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santé et protection sociale - Page 31

  • La gauche attendue sur la réforme des retraites !

    Ce n'est pas un replâtrage des précédentes réformes que les Français attendent, la nième réforme pour se conformer aux exigences de la Troïka (l'Union européenne, la banque centrale européenne et le Fond monétaire international), avec comme alibi l'augmentation de l'espérance de vie ... en oubliant  la phénoménale augmentation de la productivité depuis la création de la sécurité sociale, mais c'est une vraie réforme de gauche que le peuple français attend, une réforme qui réponde aux besoins humains, aux besoins des retraités qui ne sont pas tous, quoi qu'en disent les médias, plus aisés que ceux qui travaillent, des femmes frappées par les inégalités salariales, de tous ces salariés âgés qui peinent dans leur travail, des jeunes qui ont l'impression de cotiser sais garantie sur leurs retraites ... ou qui s'inquiètent de voir se repousser de plus en plus le moment où ils commenceront à cotiser, faute d'emplois.

    Ce n'est pas une petite sucette pour faire passer la pilule qui suffira à répondre aux attentes des Français : attention à ne pas créer de désillusions ! De ce point de vue, la récente proposition de compte pénibilité faite par le Premier Ministre ne doit pas se limiter à un discours, mais il faut des actes  pour imposer au patronat des avancées pour le monde du travail : il faut d'urgence imposer au MEDEF de vraies négociations interprofessionnelles à conclure par un accord majoritaire. Ces négociations doivent définir les critères de pénibilité et déterminer les conditions de compensation de cette pénibilité avec par exemple la réduction du temps de travail journalier ou hebdomadaire, l'aménagement d'horaire,  le départ anticipé en retraite :  il faut des mesures claires et à mettre en œuvre facilement.

     

    C'est une réforme de gauche socialement efficace et donc obligatoirement réellement alternative que le peuple français attend. Cela suppose de sortir du cadre idéologique martelé par le capital : ce n'est pas le travail qui coûte, mais c'est le poids du capital qui grève la compétitivité, qui mine l'emploi, qui ruine notre pays : rappelons que les entreprises françaises paient chaque année deux fois plus de charges d'intérêts et de dividendes (319 milliards d'€) que de cotisations sociales patronales (145 milliards d'€) - chiffres 2011. C'est ce cancer financier qu'il faut combattre.


    Le gouvernement veut aller vite, très vite, ne pas faire connaître son projet de loi avant le 18 septembre, espérant d'ici là démobiliser pour la journée d'action du 10 septembre en faisant croire qu'il a entendu les attentes, comme celle de la prise en compte de la pénibilité, pour aller très vite ensuite et faire voter son projet avant celui du projet de loi de finance de la sécurité sociale de 2014, permettant ainsi la déclinaison de certaines mesures dans ce projet de lui, avant la fin de l'année donc ! Le gouvernement espère ainsi, tout à la fois juguler la contestation qui se développe y compris dans les rangs du PS et remplir les caisses de l'Etat. Car certaines mesures du rapport Moreau ne rempliront pas les caisses de la sécu, mais celle de l'Etat comme la fiscalisation des majorations de retraites pour enfants !


    La mobilisation du 10 septembre organisée par plusieurs syndicats dont la CGT est donc particulièrement importante pour faire entendre cette exigence d'une vraie réforme de gauche des retraites. A Charleville Mézières, rassemblement prévu place ducale à 13 h 30 pour se diriger ensuite en manifestation vers la préfecture. Et dès à présent, vous pouvez signer l'appel collectif pour défendre nos retraites en cliquant ici.

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  • La finance ou la solidarité ?

    protection sociale,hôpitalL’argent existe pour réorienter les moyens nécessaires à la refondation d’un système de protection sociale universelle et solidaire : 30 milliards d’exonérations des cotisations patronales, pesant de presque autant sur la dette de l’Etat, 1 milliard de non déclaration des maladies et accidents liés au travail, 80 milliards de coûts liés aux maladies professionnelles, 172 milliards de niches fiscales et sociales, 20 milliards de fraudes patronales….

    Alors, au moment où le gouvernement veut engager une réforme des retraites, le Front de Gauche lance un appel pour une protection sociale universelle et solidaire avec comme ambition le nécessaire et le possible  pour une autre efficacité : des dépenses remboursées à 100% par la Sécurité Sociale, la retraite pleine et entière à 60 ans, l’accès à l’hôpital public partout et pour tous sur tout le territoire, l’accès à un service public de santé de proximité, une politique familiale assise sur la cotisation, active et préservant le droit au travail des femmes, une prise en charge à 100% de la perte d’autonomie toute au long de la vie, l’indexation des pensions de retraites, une gestion démocratique de la sécurité sociale.

    Il faut préserver l'unicité de la Sécurité Sociale, à travers notamment le financement : la cotisation, qui structure les principes mêmes du système est bien au cœur de la bataille pour l’appropriation et la répartition des richesses produites.

    Seule la mobilisation populaire peut imposer une autre orientation de l’argent disponible pour les besoins humains, notamment par une réforme efficace de l’assiette des cotisations patronales.

    Cet appel pour une protection sociale universelle et solidaire, vous pouvez le trouver en cliquant ici. Signez le donc !

    La finance ou la santé ? On ne peut qu'être atterré par les déclarations de Marisol Touraine mardi 28 mai à Hopital Expo 2013 : "La santé financière des hôpitaux publics s’est améliorée en 2012. Les comptes sont globalement équilibrés et les capacités d’investissement de nos établissements sont consolidées. J’ai conscience, bien sûr, que certains hôpitaux connaissent des contextes particuliers et des situations difficiles. Mais je tenais à saluer le sérieux, la mobilisation et l’efficacité de la communauté hospitalière : les résultats sont là. 

    Quels résultats ? Qu'est ce qui compte ? A quel prix s'est fait cet équilibre financier ?
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  • Vitry le François : l'hôpital dans la tourmente.

    vitry_hopital.jpgEpisode 1 : deux petites phrases dans les 500 et quelques pages du SROS (Schéma régional d'organisation sanitaire), un des volets du plan régional de santé publié par l'ARS début 2012 : "Les plateaux chirurgicaux de Vitry le François et de Rethel devront faire l'objet de coopérations avec d'autres établissements partenaires" et "Les implantations prévues à Vitry le François et Langres pourront être revues en fonction des évolutions quantitatives et qualitatives. Cette révision pourra conduire à la transformation en centre périnatal de proximité".

    Episode 2 : audit, réalisé par le groupe Montaigne (qu'est ce qu'elles doivent se faire comme sous les sociétés d'audit avec les hôpitaux !) et présentation par l'ARS à quelques élus triés sur le volet (le député, le maire) de scenarii. Evidemment, le personnel est soigneusement écarté des discussions. A croire qu'il faut désintéresser les salariés de leur outil de travail. Les deux scenarii retenus comme plausibles sont :

    - Le moins pire : transformer la chirurgie conventionnelle en une unité d'hospitalisation de courte durée, mise en oeuvre de l'autorisation de 30 lits de SSR, création d'une unité de médecine gériatrique. Dans ce scenario, la maternité serait maintenue (pour l'instant, car on sait bien qu'une maternité sans chirurgie dans le même hôpital ça ne dure jamais bien longtemps !)

    - Le scénario catastrophe : fermeture de la chirurgie, fermeture de la maternité, ouverture d'un centre périnatal de proximité, SSR et gériatrie comme dans le scenario précédent.

    Le choix sera fait début juin en fonction d'une analyse financière plus poussée. Mais où sont donc les besoins de la population vitryate ? Certes l'hôpital a un déficit cumulé de 9,5 millions d'euros à raison de 2 millions par an, mais ce ne sont pas les habitants de Vitry les responsables, ce sont les adeptes de la tarification à l'activité, les députés qui année après année votent la loi de financement de la sécurité sociale qui limite le taux d'augmentation des dépenses hospitalières en dessous des dépenses imposées par les nouvelles normes, l'évolution des salaires (si faible soit elle) ..., les adeptes de l'austérité et de sa spirale du déclin : ce sont une soixantaine d'emplois qui sont en jeu, une soixantaine de chômeurs en plus à Vitry qui n'a pas besoin de cela, une soixantaine de personnes de plus qui vont réduire leur consommation, avec les conséquences sur le commerce local ...

    Episode 3 : la population vitryate, les salariés de l'hôpital sont en train de l'écrire. Car la résignation n'est pas de rigueur et l'objectif, c'est un troisième scenario écrit en fonction des besoins de santé du secteur ! Entre signatures papiers et signature sur internet, ce sont déjà 6000 signatures pour défendre l'hôpital qui ont été recueillis. Pour signer la pétition sur internet, cliquez ici.

    Un grand rassemblement avec information et débat est prévu le dimanche 9 juin entre 15 h et 17 h à la salle du Manège. Le collectif de défense de l'hôpital de Charleville Mézières a décidé lors de son dernier CA d'envoyer une délégation de soutien. Car ce sont bien les mêmes politiques qui ruinent nos hôpitaux !

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  • Médecine du travail et Ordre des médecins

    warning-1.jpgJe ne sais si vous vous rappelez, mais la suppression de l'ordre des médecins faisait partie des 110 propositions de François Mitterrand ! Cet organisme corporatiste a toujours été un repère pour idées réactionnaires, très longtemps opposé par exemple à l'interruption volontaire de grossesse.
    Et bien, voilà que le patronat lui a trouvé une utilité, pour sanctionner des médecins du travail : trois médecins sont poursuivis par des employeurs pour la rédaction de certificats médicaux ou de courriers à des confrères, attestant d’atteintes à la santé physique et mentale de salariés en lien avec leur activité de travail.
    L’apparition des nouvelles formes de travail, le renouveau des stratégies managériales de mobilisation des salariés, transforment l'implication des salariés dans leur travail, multiplient les cas de souffrance mentale : les atteintes à la santé mentale présentent en apparence une causalité souvent diffuse associant des causes liées au travail et des causes externes. Dans cette forte dépendance entre situation de travail et vie personnelle, les médecins du travail ont un rôle essentiel pour identifier le risque lié au travail.
    C'est ce rôle que contestent les employeurs qui ont saisi l'ordre des médecins, instrumentalisant une procédure réservée en principe à la relation entre le médecin et un patient, utilisant cette voie pour disqualifier des instances prud’homales ou pénales.
    Une pétition a été lancée : je vous invite à la signer comme je l'ai fait, en cliquant ici. Et  pour en savoir plus, vous pouvez aller sur le site de l'association SMT en cliquant ici.

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  • Hôpital de Charleville Mézières : tout nouveau, tout beau ?

    hopital.jpgL'Ardennais de lundi comportait une publicité annonçant les merveilles du groupement de coopération sanitaire des Ardennes.
    Cela a incité le syndicat CGT de l'hôpital à réagir : "Comme le personnel, le syndicat CGT du centre hospitalier vient de découvrir avec étonnement une publicité qui vante les mérites du groupement de coopération sanitaire des Ardennes.
    Combien a-t-elle coûté et payée par qui?...
    Effectivement, le "GCS" a vu le jour en mai 2012. Mais, officiellement, les personnels ne sont informés de rien.
    La preuve, quand vous parlez du "GCS" au personnel hospitalier, une grande partie ne sait pas ce que ces 3 initiales signifient. Ces faits sont confirmés par les élus CGT des instances représentatives des personnels (CTE, CHSCT), qui, aujourd'hui, n'ont jamais donné leur avis par un vote sur ce projet important.
    Ceci est contraire à la réglementation en vigueur.
    C'est pourquoi, le syndicat CGT du centre hospitalier a esté en justice par l'intermédiaire de son avocat en novembre 2012.
    A l'initiative de la CGT, des réunions extraordinaires ont eu lieu début mai (CTE et CHSCT). Une information a été donnée suite notamment aux questions posées ... Des réponses nous ont été apportées, certaines sont restées évasives et beaucoup d'inconnues restent en suspend..."

    Ces questions, j'en avais déjà relayé certaines sur ce blog. Vous pouvez retrouver cet article en cliquant ici.

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