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Le blog de Michèle Leflon - Page 116

  • Scandale à Roanne ! En France, pays des libertés ?

    arton40238-0b8cd.pngDes militants syndicaux ont été arrêtés à l'aube ce matin à leur domicile, comme des criminels, coupables uniquement d'avoir défendus les intérêts collectifs lors de la bataille des retraites en 2010. Ils avaient été jugés : aucune peine n'avait été retenue contre eux ... et leur arrestation de ce matin est motivée par leur refus de se présenter pour prélèvement ADN ! Ils ont été relachés en fin de matinée mais sont convoqués en correctionnel le 5 novembre.

    La criminalisation de l'action syndicale est inacceptable et il s'agit dans ce cas d'un véritable acharnement. Survenant quelques jours à peine après le report à une date indéterminée du débat à l'Assemblée Nationale de la proposition de loi d'amnistie, les arrestations de ce matin témoigne d'une volonté gouvernementale bien éloignée de ce que l'on pourrait espérer d'une président de la République ayant annoncé le changement !

    Pierre Laurent a écrit au Ministre de l'intérieur (à lire en cliquant ici)

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 3 commentaires
  • Ecole : du discours à la réalité !

    Vous vous souvenez de la priorité donnée par le candidat François Hollande à l'école !

    La réalité, c'est, dans les Ardennes, les exemples de Givet ( vous pouvez relire mes notes à ce sujet en cliquant ici et ici, mais aussi aller visiter le nouveau blog créé par les enseignants du lycée en cliquant ici.), de Bazeilles (à propos, vous ne vous imaginez sans doute pas comment va être fermée la filière d'enseignement général : on aurait pu penser que les élèves ayant commencé leur scolarité dans ce lycée la termineraient et que les élèves rentrant en seconde à la prochaine rentrée iraient à Bazeilles. Et bien non, il y aura toujours des secondes à Bazeilles, ce sont les premières qui iront à Sedan ! Cherchez la raison d'obliger deux générations de lycéens à changer de lycée entre la seconde et la première ! A part la calculette, la question des moyens, je ne trouve pas. Sur Bazeilles, vous pouvez aller relire sur mon ancien blog : j'avais consacré plusieurs articles à ce lycée. En cliquant ici, vous retrouverez le courrier que j'avais adressé au ministre de l'Education Nationale, dépassant le cadre de Bazeilles, mais soulignant la contradiction entre les discours et la réalité de ce lycée), le Chesne, pour ne citer que la partie émergée de l'iceberg des réductions de moyens. Car, non seulement aucun poste n'a été créé dans l'académie pour compenser tous ceux supprimés sous le gouvernement précédent, mais en plus, le recteur a gelé des postes !

    Mais la réalité, c'est aussi, après l'occupation du débat public par la question des rythmes scolaires présenté sous l'angle des horaires dont on sait que cela correspond au concret de la vraie vie des parents (et de leurs difficultés en lien avec leur travail, les transports ...), permettant ainsi d'occuper les conversations, car à chaque situation familiale correspondent des besoins différents, masquant ainsi qu'en rejetant dans le temps périscolaire des activités et des apprentissages, l’école publique sera dépendante de la volonté et des moyens des collectivités locales et que cette réforme est la porte ouverte à une marchandisation de l’éducation et à une remise en cause du caractère national de l’école, la loi de refondation de l'école. Si celle-ci ouvre quelques perspectives comme sur la scolarisation des enfants à deux ans ou la formation des enseignants, elle n'est pas la rupture nécessaire avec les politiques néolibérales. Elle ne pose aucune perspective en matière d’extension de la scolarité, de refonte des programmes, de consolidation des apprentissages et de revalorisation des métiers. Elle reste dans le flou sur la laïcité et sur le fonctionnement démocratique du service public. Pire, elle reprend à son compte les vieux mots d’ordre de « l’individualisation », de « l’égalité des chances ». Et surtout elle consacre le « socle de connaissances et de compétences », seulement élargi à la notion « culture »,  mais toujours aussi fidèle aux principes de la stratégie de Lisbonne et à tout ce que les officines patronales européennes ont imaginé pour imposer des écoles à plusieurs vitesses. Après le débat à l'Assemblée Nationale, cette loi est maintenant au Sénat et les parlementaires communistes continuent à essayer de l'améliorer, non sans quelques succès d'ailleurs, et vous pouvez lire en cliquant ici, le communiqué de presse de Brigitte Gonthier-Maurin sur les amendements présentés par les communistes et retenus en commission. Mais la proposition de loi sur l'amnistie nous a appris comment les députés socialistes peuvent défaire le travail du Sénat, alors attendons ... et exprimons nous : tous mercredi à 14 h 30 devant l'Inspection d'Académie !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 1 commentaire
  • Femmes debout contre l'austérité !

    femmes.jpgIncontestablement, ce sont les femmes qui sont aux premiers rangs du temps partiel imposé, des bas salaires et de la pauvreté.

    Indiscutablement, elles sont très majoritaires à vivre la précarité et les retraites au rabais.

    Elles forment sans conteste la majorité des salariés de l’État et des Collectivités territoriales. Elles sont les premières utilisatrices des services publics et nous subissons leur casse de plein fouet. Notamment celle de la santé publique à travers la fermeture des centres d’IVG qui lamine les droits fondamentaux à la contraception et à l’avortement, ou encore la fermeture des maternités qui met les vies en danger et dans la région après la fermeture de la maternité de Rethel, c'est celle de Vitry le François qui est sur la scellette.

    Oui, les femmes sont en première ligne face aux politiques d'austérité !

    Non, ce n'est pas aux femmes de trinquer !

    C'est le sens de l'appel lancé par la Marche des femmes contre l'austérité : une manifestation est prévue à Paris le 9 juin.

    Je vous invite aussi, tout simplement, à signer comme je viens de le faire, l'appel en cliquant ici


    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire
  • Urgence pour la ligne Givet Charleville !

    ter.jpgLes mauvaises nouvelles concernant les travaux sur la ligne Givet Charleville nous ont amené, Sylvain Dalla Rosa, Franck Tuot et moi même à écrire au ministre des transports. Voici ce courrier :

    Monsieur le Ministre,
    Dans un récent courrier, vous venez de rejeter le caractère prioritaire de la réfection, par RFF, de la ligne SNCF Charleville/Givet. Cela suppose que les investissements nécessaires à la rénovation de cette ligne, fréquentée par prés de 900 000 personnes par an, seront renvoyés aux oubliettes. Compte tenu de l’état de délabrement de certains tronçons de la ligne, cette attitude est irresponsable et va mettre en danger les voyageurs ainsi que les cheminots. A certains endroits la vitesse est limitée à 10 km/h du fait de la dégradation de la voie.

    L’ensemble des élus locaux, une grande partie des usagers, se sont, à de multiples reprises, prononcés pour la réfection de la ligne. La commission parlementaire "Mobilité 21", présente dans les Ardennes en avril dernier, avait également constaté l’urgence des travaux à accomplir pour remettre aux normes cette ligne très fréquentée, particulièrement par les scolaires. Sans travaux rapides, une fermeture partielle est à craindre.

    Notre département, déjà gravement impacté par la crise économique, subirait cette situation comme une régression supplémentaire. Les Ardennais ne peuvent accepter une décision qui serait contraire à un bon aménagement du territoire et de nature à enclaver, encore plus, un territoire qui dispose d’un réseau routier déjà en mauvais état. Courir le risque d’une fermeture partielle de la ligne conduirait à orienter vers la route des milliers de voyageurs. Pour des raisons de sécurité et de protection de l’environnement ce n’est pas envisageable.

    Votre évocation d’une participation des collectivités locales et territoriales pour financer le montant de 139 millions d’euros nécessaires à la remise en état de la ligne est également très contestable. D’une part parce qu’il s’agit d’une compétence qui relève de la responsabilité nationale et d’autre part parce qu’il est impossible de cofinancer un tel projet, notamment après la décision du gouvernement de diminuer de 3 milliards d’euros les dotations aux collectivités pour 2014 et 2015.

    C’est donc un appel solennel que nous vous adressons pour classer, enfin, la ligne SNCF Charleville/Givet comme prioritaire dans les investissements et les travaux à réaliser.

    Veuillez agréer...

    Catégories : Ardennes Lien permanent 1 commentaire
  • Rassemblement pour l'école mercredi à 14h30 devant l'inspection d'académie.

    ca_givet.jpgPas question d'attendre le changement qui ne vient pas sans rien faire ! C'est le sens du rassemblement organisé par le SNES (le syndicat des enseignants du second degré de la FSU) mercredi prochain à 14 h 30 devant l'inspection d'académie.

    Un mieux a été promis : dans l'académie, cela devait se traduire par l'absence de suppressions de postes d'enseignants cette année. Ce n'était déjà pas extraordinaire. Mais le Rectorat (sans doute sur ordre ministériel) a gelé trente postes, organise la déréglementation en laissant les établissements très libres dans la répartition des heures d'enseignants qui leur sont attribués (avec comme conséquence des inégalités larges dans la manière dont les élèves auront leurs cours l'année prochaine), pousse à l'augmentation des heures supplémentaires plutôt qu'à la création de postes (Il y a pourtant bien des jeunes qui ont fait des études supérieures et qui sont malgré tout au chômage ... Evidemment, il faudrait les former à la pédagogie ... mais ne me dites pas que ce n'est pas possible !), bref, fait comme s'il n'y avait pas eu de changement politique en mai dernier et une priorité décidée pour l'Education Nationale.

    C'est la navigation à vue pour éviter les récifs de la protestation tout en poursuivant la politique d'austérité ! Les parents d'élèves et les enseignants du lycée de Givet en savent quelque chose : après avoir parlé de fermer la filière littéraire, le DASEN multiplie les déclarations contradictoires pour trouver la solution qui fera le moins de vagues : il est d'autant plus contrarié que les effectifs l'obligent à ouvrir une première L au lycée de Revin, une classe fermée à tort il y a quelques années et dont la réouverture est une excellente nouvelle. Il a trouvé un nouveau gadget : la vidéoconférence pour faire une seule classe entre Revin et Givet, sans obliger les élèves à des déplacements. Si ce n'est que ce mode d'échange (qui, je le reconnais, peut être génial dans certains cas) ne répond pas aux impératifs d'un enseignement dans une classe de lycée. Est ce pour lui le moyen de faire fuire les élèves et pouvoir fermer l'an prochain la filière littéraire à Revin et à Givet ?

    Les Givetois ne s'y sont pas trompés : ils ont envahi le conseil d'administration du lycée jeudi soir (ma photo) et ceux qui le peuvent compte bien venir à Charleville manifester devant l'Inspection d'Académie mercredi.

     

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire