Franck TUOT, conseiller régional PCF, membre de la commission solidarités, vie associative, citoyenneté... raconte la volonté d'innovation :
Innover en politique pour sortir des chemins battus et du carcan institutionnel reste en soi une autre façon de faire de la politique autrement surtout quand cette dernière est imposée à coup de 49.3.
Celle de la co-construction pourra redonner confiance à ceux dont la défiance s’exerce jusque dans les urnes , pour prendre en compte les attentes des citoyens, des usagers, pour adapter nos dispositifs et changer des pratiques politiques séculaires. C’est sur l’avenir de la jeunesse en Champagne Ardenne que nous nous sommes penchés .Comment dans un contexte d’austérité, faire autrement et mettre en place une politique transversale sur des questions d’emploi ,de formation de santé, de la culture…
Cette démarche expérimentale a été mise en œuvre avec le CRAJEP, les acteurs de terrain, les services de la région, les élus mais avant tout avec la jeunesse dans sa diversité.
Dépasser les clichés et les représentations de part et d’autre pour établir un véritable dialogue a été la base pour établir un lien essentiel, celui de travailler ensemble. Outre les rencontres sur l’ensemble du territoire de la région, portant sur des thématiques choisies par les jeunes, l’emploi, les discriminations , la mobilité, la culture… Il était primordial de renouer un dialogue d’égal à égal faisant tomber les barrières institutionnelles, pour être à l’écoute de celles et ceux dont nous gérons des politiques publiques.
C’est aussi dans l’organisation d’ateliers expérimentaux, d’un laboratoire d’idées, d’échanges constructifs mais aussi en revisitant nos propres dispositifs, avec les usagers , que nous avons avancé avec nos questionnements, nos convictions mais avec au final de nouvelles propositions.
Cette démarche, sortant du cadre et des procédures a pu être parfois déstabilisante, mais cela nous a permis d’adapter nos dispositifs pour un meilleur accès à la culture, d’apporter des réponses pour la mobilité et les discriminations, de déconstruire des politiques pour les reconstruire ensemble.
Sur le champ institutionnel cela a aussi bouleversé les pratiques, modifié la chaîne décisionnelle, instauré une autre forme de dialogue entre les services mais aussi les élus en donnant plus de cohérence à la politique, mais avant tout, cela a rendu les citoyens acteurs d’une politique partagée.
Une expérimentation ne faisant pas le printemps d’une révolution institutionnelle, cette transformation des politiques publiques va continuer à être mise en œuvre à travers le LABO.
Champagne Ardenne - Page 11
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Faire de la politique autrement !
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A méditer : les nouvelles de la communauté d'agglo Charleville/Sedan !
Nivellement par le bas à l'ordre du jour : à méditer dans la constitution de la grande région ACAL !
Deux informations en provenance de la dernière réunion du conseil communautaire ont retenu mon attention : le transport scolaire qui devient payant et la suppression de la collecte des déchets verts.
Le président de la communauté d'agglomération a-t-il une réelle connaissance de la population, de l'importance de la misère qui frappe trop de familles ardennaises ? Sait il que 20 € à rajouter au budget rentrée de chaque enfant, c'est deux ou trois livres de moins pour découvrir la lecture, les romans, la poésie pour ne prendre que cet exemple ? Faire payer le transport scolaire est en plus une insupportable discrimination entre les enfants qui habitent à côté de l'école ou du collège et ceux qui en sont plus éloignés. C'est à l'opposé du droit à l'école gratuite !
D'autant plus que dire qu'il n'y a pas d'autres solutions est faux ! Le versement transport, cette contribution des entreprises de plus de 10 salariés aux transports en commun n'est pas au maximum légal dans la communauté d'agglomération et aurait donc pu être augmenté !
La suppression de la collecte des déchets verts, au prétexte qu'elle n'existait pas dans toutes les communes de l'agglomération, est un nivellement par le bas démontrant bien comment les fusions de collectivités sont source d'économies, non pas par une transformation du fonctionnement, une meilleure gestion, mais sur le dos des habitants !
C'est un très mauvais point pour la communauté d'agglo d'un point de vue environnemental, car on sait bien qu'il faut aider un peu pour que chacun ait un comportement écologique. Il serait d'ailleurs bon de se demander qu'est ce qui est le moins écologique : prendre sa voiture pour se débarrasser au bon endroit de ses déchets verts, ou les mettre avec les déchets ménagers ?
C'est le signe d'une mauvaise gestion du budget déchets, puisque celui-ci était équilibré avant la fusion avec le Sedanais et les exigences du maire de Sedan ont largement contribué au déséquilibre, sans pour autant préserver le Sedanais des inconvénients de la fusion !
Ce nivellement par le bas, ce moins de services publics doit être médité : la droite aux commandes de l'agglo argumente sur la fusion des collectivités. Qu'en sera-t-il avec la fusion des régions ? Réfléchissez y ! Il y a urgence à un rassemblement large pour battre la droite et l'extrême droite sur la base d'un projet de plus de services publics, d'un développement économique respectueux des hommes et des femmes et non soumis à la finance, respectueux des différents territoires de l'ACAL, puisqu'il faut bien apprendre à utiliser ce nom (officiel, provisoire), permettant une relocalisation de l'économie, d'une transition écologique vraie (et non de déclarations stériles masquant en fait un soutien au capitalisme destructeur ou purement affectives, à l'opposé des contraintes scientifiques réelles), bref d'un projet pour la région nous permettant de mieux vivre ensemble, de mieux vivre tous sans laisser personne de côté ! Il y a urgence à un rassemblement large sur un tel projet contre la droite et l’extrême droite, contre tous les tenants de l'austérité, cette austérité qui n'a pour but que d'alimenter mieux le monde de la finance et ne sert qu'à 1% de la population !
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ACAL, pourquoi faire ?
Il paraît que le nom provisoire de la future grande région est officiellement ACAL, reprenant les initiales, dans l'ordre alphabétique de nos trois régions !
Au moins le A des Ardennes est préservé ... mais je ne sais si cela suffit pour être un gage que le sens profond de cette réforme n'est pas la métropolisation et l'abandon de territoires, comme malheureusement notre département, une métropolisation et un abandon au service de la finance : ça coûte cher d'entretenir un département comme le notre, d'y maintenir des services publics ... Mais ne faut il pas mettre l'Humain d'abord ?
D'ailleurs ACAL, cela peut être l'Association des Capitalistes Avides de la Liberté d'exploiter le peuple !
Mais il y a d'autres possibilités : cela peut aussi être l'Action des Citoyens pour une Alternative Libératrice des potentialités humaines, libératrice pour toutes les femmes et les hommes, aujourd'hui et demain, ce qui implique de s'occuper de notre planète !
C'est l'enjeu des élections régionales de décembre prochain, mais c'est aussi et surtout l'enjeu de notre capacité commune à proposer, à lutter, à nous rassembler !
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Commission permanente au conseil régional : l'Economie sociale et solidaire à la une !
C'est des dossiers concernant l'économie sociale et solidaire que j'ai choisi de vous parler, pour vous donner un aperçu de la commission permanente du conseil régional de lundi dernier car ils témoignent bien du rôle structurant du conseil régional dans le domaine économique : pas un guichet, pas un lieu de clientélisme, mais bien une approche globale pour répondre aux besoins de tous les territoires de la région en partant de ceux-ci.
Cela m'a paru plus intéressant que de parler des divagations habituelles du F Haine, ergotant sur des bricoles, votant contre des dossiers comme une subvention au Secours Populaire Français, au motif qu'il s'agit d'une organisation politique : ses militants apprécieront !
Juste un mot déjà pour définir ce que les initiés appellent l'ESS, sans abréviation, l'économie sociale et solidaire, en fait une économie comme les autres, sauf que la démocratie y est de rigueur et que le but n'est pas le profit individuel de quelques uns, mais bien l'intérêt collectif.
Je vais commencer par le soutien aux groupements d'employeurs associatifs (GEDA), soutien justifié par leur rôle d'utilité sociale avec une recherche importante pour transformer les besoins ponctuels des associations en des emplois pérennes de bonne qualité : quand on entend les hurlements de certains par rapport aux limitations du travail à temps partiel, on voit bien que des solutions sont possibles, pour autant qu'une recherche collective de solution soit faite !
Il n'y avait pas que ce rapport, mais aussi le soutien de la région à l'UR des SCOP, de l'est pour leur appui à la création de SCOP en région, un conseil toujours bien placé pour éviter des projets de reprises en SCOP aventureuses et soutenir au contraire les projets d'avenir.
La convention avec la Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire en Champagne Ardenne (CRESCA) est à la fois la traduction de la loi sur l'Economie Sociale et Solidaire du 31 juillet 2014, reconnaissant les CRES et l'aboutissement d'un partenariat ancien en région : la plateforme de formation des salariés et bénévoles des associations est là pour en témoigner.
Il y avait aussi l'appel à manifestation d'intérêt "Economie de proximité" et j'en passe !
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Grève annoncée à l'EHPAD de Vitry le François lundi et mardi.
Un rassemblement est prévu lundi 18 mai à 10 h 45 devant l'hôpital. N'hésitez pas à y participer !
Pourquoi la CGT appelle à la grève ? Parce que le personnel n'en peut plus et que le projet de réorganisation ne va qu'empirer les choses !
Faute de temps les personnels ne peuvent plus assurer correctement et dignement leurs tâches notamment les toilettes, servir les repas, communiquer, sécuriser, soigner les résidents et leur accorder un peu de temps pour le réconfort et la distraction.
Il y a un mécontentement général et massif des agents, résidents, familles et bénévoles de l’EHPAD. Tous réclament une meilleure organisation plus juste et plus humaine avec les moyens nécessaires. Or le projet de réorganisation annoncé pour le 1er juin ne permettra pas d’améliorer les conditions de travail du personnel et la qualité de vie des résidents. Au contraire elle va induire l’austérité, la frustration, la flexibilité et la soumission qui seront néfastes au bon fonctionnement et à la notoriété de l’établissement.
Qu'est ce que demande la CGT ?
- déjà l'affectation définitive des personnels et le respect des obligations légales sur les plannings de travail : les changements continuels contribuent à la désorganisation et donc à la démotivation et à l'absentéisme !
- des moyens, des moyens en personnels avec des embauches et le remplacement des départs en retraites mais aussi des moyens en matériel en nombre suffisant comme des matelas anti escarre.
Et évidemment la reconnaissance du travail fait, l'intégration des personnels précaires !Il ne s'agit là que de revendications bien légitimes ! Il faut en finir avec des économies bien mal placées !