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Ardennes - Page 24

  • Pourquoi les conseils d'habitants sont aussi peu fréquentés ?

    La presse locale consacre ce matin tout un article au manque de fréquentation des conseils d'habitants.
    On sait que la période actuelle est peu propice aux essais de démocratie citoyenne et j'ai trop peu participé au conseil d'habitants, ayant multiplié les empêchements - avec je ne sais pourquoi, des réunions qui tombaient toujours aux mêmes heures que les conseils d'administration des lycées où je représentais la région - pour porter la critique.
    Mais autre période, autre pratique : j'ai assisté à la dernière réunion dans mon quartier, ce qui m'a, à vrai dire atterrée, et je réfléchissais à ce que je dirai à la prochaine réunion : l'article du jour m'invite à m'exprimer plus vite.
    C'est vrai que j'y avais été inquiète déjà : j'avais relu soigneusement la nouvelle charte qui vient d'être adressé aux membres des conseils d'habitants et j'avais découvert ce remarquable contresens : l'article 33 précise que "les membres du conseil ...inscrivent leurs actions dans le respect des valeurs de liberté, d'égalité, notamment dans sa dimension de neutralité politique et religieuse, et de fraternité. Je ne sais ce qu'est la neutralité politique ou tout du moins j'imagine bien ce que le maire a voulu sous entendre par là : éviter les débats politicards. Sauf que cela témoigne bien de sa conception de la politique : être pour ou contre une décision, car on soutient ou au contraire on s'oppose à celui ou celle qui l'a proposé. Mais c'est un remarquable contre sens : la politique c'est bien le débat sur les affaires de la cité et comment peut on faire fonctionner un conseil d'habitants, sans pouvoir parler du sujet même qui fonde les conseils d'habitants : comment améliorer le mieux vivre ensemble ?
    Et j'ai assisté à un one man show : l'adjoint en charge de la démocratie participative fait preuve d'une évidente bonne volonté. Sauf qu'il confond parler et faire ! Alors, il parle, parle, là où il devrait être pour écouter. Sans parler des exposés imposés, intéressants au demeurant, mais qui semblent plus être là pour meubler et éviter la parole des habitants que pour une quelconque efficacité : trois quart d'heures d'exposé sur les règles du tri des déchets à une trentaine ou quarantaine de personnes ont certainement peu d'impact sur l'amélioration du tri. Alors que des messages simples, utilisant les modes de communication de la ville, de l'agglo, les panneaux électroniques, le journal ... pourraient rappeler les principales erreurs commises à l'ensemble de la population. Par exemple, la taille minimum des déchets pouvant être mise au tri. Ce serait une ligne sur un panneau électronique et ça marquerait. Là j'ai évidemment oublié ce qui a été dit précisément : impossible de retrouver sur internet ...
    Un one man show pour défendre la politique de la municipalité.
    Sauf que personne n'a envie d'aller à un conseil d'habitants pour entendre que la ville fait tout bien, sans parler des interdictions faites d'aborder certains sujets et des leçons et promesses de répressions : on n'est plus à l'école maternelle.
    Car la meilleure gestion possible peut encore s'améliorer en écoutant des avis de tous : cela suppose une parole libre !
    Enfin, il est évident que les conseils d'habitants se cherchent, sans même parler de la transformation en conseil citoyen pour rentrer dans les cadres de la politique de la ville décidée par le gouvernement. Ce serait sans doute bien que les habitants disent de quoi ils ont envie de parler sans subir les ordres du jour de la mairie. Laissons un peu de suspens ... j'ai quelques propositions à faire, mais je veux bien en porter d'autres à la prochaine réunion !

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  • Soutien aux salariés de la SEFAC

    A la SEFAC à Monthermé, les salariés sont en grève depuis jeudi avec le soutien de la CGT. Dans cette entreprise qui fonctionne à plein régime, les salariés sont les oubliés de la réussite de l'entreprise : Ils réclament tout simplement l'ouverture des négociations annuelles obligatoires dans laquelle ils veulent inscrire une hausse des salaires de 10% pour rattraper l'inflation, le paiement des heures supplémentaires, des meilleures conditions de travail.
    Dans son refus de négociation, la direction de cette entreprise la prive même d'un accord sur l'égalité professionnelle femme/homme !
    La solidarité de tous les Ardennais doit s'exprimer dès lundi pour obliger la direction à des négociations !

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  • Jules Fuzellier, maire communiste de Joigny, secrétaire de l'union départementale CGT, a été fusillé le 14 février 1942 à Caen par les allemands, après avoir été arrêté par la police française.

    L'histoire bégaie !!
    Jean Pol Bois a retrouvé le texte de l'intervention qu'il avait faite le 15 février 1992, au nom du PCF, pour la commémoration du cinquantenaire de la mort de Jules Fuzellier.
    La trouvant toujours d'actualité, il l'a illustré de photos : et voilà avec cette vidéo un riche document d'histoire, d'une histoire en résonance avec aujourd'hui.
    Ne pas céder à la haine, à la division, au racisme, c'était Jules Fuzellier.
    Le 14 février est la date anniversaire de sa mort, 2016 est le 70ème anniversaire de son inhumation à Joigny. Son nom ne figure toujours pas sur le mémorial de Berthaucourt, pas plus que celui de Lucien Sampaix. C'est choquant !

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  • Centres de santé et protection sociale au débat vendredi dernier

    photo050216.jpgDans le cadre de la convergence des services publics, les organisations participant à cette convergence dans le département (la CGT, le collectif de défense de l'hôpital de Charleville Mézières, ATTAC, le PCF, le PG et Ensemble !) avaient invité le Dr Limousin, directeur de la publication Les cahiers de santé publique et de protection sociale, pour une conférence débat sur la sécurité sociale.
    Plus d'une soixantaine de personnes y ont assisté. Michel Limousin est revenu sur l'histoire de la sécurité sociale, qui plonge ses racines dans le besoin ancestral de solidarité, concrétisé, à partir du programme du conseil national de la résistance par le ministre communiste Ambroise Croizat. La suite est une remise en cause progressive, voulue par le patronat, telle que par exemple, il n'y a plus d'élections pour la gestion des caisses de sécurité sociale et que le remboursement des soins est de l'ordre de 50% en dehors des affections graves (longue durée ou hospitalisation).
    L'avenir est celui que nous en ferons : tous les intervenants ont souligné que le combat pour la défense et la promotion de la sécurité sociale était prioritaire et que les attaques au nom du coût du travail étaient inacceptables alors que c'est le capital qui coûte !
    La nécessité d'un remboursement à 100% par la sécurité sociale est plus que jamais d'actualité, après l'avis du conseil constitutionnel limitant le tiers payant à la partie sécurité sociale, les mutuelles et la richesse de leurs militants ayant toute leur place dans d'autres activités que le remboursement, comme l'éducation à la santé par exemple.
    Mais c'est aussi toute la question du changement du travail qui a été en débat. Ce n'est pas une raison pour revenir sur le financement par les cotisations !
    Le collectif de défense de l'hôpital avait profité de la venue du Dr Limousin dans le département pour organiser avec l'ASMUP (association des soins médicaux urgents de la Pointe) une réunion d'information à Givet sur ce que c'est qu'un centre de santé. La bonne quinzaine de participants, malgré l'heure peu compatible avec les activités professionnelles (15 h), a été séduite par cette perspective, évidemment mise en lien avec le contrat local de santé qui vient d'être signé. Se tourner vers cette forme de prise en charge, plus sociale qu'une maison médicale, et libérant les médecins du lien d'argent avec les patients, est certainement porteuse d'avenir, quand seulement 8% des médecins sortant de leurs études se tournent vers un exercice libéral ! Il y aura des suites !

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  • Urgences de l'hôpital de Sedan : vigilance +++

    Ce qui vient de se passer à l'hôpital de Sedan est caractéristique de la politique actuelle de santé : des petits pas dans le silence pour réduire l'offre de soins, et s'il y a des vagues, les ARS sursoient à la décision en attendant des jours meilleurs pour elles !
    L'ARS avait annoncé son intention de fermer les urgences chirurgicales de l'hôpital de Sedan la nuit : vous pouvez retrouver le communiqué de l'ARS en cliquant ici.
    Le collectif de défense de l'hôpital de Charleville-Mézières avait fait une déclaration, largement reprise par La Semaine des Ardennes, qui avait demandé à rencontrer des membres du collectif.
    A Sedan, le PCF avait fait connaître son intention de lancer une pétition ... et chacun se souvient du succès de la pétition organisée par les communistes sedanais lors d'une précédente menace sur la chirurgie de cet hôpital. L'annonce de cette nouvelle pétition avait été reprise sur France 3.
    Et aujourd'hui, on apprend que les urgences chirurgicales ne ferment pas !
    Inutile de dire que la vigilance est de rigueur, car je ne doute pas que l'ARS ne garde en tête ce projet, un projet sans doute encore plus dangereux - celui de la fermeture de toute la chirurgie - pour lequel la suppression des urgences la nuit était un premier pas. Et le prochain pas risque d'être encore plus petit, plus sournois ... pour éviter des vagues !
    Je suis tentée de rapprocher cela de la décision toute récente de retour en arrière sur la décision de la suppression d'une ligne de garde au SMUR de Granville en Normandie : là aussi, cela avait été ébruité et personnels et usagers s'étaient mobilisés.
    Tout cela montre bien l'importance de la mobilisation citoyenne : des succès sont possibles. Nous en avons aujourd'hui la démonstration. Restons actifs et vigilants !

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