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santé et protection sociale - Page 27

  • Vitry le François : insupportable, la naissance considérée comme une dépense !

    L'ARS a annoncé ce midi la fermeture de la maternité de Vitry le François en Février 2015. Sur France 3 le maire (PS) justifie la fermeture par le déficit de l'hôpital en disant que cela va permettre de conforter la chirurgie (?!!!!), plus rentable ! La naissance est donc seulement considérée comme une dépense. Où est l'Humain dans tout cela ?

    Comble de la manipulation, le directeur de l'ARS avait accepté depuis quelques jours de rencontrer une délégation du collectif de défense de cet hôpital ce soir, un rendez vous  demandé depuis longtemps. Il devait bien savoir son calendrier ! Non seulement la fermeture de la maternité est d'une extrême gravité dans ce secteur particulièrement en difficulté économique, mais en plus, la méthode du directeur de l'ARS est odieusement méprisante !

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 3 commentaires
  • Le conseil régional vote un voeu pour l'amélioration de l'accès aux soins en Champagne Ardenne.

    vitry.jpgSur proposition des élus communistes et en particulier de Jean Claude Dammerey, conseiller régional de Haute Marne, un voeu a été proposé par les groupes de la majorité au vote du conseil régional. Le voici :
    Le contexte :
    Les difficultés d'accès aux soins se multiplient dans notre région, certaines très visibles, amenant à des mobilisations de la population comme :
    - à Chaumont où la fermeture de la réanimation met en cause la sécurité des habitants du Sud Haut Marnais, mais, plus globalement, en réduisant le nombre de lits de réanimation dans le sud de la région, peut entraîner des retards à l'admission de patients dans ces services très spécialisés, préjudiciables à leur guérison.
    - à Vitry le François où aucune garantie durable n'est donnée sur la pérennité de la maternité dans un contexte où le déficit de l'hôpital plombe sa modernisation
    - à Revin où le départ du laboratoire d'analyse médicale laisse une population souvent âgée dans la difficulté.
    D'autres moins visibles comme les difficultés de fonctionnement du CHU de Reims, du CH de Chalons en Champagne ou la fermeture d'un étage de la maternité de l'hôpital de Charleville-Mézières obligeant à la cohabitation de femmes venant pour des IVG ou accouchant.
    Il ne s'agit là que d'exemples : tous les territoires de notre région sont impactés, qu'il s'agisse de la médecine ambulatoire, avec une situation particulièrement dramatique dans l'Aube, ou du service public hospitalier, avec des renoncements aux soins de plus en plus nombreux.
    Ceci est la conséquence de décennies de réduction du nombre des professionnels, de leur mauvaise répartition, de réduction des lits et de délocalisation de services, de baisse des remboursements, aggravée par la tarification à l'activité dans les hôpitaux et la loi HPST, conduisant à des montages public-privé comme le Groupement de Coopération Sanitaire Nord Ardenne préjudiciable à la qualité du service hospitalier public.
    Le vœu :
    Le conseil régional de Champagne Ardenne, réuni en assemblée plénière le 23 juin, tient à attirer l'attention de Mme la Ministre des affaires sociales et de la santé sur les difficultés d'accès aux soins dans notre région et l'urgence à apporter des solutions durables : l'amélioration de l'accès aux soins ambulatoires, qui pour l'instant reste plus dans l'intention que dans la réalité vécue par les Champardennais, ne peut se faire au détriment du service public hospitalier, qui reste indispensable.
    Les centres de santé offrent un mode d'exercice recherché par les jeunes professionnels : il est temps de s'engager dans le pacte d'avenir que demandent les représentants de ces centres pour en assurer le développement, à même de lutter contre la désertification médicale de notre région tout en garantissant une prise en charge globale vectrice d'économies.
    Le service public hospitalier doit être conforté dans son fonctionnement en révisant la loi HPST et en lui donnant des financements correspondant aux besoins des populations qu'il prend en charge.
    Dans l'immédiat, le conseil régional vous demande de faire procéder à la réouverture du service de réanimation de l'hôpital de Chaumont, dans les conditions de sécurité réglementaire.
    La situation revinoise pourrait être résolue puisqu'un laboratoire ardennais est disposé à y ouvrir un site mais en proie à des difficultés juridiques, qu'il vous appartient de lever.

    Ce voeu a été voté par les conseillers régionaux PS, EELV et PCF. Le FN ne s'est pas senti concerné et l'UMP, après avoir demandé en commission des amendements sur la critique de la loi HPST a trouvé le texte encore trop critique sur cette loi, dont elle ne veut pas admettre que c'est une calamité !

    Pour la petite histoire, le texte initial ne parlait pas de réviser la loi HPST mais d'en corriger les méfaits ! Ce n'était même pas demander l'abrogation de la loi, dans un but de rassemblement : c'était encore trop !

    La conclusion était plus longue, parlant des menaces sur les hôpitaux de Vitry et de Charleville Mézières et Sedan. A la demande du PS, qui souhaitait rester dans le vague sur les exigences, nous avons transigé, supprimé ce qui n'est que menace mais exigé de garder les demandes concrètes sur Chaumont et Revin où les faits sont déjà là.

    Ne pas faire état des craintes sur l'avenir ne transforme malheureusement pas l'avenir en un avenir souriant ! Et depuis lundi, on a appris que l'ARS devait donner son avis sur le renouvellement de l'autorisation de la maternité de Vitry le François au début juillet, et à lire le journal local, la directrice de cet hôpital ne défend pas ce renouvellement. Je cite la presse : " Elle ajoute que l’établissement ne dispose que d’1,2 poste de gynécologue-obstétricien, ce qui oblige d’avoir recours à des intérimaires. « Cela ne permet pas d’assurer la continuité des soins », observe-t-elle."

    Le processus semble le même que celui de Chaumont : là où des équipes sont incomplètes et fonctionnaient avec des intérimaires, on supprime le recours aux intérimaires au prétexte de la dépense et on ferme pour raison de sécurité.

    Sauf que l'on ne cherche pas à comprendre pourquoi tant de médecins font de l'interim (curieusement on en trouve toujours) et on compare ce que gagne ces médecins avec ce que gagnent les médecins des hôpitaux, jamais avec ce que gagnent ceux qui sont dans le privé (et ça peut être beaucoup, beaucoup plus élevé !) Il y a un tabou à lever là. On ne se pose jamais la question non plus des pressions exercées sur les médecins dans les hôpitaux, des contraintes administratives absurdes, de l'ambiance de travail pourrie par la loi HPST qui donne tout pouvoir au directeur. Ceci explique que des médecins préfèrent faire de l'intérim pour prendre l'air !

    Et le numerus clausus est toujours là pour limiter le nombre de médecins formés et pouvoir continuer ces fermetures au motif de la sécurité !

    La fermeture de la maternité de Vitry le François serait un nouveau désastre sanitaire dans notre région.

     

     

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 2 commentaires
  • Compte administratif en débat au conseil régional et réforme territoriale

    Champicardie.jpgLundi, c'était session plénière du conseil régional. L'opposition ne doit pas avoir grand chose à reprocher à la gestion puisque c'est très tôt dans l'après midi que nous en sommes arrivés (après avoir voté en plus la décision budgétaire modificative et le programme régional de formation) à une discussion sur la réforme territoriale !

    Sur le compte administratif,  j'ai surtout retenu la discussion surréaliste concernant les relations avec le CHU de Reims à propos des écoles paramédicales. Depuis le transfert de ces formations aux régions, il y a un différent sur la compensation : les régions sont là pour financer la formation initiale, (ou la formation de demandeurs d'emploi), pas la promotion sociale qui est du ressort des employeurs.

    A partir de ce différent (national), le directeur du CHU de Reims refuse depuis plusieurs années de signer la convention avec la région, ce qui fait que la subvention de fonctionnement des écoles paramédicales n'est pas versée au CHU, et pour un différent qui doit porter sur moins de 10% du total, c'est une somme qui se compte en millions d'euros dont s'est privé le CHU, avec un double discours, celui de réserves de trésorerie lui permettant de refuser toute négociation et le prétexte de difficultés budgétaires pour supprimer des postes !

    Et plutôt que d'interpeller le conseil régional, la droite ferait bien d'interpeller les administrations de la santé sur le sujet et de faire son méa culpa sur les conditions de cette décentralisation !

    Quant au débat qui a suivi sur la réforme territoriale, il était tout aussi surréaliste, entre une droite qui rêve de cette réforme, mais regrette juste quelques détails, le choix des régions qui fusionnent par exemple, des élus socialistes coincés entre leur désapprobation de F. Hollande et leur affection pour leur parti et des écolos qui comme à l'habitude font de l'idéologie sans en mesurer les conséquences concrètes et qui défendent cette réforme : ils veulent l'Europe des régions et cela ne les dérange pas de casser l'unité nationale, avec ce que cela devrait impliquer, l'égalité des droits entre tous les citoyens de notre pays. Vous pouvez retrouver sur le blog du groupe communiste au conseil régional les déclarations des communistes à ce sujet en cliquant ici.

    Mardi a suivi une rencontre entre le conseil régional et le conseil économique, social et environnemental régional. J'ai surtout retenu, outre la très haute qualité de l'avis du CESER (vous pouvez le retrouver en cliquant ici), la résignation du président Bachy, qui a complètement admis l'idée que de toute façon, la Champagne Ardenne ne peut survivre en tant que telle, et cherche juste à changer la carte nouvelle, en intégrant aussi la Lorraine.

    Mais ce n'est pas d'être dans une seule région qui réglera les difficultés économiques : tous les découpages sont mauvais et il faut coopérer avec tous les voisins, sauf à s'enfermer dans un isolement destructeur. Ne pas être avec la Lorraine ne doit pas empêcher les coopérations industrielles, dans le cadre du pôle Matéralia par exemple. Et je plaide d'ailleurs pour des coopérations avec l'ensemble des régions voisines, y compris la Bourgogne, la Franche Comté, le Nord Pas de Calais et l'Ile de France, comme nous en avons d'ailleurs avec la Wallonie.

    Mais éloigner le lieu de décisions des citoyens est mauvais ! Vous savez que la réforme annoncée, à défaut de pouvoir, tout de suite, toucher aux conseil départementaux, transfère des compétences des départements aux régions, celle des collèges par exemple. En plus des deux ou trois CA de lycées auxquels doivent siéger les élus régionaux, il va y avoir 5 ou 6 CA de collèges pour chacun, autant dire mission impossible, d'autant plus que les périodes de ces CA sont très resserrés dans le temps !

    Sans même parler du but recherché : faire des économies et comme cela ne pourra pas être des économies de structures, ce sera sur le dos du peuple !

    Bonne nouvelle : l'examen de la réforme territoriale au Sénat est repoussé. Les sénateurs communistes ont demandé l'avis du conseil constitutionnel avant cet examen, car contrairement à ce que prévoit la constitution, il n'y a pas, ou trop peu, d'étude d'impact de cette réforme.

    Catégories : Au fil des jours, Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Les communistes de Revin à l'ARS à propos du laboratoire d'analyses médicales.

    delegation_ARS.jpgRappelons les faits : le laboratoire qui faisait les analyses médicales à Revin a déménagé à Charleville Mézières, laissant toute une population démunie, car si les infirmières peuvent faire les prélèvements, tout prend du retard et la qualité liée à la proximité n'est plus au rendez vous pour les Revinois, une population d'autant plus âgée que la situation de l'emploi est désastreuse, les jeunes partis chercher du travail ailleurs, avec donc un besoin d'accompagnement humain particulièrement important.

    Le laboratoire Bio Ard'Aisne s'installerait bien, mais il lui faut une autorisation qui traîne, traîne ...

    Les communistes de Revin ont fait signé une pétition que nous avons été remettre aujourd'hui à la déléguée territoriale de l'ARS  dans les Ardennes : plus de 2200 signatures et ce matin encore, les gens se pressaient pour signer quand France 3 est venu à Revin

    Pour l'ARS, si une autorisation était donnée avant que le laboratoire ne soit accrédité, cette autorisation serait cassée par le tribunal administratif à la demande de l'ancien laboratoire, maintenant installé à Charleville Mézières, appartenant à un grand groupe, bénéficiant d'avocats et autres experts et qui évidemment veut garder la clientèle de Revin, sans en avoir les inconvénients !

    Il faut donc attendre que le laboratoire Bio ArdAisne soit accrédité, ce qui peut demander des années !

    De quoi s'agit_il ? C'est une procédure nouvelle qui remplace des vérifications de qualité qui existaient déjà. Cette accréditation n'est pas faite  par les pouvoirs publics mais par le COFRAC (comité français d'accréditation), une structure de droit privé : l'accréditation des laboratoires d'analyse médicale est sur le même plan que la labellisation des inspecteurs qui classent les hôtels ! Et les organismes accrédités, ou leur groupement, sont membres du conseil d'administration du COFRAC. On peut donc se demander si tout n'est pas fait pour limiter l'entrée de nouveaux membres dans le cercle fermé des "accrédités", avec le risque d'accélérer la fermeture des petits laboratoires, le regroupement des laboratoires et leur dépendance de la finance avec, avant tout, une logique de rentabilité.
    La réglementation repose sur l'ordonnance du 13 janvier 2010, modifiée par la loi du 30 mai 2013.
    Les parlementaires du PCF et du Front de Gauche s'étaient abstenus sur cette loi en posant en particulier la question de la désertification qu'elle risquait d'entraîner. Laurence Cohen, sénatrice communiste du Val de Marne expliquait alors au Sénat : « Pour autant, nous ne sommes pas dupes … un grand nombre d’établissements de proximité ne pourront pas entreprendre les travaux et mises aux normes exigées pour pouvoir être accrédités. Ces derniers n’auront alors plus que deux choix : fermer, en agrandissant encore un peu plus ces déserts sanitaires que nous combattons, ou bien vendre aux groupes financiers, au risque de voir l’activité des centres se réduire aux seuls prélèvements.
    Fondé sur un principe de sécurité sanitaire, sans accompagnement particulier, notamment financier, le passage des normes existantes à l’accréditation pourrait ainsi participer, au final, à ce mouvement de financiarisation que la présente proposition de loi entend pourtant freiner. »
    La situation revinoise confirme bien ces craintes et l'agrandissement des déserts sanitaires ! Cette loi doit être changée !

    Les communistes revinois vont évidemment continuer leurs actions, en se rapprochant du laboratoire Bio Ard'Aisne pour avoir plus d'informations sur l'état d'avancement des démarches, avant d'aller demander au COFRAC d'accélérer les procédures.

    Une fois de plus, la finance passe avant l'Humain : c'est scandaleux !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Chaumont : le directeur de l'ARS marche sur la tête !

    Austérité : où nous mènes tu ?

    Le service de réanimation de l'hôpital de Chaumont a fermé cette semaine ! Il n'y a pas assez de médecins pour y assurer la sécurité ! Et le directeur de l'hôpital confirme, dans une interview à France 3 (à voir en cliquant ici - je ne sais pas combien de temps le lien reste valide) les difficultés budgétaires !

    Qu'a fait le directeur de l'ARS ? Aucun effort pour aider l'hôpital à remédier à la situation ! Il se contente d'ouvrir le parapluie et de fermer le service !

    En sachant que cela peut avoir des conséquences redoutables pour les Chaumontais, les transports, mêmes médicalisés, n'ayant jamais été la meilleure manière de soigner des patients en situation instable, mais pas seulement pour les Chaumontais, car cela signifie aussi une diminution du nombre de lits de réanimation dans le sud de la région et cela peut se traduire par des retards à l'admission en réanimation de malades à Troyes ou à St Dizier pour cause de manque de places !

    Certes il y a des difficultés de recrutements de médecins spécialistes. Mais entre ponts d'or faits par le secteur privé, et gestion hospitalière décourageante pour les médecins, la pénurie dans le secteur public est amplifiée et pourrait trouver des solutions. Le directeur de l'ARS préfère ouvrir le parapluie pour s'abriter des gouttes, avec, à n'en pas douter, la bénédiction de la ministre de la santé.

     

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