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Le blog de Michèle Leflon - Page 69

  • Débats d'aujourd'hui au CNEFOP

    La surenchère gouvernementale pour faire plaisir au patronat n'a pas de limites ! Aujourd'hui était présenté au CNEFOP (conseil National de l'Emploi, de la Formation et de l'Orientation Professionnelle) des projets de décrets pour permettre à des apprentis mineurs de se livrer à des travaux dangereux. Pour l'instant, c'est possible en demandant une dérogation à l'inspection du travail mais même cela, c'est encore trop pour le patronat et pour le gouvernement Valls à sa solde. Ces projets de décrets veulent transformer une demande de dérogation en une simple déclaration, Comme l'a fait remarquer la représentante de la CGT, c'est reporter une responsabilité de l'Etat, à travers le corps des inspecteurs du travail, sur les salariés encadrant les apprentis ! Et comme d'autres participants l'ont dit, n'est ce pas anticiper la casse de l'inspection du travail ! Comme on pouvait s'y attendre, les organisations syndicales ont unanimement voté contre, les organisations patronales pour, y compris l'UDES qui semble avoir oublié les valeurs de l'économie sociale et solidaire. Le vote des régions a été plus partagé, mais c'est quand même avec satisfaction que l'on a pu voir des élus socialistes s'opposer à ce texte. J'ai évidemment voté contre.

    La séance avait commencé par l'étude du décret sur la qualité des formations, une question beaucoup moins polémique, d'autant plus qu'elle avait déjà été débattue lors d'une séance précédente et le texte amélioré. Même si comme l'a fait remarqué la représentante de la CGT, ajouter un 8ème critère sur les conditions sociales faites aux salariés des organismes de formation serait un plus. On n'a pu que sourire à la demande de la Fédération de Formation Professionnelle (FFP) que la labellisation ne soit pas le fait d'un arrêté ministériel sur une liste établie par le bureau du CNEFOP, mais le soit par un organisme soit disant indépendant le COFRAC. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, je vous invite à aller relire un article que j'avais écrit en cliquant ici. Et oui, il y a un rapport avec les laboratoires d'analyse médicale : le COFRAC, est un instrument de l'économie anti service public.

    Même si l'entrée de l'AFPA parmi les membres consultatifs du CNEFOP et des CREFOP a fait l'objet d'un vote unanime pour le premier, presque unanime (à l'exception du MEDEF et de la CGPME) pour les seconds, le débat a traduit beaucoup de réticences, en particulier de la part de certains représentants des régions. Pourtant comme je l'ai expliqué, cela va dans le sens de la politique affirmée tout récemment par le ministre du travail : faciliter l'accès à la formation pour les demandeurs d'emploi. Cela nécessite de développer le travail en partenariat dans les CREFOP pour mieux comprendre pourquoi des places de formation sont vacantes, comment Pôle Emploi peut y remédier, car l'on sait bien qu'une des causes majeures est la surcharge de travail des conseillers Pôle Emploi, à court de temps pour orienter les demandeurs d'emploi vers la formation. Il y a urgence ! Et comme l'a fait remarquer le représentant de la Picardie, il y a déjà des représentants de l'Education Nationale, de l'Enseignement agricole ... la FFP à travers le MEDEF ou la CGPME, alors pourquoi pas l'AFPA !

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  • Avec l'UMP & Co à la mairie de Charleville-Mézières, c'est vidéosurveillance au détriment du service public !

    Certes, la situation est difficile pour les collectivités.

    Et d'ailleurs, pourquoi le maire de Charleville-Mézières se contente de se plaindre, sans agir, comme je l'ai écrit dans un autre article de ce blog, à relire en cliquant ici.

    Mais en plus, les choix qu'il présente dans son budget ne sont pas les bons : des dépenses inchiffrées pour la vidéosurveillance, et des menaces pour les services publics, pour le bien vivre ensemble : le budget alloué aux conseils des habitants serait revue à la baisse, et on entend des rumeurs, comme celle de la fermeture de la mairie annexe de la Houillère ou de la bibliothèque de la Porte Neuve, un quartier où cette bibliothèque est le seul lieu d'accueil pour les jeunes. Des rumeurs, mais sans doute pour tâter le terrain, voir où il y aura le moins de protestation avant de faire les choix dans les coupes sombres réduisant le service public, notre bien commun dans cette ville !

    Catégories : Ardennes Lien permanent 0 commentaire
  • Rompre avec l'austérité et construire l'école de l'égalité !

    manif030215.jpgUne fois encore, l'école dans les Ardennes subit des annonces calamiteuses de suppression de postes d'enseignants.
    Pourtant, l'école était une priorité du candidat Hollande. Ces dernières semaines, le président, le premier ministre, la ministre de l'éducation disent tous l'importance de l'école pour l'avenir de notre pays. Mais, dans les établissements scolaires, la situation est de plus en plus difficile.  Face à la montée des inégalités, les enseignants manquent de moyens pour faire leur métier et assurer la réussite de tous les élèves. C'est ce qu'ils étaient venus dire, ce matin, dans les rues de Charleville-Mézières, rejoints par des élus du PCF et des militants du Front de Gauche.
    Un projet pour l'école, c'est un projet pour la société. Quel avenir se prépare un pays qui sacrifie l'éducation et la réussite de sa jeunesse aux dogmes de l'austérité ?
    La France a besoin d'une éducation ambitieuse pour tous les enfants, sur tout le territoire. L'accès à l'éducation ne peut pas dépendre des ressources de la commune ou de la région dans laquelle on vit ! Et puisque le gouvernement parle de mixité sociale, qu'attend-il pour rétablir une carte scolaire contraignante ?
    La France a besoin d'enseignants et de personnels d'éducation nombreux, rendus capables par une formation de haut niveau de faire réussir tous les élèves. L'éducation nationale peine à recruter : il est urgent de redonner du sens aux métiers de l'éducation, en augmentant les salaires, qui baissent depuis trop longtemps, en repensant la formation initiale et continue, en instaurant un pré-recrutement pour une entrée progressive dans le métier. 
    La France a besoin d'une école qui construise et mette en partage une culture commune de haut niveau, pour tous les enfants. L'individualisation des apprentissages et des parcours, l'autonomiste toujours plus grande des établissements sont des pièges: loin de répondre aux difficultés scolaires, elles isolent les élèves et creusent les inégalités. Nous avons au contraire besoin de construire du commun mpl.jpgême si cela prend du temps: la scolarité obligatoire doit être prolongée, de 3 à 18 ans, avec un droit à l'école dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent. Une même formation doit déboucher sur une qualification égale.
    Il n'y aura pas de sortie de crise sans un développement de l'éducation, de la formation et de l'ensemble des services publics. Le peuple grec fait la démonstration qu'il existe une autre voie en Europe que celle de la dictature des marchés financiers et de l'austérité. En France, c'est possible aussi : construisons le rassemblement qui nous permettra de rompre avec l'austérité pour imposer des politiques de progrès et de solidarité. C'est ce message qu'est venu porter cet après midi Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, dans la manifestation parisienne.

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  • La FSU appelle à manifester mardi à Charleville Mézières.

    Soutenons les !

    C'est dans le cadre d'une journée nationale de grève que la FSU organise cette manifestation avec rendez vous à 10 h devant les services de l'Education Nationale, rue François Mitterrand.

    Pour demander des moyens pour améliorer les conditions de la scolarisation des jeunes ...

    Car si le gouvernement prétend continuer à considérer l'Education Nationale comme une priorité, c'est plus dans les discours que dans la réalité.

    Et la préparation de la prochaine rentrée scolaire dans les Ardennes s'annonce tragique avec l'annonce de la suppression de 45 postes d'enseignants, dans les écoles primaires et les collèges. C'est sans attendre le détail des mesures qui seront prises, des fermetures de classes, qu'il convient de montrer notre mécontentement. D'autant plus que les répercussions des suppressions de postes en collège ne seront sans doute connus qu'après les élections départementales :on a entendu l'année dernière le directeur des services de l'éducation nationale dans le département annoncer sa volonté de travailler avec la nouvelle assemblée départementale un plan de restructuration des collèges. C'est une raison pour voter le 22 mars pour les candidats du Front de Gauche qui s'opposent résolument à cette nouvelle atteinte au service public, mais une raison aussi pour se mobiliser dès maintenant !

    D'autant plus que si dans les lycées, aucune suppression de postes n'est annoncée, ce n'est pas sans des réajustements faisant fi de la diversité des situations avec par exemple l'annonce de la suppression d'une classe de seconde au lycée de Revin, avec des hausses d'effectifs par classe inacceptables.

    Le gouvernement prétend que l'Education est sa priorité, mais ce ne sont que des mots !

    Des mots encore quand il souligne le rôle de l'Education pour répondre à l'exigence du mieux vivre ensemble qui s'est manifesté dans les marches du 11 janvier après les tragiques évènements du début d'année.

    L'éducation est un investissement dans l'avenir : un investissement qui ne peut être être sacrifié sur l'autel de l'austérité, une austérité qui n'a comme but que de satisfaire aux exigences du capital qui coûte, qui coûte !

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  • Avec Xavier Bertrand, l'UMP affiche ses principes antidémocratiques !

    Humeur du matin à la lecture de l'Ardennais/L'union, ce journal à cheval sur deux régions avec ses éditions dans l'Aisne, et qui consacre donc dans son édition du jour une page aux prétentions du maire de Saint Quentin à la présidence de la région Nord Pas de Calais Picardie. Voici ce qu'écrit Xavier Bertrand : "Je veux casser ce fonctionnement où le politique décide de tout, organise tout"

    Il y a un aspect démagogique, populiste dans ce propos, mais qui mérite analyse :  car si "le politique" a mauvaise presse en ce moment (et accessoirement si tout un chacun râle contre les règles, la longueur de démarches administratives, aggravées par les réductions de personnels dans les administrations), n'est ce pas plutôt parce que la politique officielle française ne décide plus, soumise à la commission européenne, soumise aux intérêts de la finance ?

    Alors, plutôt que de redonner ses lettres de noblesse à la politique, lui permettre d'être ce qu'elle devrait être, la gestion de la cité par tous, avec comme seul but le bien vivre ensemble, l'intérêt public, Xavier Bertrand prône un fonctionnement où les décisions ne sont plus soumises au politique, à la démocratie donc : il prône une société où l'intérêt privé l'emporte sur l'intérêt général, une société donnant libre court à l'exploitation des pauvres par les riches, car il faut appeler un chat un chat !

    Sans attendre les élections régionales, pensez y en mettant un bulletin dans l'urne lors des prochaines élections départementales dont le premier tour est le 22 mars : ne tombez pas dans le piège et votez pour des candidats qui veulent redonner à la politique le sens de la démocratie et de l'intérêt public contre la finance, les candidats du PCF et du Front de Gauche !

    Catégories : Au fil des jours Lien permanent 0 commentaire