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  • Education Nationale dans les Ardennes : tout sauf le changement !

    ecoleendanger.jpgC'est le cri de désespoir lancé par Emmanuel Jacquemin, parent d'élève du lycée de Bazeilles et élu de Pouru St Rémy, qui a entamé depuis samedi une grève de la faim, avec le soutien d'un collectif qui regroupe les défenseurs des structures de l'Education Nationale remises en cause par les projets du Rectorat et de l'Inspection d'Académie pour la rentrée prochaine : les collèges multisites du Chesne, de Grandpré et de Buzancy, les sections d'enseignement général de Bazeilles, de la filière L au lycée de Givet.

    La remise en cause de ces classes n'est que la partie émergée de l'iceberg, car les dotations horaires sont partout insuffisantes, ne prenant pas en compte les caractéristiques propres du département, sa zone urbaine étalée tout au long de la vallée de la Meuse, de Carignan à Givet, les zones rurales, mais aussi l'ampleur des problèmes sociaux liés au chômage, à la désindustrialisation.

    Pour tous ceux qui avaient espéré, même sans trop y croire, que l'élection de François Hollande marquerait un changement, au moins dans l'Education Nationale au vu des promesses, c'est la déception. En plus, cela s'accompagne d'une pseudo concertation, d'un langage de bois, avec l'impression que les administratifs de l'Education Nationale ont pour mission de serrer la vis, sans que cela se voit, en testant jusqu'où il est possible d'aller sans que la mobilisation ne soit trop forte, en cherchant tous les points permettant de diviser les résistances et sans doute en attendant les congés scolaires d'été pour annoncer les décisions finales : c'est bien la première année qu'en juin, les conseils d'administration des lycées n'ont pas encore statué sur les dotations horaires.

    Les échéances électorales de 2012 n'ont pas arrêté le bulldozer qui avance dans notre département, doucement, mais sans varier d'un poil son chemin, même devant les femmes et les hommes, pour tuer les services publics, les uns après les autres, suivant la route ouverte par les fermetures d'entreprises.

    Le cri d'Emmanuel Jacquemin doit être entendu : c'est celui d'un département condamné par l'austérité décidé par nos gouvernants pour satisfaire les appétits financiers !

    Les élèves du lycée de Givet ne s'y trompent pas non plus, mobilisés ce matin contre la fermeture de la filière L, fermeture ou, dernière trouvaille, cours en vidéoconférence pour pouvoir démontrer l'année prochaine que l'on a essayé mais qu'il faut fermer.

     

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  • Ecole : dernières nouvelles nationales et départementales.

    ca_givet.jpgLa loi de refondation de l'école a été votée au Sénat cette semaine. Les sénatrices et sénateurs communistes l'ont voté, non par approbation de ce texte, qui ne traduit pas le changement nécessaire vis à vis de l'idéologie ultralibérale, de l'école élitiste qui laisse trop de jeunes sur le bord du chemin ... mais pour mettre le gouvernement au pied du mur : des amendements ont été adoptés au Sénat sur des sujets sensibles comme la carte des formations professionnelles qui ne serait plus décidée par les régions seules (et garder le contrôle de l'état sur cette question est essentiel pour éviter le développement des inégalités entre régions). Voter ce texte au Sénat était la condition pour que ces amendements puissent être repris dans le texte qui sera en discussion en seconde lecture à l'Assemblée Nationale. Vous pouvez lire à ce sujet le communiqué de Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste en cliquant ici.

    Je ne vous parle pas d'orientation : le gouvernement a encore fait souffler le chaud et le froid et les menaces sur le service public d'orientation de l'Education Nationale ne permettent pas de construire dans la sérennité de vraies réponses aux besoins de conseils en orientation professionnelle de tous ceux qui sont sortis de l'école !

    Les nouvelles locales, c'est la confirmation par le DASEN, lors d'une entrevue mercredi dernier, de mutualiser les enseignements de la classe de 1ère L de Revin et de celle de Givet, sous des modalités non connues encore. Le lycée de Givet fait parler de lui. Il n'est que la partie émergée des multiples difficultés des enseignants, des restrictions de moyens qui s'annoncent pour la rentrée prochaine, au delà des discours officiels. Le DASEN voudrait sans doute jouer sur l'opposition entre "lycée de la ville" et lycée de la campagne" si je peux me permettre cette expression, mais l'expérimentation que constituerait cette mutualisation, quelqu'en soit la forme, doit inquiéter tous : c'est aussi la casse de la notion de classe, le renforcement d'une individualisation de l'enseignement, développeur d'inégalités !

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  • Ecole : du discours à la réalité !

    Vous vous souvenez de la priorité donnée par le candidat François Hollande à l'école !

    La réalité, c'est, dans les Ardennes, les exemples de Givet ( vous pouvez relire mes notes à ce sujet en cliquant ici et ici, mais aussi aller visiter le nouveau blog créé par les enseignants du lycée en cliquant ici.), de Bazeilles (à propos, vous ne vous imaginez sans doute pas comment va être fermée la filière d'enseignement général : on aurait pu penser que les élèves ayant commencé leur scolarité dans ce lycée la termineraient et que les élèves rentrant en seconde à la prochaine rentrée iraient à Bazeilles. Et bien non, il y aura toujours des secondes à Bazeilles, ce sont les premières qui iront à Sedan ! Cherchez la raison d'obliger deux générations de lycéens à changer de lycée entre la seconde et la première ! A part la calculette, la question des moyens, je ne trouve pas. Sur Bazeilles, vous pouvez aller relire sur mon ancien blog : j'avais consacré plusieurs articles à ce lycée. En cliquant ici, vous retrouverez le courrier que j'avais adressé au ministre de l'Education Nationale, dépassant le cadre de Bazeilles, mais soulignant la contradiction entre les discours et la réalité de ce lycée), le Chesne, pour ne citer que la partie émergée de l'iceberg des réductions de moyens. Car, non seulement aucun poste n'a été créé dans l'académie pour compenser tous ceux supprimés sous le gouvernement précédent, mais en plus, le recteur a gelé des postes !

    Mais la réalité, c'est aussi, après l'occupation du débat public par la question des rythmes scolaires présenté sous l'angle des horaires dont on sait que cela correspond au concret de la vraie vie des parents (et de leurs difficultés en lien avec leur travail, les transports ...), permettant ainsi d'occuper les conversations, car à chaque situation familiale correspondent des besoins différents, masquant ainsi qu'en rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales et que cette réforme est la porte ouverte à une marchandisation de l’éducation et à une remise en cause du caractère national de l’école, la loi de refondation de l'école. Si celle-ci ouvre quelques perspectives comme sur la scolarisation des enfants à deux ans ou la formation des enseignants, elle n'est pas la rupture nécessaire avec les politiques néolibérales. Elle ne pose aucune perspective en matière d’extension de la scolarité, de refonte des programmes, de consolidation des apprentissages et de revalorisation des métiers. Elle reste dans le flou sur la laïcité et sur le fonctionnement démocratique du service public. Pire, elle reprend à son compte les vieux mots d’ordre de « l’individualisation », de « l’égalité des chances ». Et surtout elle consacre le « socle de connaissances et de compétences », seulement élargi à la notion « culture »,  mais toujours aussi fidèle aux principes de la stratégie de Lisbonne et à tout ce que les officines patronales européennes ont imaginé pour imposer des écoles à plusieurs vitesses. Après le débat à l'Assemblée Nationale, cette loi est maintenant au Sénat et les parlementaires communistes continuent à essayer de l'améliorer, non sans quelques succès d'ailleurs, et vous pouvez lire en cliquant ici, le communiqué de presse de Brigitte Gonthier-Maurin sur les amendements présentés par les communistes et retenus en commission. Mais la proposition de loi sur l'amnistie nous a appris comment les députés socialistes peuvent défaire le travail du Sénat, alors attendons ... et exprimons nous : tous mercredi à 14 h 30 devant l'Inspection d'Académie !

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  • Urgence pour la ligne Givet Charleville !

    ter.jpgLes mauvaises nouvelles concernant les travaux sur la ligne Givet Charleville nous ont amené, Sylvain Dalla Rosa, Franck Tuot et moi même à écrire au ministre des transports. Voici ce courrier :

    Monsieur le Ministre,
    Dans un récent courrier, vous venez de rejeter le caractère prioritaire de la réfection, par RFF, de la ligne SNCF Charleville/Givet. Cela suppose que les investissements nécessaires à la rénovation de cette ligne, fréquentée par prés de 900 000 personnes par an, seront renvoyés aux oubliettes. Compte tenu de l’état de délabrement de certains tronçons de la ligne, cette attitude est irresponsable et va mettre en danger les voyageurs ainsi que les cheminots. A certains endroits la vitesse est limitée à 10 km/h du fait de la dégradation de la voie.

    L’ensemble des élus locaux, une grande partie des usagers, se sont, à de multiples reprises, prononcés pour la réfection de la ligne. La commission parlementaire "Mobilité 21", présente dans les Ardennes en avril dernier, avait également constaté l’urgence des travaux à accomplir pour remettre aux normes cette ligne très fréquentée, particulièrement par les scolaires. Sans travaux rapides, une fermeture partielle est à craindre.

    Notre département, déjà gravement impacté par la crise économique, subirait cette situation comme une régression supplémentaire. Les Ardennais ne peuvent accepter une décision qui serait contraire à un bon aménagement du territoire et de nature à enclaver, encore plus, un territoire qui dispose d’un réseau routier déjà en mauvais état. Courir le risque d’une fermeture partielle de la ligne conduirait à orienter vers la route des milliers de voyageurs. Pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement ce n’est pas envisageable.

    Votre évocation d’une participation des collectivités locales et territoriales pour financer le montant de 139 millions d’euros nécessaires à la remise en état de la ligne est également très contestable. D’une part parce qu’il s’agit d’une compétence qui relève de la responsabilité nationale et d’autre part parce qu’il est impossible de cofinancer un tel projet, notamment après la décision du gouvernement de diminuer de 3 milliards d’euros les dotations aux collectivités pour 2014 et 2015.

    C’est donc un appel solennel que nous vous adressons pour classer, enfin, la ligne SNCF Charleville/Givet comme prioritaire dans les investissements et les travaux à réaliser.

    Veuillez agréer...

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  • Rassemblement pour l'école mercredi à 14h30 devant l'inspection d'académie.

    ca_givet.jpgPas question d'attendre le changement qui ne vient pas sans rien faire ! C'est le sens du rassemblement organisé par le SNES (le syndicat des enseignants du second degré de la FSU) mercredi prochain à 14 h 30 devant l'inspection d'académie.

    Un mieux a été promis : dans l'académie, cela devait se traduire par l'absence de suppressions de postes d'enseignants cette année. Ce n'était déjà pas extraordinaire. Mais le Rectorat (sans doute sur ordre ministériel) a gelé trente postes, organise la déréglementation en laissant les établissements très libres dans la répartition des heures d'enseignants qui leur sont attribués (avec comme conséquence des inégalités larges dans la manière dont les élèves auront leurs cours l'année prochaine), pousse à l'augmentation des heures supplémentaires plutôt qu'à la création de postes (Il y a pourtant bien des jeunes qui ont fait des études supérieures et qui sont malgré tout au chômage ... Evidemment, il faudrait les former à la pédagogie ... mais ne me dites pas que ce n'est pas possible !), bref, fait comme s'il n'y avait pas eu de changement politique en mai dernier et une priorité décidée pour l'Education Nationale.

    C'est la navigation à vue pour éviter les récifs de la protestation tout en poursuivant la politique d'austérité ! Les parents d'élèves et les enseignants du lycée de Givet en savent quelque chose : après avoir parlé de fermer la filière littéraire, le DASEN multiplie les déclarations contradictoires pour trouver la solution qui fera le moins de vagues : il est d'autant plus contrarié que les effectifs l'obligent à ouvrir une première L au lycée de Revin, une classe fermée à tort il y a quelques années et dont la réouverture est une excellente nouvelle. Il a trouvé un nouveau gadget : la vidéoconférence pour faire une seule classe entre Revin et Givet, sans obliger les élèves à des déplacements. Si ce n'est que ce mode d'échange (qui, je le reconnais, peut être génial dans certains cas) ne répond pas aux impératifs d'un enseignement dans une classe de lycée. Est ce pour lui le moyen de faire fuire les élèves et pouvoir fermer l'an prochain la filière littéraire à Revin et à Givet ?

    Les Givetois ne s'y sont pas trompés : ils ont envahi le conseil d'administration du lycée jeudi soir (ma photo) et ceux qui le peuvent compte bien venir à Charleville manifester devant l'Inspection d'Académie mercredi.

     

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