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Le blog de Michèle Leflon - Page 111

  • Electrolux : Préserver, à Revin, une activité industrielle et l’emploi.

    Revin, ElectroluxLes nouvelles sont tombées. Elles incitent évidemment à réaction : voici le communiqué de Jacky Sarazin, secrétaire de la section de Revin du PCF et d'Ingrid Lempereur, conseillère municipale PCF :

    L’annonce de la cession de l’entreprise Electrolux à un repreneur, l’entreprise SELNI de la Nièvre, pose plusieurs interrogations. Outre le fait que seulement environ 230 salariés seraient repris, la fiabilité financière de cette société est posée. Il serait inadmissible que l’opération de reprise soit un simple paravent pour mieux faire accepter la fermeture. Il faut que toutes les garanties sur la pérennité dans la durée du site de Revin soient bien établies. Il est, par ailleurs, indispensable que le groupe Electrolux s’engage à accompagner tous les salariés qui ne seraient pas repris. Aucune personne ne doit être abandonnée à son sort comme cela a été trop souvent le cas dans plusieurs fermetures d’entreprises ardennaises.

    Il reste que ce dossier laisse un goût amer et doit être assimilé à une délocalisation et à une restructuration boursière afin d’augmenter les profits d’Electrolux. Sur ce point les pouvoirs publics ont une lourde responsabilité et se sont soumis, sans résistance, aux exigences d’une multinationale avide d’argent. C’est un mauvais coup pour les Revinois qui n’avait vraiment pas besoin de cela.

    Il convient qu’Electrolux mette tout en œuvre afin de reclasser, sur le secteur de Revin, ceux qui perdraient leur emploi. Le groupe Suédois a, de ce point de vue, une responsabilité écrasante. Les communistes et leurs élus seront aux côtés des salariés afin de défendre leurs droits et préserver à Revin une activité industrielle.


    Amertume, oui ! J'ajouterai en fonction de ce que j'ai découvert depuis quelques années sur la formation, quie si cela se confirmait que des salariés n'étaient pas repris, il faut absolumment exiger d'Electrolux de véritables moyens pour que ces salariés puissent se reconvertir. Dans des entreprises comme Porcher, les salariés licenciés ont eu moins de moyens de reconversion que des licenciés économiques bénéficiant du CSP, car licenciés par des entreprises de moins de 1000 salariés. Si ce seuil a été mis, c'est bien parce que le législateur a considéré que les grands groupes ont les moyens de former les salariés qu'ils licencient uniquement pour augmenter leurs profits. Il ne faut pas que cela se traduise par moins mais par plus pour les licenciés !

    Le deuxième point que je souhaite aborder ici sont les craintes pour la pérennité de la reprise et détailler un peu ce que Jacky et Ingrid disent à ce sujet : le seul client de Selni serait Electrolux, au moins pour l'instant. Il ne faudrait pas que cette reprise ne soit qu'une parenthèse permettant au groupe suédois de s'exonérer de ses responsabilités et que dans quelques mois il trouve un autre fournisseur pour ses moteurs.

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  • Intermède culturel

    meuse.jpgUne fois n'est pas coutume, j'ai envie de vous parler culture, entre deux articles graves, celui sur la Syrie écrit hier - au fait, je viens de lire que Obama veut recueillir l'avis de son congrès ; il n'y a vraiment qu'en France où le Président de la République se sent autorisé à déclarer la guerre sans avis du Parlement ; vivement une 6ème république - et celui que je vous mijote sur la réforme des retraites.

    Mais est ce aussi peu sérieux que cela parait ? Sans doute pas.

    J'ai été ce samedi représenter le Président Bachy à l'inauguration de la voix verte à Fumay, une fête clôturant un ensemble d'initiatives culturelles avec le collectif de conteurs Front de l'Est : pour en savoir plus, cliquez ici.

    La présence de Nathalie Dahm, la vice présidente en charge de la culture au conseil régional ayant été annoncée, mais elle était sur une autre initiative culturelle, je l'ai évidemment excusée, en étant un peu confuse vis à vis des acteurs de la culture qui espéraient la rencontrer. Et à défaut de parler de la politique de la culture de la région, ce que je ne saurais bien faire, j'ai parlé de ce que je sais, de la formation professionnelle, évidemment pas d'une manière générale, mais pour dire que, à côté de la formation professionnelle des demandeurs d'emploi, compétence obligatoire de la région, nous travaillons aussi à la sécurisation des parcours professionnels. Dans ce cadre, en lien avec l'ORCCA, nous préparons la mise en place d'une plateforme de formation pour les acteurs de la culture, car entre intermittents du spectacle reconnus et ceux à qui il manque quelques heures pour avoir le statut, il y a un vrai besoin de lutter contre la précarité et la formation peut y contribuer.

    J'ai continué avec quelques idées générales sur la culture, des idées qui méritent d'être redites et redites : la culture ne doit pas être la victime de la crise et de la réduction des moyens des collectivités. En permettant l'interprétation de notre vécu, en permettant le rêve, en permettant, que sais-je encore, la culture nous permet d'avancer dans l'émancipation humaine. Face à la crise, qui n'est pas qu'économique, mais pour faire court, également sociétale, la culture nous nous ouvrent des pistes de sortie de cette crise, des pistes vers une société plus humaine.

    La voix verte, fête autour de la Meuse, (la photo qui illustre ce blog veut traduire le cadre grandiose de la Meuse à Fumay : je ne vous ferais évidemment pas croire que je l'ai prise hier : c'est une photo faite en janvier et à quelques centaines de mètres au moins du lieu où se déroulait la fête) est le résultat d'un appel à projet fait par le conseil régional " de médiation culturelle en lien avec les populations ". Au delà de cette appellation un peu technocratique, il s'agit bien de la volonté de sortir des chemins battus pour mélanger professionnels et amateurs, pour mettre en mouvement ceux qui ne sont pas les spectateurs habituels des théâtres parisiens et le résultat est une vraie réussite qui mérite d'en féliciter tous les acteurs.

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  • Syrie : ne rajoutons pas de la guerre à la guerre !

    syrieNous sommes tous choqués par les crimes insoutenables de Bachar Al Assad. La crise syrienne a un bilan effroyable : environ 100 000 morts, plusieurs millions de réfugiés dont un million d'enfants, un pays dévasté, une société pulvérisée. Il faut arrêter ça !

    Mais une intervention militaire constituerait un degré supplémentaire dans l'inacceptable, ajouterait de la guerre à la guerre, avec un risque d'embrasement de la poudrière que constitue le Moyen Orient.

    Et rappelons nous les résultats terribles des interventions militaires engagées par l'OTAN dans la région comme en Irak : la guerre ne peut pas être la solution.

    Les autorités françaises doivent être à l'initiative d'une réunion au sommet des belligérants et des principales puissances impliquées, les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi la Turquie et l'Iran, afin de définir les conditions d'un arrêt de l'escalade dans la confrontation militaire, et d'une transition démocratique en Syrie. Il faut reprendre l'esprit et l'ambition de la deuxième conférence de Genève qui aurait dû tracer la voie d'une telle solution il y a déjà des mois. Il faut aussi obtenir l'engagement du Secrétaire général de l'ONU pour que l'exigence d'une solution politique l'emporte contre les menaces qui pèsent sur la sécurité internationale. Tel est le sens du courrier adressé par Pierre Laurent, secrétaire général du PCF à François Hollande.

    Le journal L'Humanité a mis une pétition à la disposition des citoyens qui refusent l'escalade de la violence. Vous pouvez la signer, comme je viens de le faire, en cliquant ici.

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  • Modifier l'ordre de la file du chômage ou agir durablement pour éradiquer le chômage ?

    pe.jpgFaute de s'attaquer à la vraie cause du chômage, le capitalisme, les mesures emploi du gouvernement ne visent qu'à changer l'ordre dans la file du chômage.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une relance économique par la consommation - en plus la prise en compte du respect de l'environnement aurait pu accroître encore le nombre d'emplois ainsi créés.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une voix forte dans les négociations internationales, portant l'exigence de taxer les comportements asociaux des entreprises pour freiner la mise en concurrence des peuples entre eux.

    Car l'on aurait pu attendre d'un gouvernement de gauche une vraie loi de protection des salariés, sécurisant leur existence de 18 à 60 ans, permettant d'alterner périodes de travail et de formation sans la menace permanente du chômage, de la précarité.

    Hélas, l'inféodation de nos dirigeants aux exigences du capitalisme ne nous conduit pas dans cette voie et les mesures annoncées pour l'emploi ne visent qu'à changer l'ordre dans la file du chômage, faute de création d'emplois.

    Les communistes continueront à porter haut et fort les exigences d'une autre politique économique, mais cela ne les empêche évidemment pas de s'intéresser aux mesurettes pour l'emploi, les parlementaires communistes ont, par exemple, voter la loi portant création des emplois d'avenir, considérant qu'il y avait urgence pour notre société à faire plus de place aux jeunes.

    Des mesurettes pour l'emploi, changeant l'ordre dans la file du chômage, ce n'est pas l'essentiel, pas ce que l'on aurait pu attendre d'un vrai gouvernement de gauche, mais c'est effectivement utile pour ne pas exclure durablement toute une partie de notre société de ce qui en fait le "en commun", le travail. Encore faut il que ces mesures ne contribuent pas à fragmenter notre société, à fausser la concurrence entre les salariés potentiels, sans y mettre fin, créant jalousie, sentiment d'injustice et faisant le terreau des idéologies les plus rétrogrades. Ainsi, les aides à l'emploi n'ont de sens que si elles sont là pour compenser un handicap de quelque nature qu'il soit, financer le temps passer à tutorer par exemple un jeune sans qualification. Elles sont délétères dés lors qu'elles peuvent faire préférer un jeune de 24 ans à un de 27.

    Parmi les mesures pour l'emploi, le développement de la formation a l'avantage d'aller au delà du pansement, vers l'investissement dans l'avenir. Encore faut il que ce ne soit pas formation des salariés ou formation des personnes en recherche d'emploi, mais bien les deux.

    L'aide à l'insertion professionnelle, s'adressant à tous, jeunes à la recherche d'un premier emploi, ou demandeur d'emploi en quête de reconversion mérite également intérêt : une sécurité emploi formation ou une sécurité sociale professionnelle, selon les termes que l'on préfère nécessite un grand service public de l'emploi, de la formation et de la certification !

    Les mesurettes pour l'emploi étant à l'ordre du jour au Parti Socialiste faute de volonté de s'en prendre à la racine des problèmes, une députée socialiste, Monique Iborra, a présenté en juin un rapport d'information sur Pôle Emploi et le Service Public de l'Emploi, qui mérite attention. Vous pouvez le lire sur le site de l'Assemblée Nationale en cliquant ici. Il mérite attention pour ce qu'il contient ... et pour ce qu'il ne contient pas ! Annonciateur sans doute de la politique gouvernementale dans ces domaines pour les mois à venir, en particulier dans le cadre des projets de loi de décentralisation. Aussi il m'a paru intéressant de vous faire partager quelques unes des réflexions que sa lecture m'a inspirées.

    Dans ce qu'il contient, il y a un constat intéressant sur la situation de Pôle Emploi, la dénonciation par exemple des radiations abusives - on apprend qu'il y en a eu plus de 500 000 en 2012 - la reconnaissance des difficultés, à la fois à un véritable accompagnement des demandeurs d'emploi et au calcul de leurs indemnités. Mais les propositions restent bien timides, comme la proposition 24 : "réduire à moins de quatre mois le délai de convocation du demandeur d’emploi au premier entretien suivant l’entretien d’inscription et de diagnostic", d'une part parce que ce délai de quatre mois est en effet beaucoup trop long et que des objectifs ambitieux de réduction doivent être donnés, mais surtout, car il convient d'inverser autant que possible la démarche pour permettre facilement au demandeur d'emploi d'être à l'origine de l'entretien ! Mais la question des moyens de Pôle Emploi semble tabou !

    Dans ce qu'il ne contient pas, il y a tout le lien nécessaire entre Pôle Emploi et le service public de l'orientation créé dans les textes par la loi de 2009 sur la formation et l'orientation. Quelle participation de Pôle Emploi à ce service ? Seule est évoquée dans ce rapport la place des psychos de l'AFPA. Et pourtant, les demandeurs d'emploi doivent pouvoir accéder facilement à des informations leur permettant de s'orienter éventuellement vers un nouveau métier, leur permettant de choisir une formation. C'est ce que nous expérimentons en Champagne Ardenne avec notre charte pour un service public d'orientation incluant Pôle Emploi, avec nos Espaces Métiers qui sont pour certains dans les locaux même de Pôle Emploi.

    Car il ne suffit pas de faire de l'incantation en disant que les demandeurs d'emploi doivent se former : encore faut il que les éléments leur soient donnés pour se retrouver dans le maquis de la formation, qu'ils ne soient pas chargés de trouver les financements, laissés dans l'incertitude concernant les frais de transport ou tout simplement leur indemnisation si la formation est longue : cela nécessite une vraie complémentarité entre orientation permettant de choisir la formation adaptée aux souhaits et aux compétences déjà acquises et prescription de la formation ouvrant droit à la prise en charge des frais pédagogiques, frais annexes et rémunération pendant la formation.

    Pour en rester dans le domaine de la formation, on ne peut qu'être inquiet de la proposition n° 35 du rapport : expérimenter d’autres formes d’achat de formation que par le biais de la procédure des marchés publics afin d’améliorer la réactivité du dispositif de formation dans son ensemble. C'est clairement indiquer la volonté de rester sur de l'achat, sans vouloir sortir de la marchandisation de la formation, en ne cherchant à améliorer que la réactivité, pas la qualité, pourtant gravement mise à mal par des organismes de formation à but lucratif cherchant par exemple les moyens de faire les prestations pour lesquelles ils ont été sélectionnés, au vu sans doute du nombre de couleurs dans leur dossier, une fois qu'ils sont retenus, par l'embauche de formateurs précaires.

    Dans ce que ce rapport ne contient pas, il y a la nécessaire réflexion à avoir sur un vrai service public de la formation répondant aux besoins des demandeurs d'emploi !

    Dans ce qu'il contient, il y a toute la question du service territorial de l'emploi avec deux constats excellents, celui de la nécessaire implication des élus locaux, en particulier des maires, les plus interpellés par les chômeurs, et celui de la superposition de structures et dispositifs, conséquence du premier constat, des dispositifs créés au fil des années pour répondre à l'interpellation des élus.

    Mais les propositions faites sont en décalage avec la qualité des constats, avec tout d'abord un mélange entre les écoles de la deuxième chance, dispositif de formation occupant à temps plein les jeunes inscrits dans ces écoles, et les dispositifs ne faisant que de l'accompagnement, avec ensuite une mise en cause de la qualité des missions locales, alors que précisément, si un dispositif issu des territoires a démontré son utilité, ce sont ces missions locales avec leur capacité à accompagner les jeunes dans leur globalité, pas seulement dans leur insertion professionnelle. Evidemment, ici ou là on pourrait espérer qu'elles soient encore plus performantes, mais elles ont l'avantage, contrairement à d'autres dispositifs, les PLIE par exemple, d'être présentes dans tous les territoires. Et on ne peut que s'étonner que le rapport leur reproche de  tendre " à se substituer à l’éducation nationale dans la prise en charge des « décrocheurs »." Le reproche doit plutôt être adressé à l'Education Nationale, en échec vis à vis de ces jeunes abandonnés et les propositions devraient plutôt porter vers des moyens nouveaux pour l'Education Nationale, tout en tirant les leçons des expériences qui sont en train de se dérouler dans les missions locales où un accompagnement plus global permet de dénouer des situations, évitant la fuite en avant dans l'exclusion sociale de ces jeunes.

    Et dans ce que ce rapport ne contient pas, il y a les nécessaires propositions pour que le service territorial de l'emploi réponde véritablement aux besoins, c'est à dire qu'il s'appuie sur de vraies pratiques démocratiques, impliquant les élus locaux et les représentants socio économiques. La première proposition du rapport veut : "reconnaître la région comme chef de file d’un service public régional de l’insertion professionnelle, de la formation professionnelle, de l’orientation et de l’apprentissage.". Les régions ont effectivement une expérience dans la formation et sont sans doute un bon échelon pour coordonner toutes ces politiques mais cela nécessite d'institutionnaliser le lien avec les communes, le vrai lieu de démocratie de proximité et avec les départements, dont les compétences sociales doivent s'articuler avec l'insertion professionnelle. Et c'est localement que peuvent se construire les synergies nécessaires pour avancer dans la sécurisation des parcours professionnels, permettre des transitions professionnelles d'une entreprise vers une autre du même bassin d'emploi en anticipant sur la gestion des emplois et des compétences plutôt que d'exiger la mobilité géographique des demandeurs d'emploi, sans égard pour les conséquences familiales de celle-ci. Encore faudrait il qu'une loi en donne le cadre !

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  • La gauche attendue sur la réforme des retraites !

    Ce n'est pas un replâtrage des précédentes réformes que les Français attendent, la nième réforme pour se conformer aux exigences de la Troïka (l'Union européenne, la banque centrale européenne et le Fond monétaire international), avec comme alibi l'augmentation de l'espérance de vie ... en oubliant  la phénoménale augmentation de la productivité depuis la création de la sécurité sociale, mais c'est une vraie réforme de gauche que le peuple français attend, une réforme qui réponde aux besoins humains, aux besoins des retraités qui ne sont pas tous, quoi qu'en disent les médias, plus aisés que ceux qui travaillent, des femmes frappées par les inégalités salariales, de tous ces salariés âgés qui peinent dans leur travail, des jeunes qui ont l'impression de cotiser sais garantie sur leurs retraites ... ou qui s'inquiètent de voir se repousser de plus en plus le moment où ils commenceront à cotiser, faute d'emplois.

    Ce n'est pas une petite sucette pour faire passer la pilule qui suffira à répondre aux attentes des Français : attention à ne pas créer de désillusions ! De ce point de vue, la récente proposition de compte pénibilité faite par le Premier Ministre ne doit pas se limiter à un discours, mais il faut des actes  pour imposer au patronat des avancées pour le monde du travail : il faut d'urgence imposer au MEDEF de vraies négociations interprofessionnelles à conclure par un accord majoritaire. Ces négociations doivent définir les critères de pénibilité et déterminer les conditions de compensation de cette pénibilité avec par exemple la réduction du temps de travail journalier ou hebdomadaire, l'aménagement d'horaire,  le départ anticipé en retraite :  il faut des mesures claires et à mettre en œuvre facilement.

     

    C'est une réforme de gauche socialement efficace et donc obligatoirement réellement alternative que le peuple français attend. Cela suppose de sortir du cadre idéologique martelé par le capital : ce n'est pas le travail qui coûte, mais c'est le poids du capital qui grève la compétitivité, qui mine l'emploi, qui ruine notre pays : rappelons que les entreprises françaises paient chaque année deux fois plus de charges d'intérêts et de dividendes (319 milliards d'€) que de cotisations sociales patronales (145 milliards d'€) - chiffres 2011. C'est ce cancer financier qu'il faut combattre.


    Le gouvernement veut aller vite, très vite, ne pas faire connaître son projet de loi avant le 18 septembre, espérant d'ici là démobiliser pour la journée d'action du 10 septembre en faisant croire qu'il a entendu les attentes, comme celle de la prise en compte de la pénibilité, pour aller très vite ensuite et faire voter son projet avant celui du projet de loi de finance de la sécurité sociale de 2014, permettant ainsi la déclinaison de certaines mesures dans ce projet de lui, avant la fin de l'année donc ! Le gouvernement espère ainsi, tout à la fois juguler la contestation qui se développe y compris dans les rangs du PS et remplir les caisses de l'Etat. Car certaines mesures du rapport Moreau ne rempliront pas les caisses de la sécu, mais celle de l'Etat comme la fiscalisation des majorations de retraites pour enfants !


    La mobilisation du 10 septembre organisée par plusieurs syndicats dont la CGT est donc particulièrement importante pour faire entendre cette exigence d'une vraie réforme de gauche des retraites. A Charleville Mézières, rassemblement prévu place ducale à 13 h 30 pour se diriger ensuite en manifestation vers la préfecture. Et dès à présent, vous pouvez signer l'appel collectif pour défendre nos retraites en cliquant ici.

    Catégories : Au fil des jours, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire