Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Education, formation - Page 8

  • Lycée de Givet : l'insupportable politique de mensonge et de dissimulation de l'Education Nationale !

    Je n'ai pas été au dernier conseil d'administration du lycée de Givet : il avait été convoqué en pleine journée alors que je m'étais déjà engagée sur des réunions à Chalons. Le précédent avait été annulé faute de quorum. Bien que l'ordre du jour ne semblait pas comporter de sujets importants, j'y avais été pour sentir le climat ! D'attente ... Mais plutôt à l'optimisme.
    La dotation globale horaire pour l'année scolaire 2015/2016 semblait plutôt convenir aux enseignants.
    Il n'y avait pas de proviseur nommé, mais l'année précédente, cela avait eu lieu tard dans le mois de juillet ...
    Seule note noire, et déjà on peut parler de dissimulation de l'Education Nationale : on venait seulement d'apprendre que les horaires du matin n'étaient pas les mêmes aux lycées de Revin et de Givet et que donc les cours en vidéo entre les deux établissements étaient tronqués de 10 mn ! Cela date quand même de septembre dernier ! Des mesures palliatives ont été envisagées pour l'année prochaine : mettre tous les cours en vidéoconférence l'après midi.
    Mais déjà on ne peut que s'alarmer que les membres du conseil d'administration n'aient appris cela qu'à la fin de l'année scolaire et malgré des demandes répétées d'un vrai bilan des cours en vidéo !

    Et c'est passé le 14 juillet que l'on apprend successivement par la presse et par facebook la suppression d'une classe de seconde (il y a déjà une suppression à Revin et beaucoup de difficultés d'organisation pour la prochaine rentrée du fait d'une Dotation globale horaire insuffisante) et l'absence de nomination d'un proviseur au lycée de Givet, une direction commune étant mise en place avec le lycée de Revin.

    "L'Education Nationale n'est pas là pour faire de l’aménagement du territoire" m'a déjà dit le Recteur ! Sauf qu'en aggravant les conditions d'étude dans des zones déjà en difficulté, il aggrave ces difficultés et contribue au désaménagement du territoire, dans l'ensemble de la vallée de la Meuse, que ce soit à Givet ou à Revin. A l'esprit de tous vient évidemment le lien avec la fermeture d'Ardam Electrolux à Revin, les menaces majeures sur KME à Fromelennes.

    La méthode, au coeur de l'été, de l'Education Nationale est insupportable ! Dissimulation et mensonge !

    Et le résultat tout aussi insupportable : il est certes un peu trop tôt pour savoir les effectif des classes de seconde dans les lycées ardennais, mais parions qu'ils seront tout autour de 35, pas de quoi lutter contre l'échec scolaire !

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • L'activisme du gouvernement en terme d'emploi : inefficace !

    Avec retard, quelques commentaires sur la dernière réunion du CNEFOP (Conseil National de l'Emploi, de la Formation et de l'Orientation Professionnelle) du mardi 9 juin avec deux points que je souhaite vous raconter : le long exposé d'un conseiller de Rebsamen sur "Work in progress", et le projet de décret TPE jeunes apprentis
    Work in progress est  la "démarche collective portée par le ministère et un consortium d'acteurs pour la transformation numérique du travail, de l'emploi, de la formation et du dialogue social."
    A écouter ce titre flamboyant, vous vous attendez à une vraie réflexion sur ce qu'apporte la révolution informationnelle, le fait que contrairement à une marchandise, celui qui donne une information ne la perd pas, ne s'appauvrit pas, sur les nouveaux comportements liés aux réseaux sociaux, sur l'exigence plus forte que jamais qu'il s'agit d'apprendre à apprendre, pas de retenir par coeur ce que l'on trouve d'un clic sur internet, d'apprendre à trier les informations ..., bref que le numérique constitue une vraie révolution.
    Vous rêvez !
    Sur l'aspect formation on aurait espérer un engagement ministériel sur des moyens nouveaux pour développer tout ce qui peut favoriser des contenus de formation, exigeants, accessibles à distance, car c'est une chance pour un développement équilibré de nos territoires, accessibles à distance, mais en construisant aussi les mécanismes d'accompagnement pour que cela ne soit pas une nouvelle source d'inégalités en fonction de la capacité des uns ou des autres à s'emparer de ces modes de formation, renvoyant les individus vers leur responsabilité propre, pour que les rapports humains, au coeur des processus de formation, ne soient pas abandonnés sur l'autel du "numérique".
    Rien de cela, mais simplement une plateforme pour recenser tout ce qui existe, des contenus sérieux, venant de l'université, des choses sans garantie venant de structures privées, même pas quelques moyens pour aider les universités françaises à développer les "MOOC" !
    Je vous passe le reste : des grandes bases de données, l'utilisation de la puissance de calcul et de tri des ordinateurs, sans d'ailleurs tenir compte de ce qui existe déjà, dans les régions par exemple, mais rien en lien avec les changements comportementaux que cela induit ou permet !
    Bref, c'est de l'activisme pour faire croire que l'on s'occupe de l'emploi, sans se donner les vrais moyens pour cela, une réorientation de l'économie, du crédit, de l'activisme et sans doute aussi la volonté de mettre l'ordinateur comme écran entre les citoyens et les administrations.
    Projet de décret TPE jeunes apprentis : je vous avais déjà parlé du projet du gouvernement de favoriser l'apprentissage des jeunes mineurs dans les entreprises de moins de 10 salariés, à retrouver en cliquant ici. J'ai évidemment voté contre, après avoir rapidement expliqué - il était tard, après le temps passé sur le premier sujet ! - qu'à l'heure où les savoirs sont de plus en plus complexes, pousser les jeunes vers l'apprentissage dès 16 ans alors qu'il faudrait prolonger la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans n'était pas bon pour l'avenir et que si l'état avait de l'argent à mettre dans la formation, il pouvait le mettre dans les lycées professionnels ! Mais la réalité du scandale de cette mesure dépasse ces questions qui peuvent être discutées : en attendant une vraie réforme progressiste de l'école, du collège, pas la réforme actuelle, c'est vrai que certains jeunes sont contents d'aller en apprentissage !
    Car l'activisme de l'état l'amène, alors que les autres aides aux maîtres d'apprentissage passent par les régions, à faire tout seul : bonjour la cohérence !
    Et surtout, ces aides vont compliquer encore un peu plus la recherche d'un maître d'apprentissage pour des jeunes un peu plus vieux, qui sont sortis sans qualification du système scolaire, ont galéré : je pense par exemple aux jeunes de l'école de la deuxième chance ! Pourquoi le patron d'une toute petite entreprise choisirait il un jeune de plus de 18 ans, un peu en marge de la société, car désespéré du sort qui lui est réservé, un jeune qu'il va devoir payer, plutôt que le gamin bien inséré au collège ou au lycée,, mais inquiet des difficultés financières de sa famille et désireux d'apporter un complément aux ressources familiales en se faisant embaucher comme apprenti : du travail gratuit pour le patron de la TPME, le salaire de misère étant compensé par l'Etat ! C'est de la mise en concurrence des jeunes, et des cadeaux sans contrepartie à des entreprises (ce qui évite de réfléchir sur une réforme de la fiscalité des entreprises, favorisant celles qui créent de l'emploi et imposant davantage celles qui accumulent les profits !).

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Apprentissage, collèges, emploi et formation : le gouvernement à la solde du patronat !

    Bien désagréable de voir à quel point le gouvernement se soumet au patronat avec un discours trompeur, menteur, voulant résumer la question du chômage à une question de formation, renvoyant en quelque sorte les demandeurs d'emploi, les jeunes, à leur responsabilité personnelle, alors que c'est bien sa soumission au patronat qui est en cause, son refus de considérer qu'il faut reprendre l'économie en main pour qu'elle réponde aux besoins des hommes et des femmes plutôt qu'à la soif de profits du patronat !

    Ce n'est pas la formation qui crée les emplois ! Même si évidemment elle est nécessaire, indispensable, facteur d'émancipation individuelle (encore faut il savoir quelle formation !), condition du progrès collectif ...

    Pour masquer son échec à contrôler l'économie (faute de volonté), le gouvernement Valls veut fliquer les demandeurs d'emploi !

    Il valorise aussi ses actions pour la formation et le 12 mai, il présentait son plan de mobilisation pour l'apprentissage et la formation des demandeurs d'emploi : un plan que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

    Loin de moi l'idée de rejeter par principe l'apprentissage : elle est une voie de formation comme une autre. Encore faudrait il qu'elle le soit par choix et non un succédané pour ceux qui n'ont pas d'autres moyens de financer leurs études, sans parler des discriminations à l'embauche ! Mais arrêtons de vouloir à tout prix augmenter le nombre des apprentis ni de le faire débuter trop jeune. Créons plutôt une allocation d'étude !

    Mais je suis scandalisée de la dernière trouvaille des suppôts du patronat que sont les Valls & Co : rendre le travail des apprentis mineurs gratuit pour les patrons ! C'est la mesure phare, annoncée en premier dans le plan présenté. Alors que la scolarité devrait être prolongée jusqu'à 18 ans pour faire face au savoirs de plus en plus complexes nécessités par notre société, le gouvernement oeuvre à favoriser la sortie de l'école à des jeunes de moins de 18 ans en prévoyant une aide pour les patrons des entreprises de moins de 10 salariés leur remboursant intégralement (y compris les charges sociales) les frais liés à un apprenti mineur !

    Au moment même où sort la réforme du collège, une machine à renforcer les inégalités sociales et scolaires (vous pouvez voir à ce sujet ce qu'en pense le PCF en cliquant ici), un vrai bricolage - et la droite n'a d'ailleurs rien à dire, malgré ses discours honteux : elle avait aussi en son temps contribué au développement des inégalités - du nivellement par le bas en supprimant des heures de cours à ceux qui en avaient le plus, tout en proposant une réforme pédagogique qui va encore aggraver les inégalités. Allez donc aussi lire la lettre du réseau école du PCF en cliquant ici. De quoi faciliter le désir de ceux que l'école repousse à aller se soumettre le plus rapidement possible aux caprices patronaux !

    Quant aux annonces vis à vis des demandeurs d'emploi, c'est pure communication : l'argent qui va être destiné à leur formation est pris sur la formation des salariés, privant ainsi ceux-ci d'améliorer leurs compétences, les rendant plus fragiles si leur entreprise a des difficultés économiques, licencie ... Mais cette communication contribue à culpabiliser les personnes en recherche d'emploi. Elles ne seraient pas formées ! Sauf que si certains ont besoin de formation, d'autres ont toutes les qualifications nécessaires : ce sont les emplois qui manquent !

    Evidemment, je ne suis pas pour la politique du pire ! Et même si je trouve absurde ce détournement de l'argent de la formation des salariés vers la formation des demandeurs d'emploi, j'ai proposé au président Bachy que l'on utilise la quote part de ce plan prévue pour la Champagne Ardenne. On ne va pas laisser gaspiller de l'argent - puisque de toute façon la décision est prise de cette orientation nationale - qui peut revenir en région ! Et il y a tant de demandeurs d'emploi qui souhaitent une formation, car évidemment cela augmente leurs chances de trouver un emploi. Toutes les régions ne le feront pas, car, avec l'hypocrisie habituelle du moment, cela nécessite de mobiliser des ressources propres à la région pour financer les rémunérations des personnes qui seront formées. L'Alsace préfère ainsi faire perdre de l'argent à ses habitants plutôt que de mettre la main au porte monnaie pour des chômeurs !

    Catégories : Education, formation Lien permanent 0 commentaire
  • Les salariés de l'AFPA manifestent le 22 avril : soutenons les !

    La situation de l'AFPA est précaire, justifiant les craintes de ses salariés pour leurs emplois. Ils manifestent demain, à juste titre !

    On croit rêver quand on lit que le Président de la République a déclaré lors d’un déplacement à l’École polytechnique fédérale de Lausanne le 16 avril qu'"À compter du mois de septembre, tous les demandeurs d’emploi en France auront un accès gratuit, illimité à tous les services numériques d’OpenClassrooms"
    Le renvoi continuel des demandeurs d'emploi à leur responsabilité individuelle, maintenant à la possibilité de formations sur internet gratuites, est une tromperie, dont le seul but est de masquer la responsabilité de F. Hollande et celle de son gouvernement dans le chômage : ce n'est pas une politique d'austérité qui réglera la question, tout au contraire, ni de cadeaux aux entreprises, à la recherche des profits maxima, et donc à la recherche de toutes les suppressions d'emploi possibles, à la recherche des salaires les plus bas possibles, et le chômage leur va bien pour faire accepter ces salaires de misère !

    Plutôt de que renvoyer les personnes en recherche d'emploi vers internet, F. Hollande ferait bien de demander la construction d'un véritable service public de formation d'adulte : l'AFPA étant, avec les GRETA, les CFPPA, le CNAM une pièce majeure de ce service public à construire.

    La loi de mars 2014 sur la formation, en créant un service public régional de formation, reste beaucoup dans le discours ! Et même si je me suis battue pour que le service économique d'intérêt général soit une réalité dans notre région et si je ferai tout mon possible pour qu'il devienne la règle dans la future grande région, ce n'est qu'un pâle Ersatz d'un vrai service public : c'est malheureusement la seule chose possible dans le cadre législatif actuel permettant de reconnaître à sa vraie valeur les obligations de service public !

    Monsieur le Président de la République, plutôt que d'aller chercher des solutions en Suisse, proposez une loi créant un vrai service public de formation, s'affranchissant des règles de la concurrence des traités européens, qui considèrent la formation comme une marchandise.

    Et dans l'immédiat, donnez les moyens à l'AFPA de vivre. Les incertitudes sur l'immobilier de l'AFPA sont de la responsabilité de l'Etat. Après des décennies de non entretien des locaux, propriété de l'Etat, il faudrait maintenant que l'AFPA paie des loyers, en plus des indispensables opérations de rénovation : c'est insupportable !

     

    Catégories : Education, formation Lien permanent 1 commentaire
  • Lycée de Revin, CIO, CDEN

    Pour faire suite à mon précédent article, quelques éléments sur le lycée de Revin et le CIO.

    Même si les lycées n'étaient pas à l'ordre du jour du CDEN, le lycée de Revin et la fermeture annoncée d'une classe de seconde à la prochaine rentrée a fait partie des discussions : à juste titre, un représentant de la FCPE est intervenu pour demander au directeur académique de bien vouloir servir d'intermédiaire pour que les représentants du conseil d'administration du lycée de Revin puissent avoir un entretien avec le Recteur. J'ai confirmé le bien fondé de la démarche en expliquant le refus actuel d'une audience ! Plus tard dans la réunion, nous avons eu droit à cette réflexion extraordinaire du Directeur Académique expliquant qu'il aurait pu fermer dès la rentrée dernière cette quatrième classe de seconde !

    En ce qui concerne les CIO, un projet de réorganisation est actuellement en cours qui pourrait être la fermeture de tous les CIO du département sauf celui de Charleville sachant que contrairement à d'autres départements où l'Education Nationale utilise le désengagement des conseils généraux en terme de locaux pour ces fermetures, ce ne peut être le cas dans notre département. J'ai confirmation, au moins en ce qui concerne celui de Revin, qu'il s'agit de locaux appartenant à l'Etat !

    J'ai rebondi vendredi au conseil départemental de l'Education Nationale sur la déclaration d'un délégué de la FSU sur ce sujet pour faire part de mon inquiétude : la loi du 5 mars 2014 a bien clarifié les responsabilités en terme d'orientation, de l'Etat en ce qui concerne l'orientation des jeunes en formation initiale, des régions pour la coordination de l'orientation en ce qui concerne les autres publics. Petite précision et pas des moindre : cette compétence nouvelle des régions leur a été donnée sans le moindre centime ! En Champagne Ardenne, on ne part pas de rien en ce qui concerne la coordination de l'orientation, puisqu'avant cette loi existait déjà une charte incluant l'Education Nationale à travers ses CIO et permettant la coopération de tous dans le strict respect des compétences de chacun (missions locales, Pôle Emploi, Points d'information jeunesse, Espace Métiers). Des groupements ont été mis en place dans les différents territoires permettant aux professionnels de l'orientation de mieux se connaître pour être mieux complémentaires. Ces annonces de fermetures de CIO me donnent la désagréable impression que ceux qui voulaient retirer à l'Education Nationale sa mission d'orientation, battus dans le vote de la loi, en particulier grâce à la mobilisation des personnels d'orientation de l'EN, cherchent à prendre leur revanche en coupant les moyens. La réponse apportée par le Directeur Académique est si scandaleuse que si je ne l'avais revue sur le site du SNUIPP, j'aurais eu peur d'avoir mal compris et je n'aurais pas osé vous en faire part. Elle fait référence au fait que la fermeture des CIO ne sera pas un obstacle à la proximité avec les entreprises. Sauf que précisément, si la loi demande à l'Education Nationale de s'occuper de l'orientation des jeunes, c'est pour permettre de donner à chacun les mêmes possibilités dans l'ensemble du territoire de notre République, c'est pour permettre aux jeunes de se sortir des stéréotypes sociaux, c'est pour leur permettre d'avoir une véritable éducation au choix ! (pour voir l'article du SNUIPP, cliquez ici, vous y aurez en plus tout leur compte rendu du CDEN).

    Je termine cet article en vous communiquant le texte du courrier que j'ai adressé à la ministre de l'Education Nationale cette semaine :

    Madame la Ministre,

    Permettez moi de vous interpeller sur deux sujets concernant la situation à Revin dans le Nord des Ardennes : l'annonce de la fermeture du CIO et la suppression d'une classe de seconde à la rentrée prochaine au lycée.
    Il s'agit d'un bassin de population où les difficultés sociales sont amplifiées par une succession de fermetures d'entreprises industrielles avec tout dernièrement le désengagement du groupe Electrolux.
    Alors qu'il est particulièrement important d'aider les jeunes à s'imaginer un futur différent de celui de leurs parents, la fermeture du CIO apparaît comme la condamnation supplémentaire aux difficultés socio-économiques. Pour les jeunes de Givet, cela va représenter deux heures minimum de transport pour accéder au CIO de Charleville-Mézières, pas de quoi inciter ceux qui en auraient le plus besoin !
    L'annonce de la fermeture à la rentrée prochaine d'une classe de seconde au lycée de Revin est la deuxième mauvaise nouvelle dans le secteur. Pourtant un travail important de collaboration avec le lycée de Givet a été entrepris à la suite de la mobilisation de l'ensemble de la communauté éducative et des élus, dont d'ailleurs votre ministère avait été saisi il y a deux ans. Cette annonce est d'autant plus mal comprise qu'elle repose sur des taux d'accès à la seconde des élèves de troisième du secteur très faibles, paraissant anticiper des stratégies d'évitement de ce lycée, à l'encontre de la mixité sociale souhaitable. La demande de rencontre de représentants du conseil d'administration de cet établissement avec le Recteur de l'Académie s'est soldée par une fin de non-recevoir, alors même qu'il serait intéressant de chercher à prévenir ces stratégies d'évitement plutôt que de les utiliser pour réduire le nombre de classes.
    Je vous remercie, Madame la Ministre, de bien vouloir faire étudier avec bienveillance ces dossiers : ils sont vécus comme la punition supplémentaire aux difficultés économiques du secteur et la mise en œuvre effective des mesures annoncées y auraient des conséquences particulièrement graves pour les jeunes.

    Catégories : Ardennes, Education, formation Lien permanent 0 commentaire