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santé et protection sociale - Page 25

  • Grève des médecins : le service public répond aux besoins !

    Un gros mot a été lâché par Marisol Touraine : le tiers payant ! Sans doute la seule avancée du projet de loi de santé, dont la discussion au parlement est de jour en jour repoussée à une date plus lointaine et le reste du texte très décevant quand il n'annonce pas de nouveaux dangers.
    Le tiers payant, pas la gratuité - mais chacun sait que la gratuité, cela veut dire que d'autres paient - pas ce que réclame le PCF, le remboursement à 100% des soins - on pourrait commencer par les jeunes dont on connaît la précarité actuelle, non simplement le tiers payant.
    Bref, une fort légère avancée pour répondre aux besoins des populations, à toutes celles et tous ceux qui repoussent les soins, faute de moyens, une fort légère avancée, dans ce qui serait tout à la fois un progrès social et une mesure d'économie : chacun sait qu'une maladie prise à temps se soigne plus vite et donc à meilleur coût. Le bien être des populations, nos dirigeants du PS s'en foutent, mais ils pourraient au moins être sensibles à ces considérations économiques !
    Les médecins libéraux, on les laisse fêter Noël, le nouvel an ! Les médecins urgentistes des hôpitaux, on leur a demandé de ne pas prendre de congés, et on réquisitionne ceux qui parlent grève, grève devant tout simplement le non respect de la législation européenne, la limitation à 48 h de la durée hebdomadaire de travail, grève devant la non reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit. Deux poids, deux mesures, sauf qu'aucun médecin hospitalier n'a envisagé de déserter et de ne pas répondre aux besoins ! Heureusement, ces médecins hospitaliers viennent de gagner, pas sur tout, bien sur, simplement sur le respect de la législation européenne en ce qui les concerne, mais celà a amené la CGT et l'AMUF à lever leur préavis de grève d'une manière très responsable.
    Les médecins libéraux, une globalisation fautive : certains ont bien compris les enjeux comme le syndicat de la médecine générale qui appelle à ne pas se joindre à ce mouvement de pigeons.
    Le comble serait sans doute que Marisol Touraine abandonne en rase campagne. Cela serait une offense à toute la population, un reniement de plus pour les Hollande/Valls et autres consorts du PS.
    Car elle peut en sortir par le haut, évidemment en négociant, évidemment en répondant aux peurs que suscite tout changement, mais avec un vrai projet pour la médecine générale,

    en s'appuyant sur les centres de santé - de plus en plus de jeunes médecins veulent faire de la médecine, pas de la gestion et souhaitent être salariés -

    en s'appuyant sur le service public hospitalier,

    en s'appuyant sur des organisations comme le SMG et tous les médecins généralistes qui ne sont pas des pigeons,

    sans doute en régulant l'installation des jeunes médecins, mais est ce un cadeau à leur faire que de les laisser s'installer dans les quelques centres villes où ils sont en surnombre,

    surtout en réformant le financement, sans faire une usine à gaz, mais pour éviter cette course à l'acte préjudiciable tant au médecin qu'à la population.

    Une telle réforme serait une vraie avancée !

    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Non à la fin du don éthique de sang !

    petition-img-13251.jpegUn grave danger  va frapper notre système transfusionnel à partir du 1er janvier 2015 : il s'agit de la transformation d'un produit sanguin le "Plasma Thérapeutique" en "médicament" à la suite d'un jugement de la Cour de Justice Européenne (CJUE) à la demande d'une multinationale, immatriculée fiscalement en Suisse, Octapharma.
    Transformé judiciairement en "médicament" ce produit entre donc dans le champ commercial, avec profits, dividendes en totale contradiction avec la tradition française éthique de don du sang bénévole.
    Pour légaliser cela le gouvernement utilise le Budget de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2015 en son article 51. Cet article instaure le stockage et la distribution aux hôpitaux de ce "médicament" de la firme Octapharma par le service public EFS transformant de fait ce dernier en commerçant .
    Les organisations syndicales existant à l'EFS (CFDT, FO, CGT, CFE-CGC) ont lancé une pétition sur internet relayée par les associations de donneurs de sang. Vous pouvez la signer en cliquant ici, comme je viens de le faire.

    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 2 commentaires
  • Vitry le François : le directeur de l'ARS ne veut pas entendre la mobilisation !

    vitry.jpgCe sont dix huit mille signatures demandant de ne pas fermer la maternité de Vitry qu'est venue portée une très importante délégation (au moins une cinquantaine de personnes) de Vitryats à l'ARS hier.
    Et si le directeur de l'ARS a pris le temps d'écouter, il a fait la sourde oreille !
    Il regrette sans doute d'avoir souligné, un temps, les difficultés financières et insiste sur les difficultés de recrutement de gynécologues obstétriciens mais que ce soit l'un ou l'autre, cela traduit une politique nationale de santé dangereuse, que ce soit par la tarification à l'activité, dont l'arbitraire pénalise par excellence une maternité de niveau I comme celle de Vitry le François ou par l'absence de toute mesure visant à régler la question de la démographie médicale.vitry2.jpg
    Il a tenté sans succès de rassurer sur l'avenir du reste de l'hôpital mais la manière même dont s'est construit l'avenir à travers un appel à projet pour la mise en place du centre périnatal qui doit remplacer la maternité, auquel devaient répondre les hôpitaux de Chalons en Champagne et de Saint Dizier, en fait la mise en concurrence de ces deux hôpitaux, avec le choix final de Saint Dizier est inquiétante : ce n'est pas de mise en concurrence dont on a besoin, mais de coopération ! Et d'ores et déjà, des promesses de reprise de personnel de l'hôpital de Vitry par celui de St Dizier s'avèrent difficiles à tenir !
    Je vous passe la confusion entre temps mis pour aller à la maternité et moyenne : comme si c'était la moyenne du temps mis par les autres femmes qui intéressaient celles qui habitent le plus loin de St Dizier !
    Sans parler de la promotion du centre périnatal de Rethel se basant sur un questionnaire de satisfaction ! Sauf que l'on n'a pas demandé aux femmes si elles étaient contentes de ne plus accoucher à Rethel : on leur a posé des questions du genre : "Etes vous satisfaite des cours de préparation à l'accouchement que vous avez eu à Rethel ?". Evidemment, comme le personnel fait son boulot consciencieusement, les femmes n'ont aucune raison de dire qu'elles sont insatisfaites.

    La mauvaise foi du directeur de l'ARS pour défendre cette fermeture, une remise en cause majeure de la proximité qui est un élément essentiel de la qualité des soins, montre bien qu'elle est injustifiable !

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Pour son directeur la santé de l'hôpital Manchester se résume à son équilibre financier !

    Une délégation d'élus communistes des Ardennes a rencontré le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières en présence de responsables de l'Agence Régionale de Santé : ce rendez vous était une promesse du directeur de l'ARS à la suite d'une première rencontre où nous avions revendiqué la transformation du GCS de droit privé en GCS de droit public.
    Le GCS (groupement de coopération sanitaire), c'est quoi ce machin ? C'est le montage administratif et financier par lequel le directeur de l'hôpital a fait venir l'activité de la polyclinique à l'hôpital avec un mélange public-privé dans lequel personne n'y retrouve ses petits et cédé des lits de maisons de retraite à la nébuleuse Orpéa/Clinéa, histoire de transformer les Ardennes en un lieu d'hébergement pour personnes âgées riches, pendant que les Ardennais trouvent de moins en moins les places en maisons de retraite dont ils ont besoin, avec un prix de journée raisonnable.
    Pour son directeur, l'hôpital va mieux depuis qu'il a fait ce montage : il va mieux, uniquement car il n'y a plus de déficit. Mais à quel prix ? Cela, il ne le dit pas et passe sous silence toutes les suppressions d'emploi. Le GCS rapporterait même de l'argent à l'hôpital ! Belle affirmation ! Sauf qu'il bénéficie de tout l'environnement de l'hôpital, un cadre de choix évitant certaines dépenses !
    Nous revendiquons la transformation en un GCS de droit public, car c'est bien avec l'argent de la sécurité sociale que ce GCS fonctionne, avec donc de l'argent public et la gestion doit donc en être de type publique.
    Car pour l'instant, il fonctionne avec de l'argent public mais avec des personnels embauchés sous statut privé et en particulier les médecins et si évidemment le directeur s'est retranché derrière le secret des négociations, il a bien confirmé que les contrats passés avec les médecins de la polyclinique compensaient la perte pour eux des dépassements d'honoraires.
    Et avec des aberrations, comme des aides soignantes de la fonction publique hospitalière recevant des consignes d'infirmières de statut privé !
    Gueguerre idéologique, diront certains ! Sauf que ce mélange est une des sources de difficultés pour le personnel et donc pour la qualité des soins. Sauf que ce mélange est en train d'envahir, sous des formes diverses, tous les hôpitaux de France et que quand le secteur privé se sentira assez fort, il mettra ses conditions. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi tant de villes essaient de revenir à une gestion publique de l'eau (c'est vrai qu'à Charleville on n'a pas ce problème, cette gestion étant toujours restée publique ) : c'est parce qu'après avoir proposé des conditions alléchantes les premières années, la volonté de faire des profits a gagné, sur le dos des communes et coute plus chère qu'une gestion de type publique.

    Et si on laisse faire, c'est cela l'avenir des hôpitaux !

    Dans le plan régional de santé, il est évoqué la possibilité d'une seule autorisation de soins en chirurgie sur Charleville Mézières, alors que le montage actuel nécessite de garder les deux, une pour le privé, une pour le public. L'ARS prétend que c'était au cas où le privé ferme et que les deux subsisteront. Je vais écrire au directeur de l'ARS pour en avoir une confirmation écrite, car ce serait un comble que ce soit celle du public qui disparaisse ! Car c'est bien ce que cherche le privé : tuer l'hôpital public !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 5 commentaires
  • Chaumont dans la ligne de mire du directeur de l'ARS !

    Ou, quand la finance tient lieu de politique de santé !

    Le directeur de l'ARS a saisi la cour des comptes (qui n'est plus régionale, mais de "Lorraine-Champagne Ardenne") au sujet de l'hôpital de Chaumont. Le rapport vient d'être publié, vous pouvez le trouver en cliquant ici.

    Cette saisine dénote d'une volonté de s'abriter derrière un avis "expert" avant d'annoncer des décisions dont tout porte à penser qu'elles n'auront comme seul but que de réduire les dépenses, sans préoccupation pour la prise en charge des populations. Au mépris de la notion de service public, c'est l'entrée du privé à l'hôpital qui est annoncé et la fusion avec l'hôpital de Langres.
    Cette saisine traduit aussi une évolution dans la justification des restructurations. Elles ne sont plus justifiées par la sécurité : les arguments développés dans les années précédentes ont été battus en brèche par les populations. La proximité fait partie de la sécurité, les infections nosocomiales (les infections que l'on attrape à l'hôpital) sont moins fréquentes dans les petites structures ...
    L'affichage uniquement financier devient le leit motiv des restructurations : c'est déjà au nom de l'équilibre financier de l'hôpital qu'a été annoncé la fermeture de la maternité de Vitry le François.

    Le rapport est à la hauteur de la commande par le directeur de l'ARS ! Les conseillers de la cour des comptes, qui a priori n'ont aucune compétence médicale, jugent de l'activité de l'hôpital, en fonction de ratios, sans la moindre référence évidemment au territoire concerné, et donnent des conseils !
    La mise en cause de la direction de l'hôpital, de l'équipe médicale, sans savoir si les moyens leur ont été donnés de faire autrement, relève de la facilité : faire fonctionner des commissions nécessite que les médecins constituent une équipe pérenne et ne soient pas constamment dans l'urgence du travail quotidien. Et l'on ne peut reprocher au directeur de l'hôpital de ne pas avoir réglé la quadrature du cercle : avoir un budget équilibré.
    La tutelle a été défaillante ! Il est particulièrement détestable que l'ARS ne décide d'intervenir dans la gestion qu'au moment où elle veut restructurer !
    On peut s'interroger aussi sur la responsabilité du député, qui en tant que maire, a du être président du conseil d'administration de l'hôpital jusqu'en 2010, date de la suppression des conseils d'administration et de leur remplacement par des conseils de surveillance. Son opportunisme politique l'avait conduit à ne pas mettre en cause la politique gouvernementale avant 2012. Or l'endettement important de cet hôpital ne date pas d'aujourd'hui et si les mécanismes de fuite en avant d'emprunts pour rembourser les précédents emprunts sont bien décrits, les raisons de l'endettement initial ne sont pas indiquées. Et l'on sait comment on a poussé les hôpitaux à emprunter pour faire des travaux et investir, là où cela devrait relever de financements de la nation.

    Le rapport de la cour des comptes est une parfaite analyse technocratique accumulant les arguments pour justifier ses conclusions : les commentaires sur la démographie médicale en Haute Marne sont particulièrement caractéristiques sans même pas une référence à la situation de fait particulièrement mauvaise de la région, simplement des indices indiquant que la Haute Marne est en dessous des moyennes nationales, sauf que c'est le cas de pratiquement tous les départements non siège d'hôpitaux universitaires qui concentrent les médecins !

    L'analyse de l'activité est tout aussi technocratique : se contenter de constater la baisse de l'activité et le reprocher à l'hôpital sans se poser de questions sur la baisse démographique, sur le manque de médecins pouvant favoriser une part plus importante des hospitalisations dans le privé (ou à Troyes ou Dijon) et demander une augmentation de l'activité, c'est tout simplement souhaiter que les gens soient plus malades !
    De fait, des indicateurs comme l'augmentation de la durée de séjour, à contre courant des évolutions actuelles, interpellent. Mais le reproche ne peut être fait sans analyse qualitative : quelles en sont les causes ? Un manque de médecins, expliquant que des décisions trainent ou un vieillissement de la population, voir un changement de répartition des prises en charge avec le secteur privé ? Reprocher aussi une trop faible part de chirurgie ambulatoire, sans tenir compte des caractéristiques propres du Sud Haut Marnais, sa population âgée, sa ruralité, les enfants partis travaillés au loin ... est tout aussi scandaleux.
    A propos des dépenses de personnel, la direction de l'hôpital a manifestement plus oeuvré à la réduction des dépenses de personnel non médical qu'à celle du personnel médical et l'on pourrait même croire à un sursaut de bon sens de la cour des comptes quand elle recommande de ne pas aller plus loin dans la réduction du nombre des emplois non médicaux sauf que l'on découvre plus avant dans le rapport qu'elle conseille de toucher à leurs salaires en retravaillant le régime indemnitaire ! Les exemples donnés sur les dépenses de personnel médical témoigne d'un vraisemblable laisser aller, mais en ce qui concerne l'intérim, l'hôpital n'est pas seul responsable : la situation des "mercenaires" est dénoncée publiquement, mais aucune solution nationale n'a été proposée ! Et le salaire des médecins intérimaires, s'il est scandaleusement plus élevé que celui de ceux qui ont fait le choix du service public, reste bien inférieur à celui de nombre de médecins travaillant dans les cliniques privées !
    La cour des comptes ne se contente pas d'analyser les comptes : elle y va de ses solutions, la coopération avec les hôpitaux voisins, mais surtout avec la clinique privée dans un projet de partage des tâches purement comptable et une négation parfaite de la notion de service public ! Quand quelque chose n'est pas bon pour le service public, on en redemande, semble être la devise, puisque le bilan fait du groupement de coopération sanitaire "cancérologie", c'est qu'il a entraîné une perte financière pour l'hôpital de Chaumont avec, je cite le rapport : "Un transfert de charges est ainsi opéré entre un établissement public et un groupement composé en partie de personnes morales de droit privé"!
    Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage ! C'est sans doute la devise de la cour des comptes, à la suite de l'ARS qui a déjà fermé la réanimation au prétexte que le personnel n'y était pas suffisant, plutôt que de lui donner les moyens de fonctionner !

    Bref, conforté dans sa place par la ministre socialiste Touraine, le directeur de l'ARS n'a plus qu'un mot à la bouche : les comptes, là où c'est l'humain qui est en jeu. Et c'est avec la cour des comptes qu'il tisse la toile d'araignée pour réduire les possibilités de se soigner dans le Sud Haut Marnais en faisant annoncer la coopération avec l'hôpital de Langres et l'on sait ce que veut dire le mot coopération dans leurs bouches et en faisant la part belle à ceux qui marchandent leurs soins.

    Catégories : Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire