en place du compte personnel de formation n'a aucun sens si on ne donne pas aux salariés la possibilité d'un conseil en évolution professionnelle. Sinon, ce sont encore uniquement les plus formés qui vont utiliser leur CPF car ils sauront comment. Dans ces attributions, l'Espace Métiers doit donner un premier niveau de conseil en évolution professionnelle : sa fermeture serait un très mauvais signal donné à la population.
    Enfin, la maison de l'emploi ferme. Que va devenir la mission locale, logée dans ses locaux ?

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Coup de colère du jour : police, justice ... et l'école de la deuxième chance de Vouziers

    Ceux qui soufflent sur les braises d'un feu entre police et justice portent une lourde responsabilité !
    Celle de ne pas poser la vraie question, le manque de services publics !
    Parmi ses responsables, les Sarkozy, Fillon et autres soit disants Républicains (Juppé, NKM ...) qui ont choisi de réduire le nombre de fonctionnaires !
    Evidemment, en disant cela, je n'excuse pas les Hollande/Valls et autres solfériniens (ne salissons pas ce beau mot de socialisme) qui n'ont pas voulu remettre le service public au coeur du fonctionnement de notre République, pour se plier aux diktats d'une commission européenne affiliée aux intérêts des marché financiers.
    Celle de ne pas se poser la vraie question, le manque de services publics : police, justice !
    Car comment ne pas voir le manque de police de proximité ! Car comment ne pas voir le manque de moyens de la justice pour aller plus vite tout en prenant le temps d'une vraie justice, pour aussi avoir davantage une justice éducative !
    Celle de ne pas se poser la vraie question, le manque de services publics : police, justice, éducation nationale aussi !
    Car comment ne pas voir tous ces jeunes laissés sans espoir par une école de plus en plus élitiste, faute d'être l'école pour tous, celle qui accueille tous les enfants comme s'ils n'avaient que l'école pour apprendre.
    Et je terminerai mon coup de colère du jour par l'annonce dans la presse locale du jour de la probable fermeture de l'école de la deuxième chance de Vouziers. Ce que ne dit pas l'article, c'est qu'il s'agit de la responsabilité de la région ! P. Richert se plierait il aux desiderata d'un Front National qui n'a que faire de ces jeunes restés sur le côté du chemin et qui, en Champagne Ardenne, votait toujours contre les crédits pour l'Ecole de la deuxième chance ? P. Richert n'a-t-il donc comme conception de la formation des demandeurs d'emploi que celle de l'adaptation à des emplois ? Cela limite considérablement les possibilités de formation en fonction des emplois existants (Evidemment, on peut multiplier ces formations en faisant des cadeaux aux entreprises, en formant des salariés pour des emplois de quelques mois, des salariés que les entreprises jetteront comme des kleenex pour en reprendre d'autres avec une formation un peu différente. Pour plus d'explications, allez voir un de mes précédents articles en cliquant ici). Mais cela n'investit pas dans l'avenir !

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours, Education, formation Lien permanent 4 commentaires
  • Pour le gouvernement, l'insertion des personnes en situation de handicap, ça passe après tout le reste !

    On vient d'apprendre une ponction de 30 millions d'euros sur le FIPHFP décidée par le gouvernement pour financer la sécurité des universités !
    C'est quoi le FIPHFP ? Le fond pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. Il y a en effet une obligation d'embauche de 6% de travailleurs handicapés, avec amende pour les employeurs ne respectant pas cette obligation, amende versée à l'AGEFIPH dans le privé, au FIPHFP dans la fonction publique, ces deux fonds utilisant les ressources ainsi trouvées pour faciliter l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap : formation, aménagement de postes ...
    C'est un mécanisme vertueux, incitant les employeurs à embaucher des personnes en situation de handicap, tout en réservant les recettes ainsi trouvées (en principe) à améliorer la situation de ces personnes.
    Les universités avaient un régime de "faveur" avec une dérogation pour n'acquitter que le tiers de la somme due au FIPHFP, soit 15 millions en 2015 au lieu de 45. On peut déjà se demander pourquoi leur avoir accorder cette dérogation, contraire à l'esprit d'incitation à l'emploi de travailleurs handicapés. On sait les difficultés financières des universités, mais c'était déjà une tricherie des gouvernements successifs : diminuer les ressources du FIPHFP au lieu d'augmenter le budget des universités.
    La dérogation devait prendre fin cette année.
    Le gouvernement vient d'annoncer la prolongation de cette dérogation pour au moins un an.  Najat Vallaud-Belkacem a justifé cette décision par les dépenses que les universités doivent engager pour la sécurité à la suite des attentats ! Sans commentaire !

    Catégories : Au fil des jours, Education, formation, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Rythmes scolaires : Hollande a fini la casse engagée par Sarkozy !

    Je n'aurais pas du ouvrir la télé ce midi. En plus, ce n'est pas dans mes habitudes.  Au journal de France 2, un reportage sur la différence de traitement par la mairie entre deux communes voisines des Ardennes ! Inutile de dire que j'ai regardé attentivement !
    Et je me suis précipitée sur mon ordi pour ce billet !
    Il s'agissait de Nouzonville et de Charleville-Mézières. A Nouzonville, commune ouvrière, avec tout ce que cela veut dire en cette époque de suppression d'emplois dans l'industrie, 25% des enfants participent aux activités périscolaires payantes. A Charleville-Mézières, chef lieu du département, 50% des enfants participent à ces mêmes activités : elles sont gratuites !
    Rappelons nous. Pour les plus anciens, comme moi, nous allions à l'école 30 heures par semaine, du lundi au samedi, avec une coupure le jeudi. Puis on est passé à 27, puis 26 et enfin 24 avec Sarkozy. Comment peut on envisager d'appendre plus de choses en 24 heures qu'en 30 ? Car c'est bien plus que l'on demande aux enfants d'aujourd'hui ! Comment les enseignants peuvent ils faire pour faire l'école comme si les enfants n'avaient que celle-ci pour apprendre ? Car, c'est bien cela qui est nécessaire pour lutter contre les inégalités sociales, culturelles ...
    Les enfants sont fatigués, me direz vous. Evidemment, on les mène à un rythme d'enfer, à une intensification des apprentissages. Ce n'est pas la longueur du temps passé à l'école qui fatigue, c'est l'intensité de ce temps, ce qui laisse de côté les plus fragiles.
    La réforme de Sarkozy n'allait pas (Vous avez entendu, il voudrait encore faire des économies !). Alors, Hollande a fait une réforme pour faire croire qu'il changeait ... en rajoutant trois heures facultatives à la charge des communes : la casse de l'égalité républicaine ! Ce qui n'a rien changé à l'intensification des apprentissages, tout au plus peut on évoquer une meilleure répartition des heures de classes, mais donne un nouveau lieu à ceux qui ont en le moins besoin pour apprendre en dehors de l'école !
    Je ne vais pas vous dire que Charleville-Mézières est une ville riche (elle est d'ailleurs tellement dans les strates des communes pauvres que l'ancien maire de la ville fait remarquer dans les colonnes de la presse locale  de ce matin qu'elle n'a pas eu de baisse de dotation) mais évidemment, les moyens sont plus importants dans une ville de 50 000 habitants que dans une ville de 6000 avec une population très pauvre, ne serait ce que les choix budgétaires possibles.
    Je ne suis quand même pas persuadée que le maire de Nouzonville n'avait pas d'autres choix budgétaires, comme d'ailleurs le maire de Bogny sur Meuse, commune voisine, une des premières à mettre en place dans le départements les nouvelles activités périscolaires payantes (là, des amis m'ont concrètement indiqués d'autres choix budgétaires possibles). Et ce que n'a pas dit le reportage à France 2, c'est que le maire de Nouzonville est le secrétaire départemental du PS et que la cantine augmente aussi considérablement en cette rentrée dans cette commune.
    Des familles triplement pénalisées à Nouzonville, car c'est aussi le transport scolaire pour aller au lycée qui devient payant (comme dans toute la communauté Ardenne Métropole dont fait partie cette commune), mais plus pénalisées encore qu'à Charleville Mézières, car pour aller dans les lycées professionnels il faut prendre le train et le bus .... et prendre deux abonnements différents !
    Avec en illustration de cette article le seul buste de Jean Baptiste Clément en France : il est à Nouzonville.

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