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santé et protection sociale - Page 26

  • L'action pour la protection sociale, ça mobilise !

    IMG_0457.JPGJeudi, j'avais du me rendre à Paris le matin et je n'étais donc pas au square de la gare. Je comptais vous montrer quelques photos de la très importante manifestation parisienne à laquelle j'ai participé l'après midi, à défaut de vous montrer la mobilisation ardennaise, mais - merci Jean Pol, merci Jean Charles - les mails reçus me permettent aussi de vous présenter des images du square de la gare.

    L'action pour la protection sociale, ça mobilise ! Car c'est bien à une véritable casse de la sécurité sociale que nous assistons aujourd'hui.

    Avec un brouillage médiatique pour faire perdre tout repère !

    Supprimer l'universalité des allocations familiales, c'est transformer complètement le sens de la sécurité sociale où chacun cotise selon ses moyens et a des prestations selon ses besoins.charleville.jpg

    Avec un risque majeur, c'est l'abaissement progressif des seuils de versement des prestations et certains qui demain toucheront des prestations s'étonneront sans doute, après demain de ne plus les toucher, mais le processus est enclenché.

    Et le discours officiel, qui se veut social, oublie juste une chose : pour équilibrer la sécurité sociale, il est aussi possible d'augmenter les recettes ! Il faut en finir avec cette volonté de baisser le coût du travail, la vraie richesse de notre société. Ce qui coûte, c'est le capital !

    paris.jpgDiscours officiel : les tenants de l'idéologie libérale qui mènent la France, l'Europe, le monde vers l'aggravation des inégalités, la violence, la guerre, la détérioration de notre environnement... viennent de se trouver un nouveau porte-parole avec le prix Nobel d'économie. Evidemment dans le contexte ambiant, le jury ne pouvait désigner un économiste de progrès ! Et voilà le nouveau Nobel qui se répand sur les ondes pour dire qu'il faut retarder l'âge de la retraite ! A-t-il réfléchi au gâchis des jeunes dans la précarité ?

    Je termine quand même par une photo parisienne - c'était une grande manif ! - et en vous indiquant le prochain rendez vous des luttes ardennaises : mardi 21 octobre  à 11 h place de Nevers. Le président du MEDEF, Pierre Gattaz vient dans les Ardennes. Faisons en sorte qu'il ait un accueil à la hauteur de sa malfaisance !

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  • Vitry le François ne veut pas de la fermeture de sa maternité !

    Vitry200914.jpgCinq cent personnes dans les rues de Vitry le François hier matin : cela faisait plus de dix ans que Vitry n'avait pas vu tel rassemblement.

    La décision de l'ARS de Champagne Ardenne de fermer la maternité de Vitry le François en début 2015 est d'autant plus insupportable qu'elle ne repose que sur des considérations financières, comme si la naissance était une charge !

    Pauvres bébés vitryats, accusés de ruiner l'hôpital !

    C'est d'autant plus scandaleux que c'est bien le résultat de la T2A (la tarification à l'activité) avec des choix faits pour qu'une maternité faisant en majorité des accouchements normaux (c'est le cas des maternités de niveau I comme celle de Vitry le François) soit en déficit : ce n'est pas une fatalité, c'est un choix politique !

    C'est un choix d'autant plus scandaleux que cela va inquiéter les femmes pendant leur grossesse, avec des risques réels quoique dise la tutelle, car la proximité, c'est la qualité, mais c'est aussi un choix d'autant plus inhumain que dans ce bassin de population malheureusement marqué par le chômage, beaucoup de personnes n'ont pas de moyen de locomotion ! Quid de ces femmes abandonnées par la force des choses par leur famille dans des maternités lointaines ! Mais les autorités ont elles seulement une idée de cette réalité ?

    Le président du conseil de surveillance de cet hôpital, le directeur de l'ARS, la ministre de la santé doivent entendre l'appel lancé par les Vitryats hier ! Un appel d'autant plus raisonnable que la fermeture annoncée surchargerait l'activité des hôpitaux de Chalons en Champagne et de St Dizier où les personnels, comme dans tous les hôpitaux de France, malheureusement, travaillent en flux tendu ! C'est d'ailleurs sans doute parce que l'accueil de nouveaux accouchements y est difficile que le directeur de l'ARS a laissé un temps si long entre l'annonce de la fermeture et la date de celle-ci : un délai à mettre à profit pour poursuivre la mobilisation.

    Ils étaient là, hier nombreux sous le soleil. Si le maire de la ville brillait par son absence, d'autres élus étaient là, comme Linda Munster, conseillère régionale PS. Je m'abstiendrai d'en citer d'autres, ne les connaissant pas tous, cela m'évitera de faire des impairs ! On notait aussi une présence massive de militants CGT : cette organisation syndicale a bien compris l'urgence à défendre la santé. Elle organise d'ailleurs une journée nationale d'action à la reconquête de la protection sociale le 16 octobre (les informations peuvent être trouver en cliquant ici), au moment du vote de la loi de financement de la sécurité sociale, une journée à laquelle appelle déjà à participer la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics (une convergence dont la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité est partie prenante). Le communiqué peut être trouvé en cliquant ici.

    La fermeture de la maternité de Vitry la François était déjà annoncée au printemps 2013. Le recul à l'époque devant le début de mobilisation montre bien qu'il est possible de gagner ! La maternité de Vitry le François doit vivre !

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  • Santé dans les Ardennes : encore une mauvaise nouvelle !

    La presse locale du jour confirme ce sur quoi les rumeurs nous avaient alertés depuis quelques mois : la fin programmée des centres de prélévement de sang sur Rethel, Vouziers, Sedan.

    Alors que les besoins de produits sanguins sont difficiles à couvrir, que les Ardennes ont toujours été un département où la disponibilité des donneurs contribue à l'équilibre national, la fermeture de ces centres de prélèvement va évidemment réduire les dons du sang dans le département, car malgré la disponibilité des donneurs, compliquer les conditions des dons ne peut que les réduire.

    Sous couvert de rationalisation, d'économies... bref avec les excuses habituelles de ce qui est en train de détruire notre société !

    Catégories : Ardennes, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • La CSG progressive, une fausse bonne idée !

    La cotisation sociale instituée par les fondateurs de la Sécurité Sociale « est un prélèvement sur la richesse créée par le travail dans l'entreprise, qui n'est affecté ni aux salaires, ni aux profits mais mutualisé pour répondre aux besoins sociaux des travailleurs résultant des aléas de la vie, indépendamment de l’État et de la négociation collective, et dont le montant est calculé à partir des salaires versés. »

    C'est un prélèvement sur la richesse créée dans l'entreprise qui est soustrait aux profits.

    Ceci n'est pas du tout le cas de la CSG. Celle-ci est prélevée essentiellement sur les revenus d'activité et de transfert. Elle permet de faire payer aux ménages ce qui était préalablement prélevé sur les profits (cotisations). C'est moins visible que la TVA mais tout aussi efficace. C'est d'ailleurs pourquoi les patrons défendent mordicus la CSG contre les cotisations sociales qui pèseraient sur le « coût du travail ».

    Et la progressivité pour faire passer la pilule de la CSG n'est qu'une fausse bonne idée.

    Si vous voulez quelques arguments plus détaillés que ce court billet, je vous invite à aller sur le site de Economie & Politique en cliquant ici.

     

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  • Projet de loi relatif à la santé : service minimum pour le progrès et menaces au programme !

    vitry le françois,loi relative à la santé,hôpitalSi quelques mots peuvent résumer le projet de loi de santé annoncé par Marisol Touraine fin juin ce sont bien ceux-ci. Les promesses du candidat Hollande, les annonces répétées depuis 2012 par les premiers ministres successifs, par la ministre de la santé, se traduisent par le minimum du minimum, avec une mesure phare, la généralisation du tiers payant d'ici 2017. C'est bien mais aussi très insuffisant, car cela ne change rien à tous les restes à charge qui ont cru ces dernières années et qui sont, autant et sans doute plus encore que la nécessité d'avances, cause de bien des retards de prise en charge, d'aggravation des pathologies … et de surplus de dépenses pour la collectivité.

    Minimum du minimum dans le domaine de la prévention avec quelques mesures par rapport à la prévention de l'alcoolisme, des toxicomanies – le refrain habituel des lois de santé publique – mais l'impasse, au delà de quelques phrases bienveillantes, sur l'éducation à la santé, sur l'indispensable reconstruction d'une vraie médecine scolaire, sur la prévention des pathologies liées au travail, sur l'alimentation …

    De la communication, du changement de vocabulaire, là pas de problème, il y en a. Mais avec quels résultats attendus ? Par exemple, la promotion de la santé en milieu scolaire doit correspondre aux priorités de la stratégie nationale de santé, ce qui est une bonne nouvelle, mais l'histoire ne dit pas quels moyens permettront cette promotion ! Et ce projet de loi, déjà là, ouvre un horizon menaçant,  celui d'adapter les objectifs de la promotion de la santé en milieu scolaire aux orientations régionales : des belles phrases pouvant préfigurer le développement d'inégalités selon les régions et le désengagement de la République !

    Des belles intentions, mais dans la réalité, le service territorial de santé s'annonce comme le vide sidéral. L'espoir de la création d'un véritable service public disparaît devant une simple coordination  de l'existant, de l'information, avec l'appui des ARS, pour renforcer le service au public. Sauf que coordonner pas grand chose donne pas grand chose ! Car il manque l'ambition de sortir du cadre austéritaire de réduction des dépenses de santé, d'aller vers un grand programme de formation de professionnels, d'engager un vrai débat sur les métiers de demain avec tous les aspects, la formation, les conditions de travail, de rémunération, la responsabilité … des professionnels. Le développement de nouvelles pratiques se résume à un saupoudrage de mesurettes, au fil des projets d'articles, répondant à des demandes catégorielles ou à des nécessités liées  aux pénuries actuelles, sans que les questions de formation, de reconnaissance de ces nouvelles pratiques, d'intérêt pour la population, ne soient véritablement traitées, quand le sujet n'est pas tout simplement renvoyé à un projet d'ordonnance.

    Menaces au programme ! L'évocation de la protection sociale, dès le premier article, dans un flou artistique impressionnant, indiquant que la politique de santé comprend « la prise en charge collective des conséquences financières et sociales de la maladie par le système de protection sociale » est inquiétante par l'absence de réaffirmation des principes de la Sécurité Sociale, son caractère solidaire. Mais c'est aussi toute la partie consacrée au service public hospitalier qui, au delà du non retour sur la loi HPST, ouvre de nouvelles perspectives d'aggravation de la casse du service public, de fermetures au nom des restructurations, de l'application de mesures austéritaires. Avec une parfaite hypocrisie, les missions de l'hôpital public sont réaffirmées, mais ouvertes à la participation du secteur privé ! Les communautés hospitalières de territoires sont remplacées par les groupements hospitaliers de territoires, sans plus de garantie sur la proximité du service public, la satisfaction des besoins, sans un vrai changement de gouvernance, mettant la démocratie au cœur du fonctionnement, donnant  des droits nouveaux aux personnels, aux usagers, aux élus, seule garantie d'un véritable progrès qualitatif ! C'est vrai qu'en l'absence de changement dans le mode de financement des hôpitaux, la démocratie est dangereuse pour le gouvernement ! Et les fermetures de services et autres restructurations actuelles ne peuvent qu'amener à la méfiance sur les véritables intentions gouvernementales. Je pense par exemple à la maternité de Vitry le François. A propos, pour ceux qui n'ont pas encore signé la pétition contre la fermeture de cette maternité, cliquez ici.

    On pourrait s'amuser, si cela ne traduisait pas la totale méconnaissance des réalités hospitalières par les auteurs de ce projet de loi, de l'obligation faite aux médecins hospitaliers de rédiger un courrier de liaison dès la sortie de chaque malade, mais la loi ne donnera ni temps ni secrétaire supplémentaire aux médecins !

    Menaces encore avec des articles se résumant à des principes, et renvoyant à des décrets et tout un arsenal de mesures qui feront l'objet d'ordonnances !

    Bref, ce projet de loi ressemble à un devoir obligé du gouvernement dans lequel il réduit au minimum la concrétisation des espoirs des Françaises et des Français, fait un fourre-tout de mesurettes techniquement nécessaires ou simples opportunités de communication et prépare, à travers un verbiage qui se veut rassurant, l'organisation du système de santé en France à un nouvel assaut austéritaire, bien loin de l'ambition nécessaire pour la réduction des inégalités de santé dans notre pays à travers une véritable prévention, en particulier au travail, et par la réduction des polluants et grâce à un service public de santé associé à un remboursement à 100% par la sécurité sociale, garantissant à chacun l'accès aux soins nécessaires.

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