Il persiste et signe : la coopération
transfrontalière avec la Belgique permettant aux habitants d'aller
se faire soigner dans le pays voisin est mauvaise pour l'hôpital
de Charleville-Mézières, car non équilibrée : ce sont
essentiellement des Français qui vont se faire soigner en Belgique
au détriment de l'activité de l'hôpital du chef lieu ardennais, a-t-il redit lors des voeux à l'hôpital.
Connait il la géographie de notre département ? A-t-il déjà regardé une carte ?
Je résume pour des lecteurs lointains : le nord des Ardennes, c'est un massif forestier traversé d'un fleuve, la Meuse. La frontière avec la Belgique est essentiellement sur les hauteurs forestières, dessinant une espèce de presqu'île en Belgique, centrée par la Meuse, ce qu'on appelle la Pointe des Ardennes. La population. est essentiellement concentrée dans la vallée, de part et d'autre de la frontière. (Que mes amis des vallées de la Goutelle ou de la Semoy veuillent bien excuser ce schématisme, mais les habitants des vallées de ces deux affluents de la Meuse ne sont pas concernés par les propos de B. Ravignon : ils viennent se faire soigner à Charleville-Mézières parce que c'est plus proche.)
C'est à dire que toutes les zones belges proches de Charleville-Mézières sont forestières, peu peuplées, pas de quoi justifier des hospitalisations en nombre de Belges.
Par contre les habitants du nord de la vallée, et ils sont nombreux, sont beaucoup plus près des hôpitaux belges que des français. Alors, ils vont se faire soigner en Belgique. Est ce étonnant ?
Les cliniques privées de Givet puis de Revin ont été fermées, sans que les pouvoirs publics ne s'en émeuvent, alors qu'elles avaient un vrai rôle de service public, sans que l'on ne redonne des moyens à l'hôpital de Fumay, depuis longtemps cantonné à un rôle de moyen séjour, avec toutes les difficultés que l'on connaît sur la prise en charge des urgences dans ce lieu, antenne du SMUR, dénué de tout moyen d'accueil quand le SMUR est sorti.
Alors, oui, cela a commencé avec les femmes qui ont été accouché en Belgique, à Dinant et l'exigence de la population a été entendue puisqu'est actée maintenant la prise en charge par la sécurité sociale de soins en Belgique pour tous ces Ardennais du nord de la vallée.
Alors oui, cette coopération transfrontalière n'est pas dans les deux sens : elle répond aux besoins des populations, en fonction des contraintes naturelles, géographiques.
B. Ravignon veut ignorer le vrai problème, celui des moyens des hôpitaux fondés sur la tarification à l'activité, un terme d'ailleurs faux, puisque les tarifs ne correspondent pas aux frais engagés par les hôpitaux pour soigner tel ou tel malade, mais sont fixés arbitrairement, en fonction de choix politiques.
Ce choix d'une tarification à l'activité, c'est celui des gouvernements de droite : il date de l'époque Chirac/Raffarin. Il a été confirmé à l'époque où B. Ravignon était conseiller à l'Elysée (et d'ailleurs depuis utilisé par le gouvernement socialiste, mais je serais trop longue si je rentrais dans cet article sur la catastrophe qu'est la loi Touraine).
Ce mode de tarification instaure un déficit de principe dans tous les hôpitaux, ne leur donnant comme seule perspective que d'augmenter leur activité, pour faire des économies d'échelle et comme ils n'ont pas les moyens d'augmenter le nombre de malades de leur territoire (heureusement !!), c'est en entrant en concurrence avec les voisins avec toutes les conséquences que cela a eu, et a toujours, sur la fermeture des hôpitaux de proximité.
N'en déplaise à B. Ravignon : c'est un autre mode de financement des hôpitaux qui est nécessaire, ce sont aussi des activités nouvelles à l'hôpital de Fumay. Ce ne sont pas les habitants de la Pointe qui sont responsables, ce sont les gouvernement successifs !
Connait il la géographie de notre département ? A-t-il déjà regardé une carte ?
Je résume pour des lecteurs lointains : le nord des Ardennes, c'est un massif forestier traversé d'un fleuve, la Meuse. La frontière avec la Belgique est essentiellement sur les hauteurs forestières, dessinant une espèce de presqu'île en Belgique, centrée par la Meuse, ce qu'on appelle la Pointe des Ardennes. La population. est essentiellement concentrée dans la vallée, de part et d'autre de la frontière. (Que mes amis des vallées de la Goutelle ou de la Semoy veuillent bien excuser ce schématisme, mais les habitants des vallées de ces deux affluents de la Meuse ne sont pas concernés par les propos de B. Ravignon : ils viennent se faire soigner à Charleville-Mézières parce que c'est plus proche.)
C'est à dire que toutes les zones belges proches de Charleville-Mézières sont forestières, peu peuplées, pas de quoi justifier des hospitalisations en nombre de Belges.
Par contre les habitants du nord de la vallée, et ils sont nombreux, sont beaucoup plus près des hôpitaux belges que des français. Alors, ils vont se faire soigner en Belgique. Est ce étonnant ?
Les cliniques privées de Givet puis de Revin ont été fermées, sans que les pouvoirs publics ne s'en émeuvent, alors qu'elles avaient un vrai rôle de service public, sans que l'on ne redonne des moyens à l'hôpital de Fumay, depuis longtemps cantonné à un rôle de moyen séjour, avec toutes les difficultés que l'on connaît sur la prise en charge des urgences dans ce lieu, antenne du SMUR, dénué de tout moyen d'accueil quand le SMUR est sorti.
Alors, oui, cela a commencé avec les femmes qui ont été accouché en Belgique, à Dinant et l'exigence de la population a été entendue puisqu'est actée maintenant la prise en charge par la sécurité sociale de soins en Belgique pour tous ces Ardennais du nord de la vallée.
Alors oui, cette coopération transfrontalière n'est pas dans les deux sens : elle répond aux besoins des populations, en fonction des contraintes naturelles, géographiques.
B. Ravignon veut ignorer le vrai problème, celui des moyens des hôpitaux fondés sur la tarification à l'activité, un terme d'ailleurs faux, puisque les tarifs ne correspondent pas aux frais engagés par les hôpitaux pour soigner tel ou tel malade, mais sont fixés arbitrairement, en fonction de choix politiques.
Ce choix d'une tarification à l'activité, c'est celui des gouvernements de droite : il date de l'époque Chirac/Raffarin. Il a été confirmé à l'époque où B. Ravignon était conseiller à l'Elysée (et d'ailleurs depuis utilisé par le gouvernement socialiste, mais je serais trop longue si je rentrais dans cet article sur la catastrophe qu'est la loi Touraine).
Ce mode de tarification instaure un déficit de principe dans tous les hôpitaux, ne leur donnant comme seule perspective que d'augmenter leur activité, pour faire des économies d'échelle et comme ils n'ont pas les moyens d'augmenter le nombre de malades de leur territoire (heureusement !!), c'est en entrant en concurrence avec les voisins avec toutes les conséquences que cela a eu, et a toujours, sur la fermeture des hôpitaux de proximité.
N'en déplaise à B. Ravignon : c'est un autre mode de financement des hôpitaux qui est nécessaire, ce sont aussi des activités nouvelles à l'hôpital de Fumay. Ce ne sont pas les habitants de la Pointe qui sont responsables, ce sont les gouvernement successifs !