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Le blog de Michèle Leflon - Page 114

  • Les assises organisées par le PCF : un événement majeur malgré l'indifférence médiatique !

    catalog-cover-icon.pngLe succès remporté par les assises pour changer de cap, organisées par le PCF dimanche - 2500 participants, là où 1000 étaient attendus - marque une première étape essentielle dans le rassemblement nécessaire pour mettre fin aux politiques d'austérité et ouvrir la porte d'une société répondant aux besoins humains et non aux impératifs de la finance.

    C'est bien la première fois que des responsables syndicaux, associatifs, répondent, es qualité, à une invitation à participer, dans le respect de leurs rôles, à des débats ayant pour but de donner du contenu au changement auquel aspirent les Français.

    Un bon début pour l'irruption citoyenne dans la vie politique et la construction d'une sixième république qui n'oublie pas que les citoyens ne sont pas seulement des électeurs, mais aussi des travailleurs, des bénévoles associatifs, des parents, des enfants ... des hommes et des femmes bref.

    J'ai participé le matin à l'atelier sur l'emploi, un bon moyen de se débarasser de l'intoxication idéologique ultralibérale et de se rappeler quelques vérités, comme le fait que toutes les aides à l'emploi ne sont qu'une manière de changer l'ordre de la file d'attente du chômage, de pointer quelques débats sur les responsabilités de l'état ou du capitalisme, sur la nature de la réduction du temps de travail ... d'écouter les témoignages des salariés en lutte et d'apprécier l'intervention de Nicolas Marchand, membre du conseil national du PCF : il faut se donner l'ambition de retirer au patronat cet énorme moyen de pression sur les salariés, le chômage.

    Ci desous, vous trouverez la vidéo de la deuxième table ronde de l'après midi. Cela commence par l'intervention de Pierre Laurent. Vous y aurez aussi un aperçu des participants à ces assises, politiques avec les composantes du Front de Gauche, mais aussi socialistes avec Marie Noëlle Lienemann ou écologiques, syndicaux ou associatifs.

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  • Le rouleau compresseur de la casse des services publics.

    DSC01668_m.jpgJe commence par l'école, ou je commence par l'hôpital ? Entre hésitation dans ce choix et activités multiples, j'ai laissé ce blog silencieux ces derniers jours, alors qu'il y a tant à dire !

    Mais l'Education Nationale ou l'hôpital public sont bien les mêmes victimes de cette politique d'austérité qui déamènage nos territoires, avec les mêmes prétextes de qualité (apparentes aux seuls yeux des technocrates se prétendant experts, surtout experts en oubli des réalités des professionnels de terrain), avec les mêmes manipulations, et un lien avec le privé juste un tout petit peu moins visible dans l'Education Nationale ... pour l'instant.

    C'est cette désertification du département, cette fuite des services publics que veut dénoncer Emmanuel Jacquemin, en grève de la faim depuis le 1er juin.

    Certes, on peut regretter que le mouvement qui se développe autour de lui fasse appel à tous les élus, mettent en valeur des partisans de l'austérité partout en France sauf dans leur territoire (drôle de conception de la solidarité), mais l'appel est réel et doit être entendu. C'est un appel sérieux, celui du bon sens, celui de l'humain : l'avenir de la France ne passe pas par la concentration de ses habitants dans quelques métropoles mais bien par des territoires solidaires, où il fait bon vivre. Et comment envisager le développement économique de cantons dont on a fermé le collège, incitant les parents à aller vivre ailleurs, de vastes zones où l'on ne peut plus se soigner.

    La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin me rappelle celle de Marie Jeanne Leininger, il y a quelques années, pour défendre l'hôpital de Vouziers.

    Venons en à quelques faits qui ont marqué la semaine dernière :

    Dimanche 9 juin - Vitry le François : je vous avais déjà parlé dans ce blog (à retrouver en cliquant ici) de cet hôpital. Malgré l'annonce dans les médias locaux les jours précédents du choix du scénario le moins toxique – d'après le maire de la ville, ce serait Marisol Touraine qui aurait demandé à l'ARS de ne pas fermer la maternité – ce sont plus de cent personnes qui se sont retrouvées le dimanche 9 juin pour confirmer l'exigence de la population, déjà exprimée dans la pétition signée par plus de 8000 personnes, et affirmer la nécessité d'une vigilance et d'une mobilisation persistante. Un comité s'est mis en place avec des élus (dont le maire PS), des salariés de l'hôpital, des usagers (et on peut saluer l'engagement des UL CGT, CFDT et FO qui ont désigné des représentants pour traduire les aspirations des usagers ) et rendez vous est pris après l'été pour mettre sous contrôle citoyen l'hôpital. Bravo au rassemblement, initié par le syndicat CGT de l'hôpital avec le soutien de l'Union Locale. La présence de représentants d'autres hôpitaux, mais aussi du comité régional CGT, de la Fédération 51 du PCF, a confirmé la place de cette lutte dans le cadre plus global, contre l'austérité qui frappe tous les hôpitaux, pour la nécessaire abrogation de la loi HPST.

    Mardi 11 juin - Poix Terron : réunion du collectif qui s'est monté pour défendre les collèges et lycées dans les Ardennes. L'occasion de discuter du soutien à la grève de la faim d'Emmanuel, mais aussi de mieux voir les scandales des manipulations des cadres de l'Education Nationale. J'ai déjà donné quelques éléments sur les collèges ardennais dans mon récit du CAEN (à retrouver en cliquant ici). J'ai appris mardi ce tour de passe passe du DASEN : ne pas fermer le collège du Chesne officiellement, mais obliger les élèves de 3ème à aller au collège de Vouziers, la division pour régner ! J'ai aussi compris ce que j'avais entendu dire, sans y prêter suffisamment attention, les conséquences professionnelles pour Bruno Deswaene, le maire de Sy, de ses prises de positions, mis en repos forcé par la MGEN, à la demande de l'Education Nationale. En cliquant ici, vous pourrez trouver le courrier adressé par Anne Du Souich au président de la MGEN des Ardennes, un courrier que tous les adhérents à cette mutuelle sont invités à reprendre. Des explications sont nécessaires !

    Mercredi 12 juin - Givet : rassemblement et musique à midi pour défendre la filière L du lycée, en présence d'Emmanuel Jacquemin. Le Recteur et le DASEN font souffler le chaud et le froid : la certitude de l'ouverture de la 1ère L à Revin mais pas de dotation horaire pour la faire fonctionner, la menace de la fermeture à Givet, mais une dotation horaire ... et une décision finale qui serait repoussée au 15 juillet.

    Jeudi 13 juin - Chalons en Champagne : conférence de territoire "Champagne Ardenne nord" selon l'epression officielle. Je reviens ici aux questions de santé et juste une phrase pour résumer la présentation du projet de communauté hospitalière du notd Ardenne (qui regroupe les hôpitaux de Charleville Mézières, Sedan, Fumay et Nouzonville) : pour l'instant, c'est digérer le GCS ! Le mélange public privé devient naturel et l'affirmation de Marisol Touraine de redonner toute sa place au secteur public semble plus que jamais du domaine du discours, cachant une réalité inverse, faite avec zèle !

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  • Les Ardennais ont rendu hommage à Clément Méric

    Le Front de Gauche avait mis une heure et un lieu à disposition de ceux qui voulaient rendre hommage à Clément Méric et manifester contre l'idéologie immonde dont le développement est cause de cette violence meurtrière.

    Ils sont venus de Vireux, de Mouzon, de Rocquigny ...

    Les organisations avaient répondu présentes : la ligue des droits de l'homme, le PCF et les autres composantes du Front de Gauche, le PS, le MJS, le POI, LO, la CGT, la CGT Educ, la FSU, Solidaires, ATTAC, la Fédération de la libre pensée et celles que j'oublie ...

     

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  • La haine et la violence fasciste doivent être combattues sans relâche.

    La mort de Clément Méric, sous les coups de militants d'extrême droite, est un drame tragique et révoltant qui a soulevé une immense émotion depuis son annonce.

    La haine et la violence fasciste qui sont à l'origine de ce crime doivent être combattues sans relâche et les groupuscules d'extrême droite dissous.

    Le Front de Gauche des Ardennes a décidé de mettre à disposition de tous ceux qui souhaitent, dans le département, se regrouper pour exprimer leur soutien à la famille de Clément et leur volonté de résistance face aux exactions de ces groupes néo fascistes, une heure et un lieu de rassemblement :

    vendredi 7 juin à 18 h

    place de l'hôtel de ville de Mézière, côté stèle contre les crimes racistes

    (le long de la Meuse)

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  • Education Nationale : suite mardi avec le CAEN

    acreims.jpgHier, se tenait le CAEN, le Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Si une phrase me permettait de résumer l'impression à la sortie de cette réunion, c'est : il y a encore bien du chemin pour une vraie démocratie dans notre pays !

    Certes, après plus de 20 ans, est enfin appliquée en Champagne Ardenne un décret résultant de la loi de décentralisation et imposant deux réunions par an du Conseil Académique de l'Education Nationale.

    Certes la FSU a obtenu que les réunions se tiennent l'après midi (afin de préparer la réunion ensemble le matin)

    Mais les membres n'ont eu aucun document préparatoire !

    Et l'ordre du jour et le contenu laissent un arrière goût de non dit  beaucoup trop amer !

    Et dès les réponses du président Bachy et du Recteur aux déclarations préalables de la FSU et de la FCPE, le cadre était posé : on n'est pas là pour parler de questions d'ordre national !

    Quelle démocratie qui segmente les questions ? La technique se généralise pour organiser des concertations en enfermant les débats dans la gestion de la situation locale, et en faisant en sorte que les interlocuteurs n'osent pas aborder des questions plus globales, ce qui permet ainsi de faire croire que ces questions n'existent pas, qu'il est inutile d'en parler car on ne peut pas les résoudre ... Cela a été la technique largement utilisée par l'ARS pour l'élaboration du plan régional de santé et cela semble la nouvelle technique de l'Education Nationale pour se plier à l'exigence de démocratie dans la forme ... mais pas sur le fond. Et d'ailleurs pour faire le lien avec les questions de santé, le Recteur a indiqué que la question de la médecine scolaire ne faisait pas partie du projet académique puisque on ne pouvait pas trouver de médecins !

    La FSU a donc bien eu raison d'aborder la question de l'orientation, car si les projets actuels de réforme sont assez satisfaisants en donnant uniquement aux régions un rôle de coordination (et le seraient encore plus si cela s'accompagnait de moyens financiers !), on sait que le gouvernement cherche comment réintroduire en douce des mesures mettant en cause le service public d'orientation de l'Education Nationale, son caractère national. Il l'a encore tenté tout récemment au Sénat en déposant deux amendements au projet de loi de refondation de l'école, heureusement retirés - cela faisait partie des conditions pour que ce projet de loi soit voté au Sénat où le vote positif des sénatrices et sénateurs communistes est nécessaire pour qu'un loi passe. Et il faut donc le dire et le répéter partout : les copsy, les CIO ne doivent pas être décentralisés !

    Et, comme je l'ai indiqué, il y a urgence à ce que l'on puisse travailler tranquillement à une vraie coordination des services d'orientation qui s'occupent de tous ceux qui sont sortis du système scolaire, jeunes et moins jeunes, dans le prolongement de la charte signée en Champagne Ardenne l'automne dernier, sans que les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale, qui a une spécificité énorme faice à des jeunes en construction de leurs choix, ne troublent toutes les discussions.

    L'intervention de la FCPE a permis au Recteur de s'expliquer sur les collèges multisites : j'y reviendrai.

    Nous avons eu alors droit à une succession de présentations, celle du calendrier de la préparation de la carte des formations professionnelles à la rentrée 2014, celle du projet académique (sans document, juste les têtes de chapitre, cela fait langue de bois - un bon point quand même : le CESER, le conseil régional vont pouvoir donner leur avis ce qui veut sans doute dire que l'on doit pouvoir favoriser un large débat sur ce document ... en espérant que le contenu soit moins langue de bois que les titres), celle du compte rendu de la commission qui s'occupe de l'enseignement des langues vivantes.

    Benoit Sonnet a réussi à poser une question hors sujet, celle du devenir financier des collèges du Nord Ardennes et du lycée de Givet après les détournements financiers. Réponse du Recteur : ce sera rembousé par l'assurance de l'ancien agent comptable sous la responsabilité de qui était l'agent responsable.

    Nous voilà enfin arrivés au dernier point à l'ordre du jour, le seul ayant un rapport un peu plus direct avec la prochaine rentrée : la fusion de lycées comme les lycées d'enseignement général et professionnel de Revin.

    Je suis donc intervenue en disant que j'avais du mal à comprendre comment au moment où on créait des lycées polyvalents, ce qui était bien là où les locaux étaient juxtaposés car cela permettait de développer la mixité sociale des jeunes - sans doute plus douteux dans d'autres cas - il était incompréhensible de fermer la section d'enseignement général de Bazeilles, y supprimant ainsi la mixité, que la seule recherche d'économies était bien démontrée par la décision de commencer la fermeture par les classes de 1ères, que cela avait très naturellement entraîné des décisions de parents d'inscrire leurs enfants en seconde à Sedan pour leur éviter de changer d'établissement en fin d'année et que j'aimerai bien savoir si le conseil régional avait été prévenu de ce surcroit d'élèves à Pierre Bayle avec des conséquences par exemple sur la restauration scolaire (JP BAchy a répondu qu'il n'y aurait pas de problèmes - j'espère que ce n'est pas une réponse pour la forme sans étude véritable de la situation).

    J'ai embrayé sur la situation dans les collèges multisites, reprenant l'expression du Recteur qui avait parlé de concertation depuis 2005 pour dire que le débat était beaucoup plus ancien, que j'avais admiré que depuis l'époque où j'avais demandé, en tant que représentante de la FCPE des Ardennes qu'on nous démontre que les résultats des petits collèges étaient moins bons (je m'en rappelle, c'était en 1995, juste avant les grandes grèves sur les retraites), le discours avait changé, on ne parle plus de résultats moins bons, mais d'"absence de valeur ajoutée", mais qu'en fait de concertation c'était l'impression d'un bull dozer avançant lentement mais surement, entraînant le désespoir dans le département : il y a quand même un élu qui fait la grève de la faim !

    J'ai fini mon intervention par le lycée de Givet.

    Voici ce que j'ai retenu de la réponse du Recteur en espérant ne pas trop caricaturer : collèges multisites : on impose aux collégiens des conditions d'étude inacceptables ; Bazeilles : on contraint les élèves à ne pas avoir de choix dans les spécialités (uniquement SVT en S), à ne pas pouvoir faire ES et il y a un lycée à 4 km . Givet : ce n'est pas pareil ; le lycée de Revin est à 30 km. On pourrait ne rien faire et attendre la mort lente du lycée d'autant plus que l'on ne sait quantifier les élèves qui partent en Belgique, mais on sait ceux qui sont sur Charleville Mézières. On a au contraire relevé les manches pour voir ce qui permettrait au lycée de persister. Le projet autour du nucléaire a déjà plus d'apprentis inscrits que nécessaire. Il est incroyable d'entendre dire que la filière L va fermer. On avait parler d'un seuil de 14 élèves nécessaire pour maintenir la classe ; en fait il y en a 7 mais tout sera fait pour la maintenir avec des déplacements d'élèves entre Givet et Revin qui peuvent être dans les deux sens, avec une pédagogie inventive. Il faut trouver la bonne solution pour les 10 ou 15 ans à venir : c'est une responsabilité collective pour voir comment on peut agir différemment et notamment pour ceux qui n'ont pas les moyens culturels d'aller ailleurs. Les moyens ne nous guident pas, ils nous contraignent à être ambitieux.

    Et sur la lettre du collectif demandant une égalité de traitement pour les élèves ardennais, le commentaire du recteur, c'est l'égalité de traitement, ce serait de retirer un nombre phénoménal d'enseignants du département !

    Dernière remarque sur les fusions de lycées : les organisations syndicales ont votés contre. Pour eux, ce qui domine c'est le risque de suppression de moyens, l'affaiblissement de l'enseignement professionnel. Comme quoi il faut vraiment se débarasser des politiques austéritaires et de l'idéologie libérale qui veut promouvoir l'appentissage au détriment des lycées professionnels pour avoir des vrais débats, car remettre l'enseignement professionnel au coeur d'un lycée polyvalent, ce serait quand même bien !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire