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Ardennes - Page 25

  • La Sécurité Sociale du XXIème siècle, c'est le 100% sécu !

    La loi Touraine, promulguée au journal officiel d'aujourd'hui, est lourde de menaces, vis à vis des hôpitaux par exemple.
    Il y avait une chose positive, même si la mise en oeuvre annoncée était aussi lourde de menaces, c'était le tiers payant ! Cela avait au moins l'avantage de répondre à un besoin, celui de toutes celles et ceux qui hésitent à aller voir le médecin, car il faut faire l'avance des frais. C'était bien insuffisant et on aurait aimé que la loi supprime aussi les franchises par exemple, tout ce qui fait que les restes à charge entrainent des refus de soins, des retards, d'ailleurs facteur de dépenses supplémentaires pour la sécu pour cause d'aggravation de la maladie. Mais c'était mieux que rien !
    Et nous n'allons avoir qu'une demi-mesure, puisque le conseil constitutionnel a censuré ce qui correspond au tiers payant pour la partie mutuelle et qu'il va encore falloir payer chez le médecin le ticket modérateur, avant de se faire rembourser par sa mutuelle.
    La Ministre s'en contente, à croire qu'elle espérait cet avis du conseil constitutionnel pour se sortir de l'impasse dans laquelle elle s'était mise ! Car les médecins ont raison de dire que la gestion du tiers payant est compliqué, et les mécanismes envisagés étaient mortifères, par le rôle accordé y compris à des assurances privées : c'était un pas de plus vers la marchandisation de la protection sociale !
    Mais il y a une solution pour un tiers payant de progrès véritable ! Le PCF la propose depuis longtemps : le remboursement à 100% par la Sécurité Sociale des soins prescrits. Le bon sens de cette proposition fait qu'elle est de plus en plus reprise. Et ne dites pas que ça va couter cher ! Les patrons participent déjà au financement des complémentaires : ce financement pourrait aller dans les caisses de la sécu. Evidemment pour eux, ce n'est pas pareil et ils préfèrent financer une complémentaire alimentant les comptes d'une banque privée que la sécurité sociale, de l'argent public, qui appartient à nous tous !
    A la suite de la manifestation de Guéret de mai dernier sur les services publics, les organisations participantes à la convergence des services publics dans les Ardennes avaient décidé de s'inscrire dans la démarche des assises des services publics du XXIème siècle en commençant par une conférence-débat sur ce bien commun qu'est la Sécurité Sociale, une manière pour elles de fêter les 70 ans de ce progrès essentiel de notre société, créée à l'initiative d'Ambroize Croizat, ministre communiste à la libération : un anniversaire pour rappeler toute son actualité !
    Cette conférence-débat aura lieu le
    5 février à 18 h
    salle de Nevers à Charleville-Mézières.

    Venez y nombreux : on pourrait en profiter pour créer un collectif pour le remboursement à 100% par la sécu !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Formation professionnelle : surenchère de la droite et du PS

    Une fois n'est pas coutume et, alors que je répète qu'en ce  moment, la lecture de la presse locale donne au moins deux mauvaises nouvelles par jours, deux raisons de se mettre en colère, j'ai souri ce matin à la lecture de l'interview de B. Detrez, le président de la chambre des métiers et de l'artisanat des Ardennes : "C'est compliqué de résumer l'apprentissage en disant que chaque entreprise n'a qu'a prendre un apprenti..." et à très juste titre il rapproche la question de celle des raisons qui conduisent les entreprises à embaucher, leurs besoins. Je poursuivrais volontiers le raisonnement : la question essentielle pour les entreprises n'est elle pas celle de leur carnet de commandes ? Plein, il incite à l'embauche et le gouvernement n'a t-il pas tout faux avec sa politique économique de l'offre plutôt que de la demande ?
    Puisque j'ai commencé un article sur le sujet de la formation professionnelle, continuons ! Même si j'avais plutôt prévu d'attendre les actes des nouveaux élus régionaux pour ne pas me livrer à un pur procès d'intention.
    Tout d'abord un clin d'oeil vers les dires de J.L. Warsmann : il a si souvent répété qu'il fallait que chaque entreprise embauche un apprenti. Arrivé au coeur de l'exécutif régional, il est maintenant au pied du mur !
    Quelques mots sur les élus en charge de la formation professionnelle dans le grand est : des cumulards entre le vice-président G. Cherpion, par ailleurs député, et la présidente de commission, adjointe au maire à Reims, que l'on ne voyait plus guère à Châlons depuis les dernières municipales. Mais peut-être que la formation professionnelle est annexe. G. Cherpion connaît bien ces questions. Si vous voulez savoir pour qui il roule, juste un exemple : c'est lui qui a défendu une proposition de loi visant entre autre à supprimer le compte pénibilité. C'est vrai que celui - ci est une usine à gaz. Mais ce sont bien les organisations patronales qui ont voulu mettre plein de barrières pour faire en sorte que les salariés en bénéficient au minimum. Sauf qu'on pourrait le simplifier en donnant plus de droits pour les salariés : G. Cherpion voulait tout simplement supprimer toute possibilité d'une retraite un peu moins tardive pour ceux qui ont des métiers pénibles. On a compris : il roule pour le patronat ! Pour compléter ce trop rapide tableau, ajoutons que c'est la même élue qui est en charge de la jeunesse et de l'orientation : cela m'inquiète car on ne peut limiter la question de l'orientation à celle de la jeunesse d'autant plus que pour une bonne part, en ce qui concerne la jeunesse, l'état assume à  travers l' Éducation Nationale et c'est heureux car gage du même service public partout en France. La question de l'orientation pour les adultes est de plus en plus cruciale, d'autant que l'accès facile à un conseil en évolution professionnelle est le pendant nécessaire à la mise en place du compte personnel de formation, si l'on ne veut pas, qu'une fois encore, la formation n'aille qu'aux plus qualifiés, à ceux qui savent comment ça marche.
    Venons en enfin aux débats nationaux du moment. Avec une surenchère entre la droite et le PS sur l'adaptation nécessaire de la formation aux besoins des entreprises. Mais de quels besoins s'agit-il ? Encore faudrait-il qu'elles le disent ! Car à part quelques emplois très qualifiés, c'est surtout la multiplication des offres d'emplois en CDD qui multiplie le nombre d'emplois apparemment non pourvus ou des offres d'emplois farfelues pour ne pas dire scandaleuses, comme celles exigeant une grosse expérience professionnelle pour un salaire de débutant. Je ne reviendrai pas ici sur ma rencontre avec la ministre du travail ( vous pouvez retrouver mon article à ce sujet en cliquant ici). J'avais été épouvantée par sa vision de la société, sa méconnaissance de ce que c'est le service public, ce qu'est le monde du travail. Comme le gouvernement pratique une politique de droite, la droite ne sait faire que  de la surenchère sur la mise en oeuvre, sur les résultats, évidemment insuffisants quand on limite l'évaluation au taux d'insertion dans l'emploi, car la question n'est pas la mauvaise adaptation de la formation aux besoins des entreprises,  mais le nombre insuffisant d'emplois. Cette surenchère devient particulièrement criminelle  quand il s'agit des jeunes. Dans cette société qui évolue de plus en plus vite,  le besoin d'une formation longue, ouvrant le champ des possibles, émancipatrice,  est plus que jamais nécessaire. Mais, en surfant sur le désir de jeunes de quitter l'école le plus vite possible, sans se demander pourquoi, en surfant sur l'inquiétude des parents par rapport à l'avenir de leurs enfants, la droite et le PS surenchérissent sur le lien formation emploi : limiter la formation à la future insertion professionnelle évite de former des citoyens qui pourraient contester. Il faudrait, pour les défenseurs du capital, réserver l'acquisition des savoirs complexes à une élite, de préférence aux "héritiers" du patronat.
    Et pour mieux adapter la formation aux besoins immédiats de l'emploi, les voilà près à expérimenter de nouvelles décentralisations ! Est ce pour se confronter à une démocratie participative exigeante avec les salariés, les demandeurs d'emplois, auquel cas j'applaudirai à deux mains, ou pour le plaisir d'un pouvoir renforcé ? Le second me paraît malheureusement plus probable. C'est vrai que les mécanismes de la formation professionnelle sont complexes, souvent faits de compromis, mais le rôle de l'état est sans doute déjà trop faible pour garantir les mêmes droits partout et la concertation avec les organisations syndicales et patronales indispensable : la meilleure formation n'est elle pas celle qui évite la case chômage ? Il y a beaucoup de choses à améliorer mais ne changeons pas pour changer, pour permettre à des potentats locaux de se faire plaisir ou pour que le PS se décharge de sa responsabilité sur des régions passées à droite !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Dans les Ardennes aussi, c'est définitivement NON au projet de réforme constitutionnelle contre l'état d'urgence.

    Voici le communiqué diffusé dans les Ardennes par la Ligue des Droits de l'Homme, la Libre Pensée, Attac et l'UD CGT

    TOUS SUSPECTS !

    Au niveau national, près de quatre-vingt dix organisations (associations, syndicats de salariés, d'étudiants, de magistrats, d'avocats, de médecins...) ont lancé un appel le 3/12/15 contre le projet de révision constitutionnelle sur l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Le Président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Il porte atteinte aux principes même de notre démocratie et à notre pacte républicain.

    Pour nous, c'est définitivement NON !

    NON au projet de déchéance de nationalité, NON à une démocratie sous état d'urgence, NON à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n'acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n'offre aucune sécurité mais assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Ainsi selon l'article 6 de cette loi : « Le ministre de l'intérieur peut prononcer l'assignation à résidence, dans le lieu qu'il fixe, de toute personne résidant dans la zone fixée par le décret mentionné à l'article 2 et à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics dans les circonscriptions territoriales mentionnées au même article 2. Le ministre de l'intérieur peut la faire conduire sur le lieu de l'assignation à résidence par les services de police ou les unités de gendarmerie. »

    Avec ce projet, nous sommes TOUS SUSPECTS. Simples salariés, militants, représentants syndicaux... Chacun de nous peut dès lors être privé de liberté sur simple décision gouvernementale, hors de tout cadre juridique.

    C'est le retour de l'arbitraire royal !

    En conséquence, notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester.

    Dans les Ardennes, plusieurs organisations ont décidé le plan d'action suivant : tenue d'une conférence de presse / Lettre demandant aux députés et sénateurs de se prononcer contre ce projet de loi liberticide / Demande d'audience au préfet.

    Catégories : Ardennes, Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire
  • B. Ravignon, ancien conseiller "écologie" de N. Sarkozy, voudrait il s'affranchir des lois de la nature ?

    Il persiste et signe : la coopération transfrontalière avec la Belgique permettant aux habitants d'aller se faire soigner dans le pays voisin est mauvaise pour l'hôpital de Charleville-Mézières, car non équilibrée : ce sont essentiellement des Français qui vont se faire soigner en Belgique au détriment de l'activité de l'hôpital du chef lieu ardennais, a-t-il redit lors des voeux à l'hôpital.
    Connait il la géographie de notre département ? A-t-il déjà regardé une carte ?
    Je résume pour des lecteurs lointains : le nord des Ardennes, c'est un massif forestier traversé d'un fleuve, la Meuse. La frontière avec la Belgique est essentiellement sur les hauteurs forestières, dessinant une espèce de presqu'île en Belgique, centrée par la Meuse, ce qu'on appelle la Pointe des Ardennes. La population. est essentiellement concentrée dans la vallée, de part et d'autre de la frontière. (Que mes amis des vallées de la Goutelle ou de la Semoy veuillent bien excuser ce schématisme, mais les habitants des vallées de ces deux affluents de la Meuse ne sont pas concernés par les propos de B. Ravignon : ils viennent se faire soigner à Charleville-Mézières parce que c'est plus proche.)
    C'est à dire que toutes les zones belges proches de Charleville-Mézières sont forestières, peu peuplées, pas de quoi justifier des hospitalisations en nombre de Belges.
    Par contre les habitants du nord de la vallée, et ils sont nombreux, sont beaucoup plus près des hôpitaux belges que des français. Alors, ils vont se faire soigner en Belgique. Est ce étonnant ?
    Les cliniques privées de Givet puis de Revin ont été fermées, sans que les pouvoirs publics ne s'en émeuvent, alors qu'elles avaient un vrai rôle de service public, sans que l'on ne redonne des moyens à l'hôpital de Fumay, depuis longtemps cantonné à un rôle de moyen séjour, avec toutes les difficultés que l'on connaît sur la prise en charge des urgences dans ce lieu, antenne du SMUR, dénué de tout moyen d'accueil quand le SMUR est sorti.
    Alors, oui, cela a commencé avec les femmes qui ont été accouché en Belgique, à Dinant et l'exigence de la population a été entendue puisqu'est actée maintenant la prise en charge par la sécurité sociale de soins en Belgique pour tous ces Ardennais du nord de la vallée.
    Alors oui, cette coopération transfrontalière n'est pas dans les deux sens : elle répond aux besoins des populations, en fonction des contraintes naturelles, géographiques.
    B. Ravignon veut ignorer le vrai problème, celui des moyens des hôpitaux fondés sur la tarification à l'activité, un terme d'ailleurs faux, puisque les tarifs ne correspondent pas aux frais engagés par les hôpitaux pour soigner tel ou tel malade, mais sont fixés arbitrairement, en fonction de choix politiques.
    Ce choix d'une tarification à l'activité, c'est celui des gouvernements de droite : il date de l'époque Chirac/Raffarin. Il a été confirmé à l'époque où B. Ravignon était conseiller à l'Elysée (et d'ailleurs depuis utilisé par le gouvernement socialiste, mais je serais trop longue si je rentrais dans cet article sur la catastrophe qu'est la loi Touraine).
    Ce mode de tarification instaure un déficit de principe dans tous les hôpitaux, ne leur donnant comme seule perspective que d'augmenter leur activité, pour faire des économies d'échelle et comme ils n'ont pas les moyens d'augmenter le nombre de malades de leur territoire (heureusement !!), c'est en entrant en concurrence avec les voisins avec toutes les conséquences que cela a eu, et a toujours, sur la fermeture des hôpitaux de proximité.
    N'en déplaise à B. Ravignon : c'est un autre mode de financement des hôpitaux qui est nécessaire, ce sont aussi des activités nouvelles à l'hôpital de Fumay. Ce ne sont pas les habitants de la Pointe qui sont responsables, ce sont les gouvernement successifs !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Pas d'élu régional dans la Pointe des Ardennes : et si on posait les vraies questions !

    Les vraies questions, celles de la démocratie, celles de la solidarité et pas celle de l'égo du président de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse !
    Le conseiller régional sortant de Les Républicains, président de la comcom, se voyait déjà siéger à Strasbourg. Il pose une vraie question mais ne voit pas plus loin que le bout de son nez, son mandat perdu !
    Une vraie question, car dans l'abominable réforme des régions, cette fusion non voulue de la Champagne Ardenne avec la Lorraine et l'Alsace, il avait presque disparu le fait qu'il y aurait moins de conseillers régionaux dans les Ardennes (comme dans d'autres départements de notre, encore actuelle jusqu'à jeudi, région !). Mais il y avait tant de choses à critiquer ! Et en plus il était à la mode de dire qu'il fallait moins d'élus !
    Et cela a été amplifié par le mode de scrutin ! Mais qui a inventé ce mode de scrutin ? L'UMP, le parti auquel appartenait le président de la comcom avant sa transformation à l'américaine. C'est en effet à l'époque de Chirac et Balladur qu'a été votée la loi de 2003 modifiant le mode de scrutin. Jusqu'en 1998, les conseillers régionaux étaient élus à la proportionnelle sur des listes départementales. La loi votée en 2003 donne une prime à la liste arrivée en tête. Mais en plus, le mode de répartition des élus amplifie, à la fois la place des listes recueillant le plus de voix, mais aussi la représentation au sein de chaque liste des plus gros départements : la prime aux gros contre les petits ! Et c'est ainsi que les Ardennes ne se retrouvent qu'avec sept conseillers régionaux. C'est l'arroseur arrosé !
    Une vraie question : prenons seulement le cas des lycées. Chaque élu sortant siégeait dans les conseils d'administration de trois lycées (je ne vous parle pas de B. Dekens qui n'avait même pas voulu aller jusqu'à Revin !). Là, cela va en faire encore plus, alors que les CA ont souvent lieu aux mêmes dates, imposées par des contraintes financières (le vote du budget avant le 30 novembre par exemple). Quel élu fera le choix d'aller jusqu'au lycée de Givet, un lycée qui mérite pourtant beaucoup d'attention au vu des menaces que fait planer la gestion à l'économie de l'Education Nationale.
    Mais apportons de vraies propositions de réponses !
    - des élections à la proportionnelle intégrale ! Ceux qui justifient leur refus de la proportionnelle par le Front National (et ont contribué à donner de l'importance à cette formation haineuse) devraient comprendre que là aussi, c'est l'arroseur arrosé ! Le risque de voir le FN gagner des régions a transformé les élections en calculs politiciens au lieu du nécessaire débat sur les politiques régionales et contribué à éloigner les citoyens des urnes ou à leur poser des cas de conscience bien loin des projets à avoir pour notre région et je ne reviendrai pas ici sur le second tour dans notre région.
    La proportionnelle intégrale ne résoudrait pas la question de la Pointe des Ardennes, plus globalement de la répartition territoriale des élus au sein des départements, mais au moins les Ardennes n'auraient pas eu la désagréable surprise de voir leur représentation en région diminuer au delà de ce qui était attendu.
    - revenons sur la place des élus et arrêtons de vouloir en diminuer le nombre ! Encore faudrait il que les élus méritent cette place ! Mais les caricatures justifiées par des exemples célèbres ne doivent pas cacher la réalité de tous ces élus de l'ombre, qui font leur boulot d'élus et qui sont nécessaires à notre démocratie. Leur nombre (et j'ai donné l'exemple à propos des représentations dans les CA des lycées), leur pluralité, est un gage pour notre démocratie. Sans doute faut il se donner des garanties pour que les élus ne soient pas dans leur monde, mais de vrais représentants du peuple et cela passe à l'évidence par l'absence de professionnalisation de la politique, le non cumul des mandats, la limitation dans la durée, tout en sachant que c'est sans doute des changements beaucoup plus profonds qui sont nécessaires, le mode de fonctionnement actuel poussant par exemple au cumul des mandats, car avoir un mandat sert à se faire connaître et donne plus de chance d'être élu ! On revient donc à la question de la proportionnelle, favorisant l'élection sur des idées plutôt que sur un nom, mais c'est aussi la question de l'organisation du débat politique (et les partis politiques ont, quoi qu'on en dise un rôle nécessaire dans ce débat) et, pour aller plus loin vers un vrai débat de société, c'est aussi toute la question du temps de travail : sa diminution (justifiée par ailleurs par l'évolution de notre société) favoriserait la possibilité pour tous de se livrer à d'autres activités, et parmi celles-là l'engagement politique, tout en restant en lien étroit avec les réalités de la vie de tous les jours, le travail en étant un élément essentiel.
    - la solidarité entre les territoires du département, de la région, de la République française, de notre planète ! Faire accréditer l'idée que la Pointe des Ardennes serait oubliée parce qu'il n'y a pas d'élu siégeant à Strasbourg, c'est contribuer à diffuser l'idée que les élus régionaux n'auront pas une vue globale de la région, mais se battrons chacun pour leur territoire ! Vu les élus que l'on a après ces abominables élections, c'est malheureusement sans doute vrai ! Et cela veut sans doute dire que B. Dekens ne fait même pas confiance aux autres élus ardennais de sa liste ! C'est vrai que les récentes déclarations de Ravignon sur l'hôpital, contre la réalité des habitants du nord du département, contribuent à faire partager ces craintes.
    Arrêtons de propager ces idées d'opposition, de division, les Givetois contre les Carolomacériens, les Ardennais contre les Alsaciens, les Français contre les étrangers ... C'est faire le jeu des riches de ce monde, pour qui les frontières n'existent pas pour s'empiffrer sur le dos des peuples, de tous les peuples !

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