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Ardennes - Page 20

  • La maison de l'emploi ferme et supprime des emplois !

    Un comble pour l'emploi.
    J'avais prévu de mettre en ligne ce texte écrit depuis hier. Mais je ne le peux, sans dire un mot de l'élection de Trump aux Etats Unis : une fort mauvaise nouvelle qui doit nous interroger sur nos formes de démocraties occidentales qui laissent la moitié de la population de côté, faute de répondre à leurs problèmes, leurs aspirations, une fort mauvaise nouvelle aussi des montées de l'individualisme, incapable de résoudre les enjeux de ce siècle de dérèglement climatique, de migrations, de croissance des populations de par le monde et de nécessaire partage des richesses, car plus que jamais, c'est dans la coopération, l'échange, la mise en commun et le respect de l'autre que chaque être humain trouvera un chemin d'émancipation et de bonheur. A bas ce capitalisme sauvage et débridé qui divise les peuples pour mieux régner !
    La maison de l'emploi de Charleville-Mézières ferme : une fin quasiment annoncée depuis le début, et les élus communistes de Charleville-Mézières avaient d'ailleurs votée contre sa création : faire payer aux collectivités, les politiques de l'emploi à la charge de l'Etat moyennant une subvention bien loin de couvrir toutes les dépenses et apporter un soit disant meilleur service aux demandeurs d'emploi par une unité de lieu étaient les fondements de ces créations de maisons de l'emploi. Avant même d'être concrétisé, le second point n'avait plus lieu d'être : ANPE et ASSEDIC avaient fusionné pour donner Pôle Emploi, plus apte à répondre aux attentes du capital : culpabiliser les demandeurs d'emploi et les fliquer.
    Maison de l'emploi, ça sonne bien et l'ancienne maire de Charleville-Mézières avait sauté sur cette idée, comme s'il suffisait de cela pour créer des emplois.
    Grâce à la compétence de ses personnels, la maison de l'emploi a su, malgré tout, apporter un plus, créer des services. Cela lui avait valu de survivre, là où d'autres maisons de l'emploi fermaient. Elle a embauché pour mieux répondre aux besoins qui s'exprimaient. Et ce sont ces salariés dont on voudrait maintenant se débarrasser ! Dès 2014, on avait compris que le nouveau maire ne se battrait pas pour la pérennité de cette structure ! Les mesures d'économies du gouvernement ont fait le reste.
    Parmi les salariés, il y a celles de l'Espace Métiers, entièrement financé par le conseil régional.
    Ce qui était en 2005 action volontaire de la région, mettre en place un service d'orientation pour tous ceux qui sont sortis du système scolaire est devenu obligation pour les régions. Il ne paraîtrait pas concevable que le nouveau président de région, P. Richert, n'accepte pas le transfert de ces personnels à la région, sauf à remettre en cause une politique d'orientation de proximité. Ceci est d'autant plus nécessaire, que la mise en place du compte personnel de formation n'a aucun sens si on ne donne pas aux salariés la possibilité d'un conseil en évolution professionnelle. Sinon, ce sont encore uniquement les plus formés qui vont utiliser leur CPF car ils sauront comment. Dans ces attributions, l'Espace Métiers doit donner un premier niveau de conseil en évolution professionnelle : sa fermeture serait un très mauvais signal donné à la population.
    Enfin, la maison de l'emploi ferme. Que va devenir la mission locale, logée dans ses locaux ?

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  • Pour les soins et la sécu, mobilisation le 8 octobre

    Les personnels de la santé et de l'action sociale se mobilisent mardi 8 novembre. Soyons avec eux : c'est l'avenir du système de soins qui est en jeu.
    A Charleville-Mézières, rendez-vous à 13 h devant l'entrée principale de l'hôpital Manchester.
    Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2017 est actuellement en débat au parlement. Il vient d'être adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Dernier PLFSS du gouvernement actuel, il confirme les orientations prises : rétablir les comptes de la sécurité sociale en réduisant les "dépenses", ce qui répond aux besoins des populations en terme de santé, retraite ... au lieu d'augmenter les recettes. Pourtant l'argent existe : dans les poches des actionnaires… ou plutôt leurs paradis fiscaux ; dans les banques, au plus haut niveau de l’appareil d’Etat !
    Marisol Touraine ne devrait pas être aussi fière qu'elle l'est de ce qu'elle a fait : c’est la manifestation de l’application sans faille et sans état d’âme de l’axiome ultra-libéral : toujours moins pour les besoins humains, toujours plus pour la finance ! Et quand elle se vante de la croissance de la part de remboursement de la sécurité sociale, c'est en passant sous silence tous les renoncements aux soins qui augmentent vertigineusement.
    Ce PLFSS entérine de nouvelles coupes dans les dépenses : une ponction par exemple d'environ 1,5 milliard sur les budgets hospitaliers au titre de "l'efficacité de la dépense hospitalière". On sait à quel point ces soit disantes recherches d'efficacité sont synonymes de moins de soins, moins de proximité, et un personnel de plus en plus malmené, malade de ne pas pouvoir bien faire son travail. Les suicides de personnels hospitaliers médiatisés ne sont malheureusement que la partie émergée de l'iceberg et ce ne sont pas les déclarations sur la prise en compte des risques psychosociaux qui amélioreront les choses. Ce qui, seul, peut changer la donne, c'est de donner aux personnels hospitaliers les moyens, en particulier en temps, de bien faire leur travail, comme ils le souhaitent tous.
    Ce PLFSS est le volet financier de la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire : l'efficacité des dépenses hospitalières, cela pourrait être par exemple, dans notre département, la fermeture de la maternité de Sedan.
    Pour information, le député soit disant frondeur du nord des Ardennes s'est prononcé pour ce PLFSS. Les députés communistes ont voté contre.
    Nous ne pouvons continuer à laisser se dégrader notre système de soins. Rendez vous mardi 8 novembre

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  • Hôpital de Fumay : un renouveau gâché par la volonté d'économies à tout prix !

    Ne ternissons pas l'image de cet hôpital !
    Ne ternissons pas l'image de la télémédecine !
    En fin de semaine, un article de la presse locale annonçait de nouveaux projets pour l'hôpital de Fumay, avec l'arrivée d'une nouvelle directrice.
    Il y a déjà tout ce que l'article n'aborde pas : la mise en place du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), un groupement qui comprend les hôpitaux de Charleville-Mézières, Sedan, Belair, Nouzonville et Fumay, avec une convention constitutive non publique (qu'est ce qui y est caché ?), une direction commune (l'article n'est d'ailleurs pas clair, puisqu'il parle à la fois de la nouvelle directrice de l'hôpital de Fumay et du directeur commun à Charleville-Mézières, Sedan et Fumay mais en fait, la nouvelle directrice annoncée n'est sans doute qu'un des membres de l'équipe de direction commune à ces trois établissements, en charge plus spécifiquement de l'hôpital de Fumay mais qui doit faire avec, par exemple, une direction des ressources humaines communes à ces trois hôpitaux) et un projet médical en construction sur lequel il serait souhaitable que les usagers puissent dire si cela répond à leurs besoins.
    A l'opposé des nécessaires coopérations entre les hôpitaux du département, leur adhésion à ce GHT leur a été imposée, avec l'hôpital de Charleville-Mézières comme hôpital support, chargé entre autre de la fonction achat. Et la solidarité financière entre les établissements s'imposent puisque le décret paru le 29 avril précise que le directeur général de l’agence régionale de santé "apprécie l’état des prévisions de recettes et de dépenses et le plan global de financement pluriannuel de chacun des établissements parties au groupement hospitalier de territoire en prenant en compte l’ensemble des budgets de ces établissements." Il s'agit là d'un élément essentiel pour peser dans l'élaboration du projet médical ("Ne maintenez pas cette activité déficitaire, car ça va nous pénaliser") : ce ne sont plus des coopérations choisies mais imposées, pour ne pas dire du "diviser pour régner" de la tutelle !
    Et puis il y a ce qu'il aborde :
    - une consultation sans rendez-vous ... si on trouve des médecins ! Il ne s'agit pas de faire de la com. et de dire après que l'on n'a pas trouvé. Il faut s'en donner les moyens et cela ne supporte pas le bricolage. Ce qui serait nécessaire, c'est que l'hôpital crée un véritable centre de santé publique, avec plusieurs médecins, une antenne à Givet. Plus de la moitié des étudiants en médecine souhaitent être salariés. Offrons leur cette possibilité pour qu'ils fassent de la médecine générale dans de bonnes conditions, avec des rendez vous, leur permettant de revoir leur patient, comme tout médecin généraliste ... et évidemment des plages sans rendez-vous pour prendre en charge les semi-urgences.
    - une consultation d'anesthésie à distance. C'est ce qui justifie les sous titres de mon article ! Déjà cela me fait supposer qu'il n'y a plus de consultations d'anesthésie à Fumay. J'en avais pourtant mise une en place les dernières années où j'ai travaillé et l'on voyait des gens contents de ne pas avoir à se déplacer jusqu'à Charleville-Mézières. Elle a du disparaitre avec la volonté de rationaliser (on sait ce que cela veut dire) du précédent directeur, avec le manque de médecins aussi (mais il en a fait fuir vers d'autres cieux !). C'était pourtant écologiquement plus logique de déplacer un médecin plutôt que plusieurs patients ! Je viens de chercher sur le site de la Société Française d'Anesthésie Réanimation les recommandations. Elles n'ont pas changé : "L’examen préanesthésique comporte un examen du dossier, un interrogatoire et un examen physique." Expliquez moi comment faire un examen physique à distance, car même s'il est souvent succinct, surtout chez les personnes voyant régulièrement leur médecin, il s'intéresse à des particularités propres à l'anesthésie ! De quoi ternir l'image des consultations faites à Fumay ! De quoi aussi ternir l'image de la télémédecine, ceux que beaucoup font d'ailleurs par les temps qui courent, alors que des possibilités existent techniquement, qui seraient fort intéressantes avec d'un côté le malade et son médecin généraliste, et de l'autre un spécialiste, au moins pour débrouiller certaines situations. Ah oui, cela demanderait de l'organisation, des plages consacrées à cela par les spécialistes, de la reconnaissance ... et de pas croire que cela réglerait tout ! Mais cela ne ternirait pas l'image des nouvelles technologies comme on est en train de le faire !

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  • Coup de colère du jour : police, justice ... et l'école de la deuxième chance de Vouziers

    Ceux qui soufflent sur les braises d'un feu entre police et justice portent une lourde responsabilité !
    Celle de ne pas poser la vraie question, le manque de services publics !
    Parmi ses responsables, les Sarkozy, Fillon et autres soit disants Républicains (Juppé, NKM ...) qui ont choisi de réduire le nombre de fonctionnaires !
    Evidemment, en disant cela, je n'excuse pas les Hollande/Valls et autres solfériniens (ne salissons pas ce beau mot de socialisme) qui n'ont pas voulu remettre le service public au coeur du fonctionnement de notre République, pour se plier aux diktats d'une commission européenne affiliée aux intérêts des marché financiers.
    Celle de ne pas se poser la vraie question, le manque de services publics : police, justice !
    Car comment ne pas voir le manque de police de proximité ! Car comment ne pas voir le manque de moyens de la justice pour aller plus vite tout en prenant le temps d'une vraie justice, pour aussi avoir davantage une justice éducative !
    Celle de ne pas se poser la vraie question, le manque de services publics : police, justice, éducation nationale aussi !
    Car comment ne pas voir tous ces jeunes laissés sans espoir par une école de plus en plus élitiste, faute d'être l'école pour tous, celle qui accueille tous les enfants comme s'ils n'avaient que l'école pour apprendre.
    Et je terminerai mon coup de colère du jour par l'annonce dans la presse locale du jour de la probable fermeture de l'école de la deuxième chance de Vouziers. Ce que ne dit pas l'article, c'est qu'il s'agit de la responsabilité de la région ! P. Richert se plierait il aux desiderata d'un Front National qui n'a que faire de ces jeunes restés sur le côté du chemin et qui, en Champagne Ardenne, votait toujours contre les crédits pour l'Ecole de la deuxième chance ? P. Richert n'a-t-il donc comme conception de la formation des demandeurs d'emploi que celle de l'adaptation à des emplois ? Cela limite considérablement les possibilités de formation en fonction des emplois existants (Evidemment, on peut multiplier ces formations en faisant des cadeaux aux entreprises, en formant des salariés pour des emplois de quelques mois, des salariés que les entreprises jetteront comme des kleenex pour en reprendre d'autres avec une formation un peu différente. Pour plus d'explications, allez voir un de mes précédents articles en cliquant ici). Mais cela n'investit pas dans l'avenir !

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  • Démocratie sanitaire : un territoire de proximité allant de Givet à Langres ?

    La loi Touraine a changé, pour changer, les structures de démocratie sanitaire (enfin, ce que les technocrates appellent de la démocratie - on pourrait faire beaucoup mieux)
    Alors, les ARS doivent proposer des scénarii de découpage des régions : après un découpage du Grand Est en 3 (vive la proximité), que vous pouvez retrouver commenté sur mon blog en cliquant ici, un nouveau scenario est proposé comportant un territoire allant de Langres à Givet, avec comme argutie des chiffres de population proches dans les 5 territoires proposés : il y a les instances régionales pour la concertation en région. Les conseils territoriaux doivent être dans la proximité, le découpage départemental restant le meilleur.
    Et en plus il y a certainement des arrières pensées derrière ce schéma, regroupant les territoires des nouveaux groupements hospitaliers de territoire (GHT) : faire des GHT encore plus grands, transformer certains CHU en simple hôpital à vocation départemental et de ce point de vue, regrouper le secteur de Vitry le François/St Dizier avec les territoires plus à l'est n'est pas anodin et risque de fragiliser le CHU de Reims en favorisant les recours vers Nancy !
    La CRSA (Commission Régionale de la Santé et de l'Autonomie) du Grand Est doit donner son avis sur ce découpage demain. J'y suis désignée comme suppléante au titre de la représentation de la Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternités de proximité. Mais alors que dans les précédentes CRSA, les suppléants pouvaient assister aux réunions, ce n'est plus le cas ! Ont ils peur que les usagers se parlent ensemble ? C'est d'ailleurs une inégalité, car dans les régions non fusionnées, les CRSA n'ont pas été renouvelées et en Ile de France, le représentant d'une association d'usagers m'a bien confirmé que les suppléants pouvaient toujours assister aux séances.
    La transparence n'est pas le fort de notre ARS ! Un communiqué de presse en date du 8 septembre (à retrouver en cliquant ici) annonce que les conventions constitutives des onze GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire) du Grand Est ont été approuvées : les onze arrêtés d'approbation figurent d'ailleurs dans les recueils d'actes administratifs de la préfecture de région du 15 septembre, mais sans les contenus de ces conventions ! Pourtant l'ARS de Bourgogne Franche Comté a bien mis en ligne ces conventions constitutives et par exemple, vous pouvez retrouver en cliquant ici, celle du GHT 21-52 qui concerne le sud de la Haute Marne. Elle n'est d'ailleurs que formelle, mais dans le projet vu dans notre département, il y avait des orientations sur le projet médical ... alors, vous comprenez l'intérêt d'en voir le texte définitif !

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