Cela pourrait paraître une loi fourre tout, allant des transports en commun par la route à l'inspection du travail en passant par le travail du dimanche : en fait elle n'a qu'un leit motiv : mettre l'économie la tête en bas, développer l'économie en sens inverse de ce qui serait nécessaire pour répondre aux besoins des hommes et des femmes de notre pays, aujourd'hui et demain, c'est à dire en préservant notre planète pour nos enfants et petits enfants.
C'est une bombe pour nous enfoncer plus encore dans la catastrophe économique et environnementale du moment, voulue par la commission européenne, voulu par le grand capital.
Une bombe mais en plus avec l'hypocrisie actuelle : ce serait pour le bien des Français !
J'avais déjà donné quelques exemples comme celui-ci : au nom du travail des personnes en situation de handicap, ce projet donne quelques facilités pour le patronat (à relire en cliquant ici).
Mais il y a d'autres perles : au nom du prix des transports par le train, on va permettre des transports interurbains concurrentiels du rail en autocar, afin que les pauvres puissent se déplacer. Une vraie manière de prendre le problème à l'envers, puisque si la route est moins chère (pour les voyageurs, comme pour les marchandises d'ailleurs), c'est parce qu'elle bénéficie d'investissements publics, tandis que le fer se paie l'entretien des voies ferrées et en vidant les trains, on va contribuer à leur renchérissement, sans parler des conséquences écologiques.
Des vraies perles, mais un vrai non sens pour une vraie remise de l'économie à l'endroit, dans le sens du développement humain, dans le sens de l'émancipation des femmes et des hommes, dans le sens de la transition écologique nécessaire.
Après la casse de notre région, (ce n'est pas pour la région que je pleure, c'est pour les conséquences, en particulier le danger démocratique, mais aussi cette centralisation économique autour de grosses villes, Strasbourg en ce qui nous concerne, pour le plaisir des financiers de tout poil, la relégation des Ardennes dans un no man's land entre Alsace et Ile de France - déjà que l'on est souvent obligé d'expliquer que les Ardennes, ce n'est pas en Belgique - ), voilà un nouveau cadeau au patronat international !
Il y a urgence à se rassembler, à désavouer ce gouvernement malfaisant, maintenant, sans attendre que les autres se décident, pas comme j'ai entendu le député du nord des Ardennes dire à Revin la semaine dernière attendre le congrès du PS.
Il faut se rassembler, dans la rue, mais aussi profiter des élections cantonales pour élire des conseillers départementaux répondant aux attentes de la population, et décidés à construire une alternative à gauche pour notre pays, profiter de ces élections pour désavouer ce gouvernement et les autres suppôts de l'ultralibéralisme que sont la droite et le F Haine.
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C'est un groupement de coopération sanitaire de droit public qu'il faut faire à Charleville Mézières !
Pour faire suite à la rencontre avec le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières, que je vous ai rapportée dans ce blog (à lire en cliquant ici), voilà le courrier que nous lui avons adressé :
Monsieur le Directeur,
Suite à notre rencontre au siège de l’ARS, nous vous confirmons notre demande de transformation du GCS Ardenne Nord en un GCS de droit public. Dans l'attente, nous insistons sur la transparence nécessaire dans sa gestion. Bien qu’il s’agisse d’une structure privée, il apparaît que l’hôpital public (Charleville et Sedan) est majoritaire en disposant de quatre parts sur six du capital (convention constitutive du 15 mai 2012). C’est pourquoi, si le GCS lui-même peut prétexter la confidentialité de sa gestion, en votre qualité de directeur de l’hôpital public, titre qui vous permet de siéger au sein du groupement, vous vous devez d’informer le conseil de surveillance de l’hôpital public et les élus locaux sur les affaires et la gestion du GCS.
A ce titre, nous avons pris bonne note de votre accord pour nous communiquer le texte du règlement intérieur du GCS qui doit être prochainement finalisé. De même, nous souhaitons connaître la répartition dans les services hospitaliers des personnels sous la responsabilité du GCS, tant sous statut public que privé. Nous avons pris acte de votre volonté de ne pas dévoiler l’accord qui lie les médecins libéraux au GCS, ce qui leur octroie un statut médical privilégié au sein de l’établissement hospitalier. -
Grève des médecins : le service public répond aux besoins !
Un gros mot a été lâché par Marisol Touraine : le tiers payant ! Sans doute la seule avancée du projet de loi de santé, dont la discussion au parlement est de jour en jour repoussée à une date plus lointaine et le reste du texte très décevant quand il n'annonce pas de nouveaux dangers.
Le tiers payant, pas la gratuité - mais chacun sait que la gratuité, cela veut dire que d'autres paient - pas ce que réclame le PCF, le remboursement à 100% des soins - on pourrait commencer par les jeunes dont on connaît la précarité actuelle, non simplement le tiers payant.
Bref, une fort légère avancée pour répondre aux besoins des populations, à toutes celles et tous ceux qui repoussent les soins, faute de moyens, une fort légère avancée, dans ce qui serait tout à la fois un progrès social et une mesure d'économie : chacun sait qu'une maladie prise à temps se soigne plus vite et donc à meilleur coût. Le bien être des populations, nos dirigeants du PS s'en foutent, mais ils pourraient au moins être sensibles à ces considérations économiques !
Les médecins libéraux, on les laisse fêter Noël, le nouvel an ! Les médecins urgentistes des hôpitaux, on leur a demandé de ne pas prendre de congés, et on réquisitionne ceux qui parlent grève, grève devant tout simplement le non respect de la législation européenne, la limitation à 48 h de la durée hebdomadaire de travail, grève devant la non reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit. Deux poids, deux mesures, sauf qu'aucun médecin hospitalier n'a envisagé de déserter et de ne pas répondre aux besoins ! Heureusement, ces médecins hospitaliers viennent de gagner, pas sur tout, bien sur, simplement sur le respect de la législation européenne en ce qui les concerne, mais celà a amené la CGT et l'AMUF à lever leur préavis de grève d'une manière très responsable.
Les médecins libéraux, une globalisation fautive : certains ont bien compris les enjeux comme le syndicat de la médecine générale qui appelle à ne pas se joindre à ce mouvement de pigeons.
Le comble serait sans doute que Marisol Touraine abandonne en rase campagne. Cela serait une offense à toute la population, un reniement de plus pour les Hollande/Valls et autres consorts du PS.
Car elle peut en sortir par le haut, évidemment en négociant, évidemment en répondant aux peurs que suscite tout changement, mais avec un vrai projet pour la médecine générale,en s'appuyant sur les centres de santé - de plus en plus de jeunes médecins veulent faire de la médecine, pas de la gestion et souhaitent être salariés -
en s'appuyant sur le service public hospitalier,
en s'appuyant sur des organisations comme le SMG et tous les médecins généralistes qui ne sont pas des pigeons,
sans doute en régulant l'installation des jeunes médecins, mais est ce un cadeau à leur faire que de les laisser s'installer dans les quelques centres villes où ils sont en surnombre,
surtout en réformant le financement, sans faire une usine à gaz, mais pour éviter cette course à l'acte préjudiciable tant au médecin qu'à la population.
Une telle réforme serait une vraie avancée !
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Les renoncements du maire de Charleville Mézières ou comment perdre 650 000 €
Il y a urgence pour le climat à développer les transports en commun et les circulations douces, mais il y a aussi urgence à ce développement pour les jeunes, pour les personnes âgées, pour tous ceux qui ne souhaitent pas prendre leur voiture, pour les parents qui font le chauffeur des enfants, faute de transports en commun ou de possibilité de circuler en vélo ailleurs qu'au milieu des voitures ..., bref il y a urgence pour la qualité de la vie.
Dans Charleville-Mézières où les méandres de la Meuse, la multiplicité des ponts rendent compliqué un bon plan de circulation, c'est particulièrement urgent. Le projet d'un bus à haut niveau de service porté par l'ancienne municipalité pouvait contribuer à un net progrès. L'ancien conseiller à l'environnement de N. Sarkozy y a renoncé : la ville de Charleville Mézières ne figure donc pas dans la liste des bénéficiaires des aides qui viennent d'être annoncées. Voilà la déclaration de Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal PCF de Charleville Mézières :
"En décembre 2013, le conseil municipal de Charleville-Mézières a validé le dossier BHNS (bus à haut niveau de service) porté par l’agglomération "Cœur d’Ardenne" et s’inscrivant dans le cadre d’un nouveau plan de déplacement urbain. Ce projet, d’un coût de 15 millions d’euros sur plusieurs années et largement subventionné, avait pour objectif de moderniser et promouvoir le mode de déplacement en bus et les déplacements en deux roues sur le territoire de notre commune. Un axe structurant, en large partie en site propre, devait être créé facilitant l’accessibilité du centre ville en bus avec un cadencement à 5 minutes et la desserte des quartiers périphériques.
Malheureusement, depuis les élections municipales ce dossier est à l’abandon, tant à l’agglomération qu’à la ville. Cette décision vient de faire perdre, à la collectivité, la coquette somme de 650 000 € puisque le projet vient d’être retenu par le gouvernement (www.mairie-info.com) dans les appels à projet "transports collectifs et mobilité durable". Le groupement des autorités responsables des transports se félicite d’ailleurs de cette décision. Mais nous ne bénéficierons pas de cette aide car, par une posture politicienne de la nouvelle équipe, les carolomacériens se voient privés de la modernisation de leurs transports.
A un moment ou le développement des déplacements doux devient une exigence, tant dans le domaine de la circulation que sur le plan environnemental, la décision du maire de Charleville-Mézières d’abandonner le projet s’apparente à une fuite en avant laissant notre ville s’engluer dans un plan de circulation obsolète." -
Budget régional sous haute tension austéritaire !
Contraintes lourdes, appel à l'austérité par l'UMP (entre parenthèse, l'Alsace étant particulièrement endettée, la limitation drastique de l'endettement de la région Champagne Ardenne, alors que l'emprunt est aussi une manière d'anticiper l'avenir avec un "retour sur investissement " prévu, va surtout avoir comme conséquence de faire payer aux Champardennais les équipements alsaciens !), les raisons d'effets de manche étaient là et beaucoup en ont profité !
Mais revenons à quelques éléments concrets, car c'est bien cela que les habitants attendent.
- J'ai déjà abordé dans mon article précédent la question des aides aux lycéens. Pour rester sur le sujet "lycées", il y a, parmi d'autres problèmes préoccupants, celui de la maintenance informatique, une maintenance confiée aux régions par la loi de refondation de l'école, sans le moindre transfert de moyens puisque ce qui avait été fait l'était de bric et de broc. Mais le développement exponentiel de l'utilisation des ordinateurs, d'internet, rend nécessaire une vraie maintenance. A la rentrée 2013, des emplois d'avenir ont été créés par la région, histoire, à la fois de débrouiller le terrain et de former ces jeunes. Mais il est urgent maintenant que nous puissions passer à une phase opérationnelle et il faudrait quasiment un technicien dans chaque lycée pour répondre en temps réel aux demandes de profs démunis quand ils ont prévu une séquence reposant sur l'utilisation d'ordinateurs et qu'il y a une panne ! Les problèmes de réseaux, là aussi fait de bric et de broc, nécessitent qu'on y effectue dans beaucoup de lycée un travail de fond et l'amélioration du débit d'entrée internet par le conseil régional ne règle pas tout ! J'ai donc interpellé le Président à ce sujet quand nous avons parlé des ressources humaines du conseil régional : il parait que l'on aura bientôt un état des lieux, permettant de débattre de la suite !
- Envol, le dispositif permettant la création d'entreprise pour les demandeurs d'emplois : cela doit être la première fois que je n'interviens pas sur ce dossier. Mais est inscrit dans le projet de budget ce que je demande depuis des années, l'ouverture des formations et de l'accompagnement du dispositif à des salariés souhaitant reprendre une entreprise, évitant ainsi l'opportunisme de certains d'aller s'inscrire à Pôle Emploi pour reprendre l'entreprise de leur patron partant en retraite, car les statistiques, mais aussi les témoignages, montrent l'intérêt de la formation et encore plus de l'accompagnement dans la pérennité des entreprises.
Développement économique, TER .... tous les sujets se sont égrenés au fil de ses heures de débat, même la politique de la ville (à ce propos, vous pouvez retrouver ce que j'en pense en cliquant ici).
J'en arrête là : au vu des contraintes ce budget n'est pas mauvais, même si des inflexions seraient nécessaires : il y a surtout urgence à rassembler durablement pour une construction politique qui remette l'humain au coeur des préoccupations, avant la finance !