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Le blog de Michèle Leflon - Page 84

  • Compte administratif en débat au conseil régional et réforme territoriale

    Champicardie.jpgLundi, c'était session plénière du conseil régional. L'opposition ne doit pas avoir grand chose à reprocher à la gestion puisque c'est très tôt dans l'après midi que nous en sommes arrivés (après avoir voté en plus la décision budgétaire modificative et le programme régional de formation) à une discussion sur la réforme territoriale !

    Sur le compte administratif,  j'ai surtout retenu la discussion surréaliste concernant les relations avec le CHU de Reims à propos des écoles paramédicales. Depuis le transfert de ces formations aux régions, il y a un différent sur la compensation : les régions sont là pour financer la formation initiale, (ou la formation de demandeurs d'emploi), pas la promotion sociale qui est du ressort des employeurs.

    A partir de ce différent (national), le directeur du CHU de Reims refuse depuis plusieurs années de signer la convention avec la région, ce qui fait que la subvention de fonctionnement des écoles paramédicales n'est pas versée au CHU, et pour un différent qui doit porter sur moins de 10% du total, c'est une somme qui se compte en millions d'euros dont s'est privé le CHU, avec un double discours, celui de réserves de trésorerie lui permettant de refuser toute négociation et le prétexte de difficultés budgétaires pour supprimer des postes !

    Et plutôt que d'interpeller le conseil régional, la droite ferait bien d'interpeller les administrations de la santé sur le sujet et de faire son méa culpa sur les conditions de cette décentralisation !

    Quant au débat qui a suivi sur la réforme territoriale, il était tout aussi surréaliste, entre une droite qui rêve de cette réforme, mais regrette juste quelques détails, le choix des régions qui fusionnent par exemple, des élus socialistes coincés entre leur désapprobation de F. Hollande et leur affection pour leur parti et des écolos qui comme à l'habitude font de l'idéologie sans en mesurer les conséquences concrètes et qui défendent cette réforme : ils veulent l'Europe des régions et cela ne les dérange pas de casser l'unité nationale, avec ce que cela devrait impliquer, l'égalité des droits entre tous les citoyens de notre pays. Vous pouvez retrouver sur le blog du groupe communiste au conseil régional les déclarations des communistes à ce sujet en cliquant ici.

    Mardi a suivi une rencontre entre le conseil régional et le conseil économique, social et environnemental régional. J'ai surtout retenu, outre la très haute qualité de l'avis du CESER (vous pouvez le retrouver en cliquant ici), la résignation du président Bachy, qui a complètement admis l'idée que de toute façon, la Champagne Ardenne ne peut survivre en tant que telle, et cherche juste à changer la carte nouvelle, en intégrant aussi la Lorraine.

    Mais ce n'est pas d'être dans une seule région qui réglera les difficultés économiques : tous les découpages sont mauvais et il faut coopérer avec tous les voisins, sauf à s'enfermer dans un isolement destructeur. Ne pas être avec la Lorraine ne doit pas empêcher les coopérations industrielles, dans le cadre du pôle Matéralia par exemple. Et je plaide d'ailleurs pour des coopérations avec l'ensemble des régions voisines, y compris la Bourgogne, la Franche Comté, le Nord Pas de Calais et l'Ile de France, comme nous en avons d'ailleurs avec la Wallonie.

    Mais éloigner le lieu de décisions des citoyens est mauvais ! Vous savez que la réforme annoncée, à défaut de pouvoir, tout de suite, toucher aux conseil départementaux, transfère des compétences des départements aux régions, celle des collèges par exemple. En plus des deux ou trois CA de lycées auxquels doivent siéger les élus régionaux, il va y avoir 5 ou 6 CA de collèges pour chacun, autant dire mission impossible, d'autant plus que les périodes de ces CA sont très resserrés dans le temps !

    Sans même parler du but recherché : faire des économies et comme cela ne pourra pas être des économies de structures, ce sera sur le dos du peuple !

    Bonne nouvelle : l'examen de la réforme territoriale au Sénat est repoussé. Les sénateurs communistes ont demandé l'avis du conseil constitutionnel avant cet examen, car contrairement à ce que prévoit la constitution, il n'y a pas, ou trop peu, d'étude d'impact de cette réforme.

    Catégories : Au fil des jours, Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • On fait payer aux parents la casse de l'Education Nationale !

    Pique nique mardi 24 juin à 11 30 sur la place de Pouru Saint Rémy

    à l'appel du collectif 08 "Sauvegardons nos écoles"

    _cole_2.jpgUne école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, sont obligés de rester manger à midi, avec des frais.
    Et quant une famille menace de déscolariser ses enfants, que fait l'Education Nationale ? Je vous le donne en mille. Elle conseille  sur les procédures pour l'école à la maison !
    C'est cette situation qui a amené le collectif 08 "Sauvegardons nos écoles" à organiser cette manifestation.

    Il faut exiger une service public d'éducation accessible à tous,

    obligatoire et gratuit.


    Je profite de cet article pour deux choses :
    - vous faire connaître le lien du blog de cette nouvelle association qui s'est créé dans les Ardennes sur la base qui a fait ses preuves des collectifs de défense des services publics : élus, usagers (parents), personnels (enseignants) : cliquez ici.
    - dire quelques mots de mon inquiétude sur la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires. J'ai déjà dit (à retrouver en cliquant ici) la responsabilité première de la droite qui avait scandaleusement supprimé des heures d'écoles, le manque de courage politique des socialistes, qui ont fait semblant de corriger en en profitant pour faire porter aux collectivités territoriales la responsabilité de donner plus aux enfants, avec tous les risques d'inégalités que cela comporte, avec le scandale que dans certaines communes ce ne soit pas gratuit. C'est en plus une trappe à emplois précaires pour les communes ou les associations qui s'engagent par la force des choses dans cet aménagement (certains vantent la création d'emplois, mais on aurait pu avoir des créations de postes d'enseignants !) et les dernières possibilités données par le ministre de plus de souplesse, si elles rendent les choses un peu plus facile pour les communes, montrent à quel point l'enjeu n'est pas l'intérêt de l'enfant. Quant aux problèmes posés aux familles, n'en parlons pas ! Pour récupérer les enfants tous les jours à la même heure, cela va être garderie payante certains jours dans une majorité de communes. Et je ne vous parle pas des problèmes de transports scolaires en zone rurale !
    J'ai participé l'autre jour à une conférence de l'ARACT (l'association régionale pour l'amélioration des conditions de travail, gérée à la fois par les organisations patronales et syndicales) sur la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée. Comme je l'ai dit, dans les initiatives de l'ARACT, on a toujours l'impression de se trouver dans le monde des bisounours, puisque les expériences présentées sont toujours les meilleures ! Mais cela a l'avantage de montrer que des améliorations sont possibles. Une responsable d'entreprise a expliqué comment la mise en oeuvre de cette réforme compliquait les choses : les horaires avaient été adaptés pour faciliter la vie de ceux qui avaient des enfants. C'est devenu mission impossible, puisque les horaires d'école ne sont plus les mêmes pour tous les salariés ayant des enfants à l'école primaire !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Transports ferroviaires : le CLAD est reporté au 2 juillet.

    clad.jpgJe vous laisse faire les suppositions que vous voulez : au choix ...

    - les représentants de la SNCF et de RFF ont eu peur de manifestations bruyantes des cheminots

    - les mêmes ont eu peur de ne pas arriver jusqu'à Charleville - on se rappelle d'un CLAD où le représentant de RFF n'était pas venu avec comme excuse un incident ayant retardé un TGV.

    Bref, le CLAD (pour explication de ce que c'est, voir mon précédent article en cliquant ici) de la ligne Givet/Charleville est reporté au mercredi 2 juillet.

    Le mot d'ordre reste le même !

    On se mobilise pour la ligne Givet/Charleville

    mercredi 2 juillet 18 h

    Hôtel de ville de Mézières

    J'en profite pour vous communiquer la déclaration de Pierre Mathieu, vice Président communiste en charge du transport en Champagne Ardenne, avec des vice présidents d'autres régions, à propos de la grève des cheminots :
    L’intérêt général et l’avenir du service public au cœur de l’action des cheminots Comme nous avons eu l’occasion de l’exprimer à plusieurs reprises notre pays a besoin d’une réforme ambitieuse du système ferroviaire pour répondre aux besoins de mobilité de nos concitoyens, pour réussir la transition énergétique. Une réforme qui donne au rail et au service public les moyens d’une nouvelle efficacité.
    Force est de constater que le projet de loi du gouvernement ne répond pas à ces défis et ce sont ces questions qui sont au cœur du mouvement de grève des cheminots. Un mouvement qui est force de propositions pour une réelle réunification du système, son désendettement et le maintien du statut garant d’une haute sécurité ferroviaire.
    L’absence de réponse aux questions majeures du désendettement du système ferroviaire et de la mise en place de financements nouveaux, pérennes, dynamiques compromet à court terme le service public ferroviaire. Il manque annuellement 1,5 milliard d’euros pour son financement, c’est l’équivalent des intérêts annuels de cette dette qui atteint 40 milliards d’euros.
    C’est la raison pour laquelle nous sommes en accord avec la proposition syndicale de création d’une structure de défaisance de la dette à l’instar de ce qui avait fait pour résorber en son temps celle du Crédit Lyonnais.
    Alors qu’il y a besoin d’investissements plus importants pour assurer le maintien de l’offre et de la qualité des trains du quotidien (Transillien, TER, TET), pour le renouvellement du matériel ferroviaire, pour la remise à niveau des voies empruntées par nombre de trains régionaux trop souvent délaissés des programmes de modernisations en cours, il n’y a toujours pas d’engagement clair du gouvernement pour la mise en place d’une ressource dédiée pour contribuer au financement des transports régionaux qui assurent pourtant aujourd’hui la part majeure des déplacements indispensables à l’activité du pays. Nous affirmons qu’une réforme beaucoup plus ambitieuse du système ferroviaire est possible. Les revendications et propositions des cheminots doivent être prises en compte. Il en va de l’intérêt général, il en va de devenir du TER, de la qualité du service public, de la réponse à la crise environnementale.
    Il n’est pas acceptable que ce gouvernement ne tire pas enseignement des alertes fortes dont témoignent les résultats des élections municipales et européennes. Il est encore moins acceptable qu’il joue sur l’enlisement du conflit et sur la division.
    L’avenir de ce service public est l’affaire de tous, il en va du droit au transport, du développement du fret ferroviaire. Nous appelons le gouvernement à entendre les exigences d’une réforme structurelle et financière ambitieuse qui s’expriment depuis des mois bien au-delà des milieux syndicaux.

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  • 19 juin : on se mobilise pour la ligne de train Givet Charleville !

    ter.jpgVenez nombreux à la réunion du CLAD (comité local d'animation et de développement) de la ligne Givet/Charleville

    jeudi 19 juin à 18 h

    à l'hôtel de ville de Mézières

    Vous pourrez y rencontrer la SNCF, RFF et le conseil régional.

    En cliquant ici, vous pourrez trouver mon compte rendu de la dernière réunion. Il est important que la pression continue pour que la SNCF et RFF comprennent la nécessité de l'amélioration de cette ligne : il s'agit d'institutions un peu sourdes !

    Evidemment, leur surdité est liée au contexte national et européen qui a conduit à la situation ubuesque de séparation de l'exploitation des lignes et de leur entretien et au désengagement de l'Etat, avec des conséquences qui ne concernent pas que les utilisateurs du train mais aussi tous ceux qui prennent leur voiture : le camion remplace maintenant le fret ferroviaire !

    Ceci pour vous dire quelques mots sur la grève des cheminots qui nécessite notre soutien absolu : ils sont mobilisés pour le retrait de la réforme ferroviaire qui sera présentée à l’Assemblée Nationale le 17 juin prochain. La lutte contre le démantèlement du ce service public, est l’affaire de tous les Français.

    Ce projet de loi, qui prétend réunifier RFF et SNCF afin de réduire les coûts d’une structure en doublon, prépare en réalité l’élargissement de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire exigée par l’Union Européenne. Le gouvernement entend en effet créer une société unique en façade, mais trois entités dans les faits, pour renforcer la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.

    Le scénario est écrit à l’avance. L’exploitation des voies, éminemment rentable, sera captée par le marché privé tandis que les infrastructures seront laissées à la seule responsabilité du secteur public, qui se retrouvera seul à rembourser la dette de 44 milliards d’euros qui devait financer un réseau ferré public et de qualité. Avec le libéralisme, c’est toujours la même rengaine : privatisation des profits et nationalisation des pertes.

    Inutile de dire que ce n'est pas avec cette réforme que RFF va trouver de quoi rénover la ligne Givet/ Charleville !

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  • Café débat sur le projet de traité transatlantique le mercredi 18 juin

    stoptafta.pngJe vous ai déjà parlé de ce projet de traité transatlantique dans ce blog : à retrouver en cliquant ici.

    Un collectif de lutte est né dans les Ardennes, réunissant des organisations politiques (Les différentes composantes du Front de Gauche : Ensemble, PCF, PG, mais aussi EELV, le NPA et le mouvement des jeunes socialistes) des organisations syndicales (FSU, Solidaires, CGT du centre hospitalier) et des associations (Artisans du Monde, ATTAC, LDH) et des citoyens.

    Il organise un débat au café Le Baratin (25 quai Rimbaud à Charleville Mézières)

    Mercredi 18 juin à 20 h

    avec Gilles Lemaire, membre du conseil scientifique d'ATTAC

     

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