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Ardennes - Page 21

  • Le revenu de base universel, une idée d'apparence généreuse, mais dangereuse !

    L'Ardennais/l'Union de ce dimanche consacre une pleine page à cette idée. Une fois n'est pas coutume venant de cette presse bouffée par le monde de la finance, je tiens à souligner la qualité de cet article pour sa synthèse des différentes propositions, dans notre pays et à l'étranger.
    Le revenu de base apparait comme une idée séduisante pour plein de raisons :
    - déjà pour lutter contre la misère, en particulier des jeunes,
    - par son universalité, intéressante dans notre société fragmentée, où la jalousie des bénéficiaires du RSA par ceux qui travaillent et n'y arrivent pas du fait de leur salaire de misère est exploitée par l’extrême droite et où la culpabilisation des personnes en recherche d'emplois est scandaleuse,
    - pour sa solution apparente face à la précarité de l'emploi, au développement de l'autoentrepreneuriat, du free-lance.
    Mais c'est une idée dangereuse !
    Déjà, étonnons nous qu'elle puisse être défendue par des tenants de l'idéologie libérale. Certes, comme le dit l'article de l'Ardennais/l'Union, il s'agit pour eux d'un revenu insuffisant pour vivre pour inciter au travail. Alors, pourquoi le défendent ils ? Pour avoir la paix sociale et surtout pour maximiser les profits ! Car quelle occasion magnifique pour baisser les salaires (il y a en complément le revenu de base), supprimer les indemnités chômage, les indemnités journalières en cas de maladie, baisser les retraites : bref, baisser le coût du travail. On Vaut Mieux Que Cela ont dit tous les jeunes et les moins jeunes contre la loi El Khomri et à juste titre !
    Donner un revenu suffisant pour permettre de vivre, disent, pour reprendre les termes de l'article "les partisans d'une vision émancipatrice" avec en ligne de mire la possibilité d'avoir du temps pour des activités associatives, culturelles ... avec des pistes légitimes pour en trouver les moyens, mais avec une ligne de partage bien floue  avec la précédente proposition, car cela pourrait facilement être récupéré en "on crée déjà le revenu universel et on en augmentera le montant quand on en aura les moyens". Autant dire la possibilité grande ouverte pour justifier la baisse du coût du travail pour des gouvernements malhonnêtes et à cela, on a gouté !
    Alors, il y a la proposition portée par Bernard Friot, de salaire à vie qui pourrait paraître plus progressiste. Il l'illustre souvent, encore dans un débat à la fête de l'Humanité, repris par l'Humanité de vendredi dernier, (à lire en cliquant ici) par la fonction publique hospitalière. Cet exemple même montre l'insuffisance de la proposition car ces personnels sont majoritairement en souffrance actuellement du fait d'une distorsion majeure entre leurs aspirations à un travail bien fait et les contraintes qu'ils subissent. Les conséquences en sont gravissimes, avec des suicides qui se multiplient, au delà de ceux révélés publiquement, et un absentéisme entraînant un véritable cercle vicieux sur les conditions de travail, mais des arrêts bien justifiés pour se protéger du point de rupture, du burn out. Cela montre bien que la " copropriété d'usage de son outil de production" pour reprendre l'expression de B. Friot  ne suffit pas à assurer l'émancipation dans le travail dans une société non communiste ! Il faudrait que ce soit une copropriété donnant des pouvoirs et cela suppose que notre peuple reprenne le pouvoir sur la finance, sur l'oligarchie médiatico-politique liée à la finance qui nous gouverne !
    D'autres solutions existent, moins "sexy" mais plus sures pour mettre en difficulté le capital !
    Elles sont, à la fois projets à porter dans ces campagnes électorales qui s'annoncent, et objets de lutte !
    - lutter contre la misère avec l'augmentation des minima sociaux et pour la jeunesse une allocation d'autonomie (plutôt qu'un revenu universel hypothétique pour tous, assurons donc un revenu universel à ceux qui portent l'avenir de notre pays et en ont besoin pour se former !)
    - développer l'emploi en le sécurisant avec la sécurité sociale professionnelle que porte la CGT, avec une forte diminution du temps de travail (32 et pourquoi pas 30 h), créatrice d'emploi ... et donnant du temps pour d'autres activités, associatives, culturelles.
    - assurer des droits nouveaux aux salariés dans leurs entreprises
    - se battre pour le développement du service public (et la prise en compte de toutes ces taches d'utilité sociale des associations)
    - reconnaître l'importance de la culture, du sport pour tous et exigeons en les moyens
    Reprenons le pouvoir sur celui de l'argent en luttant contre l'évasion fiscale, en exigeant un nouveau rôle pour les banques liant le crédit à son utilité sociale et environnemental. J'arrête là, mais vous voyez bien que cela implique tout plein d'autres choses, en terme de changement constitutionnel, de refonte complète de l'Europe ....Mais on ne gagnera pas une société émancipatrice d'un coup de baguette magique  et évitons les retours de bâtons d'idées récupérables par le grand capital !

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire
  • Tous dans la rue le 15 septembre contre la loi El Khomri !

    La loi El Khomri de casse du travail a été promulguée sans même avoir été votée. Jamais les profits n'ont été aussi élevés alors même que les investissements des entreprises se font rares !
    Et les cadeaux au patronat se multiplent !
    J'en ai encore découvert un ! Dans 24 départements, dont les Ardennes, une instruction récente de Pôle Emploi autorise les AFPR pour des contrats de moins de six mois. De quoi s'agit-il ? L'allocation de Formation Préalable au Recrutement permet d'ajuster les compétences d'un chômeur à un emploi. Ces formations sont payées par Pôle Emploi, (à la fois donc par les cotisations chômage, l'Etat, et dans notre région le conseil régional, puisque le nouveau président de droite n'a rien réussi à faire de mieux que de rendre à Pôle Emploi la majeure partie de ce que le gouvernement donnait au Grand Est dans le cadre du plan national de formation pour les demandeurs d'emploi). Elles étaient jusque là conditionnées à une promesse d'embauche de plus de six mois : une condition tout à fait légitime, quand on sait ce que sont ces "formations", parfois de vraies formations, mais trop souvent résumées à un tutorat dans l'entreprise, c'est à dire en fait à une période en entreprise, payée par Pôle Emploi, encadrée, comme devrait l'être tout nouveau salarié, pour découvrir les spécificités de la boite, où on range quoi, quelles sont les habitudes ..., bref, une pseudo formation qui ne servira à rien à la fin du contrat ... puisque ce n'est qu'une adaptation à la boite. Mais une aide aux patrons pour ne plus hésiter à un contrat court, puisque la période d'adaptation nécessaire du salarié ne sera plus à sa charge ! Et une manière d'augmenter le pourcentage de chômeurs "formés".
    A Charleville-Mézières, la manifestation du jeudi 15 septembre débutera à 13 h 30 à la préfecture par un dépôt de motion, avec un départ en cortège vers la place ducale à 14 h 30.

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Rythmes scolaires : Hollande a fini la casse engagée par Sarkozy !

    Je n'aurais pas du ouvrir la télé ce midi. En plus, ce n'est pas dans mes habitudes.  Au journal de France 2, un reportage sur la différence de traitement par la mairie entre deux communes voisines des Ardennes ! Inutile de dire que j'ai regardé attentivement !
    Et je me suis précipitée sur mon ordi pour ce billet !
    Il s'agissait de Nouzonville et de Charleville-Mézières. A Nouzonville, commune ouvrière, avec tout ce que cela veut dire en cette époque de suppression d'emplois dans l'industrie, 25% des enfants participent aux activités périscolaires payantes. A Charleville-Mézières, chef lieu du département, 50% des enfants participent à ces mêmes activités : elles sont gratuites !
    Rappelons nous. Pour les plus anciens, comme moi, nous allions à l'école 30 heures par semaine, du lundi au samedi, avec une coupure le jeudi. Puis on est passé à 27, puis 26 et enfin 24 avec Sarkozy. Comment peut on envisager d'appendre plus de choses en 24 heures qu'en 30 ? Car c'est bien plus que l'on demande aux enfants d'aujourd'hui ! Comment les enseignants peuvent ils faire pour faire l'école comme si les enfants n'avaient que celle-ci pour apprendre ? Car, c'est bien cela qui est nécessaire pour lutter contre les inégalités sociales, culturelles ...
    Les enfants sont fatigués, me direz vous. Evidemment, on les mène à un rythme d'enfer, à une intensification des apprentissages. Ce n'est pas la longueur du temps passé à l'école qui fatigue, c'est l'intensité de ce temps, ce qui laisse de côté les plus fragiles.
    La réforme de Sarkozy n'allait pas (Vous avez entendu, il voudrait encore faire des économies !). Alors, Hollande a fait une réforme pour faire croire qu'il changeait ... en rajoutant trois heures facultatives à la charge des communes : la casse de l'égalité républicaine ! Ce qui n'a rien changé à l'intensification des apprentissages, tout au plus peut on évoquer une meilleure répartition des heures de classes, mais donne un nouveau lieu à ceux qui ont en le moins besoin pour apprendre en dehors de l'école !
    Je ne vais pas vous dire que Charleville-Mézières est une ville riche (elle est d'ailleurs tellement dans les strates des communes pauvres que l'ancien maire de la ville fait remarquer dans les colonnes de la presse locale  de ce matin qu'elle n'a pas eu de baisse de dotation) mais évidemment, les moyens sont plus importants dans une ville de 50 000 habitants que dans une ville de 6000 avec une population très pauvre, ne serait ce que les choix budgétaires possibles.
    Je ne suis quand même pas persuadée que le maire de Nouzonville n'avait pas d'autres choix budgétaires, comme d'ailleurs le maire de Bogny sur Meuse, commune voisine, une des premières à mettre en place dans le départements les nouvelles activités périscolaires payantes (là, des amis m'ont concrètement indiqués d'autres choix budgétaires possibles). Et ce que n'a pas dit le reportage à France 2, c'est que le maire de Nouzonville est le secrétaire départemental du PS et que la cantine augmente aussi considérablement en cette rentrée dans cette commune.
    Des familles triplement pénalisées à Nouzonville, car c'est aussi le transport scolaire pour aller au lycée qui devient payant (comme dans toute la communauté Ardenne Métropole dont fait partie cette commune), mais plus pénalisées encore qu'à Charleville Mézières, car pour aller dans les lycées professionnels il faut prendre le train et le bus .... et prendre deux abonnements différents !
    Avec en illustration de cette article le seul buste de Jean Baptiste Clément en France : il est à Nouzonville.

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  • Rentrée des classes : plus chère pour les parents, plus d'inquiétudes pour les enseignants !

    Commençons par les enseignants. Leur but est de donner le meilleur pour leurs élèves.
    Mais les postes annoncés pour aider sont trop peu nombreux. Dans notre département, la baisse du nombre d'élève aurait pu être utilisée pour baisser les effectifs des classes mais c'est le choix de l'austérité qui a été fait. Et l'absence de politique ambitieuse de recrutement d'enseignants est contradictoire avec les annonces officielles par le gouvernement de création de postes d'enseignants.
    Mais les réformes vont dans le sens de la mise en concurrence des établissements. La réforme des collèges faite contre les enseignants - ce sont pourtant eux les plus qualifiés pour juger des pédagogies nécessaires - va entrer en vigueur.
    Pour les parents, c'est le développement du transport scolaire payant ! Après une première offensive du conseil général vis à vis des lycéens il y a quelques années, le communauté d'agglomération Ardenne Métropole a décidé de revenir sur la gratuité des transports scolaires, le conseil général n'est pas en reste en faisant désormais payer tous les scolaires et des communes comme Bogny sur Meuse en ont profité pour réduire ce qu'elles finançaient. Les nouvelles activités périscolaires ne sont plus à la pointe de l'actualité ... mais elles restent payantes dans trop de communes du département, Nouzonville, Bogny sur Meuse ...
    Et ça risque d'être pire l'année prochaine !
    En ce qui concerne les lycées et la carte Lycéo, le président de la région a annoncé un sursis pour cette année, mais vouloir uniformiser pour la rentrée prochaine les dispositifs des trois anciennes régions ... et l'on sait que le dispositif alsacien est moins favorable que celui de Champagne Ardenne. Dans des régions comme l'Ile de France ou le Centre, les conseils régionaux ont, depuis de longues années, subventionné directement les lycées pour qu'ils achètent les manuels. Concrètement cela permet aux lycéens d'avoir leurs manuels dans l'établissement, comme en collège. Cette pratique en région éviterait les disparités entre les lycées où il y a une bonne organisation des parents d'élèves (et leurs associations n'ont pas pour but le commerce !) et les autres. Ce serait donc une bonne manière d'uniformiser les dispositifs !
    Et pour le transport scolaire, vigilance : si vous n'y avez pas prêté attention, sachez qu'à la rentrée 2017, ce sont les conseils régionaux qui seront en charge de celui-ci.
    Alors, un seul mot d'ordre : mobilisation !

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  • Santé : quelle démocratie ? Avis de consultation sur le site de l'ARS !

    L’Agence Régionale de Santé du Grand Est soumet à la procédure de consultation pour avis la proposition de définition du périmètre géographique des territoires de démocratie sanitaire. Il serait bien que les collectivités concernées s'en emparent !
    La loi Touraine a revu les processus de concertation dans le domaine de la santé : je n'ose même pas employer le terme de "démocratie". Elle a remplacé une usine à gaz pour faire croire à la concertation par une autre usine à gaz !
    Un décret vient de sortir, demandant aux ARS de définir les territoires dans lesquels s'exercera cette "démocratie sanitaire". L'ARS du Grand Est a donc publié ses propositions (à retrouver en cliquant ici - le document intéressant est la note d'accompagnement, à télécharger dans la colonne de droite).
    Quelques rappels, avant de commenter ce document : il existait antérieurement des conférences de territoires, au nombre de deux pour la Champagne Ardenne (le nord avec la Marne et les Ardennes), le sud de la région avec les deux autres départements. Ces conférences de territoires ont des prérogatives très limitées, purement consultatives et ce ne sont pas les virgules que la loi Touraine a changé dans le code qui améliorent les choses. Bref, il ne peut être question de "démocratie sanitaire". Mais les ignorer serait une grave erreur car il est possible de les utiliser. C'est par exemple à partir de là que s'est développée l'idée que le contrat local de santé de la Pointe des Ardennes ne pouvait pas être fait comme les autres (les précédents faits en région étaient ceux de Reims et de Vitry le François) entre "institutionnels" et qu'il fallait développer une concertation large : cela a par exemple souligné le manque de personnes qualifiées dans l'aide aux personnes âgées ... et aider à argumenter au Rectorat la nécessité de l'ouverture d'un enseignement d'exploration "santé-social" en seconde au lycée de Givet. A Reims, une concertation large aurait évité d'oublier purement et simplement ... les étudiants ! Et pourtant quel besoin de développer la prévention chez ces jeunes !
    L'ARS propose deux schémas, le premier calé sur le découpage départemental, le second, celui que je vous ai mis en illustration. A lire le document, il a les faveurs de l'ARS : il serait novateur  en cassant les anciennes limites régionales, en permettant des rapprochements et une émulation entre territoires ayant des indicateurs de santé proches. Ce second scénario est inacceptable : il existe une instance de concertation à l'échelon de la grande région (la CRSA). Il ne peut s'agir de créer des sous-sections de la CRSA. Il faut des territoires de proximité pour pouvoir exercer une vraie concertation et ce n'est évidemment pas une Champagne Ardenne agrandie avec la Meuse qui constitue un territoire de proximité !
    Le document de l'ARS critique le découpage départemental en s'appuyant sur le fonctionnement antérieur qui a montré ses faiblesses. Certes, les conférences de territoire ont mal fonctionné. Mais dans les raisons à cela, le temps passé à travers des réunions où le formalisme l'emporte souvent sur le contenu,  ... et les distances ! Alors, c'est sûr que d'agrandir les territoires, cela ne va pas aider au fonctionnement ! Mais savez vous ce que met en exergue l'ARS dans les éléments de choix : "les crédits alloués à la démocratie sanitaire et les ressources humaines mobilisables en ARS" qui "doivent permettre le bon fonctionnement de ces instances." Les économies pour justifier des restrictions à la démocratie ! De plus en plus aberrant. Ceci dit, merci aux personnels de l'ARS de Champagne Ardenne et en particulier à ceux de la délégation territoriale des Ardennes, car si la conférence de territoire a pu servir un peu, c'est bien grâce à eux et à leur esprit de service public !
    Alors, évidemment, si le choix entre les deux scénarii ne peut être que binaire, c'est le premier qu'il faut privilégier, le départemental. Il y a un grand avantage, celui de correspondre au découpage des politiques du social gérées par les conseils départementaux. En ce qui concerne les Ardennes ou la Haute Marne, il a en plus l'avantage de ne pas être calqué sur le découpage des groupements hospitaliers de territoire et c'est très bien pour ne pas figer ces territoires imposés. Je ne suis pas sure qu'il soit adapté aux territoires plus peuplés de l'est de la région : d'ailleurs en Alsace, il existait, si j'ai bien compris, quatre conférences de territoire pour deux départements et vraisemblablement ce schéma départemental présente une régression !
    En conclusion, deux remarques :
    - la première, allez voir la fin du document de l'ARS. Il y a d'intéressants chiffres sur l'état sanitaire des populations du Grand Est. C'est particulièrement dramatique dans les Ardennes, en tête de tous les départements de la grande région pour la part de la population bénéficiant de la CMU-C (10,1% dans le département, 6,6% dans l'ensemble du Grand Est), pour la mortalité par maladie cardiovasculaire ou pour la mortalité par cancer, en queue pour la densité de médecins spécialistes !
    - la seconde concerne les Groupements Hospitaliers de Territoire (la carte en est d'ailleurs à la fin du document) : ce qui se passe en ce moment est bien le témoin que le mot de démocratie ne signifie rien en ce qui concerne la politique de santé en France ! Dans le silence de l'été, l'ARS prépare les conventions constitutives des GHT, celles dont les hôpitaux devaient lui remettre les projets avant le 20 juin après consultation de leurs instances et qui doivent être validées par le directeur général de l'ARS dans les deux mois : deux mois de totale opacité pour changer .... !

    Catégories : Ardennes, Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire