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Le blog de Michèle Leflon - Page 110

  • Le Conseil Général des Ardennes menace les plus pauvres

    Logo_conseil_general_ardennes.jpgJ'ai trouvé une résonnance toute particulière au communiqué de presse fait par Sylvain Dalla Rosa au nom des élus communistes du département après avoir appris ces derniers jours plusieurs radiations de Pôle Emploi, accompagnées de menaces pour les bénéficiaires du RSA.
    Voici ce communiqué : "
    Le Conseil Général des Ardennes percevra, en 2013, prés de 5 millions d’€uros de dotation exceptionnelle de la part de l’Etat. Cette somme est atteinte grâce à l’annonce d’un versement prochain de 4 millions d’euros qui viendra s’ajouter à l’argent déjà reçu. Si elle peut soulager les finances du département, cette aide ne résoudra, bien sûr, aucun des problèmes structurels rencontrés par la collectivité territoriale. D’autant qu’elle n’est pas reconductible. Cependant, tout doit être fait afin que l’Etat pérennise cette manne financière supplémentaire. Au lieu de cela, dans une récente déclaration, le Sénateur Président du Conseil Général menace de ne plus verser les aides aux plus démunis. Sanctionner les plus pauvres, voilà la seule parade que la droite UMP a imaginée. Alors que les personnes âgées qui perçoivent l’APA ou les plus défavorisés doivent bénéficier de la solidarité, c’est un recul social de grande envergure que l’on projette. Si le désengagement financier de l’Etat est inacceptable, les propos de Benoît Huré le sont tout autant. Nous aurions préféré entendre le Président du Conseil Général réclamer, avec force, des recettes nouvelles qui peuvent par exemple être prises sur le manque à gagner du à l’évasion fiscale qui est estimé à 80 milliards d’€uros par an. Ou alors préconiser de s’attaquer aux profits financiers des milliardaires du CAC 40. Mais rien de tout cela n’intéresse nos élus, on ne touche pas aux amis. Après avoir fait payer les transports scolaires aux élèves des lycées maintenant c’est les pauvres qui sont dans le collimateur."

    Les radiations par Pôle Emploi de la liste des demandeurs d'emploi sont méprisantes, insultantes pour les privés d'emploi, coupables de délits non commis, être malade par exemple. Et outre les conséquences pécuniaires, c'est aussi le risque de ne pas pouvoir bénéficier de certains dispositifs. Les jeunes sont tout particulièrement visés, car, ne touchant rien, ils ne portent pas forcément attention à une absence de réponse de Pôle Emploi ou à un courrier paraissant aberrant, si ce n'est que pour pouvoir bénéficier d'un emploi d'avenir par exemple, il faut une durée d'inscription à Pôle Emploi (variable selon l'endroit où l'on habite).
    Cela suffit, les radiations à seule fin d'améliorer les statistiques du chômage !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Congrès de l'association des régions de France : jeu de pouvoir, de réduction des dépenses publiques ou démocratie améliorée ?

    ARF-RVB.jpgJe viens d'assister au congrès de l'association des régions de France et j'en sors déçue, déçue sur la forme, déçue sur le fond !
    Sauf que cela permet d'enrichir, de préciser une réflexion alternative sur les réformes nécessaires.
    Car, plus que de décentralisation n'avons nous pas besoin d'une explosion de la démocratie ?
    Déçue sur la forme : succession de discours et de tables rondes pour promouvoir le fait régional, justifier les demandes de l'ARF de plus de décentralisation. Les interventions possibles de la salle ont du se compter sur les doigts de la main pour l'ensemble de cette journée et demi. Cela ne fait que confirmer mon sentiment : les décisions de l'ARF se prennent en catimini. Sans parler des invités aux tables rondes : politiquement, l'expression du président de la région Alsace était sans doute incontournable, mais la diversité à gauche s'est limitée, outre le PS, à un député Europe Ecologie, un parti dont on sait qu'il a fait le choix de casser les départements (sans doute, faute d'élus dans les conseils généraux) et côté syndical, heureusement qu'il y avait une table ronde sur la formation pour laquelle la secrétaire générale de la FSU avait été invitée à s'exprimer, car sinon, les centrales syndicales critiquant la réforme des retraites, pour prendre un critère d'actualité, avaient été écartées de l'expression publique ! Ce n'était pas le cas du patron du MEDEF, évidemment appelé à s'exprimer et salué à plusieurs reprises dans les discours inauguraux.
    J'ai été d'autant plus déçue sur la forme que le seul autre congrès de l'ARF auquel j'avais participé facilitait plus l'expression de la "salle".
    J'ai en fait été moins déçue sur le fond puisque je connais les discours de décentralisation à tout vent du président de l'ARF, A Rousset, président de la région Aquitaine, dont j'ai toujours l'impression que son but est avant tout le pouvoir et qui s'évite de réfléchir aux conséquences, dans la droite file des politiques ultralibérales, de réduction des dépenses publiques,  Ah, certes, il revendique plus de moyens financiers pour les régions, mais ce n'est que la fin du discours, après avoir revendiqué des pouvoirs nouveaux.
    C'est l'occasion de donner des éléments de réflexion alternative : cela repose sur quelques principes forts, qui ne s'opposent pas à un approfondissement de la décentralisation, mais pas n'importe laquelle ! Permettez moi de les illustrer à propos de la revendication, à mon avis nocive, de l'ARF de décentralisation des politiques de l'emploi. Je parle là bien uniquement des politiques d'emploi, (Pôle Emploi, missions locales ...) pas des politiques nécessaires pour la création d'emplois, de réindustrialisation, de développement de services publics nouveaux, de transformation écologique ...
    - premier principe : rapprocher les lieux de décision du citoyen favorise la démocratie. Il est évidemment plus simple pour les femmes et les hommes de peser sur une décision quand elles, ils, connaissent celle ou celui qui la prend. Et c'est pour cela que si évidemment, tout ne peut pas se régler au niveau de la commune, l'existence de celle ci reste indispensable, de même que le rôle du département est essentiel. Regardons la réalité tout simplement par la géographie ardennaise : il reste possible pour un Givetois ou un Vouzinois d'aller participer à une réunion au chef lieu après le travail. Cela devient presque du ressort de l'impossible s'il s'agit d'aller à Chalons en Champagne, qui n'est pas tout à fait un lieu de décision de proximité, mais où il est quand même beaucoup plus facile d'organiser des concertations, d'avoir des retours sur les décisions prises que si c'était Paris. Et le retour sur les décisions prises, l'évaluation, non pas administrative, mais par l'appréciation des personnes concernées est un gage d'efficacité des politiques publiques, l'assurance de ne pas être dans la communication sans lendemain.
    Et pour prendre l'exemple des politiques de l'emploi la critique de l'empilement des différents dispositifs faite par le rapport de Monique Iborra (voir à ce sujet mon blog en cliquant ici), et reprise par l'ARF, ne tient pas compte du fait que les privés d'emploi vont avant tout voir leur maire, leur centre d'action communal et le maire est souvent aussi très au fait de l'évolution des offres d'emploi dans sa commune et à proximité. Les conseils généraux ont aussi volonté de s'impliquer dans ces politiques pour aider à l'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA par exemple. Se passer de l'implication des ces échelons territoriaux, ce serait se priver de compétences par connaissance du terrain, essentielles à l'efficacité des politiques.
    - second principe : donner les mêmes droits à tous les citoyens : c'est essentiel dans l'Education Nationale, et vous savez, lecteurs de ce blog, combien je défends le fait d'une école ouvrant à tous les mêmes possibilités, une école pour ceux qui n'ont que l'école pour apprendre avec de grandes ambitions pour tous, pas une école au rabais dans les zones en difficultés. Mais c'est aussi essentiel dans les politiques de l'emploi, ne serait ce que pour des questions techniques : serait il acceptable qu'il soit plus facile pour un habitant de Signy le Petit d'accéder à la connaissance d'une offre d'emploi à Langres à l'autre bout de notre grande région qu'à Hirson, à quelques km de chez lui, mais en Picardie ? Et l'expérience de la formation professionnelle des privés d'emploi montre bien comment il est plus simple d'instaurer de telles frontières (avec l'excuse de "l'informatique") que de les lever. Mais il ne serait pas normal que l'accompagnement des chômeurs ne soit pas le même à Revin ou à Nantes : c'est sans doute déjà le cas. N'en rajoutons pas par des règles locales !
    - troisième principe : prendre l'argent où il est ! La suppression de la taxe professionnelle plutôt que sa réforme par le gouvernement précédent, en cédant au grand patronat (rappelons qu'en plus ce sont sans doute les plus petites entreprises, les artisans, les commerces de proximité qui ont le plus perdu dans la réforme) a privé des régions de ressources propres. M'étendre sur la réforme fiscale nécessaire rendrait cet article déjà trop long illisible, mais juste un exemple de possibilités : le versement transport, payé d'ailleurs par les entreprises d'Ile de France !
    Et, en ce qui concerne les politiques d'emploi et de formation, aucune réforme ne doit conduire à exonérer les entreprises de leurs responsabilité dans le chômage, évidemment par l'indemnisation des privés d'emploi, mais aussi dans le financement du grand service public de l'emploi que doit devenir Pôle Emploi, du financement de formations pour les privés d'emploi (sans que cela ne soit au détriment de l'indispensable formation des salariés).
    - Quatrième principe : assurer des péréquations financières : être dans une nation, cela veut évidemment dire partager les succès et les difficultés ! Pour rester dans le domaine de l'emploi, il est évident que Pôle Emploi a plus de dépenses à Revin pour simplement financer des frais de déplacement des privés d'emploi se rendant à un entretien d'embauche que dans une grande ville à faible taux de chômage (ou tout du moins plus faible qu'à Revin) où les demandeurs d'emploi peuvent déjà espérer trouver dans la ville ! Il y a donc nécessité de mécanismes de peréquations.

    Aurai-je donné des principes contradictoires ? Je ne le pense pas. Car l'on peut imaginer un grand service public national de l'emploi, où évidemment les organisations syndicales et patronales joueraient leur rôle, puisque les cotisations chômage sont une des principales sources de financement, mais où élus à tous niveaux pourraient apporter leurs propositions, leurs critiques. La fusion probable des CCREFP (comité de coordination régionale de l'emploi et de la formation professionnelle) et des CRE (conseil régional de l'emploi) qui n'a jamais trouvé sa place sera sans doute un pas dans la bonne direction, en permettant aux CCREFP de donner leur avis sur ce que fait Pôle Emploi dans les régions, mais il faut certainement aller beaucoup plus loin, tout d'abord en faisant en sorte que les conseils généraux soient représentés dans les CCREFP, sans doute la meilleure manière de faire le lien entre insertion des bénéficiaires du RSA, formation et emploi mais aussi en créant de vraies structures locales (départementales et au niveau des bassins d'emploi) où les élus locaux puissent échanger avec Pôle Emploi, râler contre les radiations par exemple (j'ai eu plusieurs exemples assez scandaleux dans le genre ces derniers jours pour les Ardennes), mais aussi contribuer à l'amélioration de l'accompagnement par leur lien avec les missions locales, les chantiers d'insertion ..., exprimer les besoins de formation en relation avec les emplois locaux, où les représentants syndicaux puissent s'exprimer (Ah, si les salariés avaient plus de droit de gestion dans les entreprises, il y aurait beaucoup de choses simplifiées sur la gestion prévisionnelle des emplois !). Bref, il faut trouver la manière d'avoir un véritable contrôle citoyen de Pôle Emploi, plutôt que de, comme le proposent certaines régions, vouloir faire sans Pôle Emploi, en réinventant son truc local.
    Au delà des particularités liées aux questions d'emploi, il faut sans doute retenir la nécessité de lieux de coordination entre tous ceux qui sont intéressés par un sujet, le tout encadré par des lois obligeant à cette coordination et à ces progrès démocratiques et fixant des cadres sur qui décide en cas de désaccord.
    L'exemple des contrats de plan de développement des formations professionnelles est instructif : la loi a obligé à faire et dans un contexte d'opposition politique entre le gouvernement et les régions, des contrats ont bien été passés. Certes ils n'ont pas tout réglé, il n'y avait pas de volet financier (c'est quand même le nerf de la guerre !) mais ils ont au moins permis des échanges d'information évitant des superpositions de politiques contradictoires ou superflues. Car j'ai bien entendu certains présidents de région dire qu'ils n'avaient pas besoin que la loi se mêle de leurs relations avec leurs conseils généraux ... sauf que c'est plus simple pour un A. Rousset en Aquitaine où tous les conseils généraux sont à direction socialiste que dans d'autres régions.
    Et il faut sans doute aussi retenir l'exigence d'une beaucoup plus grande démocratie : Plus que de décentralisation nous avons  besoin d'une explosion de la démocratie.

    En tout cas, il serait catastrophique que le débat (il semble que le gouvernement repousse de plus en plus les dates où la suite des textes de lois de réforme territoriales seront discutés : on parle d'après les municipales) se solde par une déconcentration des pouvoirs de l'état avec ordre aux conseils régionaux de décliner les politiques décidées à Paris, sans en avoir les moyens, sans un pouce de plus de démocratie, bref par l'application des politiques ultralibérales voulues par l'actuelle commission européenne à la solde des marchés financiers, de réduction des services publics de proximité. Et quand j'entends, comme je l'ai entendu, la ministre M. Lebranchu parler d'état stratège, j'hésite entre une version de communication soft d'un état ne s'occupant que des compétences régaliennes (armée, police, justice) ou d'un état donnant des ordres aux collectivités, sans en donner les moyens, mais en tout état de cause, cela me semble rester dans la droite ligne des politiques ultralibérales régressives !

    Catégories : Au fil des jours, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • La surprise du jour : la démission de Claudine Ledoux !

    cm.jpgCette annonce a évidemment entraîné une réaction des élus communistes de Charleville Mézières annonçant qu'ils continueront à oeuvrer pour le développement de la ville : Maire de Charleville-Mézières depuis 2001, Claudine LEDOUX a pris la décision d’orienter sa carrière politique différemment, choix que nous respectons. 

    En cédant sa place de première magistrate de la ville chef lieu et de Présidente de Cœur d’Ardenne, c’est une page de la vie municipale qui se tourne. En 13 années de mandat, à la tête d’une équipe de rassemblement de la gauche, Claudine LEDOUX aura permis une évolution de notre ville. Du grand chantier concernant le Programme de Rénovation Urbaine dans les quartiers, à la création de Cœur d’Ardenne ou au développement de l’action culturelle, notre ville s’est indéniablement transformée.

    Même si nous n’oublions pas que des points restent en attente, comme l’amélioration des services publics ou le renforcement de la démocratie de proximité, les élus communistes tiennent à souligner le travail collectif accompli.

    La volonté de faire une pause dans l’évolution de la pression fiscale couplée à une diminution constante des dotations d’Etat n’ont pas permis, cependant, de véritablement déployer tous nos projets municipaux.

    Pour les six mois de mandat qui restent, les élus communistes continueront à œuvrer pour le développement de Charleville-Mézières avec la même exigence d’une gestion progressiste ancrée à gauche.

    Pour le prochain mandat, les communistes prennent, nécessairement, acte de la modification qui intervient. Les conditions que nous avions posées au rassemblement restent pleinement d’actualité. Dans un contexte national de régression sociale, la future équipe devra obligatoirement se positionner pour une réorientation de la politique gouvernementale à l’égard des collectivités.

    Catégories : Ardennes Lien permanent 2 commentaires
  • Retraite : mobilisation prometteuse !

    ducale.jpgLes médias avaient annoncé l'échec de la mobilisation contre la réforme des retraites. C'est effectivement bien doucement que la place ducale s'est remplie hier midi : un temps de giboulée de mars freinait les ardeurs, un moment réfugiées sous les arcades. Mais, comme mars annonce le printemps, la journée d'hier annonce sans doute la levée de la protestation contre des choix de société faits au détriment du peuple ! Et, arrivée cours Briand, la manifestation ardennaise avait de la gueule, presque l'air des grandes mobilisations ! On était sans doute pas loin d'un millier.

    perruque.jpg

    Comme toujours, les manifs, c'est l'occasion de retrouvailles, de nombreuses discussions, avec une particularité hier : des militants socialistes racontant comment ils ont bravé l'interdiction de leur parti, car, quand même, ce n'est pas pour cela qu'ils ont fait la campagne de F. Hollande !

    Le projet de loi est maintenant connu : il renforce le sentiment que les avancées sur lesquelles le gouvernement communique ont fort peu de consistance. Pour les femmes, les mesures annoncées se réduisent à la prise en compte des congés maternité et sur la pénibilité, c'est une vraie usine à gaz qui est construite qui pourrait accoucher d'une souris, car le renvoi à des décrets ne garantit pas dans la durée les prises en compte.  Je reviendrais sur ce point prochainement dans ce blog.
    Un comité de surveillance des retraites est mis en place, constituant un vrai recul démocratique, car composé de 5 experts nommés par le gouvernement, là où il faudrait, avant tout, des représentants des salariés !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Retraites : une réforme qui n'est pas de gauche !

    retraitesonlutte3.jpgEt ce n'est pas pour cela que les Français ont élu François Hollande !

    Ce n'est pas une bonne réforme ne conduisant pas durablement à des retraites permettant à l'ensemble des séniors de vivre dignement.

    Elle pénalise les jeunes qui devront travailler plus longuement, d'autant plus qu'en ne revenant pas sur les précédentes réformes retardant l'accès à la retraite, elle contribue au chômage des jeunes !

    J'y reviendrait : elle n'est pas une bonne retraite, car le gouvernement a battu en retraite devant le patronat.

    Mais en plus elle est hypocrite annonçant des mesures pour la pénibilité, des gadgets face à la réalité du travail, annonçant des mesures pour les femmes, des gadgets aussi face aux inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. Elle est hypocrite car elle ne présente pas la réforme globale de la protection sociale promise au patronat : la suppression des cotisations patronales pour les allocations familiales, qui seront transférées sur la CSG, donc essentiellement sur tous les Français, sans même la progressivité de l'impôt sur le revenu, pénalisant ceux qui ont les plus petits salaires. Mais cela, on le découvrira sans doute seulement lors de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 !

    Le gouvernement a battu en retraite devant le patronat. Et pourtant il est possible de financer des retraites de qualité dès 60 ans, plus tôt pour les métiers pénibles. Le curseur s'est déplacé au cours des vingt dernières années dans la répartition de la valeur ajoutée. C'est pratiquement 10% de plus qui vont vers les profits. Ne pas faire revenir ce curseur en faveur des salaires, ce que l'on attend de la gauche, est une profonde erreur, car il est insupportable de continuer à payer ainsi le capital qui coûte de plus en plus cher en s'en prenant aux salariés, en nous rabachant le coût du travail, la vraie richesse.

    Juste un chiffre : sur une base de revenus financiers de 317,9 milliards d’euros en 2010, on pourrait dégager, en les soumettant aux taux actuels de la cotisation patronale 26,386 milliards pour la retraite (8,3%).

    Sans parler des exonérations de charges : les Ardennes sont champions pour cela avec la zone franche Warsmann !

    Alors, on se mobilise ! Mardi 10, on est tous dans la rue. A Charleville Mézières, rendez vous à 13 h 30 place ducale. Après la manif venez salle Guy Canon : ATTAC08 organise un café militant, suivi d'un débat avec Jacques Cossart, secrétaire du conseil scientifique d'ATTAC.



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