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Le blog de Michèle Leflon - Page 72

  • C'est un groupement de coopération sanitaire de droit public qu'il faut faire à Charleville Mézières !

    Pour faire suite à la rencontre avec le directeur de l'hôpital de Charleville Mézières, que je vous ai rapportée dans ce blog (à lire en cliquant ici), voilà le courrier que nous lui avons adressé :
    Monsieur le Directeur,
    Suite à notre rencontre au siège de l’ARS, nous vous confirmons notre demande de transformation du GCS Ardenne Nord en un GCS de droit public. Dans l'attente, nous insistons sur la transparence nécessaire dans sa gestion. Bien qu’il s’agisse d’une structure privée, il apparaît que l’hôpital public (Charleville et Sedan) est majoritaire en disposant de quatre parts sur six du capital (convention constitutive du 15 mai 2012). C’est pourquoi, si le GCS lui-même peut prétexter la confidentialité de sa gestion, en votre qualité de directeur de l’hôpital public, titre qui vous permet de siéger au sein du groupement, vous vous devez d’informer le conseil de surveillance de l’hôpital public et les élus locaux sur les affaires et la gestion du GCS. 
    A ce titre, nous avons pris bonne note de votre accord pour nous communiquer le texte du règlement intérieur du GCS qui doit être prochainement finalisé. De même, nous souhaitons connaître la répartition dans les services hospitaliers des personnels sous la responsabilité du GCS, tant sous statut public que privé. Nous avons pris acte de votre volonté de ne pas dévoiler l’accord qui lie les médecins libéraux au GCS, ce qui leur octroie un statut médical privilégié au sein de l’établissement hospitalier.

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  • Grève des médecins : le service public répond aux besoins !

    Un gros mot a été lâché par Marisol Touraine : le tiers payant ! Sans doute la seule avancée du projet de loi de santé, dont la discussion au parlement est de jour en jour repoussée à une date plus lointaine et le reste du texte très décevant quand il n'annonce pas de nouveaux dangers.
    Le tiers payant, pas la gratuité - mais chacun sait que la gratuité, cela veut dire que d'autres paient - pas ce que réclame le PCF, le remboursement à 100% des soins - on pourrait commencer par les jeunes dont on connaît la précarité actuelle, non simplement le tiers payant.
    Bref, une fort légère avancée pour répondre aux besoins des populations, à toutes celles et tous ceux qui repoussent les soins, faute de moyens, une fort légère avancée, dans ce qui serait tout à la fois un progrès social et une mesure d'économie : chacun sait qu'une maladie prise à temps se soigne plus vite et donc à meilleur coût. Le bien être des populations, nos dirigeants du PS s'en foutent, mais ils pourraient au moins être sensibles à ces considérations économiques !
    Les médecins libéraux, on les laisse fêter Noël, le nouvel an ! Les médecins urgentistes des hôpitaux, on leur a demandé de ne pas prendre de congés, et on réquisitionne ceux qui parlent grève, grève devant tout simplement le non respect de la législation européenne, la limitation à 48 h de la durée hebdomadaire de travail, grève devant la non reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit. Deux poids, deux mesures, sauf qu'aucun médecin hospitalier n'a envisagé de déserter et de ne pas répondre aux besoins ! Heureusement, ces médecins hospitaliers viennent de gagner, pas sur tout, bien sur, simplement sur le respect de la législation européenne en ce qui les concerne, mais celà a amené la CGT et l'AMUF à lever leur préavis de grève d'une manière très responsable.
    Les médecins libéraux, une globalisation fautive : certains ont bien compris les enjeux comme le syndicat de la médecine générale qui appelle à ne pas se joindre à ce mouvement de pigeons.
    Le comble serait sans doute que Marisol Touraine abandonne en rase campagne. Cela serait une offense à toute la population, un reniement de plus pour les Hollande/Valls et autres consorts du PS.
    Car elle peut en sortir par le haut, évidemment en négociant, évidemment en répondant aux peurs que suscite tout changement, mais avec un vrai projet pour la médecine générale,

    en s'appuyant sur les centres de santé - de plus en plus de jeunes médecins veulent faire de la médecine, pas de la gestion et souhaitent être salariés -

    en s'appuyant sur le service public hospitalier,

    en s'appuyant sur des organisations comme le SMG et tous les médecins généralistes qui ne sont pas des pigeons,

    sans doute en régulant l'installation des jeunes médecins, mais est ce un cadeau à leur faire que de les laisser s'installer dans les quelques centres villes où ils sont en surnombre,

    surtout en réformant le financement, sans faire une usine à gaz, mais pour éviter cette course à l'acte préjudiciable tant au médecin qu'à la population.

    Une telle réforme serait une vraie avancée !

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  • Les renoncements du maire de Charleville Mézières ou comment perdre 650 000 €

    Il y a urgence pour le climat à développer les transports en commun et les circulations douces, mais il y a aussi urgence à ce développement pour les jeunes, pour les personnes âgées, pour tous ceux qui ne souhaitent pas prendre leur voiture, pour les parents qui font le chauffeur des enfants, faute de transports en commun ou de possibilité de circuler en vélo ailleurs qu'au milieu des voitures ..., bref il y a urgence pour la qualité de la vie.
    Dans Charleville-Mézières où les méandres de la Meuse, la multiplicité des ponts rendent compliqué un bon plan de circulation, c'est particulièrement urgent. Le projet d'un bus à haut niveau de service porté par l'ancienne municipalité pouvait contribuer à un net progrès. L'ancien conseiller à l'environnement de N. Sarkozy y a renoncé : la ville de Charleville Mézières ne figure donc pas dans la liste des bénéficiaires des aides qui viennent d'être annoncées. Voilà la déclaration de Sylvain Dalla Rosa, conseiller municipal PCF de Charleville Mézières :
    "En décembre 2013, le conseil municipal de Charleville-Mézières a validé le dossier BHNS (bus à haut niveau de service) porté par l’agglomération "Cœur d’Ardenne" et s’inscrivant dans le cadre d’un nouveau plan de déplacement  urbain. Ce projet, d’un coût de 15 millions d’euros sur plusieurs années et largement subventionné, avait pour objectif de moderniser et promouvoir le mode de déplacement en bus et les déplacements en deux roues sur le territoire de notre commune. Un axe structurant, en large partie en site propre, devait être créé facilitant l’accessibilité du centre ville en bus avec un cadencement à 5 minutes et la desserte des quartiers  périphériques.
    Malheureusement, depuis les  élections municipales ce dossier est à l’abandon, tant à l’agglomération qu’à la ville. Cette décision vient de faire perdre, à la collectivité, la coquette somme de 650 000 € puisque le projet vient d’être retenu par le gouvernement (www.mairie-info.com) dans les appels à projet "transports collectifs et mobilité durable". Le groupement des autorités responsables des transports se félicite d’ailleurs de cette décision. Mais nous ne bénéficierons pas de cette aide car, par une posture politicienne de la nouvelle équipe, les carolomacériens se voient privés de la modernisation de leurs transports.
    A un moment ou le développement des déplacements doux devient une exigence, tant dans le domaine de la circulation que sur le plan environnemental, la décision du maire de Charleville-Mézières d’abandonner le projet s’apparente à une fuite en avant laissant notre ville s’engluer dans un plan de circulation obsolète."

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  • Budget régional sous haute tension austéritaire !

    Contraintes lourdes, appel à l'austérité par l'UMP (entre parenthèse, l'Alsace étant particulièrement endettée, la limitation drastique de l'endettement de la région Champagne Ardenne, alors que l'emprunt est aussi une manière d'anticiper l'avenir avec un "retour sur investissement " prévu, va surtout avoir comme conséquence de faire payer aux Champardennais les équipements alsaciens !), les raisons d'effets de manche étaient là et beaucoup en ont profité !
    Mais revenons à quelques éléments concrets, car c'est bien cela que les habitants attendent.
    - J'ai déjà abordé dans mon article précédent la question des aides aux lycéens. Pour rester sur le sujet "lycées", il y a, parmi d'autres problèmes préoccupants, celui de la maintenance informatique, une maintenance confiée aux régions par la loi de refondation de l'école, sans le moindre transfert de moyens puisque ce qui avait été fait l'était de bric et de broc. Mais le développement exponentiel de l'utilisation des ordinateurs, d'internet, rend nécessaire une vraie maintenance. A la rentrée 2013, des emplois d'avenir ont été créés par la région, histoire, à la fois de débrouiller le terrain et de former ces jeunes. Mais il est urgent maintenant que nous puissions passer à une phase opérationnelle et il faudrait quasiment un technicien dans chaque lycée pour répondre en temps réel aux demandes de profs démunis quand ils ont prévu une séquence reposant sur l'utilisation d'ordinateurs et qu'il y a une panne ! Les problèmes de réseaux, là aussi fait de bric et de broc, nécessitent qu'on y effectue dans beaucoup de lycée un travail de fond et l'amélioration du débit d'entrée internet par le conseil régional ne règle pas tout ! J'ai donc interpellé le Président à ce sujet quand nous avons parlé des ressources humaines du conseil régional : il parait que l'on aura bientôt un état des lieux, permettant de débattre de la suite !
    - Envol, le dispositif permettant la création d'entreprise pour les demandeurs d'emplois : cela doit être la première fois que je n'interviens pas sur ce dossier. Mais est inscrit dans le projet de budget ce que je demande depuis des années, l'ouverture des formations et de l'accompagnement du dispositif à des salariés souhaitant reprendre une entreprise, évitant ainsi l'opportunisme de certains d'aller s'inscrire à Pôle Emploi pour reprendre l'entreprise de leur patron partant en retraite, car les statistiques, mais aussi les témoignages, montrent l'intérêt de la formation et encore plus de l'accompagnement dans la pérennité des entreprises.
    Développement économique, TER .... tous les sujets se sont égrenés au fil de ses heures de débat, même la politique de la ville (à ce propos, vous pouvez retrouver ce que j'en pense en cliquant ici).
    J'en arrête là : au vu des contraintes ce budget n'est pas mauvais, même si des inflexions seraient nécessaires : il y a surtout urgence à rassembler durablement pour une construction politique qui remette l'humain au coeur des préoccupations, avant la finance !

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  • Sans doute le dernier vote de budget de la région Champagne Ardenne

    Session plénière du conseil régional aujourd'hui et demain avec à l'ordre du jour essentiellement le budget 2015, sans doute le dernier budget de la région si l'insensé projet gouvernemental de fusion des régions aboutit !

    A ce propos, n'hésitez pas à aller signer la pétition lancé par les communistes de Chalons en Champagne en cliquant ici.

    Dernier budget, un peu le moment de faire le bilan, un bilan mitigé, avec à la fois l'impression que depuis 2004, la majorité du conseil régional, dont sont pleinement partie prenante les communistes, a permis de nombreux progrès, mais aussi que l'on aurait pu faire beaucoup plus avec un peu plus de volonté, moins de peurs de déplaire aux élus de droite... la liste des réussites est longue, mais la liste des tergiversations longue aussi ...

    Deux exemples, le premier avec quelque chose qui n'a pas de conséquence pratique sur la vie de Champardennais aujourd'hui, mais pourrait en avoir demain de terribles si on ne met pas un coup d'arrêt : le projet de traité transatlantique. Et la gravité du projet nécessite de faire monter la contestation. Un voeu d'attente a été voté au conseil régional en juin, avec "clause de revoyure". Cela devrait être fait demain, mais ... Un premier projet de texte a été écrit, clair, mettant la région "hors TAFTA", demandant au président de région d'interpeller les institutions pour l'arrêt des négociations. Les pourparlers autour de ce texte depuis vendredi sont un bel exemple des tergiversations, une deuxième version en avait vidé le sens et depuis, quand une phrase un peu claire est rajoutée, c'est pour découvrir que c'est au prix d'un autre changement, laissant sous entendre qu'il suffirait d'être vigilant sur le contenu, alors que c'est le principe même d'un tel accord qui est mauvais, puisqu'il n'est fait que pour répondre aux attentes des grands groupes internationaux, pas aux besoins de coopération entre les peuples ! A l'heure qu'il est, je suis bien incapable de dire quel texte sera présenté demain !

    Mon deuxième exemple est beaucoup plus concret, c'est sur la tarification des internats des lycées, une tarification pour laquelle les communistes réclament, comme pour la restauration, qu'elle puisse être adaptée aux revenus des familles, permettant de faire passer d'une politique de charité (car il parait que les fonds sociaux lycées peuvent aider, sauf que les règles sont variables d'un établissement à un autre, et surtout inconnues du public, obligé d'aller quémander une aide) à une politique de droit. Au printemps dernier, lorsque nous préparions la décision budgétaire modificative de juin, on m'a expliqué que ce n'était pas le moment, qu'il fallait voir à l'automne ... Evidemment, nous avons interpellé à ce sujet au moment du débat d'orientation budgétaire. Et, là, il a fallu que je fasse courir le bruit que je ne voterai pas le budget des lycées (ou tout du moins le chapitre consacré aux aides aux lycéens) pour obtenir que la majorité porte un amendement au rapport, actant que le nouveau dispositif serait débattu lors du vote de la décision budgétaire modificative de juin, pour être mis en place à la prochaine rentrée scolaire ! Et quand la droite trouve que c'est de l'électoralisme de prévoir une mise en oeuvre à quelques semaines des prochaines élections régionales, ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour que cela soit acté plus tôt !

    Dernier budget et un budget de rigueur ! La baisse des dotations de l'état aux collectivités (et pour les régions qui ne lèvent plus l'impôt, les dotations représentent plus de 90% es recettes) oblige à des choix drastiques entre dépenses essentielles et dépenses tout aussi essentielles, oblige à une vraie réflexion sur ce qui est le plus nécessaire pour l'intérêt collectif de toute la région ! Et de ce point de vue, on ne peut dire que la droite aide, plus soucieuse d'effets de manche que de réflexions sérieuses. Le Front National a d'ailleurs dans le genre battu des records en dénonçant l'importance des dépenses de fonctionnement dans le domaine de la formation professionnelle, pour dire, dans la même intervention qu'il fallait mettre plus d'argent dans les domaines de compétences de la région, comme la formation professionnelle ! Il en a profité pour mettre en cause les organismes de formation accusés de s'enrichir au détriment du contribuable : les formateurs apprécieront, d'autant plus que dans notre région, il y a essentiellement des organismes de formation (tout du moins parmi ceux qui travaillent pour le conseil régional) publics ou relevant du champs associatif et ne faisant donc pas de profit. Nous avons aussi eu droit au reproche que les formations ne conduisaient pas systématiquement à des emplois en CDI, méconnaissant totalement que la formation ne crée pas les emplois, méconnaissant la réalité des offres d'emploi actuelles avec son inflation de CDD, la précarité actuelle et au total un vrai paradoxe de défense des CDI par un FN que l'on n'a jamais entendu défendre le code du travail ! Les mêmes élus ont aussi battus un record en votant contre le budget formation des détenus. Mieux vaut sans doute pour le FN ne pas aider les détenus à trouver un emploi à la sortie, favoriser des récidives !

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