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santé et protection sociale - Page 19

  • Hôpital de Fumay : un renouveau gâché par la volonté d'économies à tout prix !

    Ne ternissons pas l'image de cet hôpital !
    Ne ternissons pas l'image de la télémédecine !
    En fin de semaine, un article de la presse locale annonçait de nouveaux projets pour l'hôpital de Fumay, avec l'arrivée d'une nouvelle directrice.
    Il y a déjà tout ce que l'article n'aborde pas : la mise en place du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), un groupement qui comprend les hôpitaux de Charleville-Mézières, Sedan, Belair, Nouzonville et Fumay, avec une convention constitutive non publique (qu'est ce qui y est caché ?), une direction commune (l'article n'est d'ailleurs pas clair, puisqu'il parle à la fois de la nouvelle directrice de l'hôpital de Fumay et du directeur commun à Charleville-Mézières, Sedan et Fumay mais en fait, la nouvelle directrice annoncée n'est sans doute qu'un des membres de l'équipe de direction commune à ces trois établissements, en charge plus spécifiquement de l'hôpital de Fumay mais qui doit faire avec, par exemple, une direction des ressources humaines communes à ces trois hôpitaux) et un projet médical en construction sur lequel il serait souhaitable que les usagers puissent dire si cela répond à leurs besoins.
    A l'opposé des nécessaires coopérations entre les hôpitaux du département, leur adhésion à ce GHT leur a été imposée, avec l'hôpital de Charleville-Mézières comme hôpital support, chargé entre autre de la fonction achat. Et la solidarité financière entre les établissements s'imposent puisque le décret paru le 29 avril précise que le directeur général de l’agence régionale de santé "apprécie l’état des prévisions de recettes et de dépenses et le plan global de financement pluriannuel de chacun des établissements parties au groupement hospitalier de territoire en prenant en compte l’ensemble des budgets de ces établissements." Il s'agit là d'un élément essentiel pour peser dans l'élaboration du projet médical ("Ne maintenez pas cette activité déficitaire, car ça va nous pénaliser") : ce ne sont plus des coopérations choisies mais imposées, pour ne pas dire du "diviser pour régner" de la tutelle !
    Et puis il y a ce qu'il aborde :
    - une consultation sans rendez-vous ... si on trouve des médecins ! Il ne s'agit pas de faire de la com. et de dire après que l'on n'a pas trouvé. Il faut s'en donner les moyens et cela ne supporte pas le bricolage. Ce qui serait nécessaire, c'est que l'hôpital crée un véritable centre de santé publique, avec plusieurs médecins, une antenne à Givet. Plus de la moitié des étudiants en médecine souhaitent être salariés. Offrons leur cette possibilité pour qu'ils fassent de la médecine générale dans de bonnes conditions, avec des rendez vous, leur permettant de revoir leur patient, comme tout médecin généraliste ... et évidemment des plages sans rendez-vous pour prendre en charge les semi-urgences.
    - une consultation d'anesthésie à distance. C'est ce qui justifie les sous titres de mon article ! Déjà cela me fait supposer qu'il n'y a plus de consultations d'anesthésie à Fumay. J'en avais pourtant mise une en place les dernières années où j'ai travaillé et l'on voyait des gens contents de ne pas avoir à se déplacer jusqu'à Charleville-Mézières. Elle a du disparaitre avec la volonté de rationaliser (on sait ce que cela veut dire) du précédent directeur, avec le manque de médecins aussi (mais il en a fait fuir vers d'autres cieux !). C'était pourtant écologiquement plus logique de déplacer un médecin plutôt que plusieurs patients ! Je viens de chercher sur le site de la Société Française d'Anesthésie Réanimation les recommandations. Elles n'ont pas changé : "L’examen préanesthésique comporte un examen du dossier, un interrogatoire et un examen physique." Expliquez moi comment faire un examen physique à distance, car même s'il est souvent succinct, surtout chez les personnes voyant régulièrement leur médecin, il s'intéresse à des particularités propres à l'anesthésie ! De quoi ternir l'image des consultations faites à Fumay ! De quoi aussi ternir l'image de la télémédecine, ceux que beaucoup font d'ailleurs par les temps qui courent, alors que des possibilités existent techniquement, qui seraient fort intéressantes avec d'un côté le malade et son médecin généraliste, et de l'autre un spécialiste, au moins pour débrouiller certaines situations. Ah oui, cela demanderait de l'organisation, des plages consacrées à cela par les spécialistes, de la reconnaissance ... et de pas croire que cela réglerait tout ! Mais cela ne ternirait pas l'image des nouvelles technologies comme on est en train de le faire !

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  • Transfusion sanguine : toujours moins d'éthique ! Et si on inversait la machine !

    Avec la loi de financement de la sécurité sociale 2015, la firme multinationale OCTAPHARMA s'est vu offrir la possibilité de vendre en France du plasma (un des composants du sang), possibilité confirmée par l'octroi d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) délivrée par un décret du 13 octobre 2016. Elle vient ainsi en concurrence avec l'Etablissement Français du Sang (EFS) qui propose des produits éthiques à travers des dons anonymes et gratuits avec une traçabilité extrêmement fine. Ce qui ne sera pas le cas avec le plasma commercialisé par OCTAPHARMA, produit en Suède et en Autriche.
    Il faut dire qu'il y a plusieurs moyens de rendre le plasma sécurisé. La technique industrielle utilisée par OCTAPHARMA fait passer ce plasma de la catégorie "produits sanguins" à celle "médicaments" à la suite d'un jugement de la cour de justice européenne. Ce même jugement a contraint l'Etablissement Français du sang à ne plus utiliser cette technique, puisqu'il n'a pas le statut d'établissement pharmaceutique et il a donc cessé en 2015 sa production ! Il assure cependant l'autosuffisance de notre pays en plasma en utilisant les autres techniques. Mais l'AMM va permettre une redoutable mise en concurrence !
    Cela montre bien l'urgence de créer un pôle public du médicament, qui permettrait à notre pays de produire les "médicaments" dont il a besoin !
    Et, sans attendre, des améliorations pourraient être apportées au travers du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2017, garantissant l'éthique !
    Il conviendrait de créer un dispositif permettant de vérifier l'origine éthique des produits sanguins rentrant dans la composition des médicaments, vérifier leur traçabilité et surseoir à l'autorisation de mise sur le marché tant que l'organisme de contrôle n'est pas créé. Qu'attendez vous, Madame la Ministre ? Utilisez le PLFSS 2017 !

    Catégories : santé et protection sociale Lien permanent 0 commentaire
  • Démocratie sanitaire : un territoire de proximité allant de Givet à Langres ?

    La loi Touraine a changé, pour changer, les structures de démocratie sanitaire (enfin, ce que les technocrates appellent de la démocratie - on pourrait faire beaucoup mieux)
    Alors, les ARS doivent proposer des scénarii de découpage des régions : après un découpage du Grand Est en 3 (vive la proximité), que vous pouvez retrouver commenté sur mon blog en cliquant ici, un nouveau scenario est proposé comportant un territoire allant de Langres à Givet, avec comme argutie des chiffres de population proches dans les 5 territoires proposés : il y a les instances régionales pour la concertation en région. Les conseils territoriaux doivent être dans la proximité, le découpage départemental restant le meilleur.
    Et en plus il y a certainement des arrières pensées derrière ce schéma, regroupant les territoires des nouveaux groupements hospitaliers de territoire (GHT) : faire des GHT encore plus grands, transformer certains CHU en simple hôpital à vocation départemental et de ce point de vue, regrouper le secteur de Vitry le François/St Dizier avec les territoires plus à l'est n'est pas anodin et risque de fragiliser le CHU de Reims en favorisant les recours vers Nancy !
    La CRSA (Commission Régionale de la Santé et de l'Autonomie) du Grand Est doit donner son avis sur ce découpage demain. J'y suis désignée comme suppléante au titre de la représentation de la Coordination Nationale des Comités de défense des Hôpitaux et Maternités de proximité. Mais alors que dans les précédentes CRSA, les suppléants pouvaient assister aux réunions, ce n'est plus le cas ! Ont ils peur que les usagers se parlent ensemble ? C'est d'ailleurs une inégalité, car dans les régions non fusionnées, les CRSA n'ont pas été renouvelées et en Ile de France, le représentant d'une association d'usagers m'a bien confirmé que les suppléants pouvaient toujours assister aux séances.
    La transparence n'est pas le fort de notre ARS ! Un communiqué de presse en date du 8 septembre (à retrouver en cliquant ici) annonce que les conventions constitutives des onze GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire) du Grand Est ont été approuvées : les onze arrêtés d'approbation figurent d'ailleurs dans les recueils d'actes administratifs de la préfecture de région du 15 septembre, mais sans les contenus de ces conventions ! Pourtant l'ARS de Bourgogne Franche Comté a bien mis en ligne ces conventions constitutives et par exemple, vous pouvez retrouver en cliquant ici, celle du GHT 21-52 qui concerne le sud de la Haute Marne. Elle n'est d'ailleurs que formelle, mais dans le projet vu dans notre département, il y avait des orientations sur le projet médical ... alors, vous comprenez l'intérêt d'en voir le texte définitif !

    Catégories : Ardennes, Champagne Ardenne, santé et protection sociale Lien permanent 2 commentaires
  • Pour le gouvernement, l'insertion des personnes en situation de handicap, ça passe après tout le reste !

    On vient d'apprendre une ponction de 30 millions d'euros sur le FIPHFP décidée par le gouvernement pour financer la sécurité des universités !
    C'est quoi le FIPHFP ? Le fond pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique. Il y a en effet une obligation d'embauche de 6% de travailleurs handicapés, avec amende pour les employeurs ne respectant pas cette obligation, amende versée à l'AGEFIPH dans le privé, au FIPHFP dans la fonction publique, ces deux fonds utilisant les ressources ainsi trouvées pour faciliter l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap : formation, aménagement de postes ...
    C'est un mécanisme vertueux, incitant les employeurs à embaucher des personnes en situation de handicap, tout en réservant les recettes ainsi trouvées (en principe) à améliorer la situation de ces personnes.
    Les universités avaient un régime de "faveur" avec une dérogation pour n'acquitter que le tiers de la somme due au FIPHFP, soit 15 millions en 2015 au lieu de 45. On peut déjà se demander pourquoi leur avoir accorder cette dérogation, contraire à l'esprit d'incitation à l'emploi de travailleurs handicapés. On sait les difficultés financières des universités, mais c'était déjà une tricherie des gouvernements successifs : diminuer les ressources du FIPHFP au lieu d'augmenter le budget des universités.
    La dérogation devait prendre fin cette année.
    Le gouvernement vient d'annoncer la prolongation de cette dérogation pour au moins un an.  Najat Vallaud-Belkacem a justifé cette décision par les dépenses que les universités doivent engager pour la sécurité à la suite des attentats ! Sans commentaire !

    Catégories : Au fil des jours, Education, formation, santé et protection sociale Lien permanent 1 commentaire
  • Santé et protection sociale en débat à la fête de l'Humanité

    Santé et protection sociale en débat à la fête de l'Humanité

    La fête de l'humanité, cet immense moment de fraternité, est un lieu de spectacles, de repas pris en commun. C'est aussi une immense librairie progressiste et un lieu de débats.
    Voici les débats que j'ai recensés, sur les sujets de la santé et de la protection sociale. J'en ai sans doute oublié !
    Les enjeux de la psychiatrie samedi de 11h à 12h30 au stand de la Seine et Marne
    avec Laurence Cohen (sénatrice PCF),  Pierre Dardot (philosophe), Dr Pédro Serra (psychiatre), Mireille Stivala (syndicaliste) animé par Serge Klopp (PCF)
    Le 100% sécu samedi de 15 h à 16h30 au stand de la fédération du Val de Marne
    avec avec Frédéric Rauch (PCF), Jean-Claude Chailly (Convergence), Philippe Batifoulier (économistes attérés)
    Les politiques publiques de santé samedi 15h Espace débat des sections du Val d’Oise
    avec des syndicalistes des établissements en lutte,  un médecin (FO), Christophe Prudhomme (AMUF), Jean-Pierre Blazy (maire PS), Évelyne Van der Hem (PCF)
    La désertification médicale samedi de 17h à 18h30 au stand de la fédération de l’Hérault
    avec le Dr Éric May (syndicaliste), Marie Piqué (VP Région Occitanie, PCF), Philippe Batifoulier (économistes attérés), Théau Poulat (responsable santé de l'UEC) , Hélène Derrien, (présidente de la Coordination Nationale des Hôpitaux et Maternités).
    Marchandisation des produits sanguins samedi 17h Fédération de la Drôme
    avec Jean-Pierre Basset et Jean-Luc Gibelin (PCF)
    Révolution numérique: Quels bouleversements dans la Santé ? dimanche à 11h à l'espace-débats Bretagne
    avec Sophie Pène (Professeur à l'Université Paris Descartes, anthropologue des pratiques numériques), Yann Le Pollotec (PCF),  Irène Franchon (lanceur d'alerte du médiator), Isabelle Lorand (PCF) et Christiane Caro (PCF)
    A qui profite le coût des complémentaires santé ?  dimanche à 12h 15 au village de l'économie sociale et solidaire
    avec Nathalie Hiraux , Jean-Jacques Verchay , Michel Katchadourian , Sylvie Dubois , Christophe Prudhomme, Bernard Teper en partenariat avec l’UNAM
    Santé, la prévention face aux risques sanitaires dimanche à 16 h à l'Agora de l'Humanité
    avec Dominique Maraninchi, ancien président de l'Agence du médicament et initiateur de la pétition des cancérologues contre l'explosion des prix. Olivier Maguet, chargé de la campagne médicaments à Médecins du monde. André Cicolella, toxicologue spécialiste de santé environnementale et Jean Luc Gibelin (élu PCF)

    Catégories : Au fil des jours, santé et protection sociale Lien permanent 2 commentaires