Permettez moi d'être un peu longue ce soir ! Pas forcément adepte des réactions à chaud, j'avais reporté à aujourd'hui un article sur les résultats des municipales dans les Ardennes. J'y reviendrai donc !
Mais les évènements nationaux du jour prennent le dessus sur les élections ardennaises !
Ce n'est pas un changement de premier ministres que les Français ont demandé : c'est un changement de politique !
C'est en particulier un vrai redressement économique, une reprise en main de notre économie permettant de satisfaire les besoins des hommes et des femmes de notre pays, de toutes et tous en réduisant les inégalités. Les moyens existent pour autant que l'on prenne l'argent où il est, chez les actionnaires et sans confondre les entreprises du CAC 40 et autres sociétés côtées en bourse, dont on peut sans risque pour l'économie réduire les profits et les artisans et autres toutes petites entreprises, comme les sous traitants de troisième ou quatrième ordre nombreux dans les Ardennes, ayant souvent bien du mal à boucler leur budget. (La pensée ambiante nous pousse à tout mélanger !) Réduire les inégalités, augmenter les salaires, les retraites, les minima sociaux, c'est relancer la consommation pour ceux qui en ont le plus besoin et donc relancer l'économie, créer des emplois !
Pour faire cela il faut faire bien autre chose que le pacte d'irresponsabilité !
C'est une vraie politique d’aménagement du territoire, de développement des services publics et non de leurs fermetures : je reviendrai dans les jours à venir sur la situation des écoles, collèges et lycées ardennais : là comme dans bien d'autres domaines, le changement n'a pas été à l'ordre du jour, ni dans les hôpitaux d'ailleurs et même pire, il y a eu aggravation de la politique de casse antérieure. Sans parler de la baisse des dotations des collectivités, c'est à dire de la baisse des moyens pour les politiques de crèches, de services aux personnes âgées, de tout ce qui fait la qualité de la vie dans les communes ...
C'est une vraie politique environnementale, pas des annonces désordonnées pour satisfaire des impératifs purement relationnels avec EELV, mais des mesures vis à vis des transports routiers, un service public de l'énergie, une politique ambitieuse de rénovation des logements pour faire des économies...
Et je pourrais parler réforme fiscale, protection sociale ...
Oui, le peuple se sent trahi, abandonné !
Et que propose le Président de la République ? Faire la même politique, en changeant simplement les noms ou plutôt faire la même politique en demandant à son ministre ayant la plus grande popularité chez les électeurs de droite de conduire le gouvernement !
Avec sans doute en perspective une aggravation de la politique scandaleuse vis à vis des Roms, sans parler de ce que le nouveau premier ministre a déjà dit sur l'assouplissement des 35 h : faire travailler plus ceux qui ont du boulot est une très mauvaise piste pour diminuer le chômage !
François Hollande n'a rien compris !
Le peuple de gauche saura se mobiliser, dans la rue le 12 avril au cours d'une grande manifestation nationale (Vous pouvez retrouver l'appel en cliquant ici) et lors des élections européennes le 25 mai en votant pour les candidats du Front de Gauche.
Pour en revenir aux élections municipales à Charleville Mézières, je vais surtout vous donner à lire deux textes qui résument tout !
Le premier est la lettre écrite par René Visse, il y a quelques jours, à Philippe Pailla :
Bonsoir PHILIPPE,
Je me permets cette interpellation, en toute amitié, au sujet des Municipales à CHARLEVILLE MEZIERES après le gâchis au niveau national et dans lequel notre Ville s’inscrit évidemment. J’ai attendu ce jeudi 27 Mars afin d’avoir une idée sur le contenu de la campagne de second tour de la liste que tu conduis.
Autant dire qu’à mes yeux celle-ci m’apparait non convaincant pour gagner largement les abstentionnistes du premier tour. Et pourtant sans leur participation le succès apparait impossible. Je m’explique sans prétention aucune car ce qui me guide c’est comme toi, barrer la route de la Mairie à RAVIGON afin que celle-ci reste plus que jamais à gauche.
En clair, je pense que l’abstention massive, que je n’excuse pas pour autant, a une origine très précise. Celle-ci repose sur le développement de la misère humaine comme sous SARKO « hausse du coût de la vie, de la fiscalité, du chômage … » alors que F. HOLLANDE avait gagné l’élection présidentielle sur un argument urgent à concrétiser : « Le changement c’est maintenant – Mon adversaire c’est la finance ». Depuis deux années c’est une politique opposée à celle-ci que le gouvernement à conduit. Et aujourd’hui, ce même gouvernement après avoir déclaré que le message des urnes avait été entendu n’entend rien changé à ses orientations politiques. L’ultra libéralisme devrait encore et toujours s’appliquer. Certes Ph. PAILLA n’est pas au gouvernement. Oui mais il est au Parti Socialiste et il ne prend pas, (pour cette raison ?) comme il pourrait le faire légitimement ses distances avec cette politique. Dans ces conditions mobiliser l’électorat populaire, c'est-à-dire celui qui a le plus besoin de changement radical et qui aurait grand intérêt à ce que CHARLEVILLE reste à gauche apparait impossible.
Je ne sais pas si une correction de la campagne est encore possible pour des raisons de temps mais il y a urgence à faire connaitre à la population du Chef Lieu que Ph. PAILLA avec toute son équipe sera disponible pour engager , avec elle, les actions nécessaires et indispensables afin de créer une situation, ici comme ailleurs, qui conduirait le Président HOLLANDE à changer de cap d’une façon radicale pour mettre en œuvre la politique qu’attendent toutes celles et tous ceux, sans oublier les retraités, qui n’ont que le travail pour vivre dans la dignité. Oui, il convient de mettre au pas les rapaces de la finance comme ceux du CAC 40.
Si par malheur la droite UMP s’emparait de la Mairie, cet appel qui termine mon propos conserverait toute sa valeur évidemment. D’autant que je ne t’apprendrai pas que dans les cartons du gouvernement il y a nombre de mesures désastreuses aux conséquences néfastes y compris pour les finances des Collectivités. Dans cet esprit, je n’ai qu’un souhait : Que nous nous retrouvions dans l’action, moi et des milliers de Citoyens et toi comme Maire de CHARLEVILLE MEZIERES. Amicalement.
Le second est la déclaration très combative de Sylvain Dalla Rosa :
Aux côtés des citoyens, sans résignation
C’est la droite UMP, fidèle à Sarkozy, qui l’emporte au deuxième tour des municipales à Charleville Mézières. Les électeurs, par leur vote et leur abstention, ont lourdement sanctionné la politique gouvernementale et ont adressé un message de renouveau au plan local. Pour autant, la pilule risque d’être amère à avaler. Le bilan des municipalités de droite est toujours marqué par une régression des politiques sociales et des services publics. Surtout qu’à Charleville Mézières, la droite UMP se trouve confortée par une extrême droite qui va disposer de deux élus.
Malgré un léger sursaut, avec 1786 votants supplémentaires, l’écart du premier tour entre la droite et la gauche n’a pu être comblé. Celui-ci s’est même accentué pour atteindre 21,05%. A n’en pas douter, l’UMP a siphonné les voix de l’extrême droite qui perd 497 voix et 4,69 % sur le premier tour.
Cette élection a été marquée par un grave déficit démocratique qui doit interpeller tous les responsables. Comme c’était déjà le cas en 2008, le maire est élu par moins d’un tiers des électeurs inscrits. C’est un désaveu massif des pratiques politiques nationalement et localement.
Je suis désormais le seul élu communiste présent au conseil municipal. Comme je l’ai toujours fait, je vais continuer à m’occuper des dossiers de la ville et poursuivre la défense des habitants qui vont, dans les mois qui viennent, avoir besoin d’un relais politique pour faire entendre leurs besoins et combattre la gestion de la droite. Celle-ci sera aggravée par les décisions du gouvernement, qu’il faut combattre, de ponctionner 50 milliards d’euros sur les collectivités d’ici à 2017. Aucune résignation ni politique de la chaise vide n’est à attendre de ma part. La nouvelle équipe devra compter sur un opposant farouche.