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  • 10 Août : 70ème anniversaire de l'appel à la grève insurrectionnelle

    Le 10 aout 1944, les organisations syndicales clandestines (la fédération CGT des Cheminots étant interdite depuis 1940) appelaient les cheminots à la grève afin de paralyser les transports ferroviaires des troupes hitlériennes. Cette grève, ultime phase de la bataille du rail devenait un levier essentiel du combat libérateur.
    C’était le prélude à l’insurrection victorieuse préparée et déclenchée par le Comité Parisien de Libération (CPL) sous l’impulsion du Conseil National de la Résistance (CNR).
    Dans notre pays, cette grande victoire populaire ouvrait la voie au progrès social et démocratique.
    Commémorer ce 70eme anniversaire, c’est affirmer notre volonté de défendre les valeurs morales héritées de la Résistance.

    Le syndicat CGT des Cheminots Ardennais invite

    ce dimanche 10 août à 10 heures

    quai numéro 1 en gare de Charleville

    pour célébrer cet anniversaire.

    J'en profite pour vous donner laisser découvrir la vidéo d'un discours de Didier Lereste à l'occasion de l'inauguration d'une rue Pierre Semard à Chalon sur Saône : un petit cours d'histoire sur la résistance cheminote et Pierre Semard, mais aussi, même si ce discours date de 2010, un discours d'actualité sur le service public. Merci à Jean qui me l'a fait connaître.

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  • Projet de loi relatif à la santé : service minimum pour le progrès et menaces au programme !

    vitry le françois,loi relative à la santé,hôpitalSi quelques mots peuvent résumer le projet de loi de santé annoncé par Marisol Touraine fin juin ce sont bien ceux-ci. Les promesses du candidat Hollande, les annonces répétées depuis 2012 par les premiers ministres successifs, par la ministre de la santé, se traduisent par le minimum du minimum, avec une mesure phare, la généralisation du tiers payant d'ici 2017. C'est bien mais aussi très insuffisant, car cela ne change rien à tous les restes à charge qui ont cru ces dernières années et qui sont, autant et sans doute plus encore que la nécessité d'avances, cause de bien des retards de prise en charge, d'aggravation des pathologies … et de surplus de dépenses pour la collectivité.

    Minimum du minimum dans le domaine de la prévention avec quelques mesures par rapport à la prévention de l'alcoolisme, des toxicomanies – le refrain habituel des lois de santé publique – mais l'impasse, au delà de quelques phrases bienveillantes, sur l'éducation à la santé, sur l'indispensable reconstruction d'une vraie médecine scolaire, sur la prévention des pathologies liées au travail, sur l'alimentation …

    De la communication, du changement de vocabulaire, là pas de problème, il y en a. Mais avec quels résultats attendus ? Par exemple, la promotion de la santé en milieu scolaire doit correspondre aux priorités de la stratégie nationale de santé, ce qui est une bonne nouvelle, mais l'histoire ne dit pas quels moyens permettront cette promotion ! Et ce projet de loi, déjà là, ouvre un horizon menaçant,  celui d'adapter les objectifs de la promotion de la santé en milieu scolaire aux orientations régionales : des belles phrases pouvant préfigurer le développement d'inégalités selon les régions et le désengagement de la République !

    Des belles intentions, mais dans la réalité, le service territorial de santé s'annonce comme le vide sidéral. L'espoir de la création d'un véritable service public disparaît devant une simple coordination  de l'existant, de l'information, avec l'appui des ARS, pour renforcer le service au public. Sauf que coordonner pas grand chose donne pas grand chose ! Car il manque l'ambition de sortir du cadre austéritaire de réduction des dépenses de santé, d'aller vers un grand programme de formation de professionnels, d'engager un vrai débat sur les métiers de demain avec tous les aspects, la formation, les conditions de travail, de rémunération, la responsabilité … des professionnels. Le développement de nouvelles pratiques se résume à un saupoudrage de mesurettes, au fil des projets d'articles, répondant à des demandes catégorielles ou à des nécessités liées  aux pénuries actuelles, sans que les questions de formation, de reconnaissance de ces nouvelles pratiques, d'intérêt pour la population, ne soient véritablement traitées, quand le sujet n'est pas tout simplement renvoyé à un projet d'ordonnance.

    Menaces au programme ! L'évocation de la protection sociale, dès le premier article, dans un flou artistique impressionnant, indiquant que la politique de santé comprend « la prise en charge collective des conséquences financières et sociales de la maladie par le système de protection sociale » est inquiétante par l'absence de réaffirmation des principes de la Sécurité Sociale, son caractère solidaire. Mais c'est aussi toute la partie consacrée au service public hospitalier qui, au delà du non retour sur la loi HPST, ouvre de nouvelles perspectives d'aggravation de la casse du service public, de fermetures au nom des restructurations, de l'application de mesures austéritaires. Avec une parfaite hypocrisie, les missions de l'hôpital public sont réaffirmées, mais ouvertes à la participation du secteur privé ! Les communautés hospitalières de territoires sont remplacées par les groupements hospitaliers de territoires, sans plus de garantie sur la proximité du service public, la satisfaction des besoins, sans un vrai changement de gouvernance, mettant la démocratie au cœur du fonctionnement, donnant  des droits nouveaux aux personnels, aux usagers, aux élus, seule garantie d'un véritable progrès qualitatif ! C'est vrai qu'en l'absence de changement dans le mode de financement des hôpitaux, la démocratie est dangereuse pour le gouvernement ! Et les fermetures de services et autres restructurations actuelles ne peuvent qu'amener à la méfiance sur les véritables intentions gouvernementales. Je pense par exemple à la maternité de Vitry le François. A propos, pour ceux qui n'ont pas encore signé la pétition contre la fermeture de cette maternité, cliquez ici.

    On pourrait s'amuser, si cela ne traduisait pas la totale méconnaissance des réalités hospitalières par les auteurs de ce projet de loi, de l'obligation faite aux médecins hospitaliers de rédiger un courrier de liaison dès la sortie de chaque malade, mais la loi ne donnera ni temps ni secrétaire supplémentaire aux médecins !

    Menaces encore avec des articles se résumant à des principes, et renvoyant à des décrets et tout un arsenal de mesures qui feront l'objet d'ordonnances !

    Bref, ce projet de loi ressemble à un devoir obligé du gouvernement dans lequel il réduit au minimum la concrétisation des espoirs des Françaises et des Français, fait un fourre-tout de mesurettes techniquement nécessaires ou simples opportunités de communication et prépare, à travers un verbiage qui se veut rassurant, l'organisation du système de santé en France à un nouvel assaut austéritaire, bien loin de l'ambition nécessaire pour la réduction des inégalités de santé dans notre pays à travers une véritable prévention, en particulier au travail, et par la réduction des polluants et grâce à un service public de santé associé à un remboursement à 100% par la sécurité sociale, garantissant à chacun l'accès aux soins nécessaires.

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Café repaire : c'est aussi à Charleville-Mézières

    Flyer café repaire final.JPGLe prochain,

    c'est le

    mardi 12 aout

    à 18 h !

    Un lieu pour refaire le monde,

    comme le dit le flyer,

    c'est sympa ...

    mais ce n'est pas que cela,

    car l'utopie sert aussi à transformer le réel !

    Alors, venez !

     

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Formation professionnelle : le comportement de chasseurs cueilleurs des chefs d'entreprise !

    574339172.jpgJe parcours quelque fois les rapports de Terra Nova, la fondation du Parti Socialiste, avec comme conclusion constante que c'est une officine à promotion des idées ultra libérales.

    Une fois n'est pas coutume et le rapport sur la formation professionnelle m'a semblé porteur de propositions positives. Rien de bien neuf sous le soleil évidemment,  mais des propositions dont on peut se réjouir qu'elles soient reprises par des socialistes !

    Tout d'abord le droit différé à la formation, avec la proposition d'un droit opposable à la formation,  pour tous les jeunes sortis sans qualification de l'école, qui ne soit pas qu'un retour à l'école, par un abondement par l'état du compte personnel de formation. Comme dans tant d'autres domaines,  F. Hollande a fait à minima,  la loi de refondation de l'école autorisant le retour dans l'Education Nationale, mais rien de plus, or la majorité de ces jeunes, rejetés par l'école, ont besoin d'un autre cadre de formation et il n'est pas acceptable que ce soient les régions qui paient les échecs de l'Education Nationale comme elles le font maintenant. Ce serait aussi donner une vraie impulsion à la formation !
    Deuxième ordre de proposition, à prendre avec des pincettes, la proposition d'un bonus malus  sur les cotisations d'assurance chômage pour les entreprises en fonction de la possibilité pour leurs salariés les moins qualifiés d'accéder à une formation qualifiante et le conditionnement des allégements de cotisations sociales sur les bas salaires au financement de formations d'actualisation des savoirs de base : des mesures bien timides et dans l'état actuel d'inféodation du gouvernement au MEDEF,  on peut craindre que, si elles étaient mises en oeuvre, le bonus l'emporte fort sur le malus mais on peut retenir comme positif l'apparition chez les socialistes de l'idée de pénaliser les entreprises ne faisant pas de formation,  une idée portée depuis très lontemps par les communistes comme un élément de modulation des cotisations sociales.
    Enfin, j'ai apprécié l'étude faite sur l'augmentation de la croissance qui serait engendrée par une augmentation substantielle de la formation des salariés,  même si évidemment les cadres décrits le sont dans un système capitaliste de recherche de croissance du PIB, de rechercher de croissance des profits et non de bien être commun, et la notion de comportement de chasseurs cueilleurs des entreprises, cherchant à recueillir les fruits de la formation, sans elles mêmes former leurs salariés. 

    Et je partage le questionnement : le compte personnel de formation va-t-il bien changer le paysage de la Formation ?

    Puisse le gouvernement qui nous annonce un chantier sur l'apprentissage pour l'automne ne pas oublier ce comportement de chasseurs cueilleurs des entreprises : ce n'est pas moi qui ai trouvé cette expression, ce sont ses supporters !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • "Taisez-vous et laissez parler Jaurès"

    visuel_jaures_web_v-1_3.pngL'anniversaire de l'assassinat de Jean Jaurès a donné lieu à moultes tentatives de récupération, de détournement de l'idéal de ce grand homme politique, avide de paix, mais avide aussi de progrès social, d'émancipation humaine.

    Plutôt que toutes ces tentatives de récupération, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, lance un appel : "Taisez vous et laissez parler Jaurès", dans un très beau texte que je vous invite à lire en cliquant ici. Et pour vous donner envie de cliquer sur ce lien, en voici un passage : "Pour Jaurès, révolutionner la société, c’est sans cesse réformer. « L’évolution révolutionnaire », comme il l’écrira. Il est d’une grande constance sur cette question. Pour lui, il n'y a pas d'autre voie pour aller vers une révolution durable que des réformes déterminées avec et dans l'intérêt du peuple. Penser la révolution sans penser aux réformes possibles -ici et maintenant- c'est être paralysé. Réformer sans avoir l'idéal "toujours discernable en chacun de ses actes, en chacune de ses paroles" c'est être aveugle. Avec lui, nous refusons effectivement la paralysie et l’aveuglement."

    Et pour vous distraire, je vous invite à regarder ce clip, une manière aussi de nous rappeler l'actualité des luttes des intermittents du spectacle contre les exigences patronales.

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 1 commentaire